Le Corpus de Français Parlé Parisien (CFPP2000) est composé d’un ensemble d’interviews conversationnelles sur les quartiers de Paris et de la proche banlieue. Ces interviews conversationnelles sont constituées à partir d’un questionnaire sur la ville et comporte plus de 700.000 mots pour environ 50 heures de parole. L'ensemble a été mis à disposition du projet Orfeo. Les exemples tirés d'Orfeo et dont la source est le CFPP2000 étiquetés comme provenant du CFPP2000 doivent être accompagnés de la mention de l'article suivant : Branca et al. 2012. Discours sur la ville. Présentation du Corpus de Français Parlé Parisien des années 2000 (CFPP2000) Branca-Rosoff S., Fleury S., Lefeuvre F., Pires M., 2012
Corpus | CFPP |
Nom du fichier | Bernard_Rosier_H_60_Micheline_Rosier_58_12e |
Responsable(s) | Sonia Branca-Rosoff |
Florence Lefeuvre | |
Serge Fleury | |
Mat Pires | |
Résumé | interview sur la vie dans le quartier |
Date de l'enregistrement | 00/09/2007 |
Durée de l'enregistrement | 01:15:34 |
Nature du signal | audio |
Qualité du son | enregistrement défectueux |
Niveaux d'annotation | Annotation automatique |
Annotation | automatique |
Type | entretien |
Secteur | privé |
Interaction en milieu … | amical |
Modalité | oral |
Nombre de locuteurs | 2+ |
Situation de l'enregistrement | face_à_face |
Adresse d'échantillon | /annis-sample/cfpp/Bernard_Rosier_H_60_Micheline_Rosier_58_12e.html |
Identiant du locuteur | Bernard_Rosier |
Âge du locuteur | 61+ |
Sexe du locuteur | M |
Profession du locuteur | éditeur |
Niveau d'études du locuteur | études supérieures |
Lieu de naissance du locuteur | France, Ile-de-France, Paris |
Identiant du locuteur | Micheline_Rosier |
Âge du locuteur | 21-60 |
Sexe du locuteur | F |
Profession du locuteur | inconnu |
Niveau d'études du locuteur | inconnu |
Lieu de naissance du locuteur | inconnu |
Identiant du locuteur | Jean-Paul |
Âge du locuteur | 61+ |
Sexe du locuteur | M |
Profession du locuteur | inspecteur de l'éducation nationale |
Niveau d'études du locuteur | études supérieures |
Lieu de naissance du locuteur | France, PACA, Nice |
Identiant du locuteur | Sonia_Branca-Rosoff |
Âge du locuteur | 61+ |
Sexe du locuteur | F |
Profession du locuteur | enseignant-chercheur |
Niveau d'études du locuteur | études supérieures |
Lieu de naissance du locuteur | USA, New York |
Loading audio…
Error: You will not be able to do the read-along audio because your browser is not able to play MP3, Ogg, or WAV audio formats.
(It seems your browser does not support HTMLMediaElement.playbackRate
, so you will not be able to change the speech rate.)
Sonia_Branca-Rosoff: | oui donc vous êtes arrivés quand dans le quartier |
Bernard_Rosier: | comment alors je suis né dans le quartier mais je n' y suis arrivé pour y vivre qu' en mille neuf cent soixante-cinq dans le quartier de Daumesnil d' abord |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Bernard_Rosier: | côté de la rue de Fécamp et je suis dans le quartier depuis dans le quartier de la Nation quartier de la Nation depuis mille neuf cent soixante-quatorze |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm et alors tes parents habitaient mes parents alors |
Bernard_Rosier: | quel quartier mes parents sont dans cette période quoi qui a précédé euh on l' a euh la période qui a précédé notre arrivée à Paris et dans le douzième on a vécu vingt ans en au Perreux-sur-Marne dans la banlieue est de Paris |
Sonia_Branca-Rosoff: | mais avant ces vingt ans donc c' était Daumesnil Daumesnil tu es né comment à Daumesnil |
Bernard_Rosier: | ah non moi je suis né par hasa-~ enfin pas par hasard je suis né Cours de Vincennes dans une clinique Cours de Vincennes à l' époque où mes parents habitaient au Perreux-sur-Marne |
Sonia_Branca-Rosoff: | d' accord donc en fait tu es un banlieusard du Perreux-sur-Marne |
Bernard_Rosier: | je suis un banlieusard de vingt ans de banlieue oui |
Micheline_Rosier: | et toi Micheline moi j' ai habité dans le dix-septième arrondissement à Paris euh de soixante-douze à soixante-seize date à laquelle je me suis mariée et je suis venue rejoindre Bernard rue de Picpus dans le douzième |
Bernard_Rosier: | boulevard de Picpus |
Micheline_Rosier: | boulevard de Picpus dans le douzième euh et je vis dans le douzième depuis ce temps-là depuis soixante-quinze d' accord et on a déménagé de boulevard de Picpus vers la l' avenue du Bel-Air on est là depuis trente ans |
Bernard_Rosier: | mille neuf cent soixante-quinze |
Sonia_Branca-Rosoff: | trente ans de Bel-Air |
Bernard_Rosier: | vingt-neuf ans |
Micheline_Rosier: | voilà |
Sonia_Branca-Rosoff: | vous êtes les plus vieux habitants ou presque de l' immeuble |
Micheline_Rosier: | donc ouais je pense |
Sonia_Branca-Rosoff: | il doit y avoir comment il s' appelle |
Bernard_Rosier: | Marchand |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui |
Micheline_Rosier: | Marchand oui et Masson |
Bernard_Rosier: | au-dessus de chez et Masson oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | alors vous êtes contents du changement par rapport au Perreux par rapport au dix-septième |
Micheline_Rosier: | changement de |
Sonia_Branca-Rosoff: | quoi de quartier Perreux Paris dix-septième douzième |
Micheline_Rosier: | oh moi j' adore |
Bernard_Rosier: | euh oui enfin |
Micheline_Rosier: | ouais |
Bernard_Rosier: | en ce qui me concerne bon je j' aime beaucoup vivre à Paris mais j' ai vécu vingt ans banlieue c' est toute la période de mon enfance et adolescence dans une grande maison avec un très grand jardin donc c' est une autre vie à Paris mais la vie d' avant était aussi une vie agréable |
Sonia_Branca-Rosoff: | tu regrettes presque alors ta non je je regrette |
Bernard_Rosier: | pas vie de banlieusard mais euh plus les années passent plus euh cette vie au au Perreux s' embellit euh ce jardin devient euh avec le temps qui passe le jardin d' Eden |
Sonia_Branca-Rosoff: | et Micheline tu tu rêves du jardin d' Eden |
Micheline_Rosier: | non moi je je n' ai jamais connu cette maison du Perreux euh j' ai vécu dans le dix-septième dans un studio parce que bon j' étais étudiante et je ne connais que le boulevard de Picpus et et l' avenue du Bel-Air mais j' aime beaucoup ce quartier et je l' ai vu évoluer un petit peu pas beaucoup euh pas beaucoup mais je l' aime beaucoup |
Sonia_Branca-Rosoff: | et qu' est-ce qui te plaît le plus dans le |
Micheline_Rosier: | quartier l' avenue du Bel-Air |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah ça c' est le lieu mais |
Micheline_Rosier: | pourquoi non parce que c' est une de des plus grandes avenues autour de la place et elle a elle est dotée de deux contre-allées plus deux chaussées larges ça fait que le vis-à-vis est très loin et puis ben elle est pas très longue elle est calme ceci étant euh j' aime bien la place de la Nation euh il y a des il y a tout ce qui nous faut là il y a commerces cafés de cinémas euh mm petit jardin au milieu bon c' est sympathique |
Sonia_Branca-Rosoff: | quoi et toi |
Bernard_Rosier: | oui j' aime beaucoup euh ce quartier de l' avenue du Bel-Air mais quand on dit euh qu' on aime la place de ce coin là et la place de la Nation ce n' est que ce coin là et un petit partie de la place pour moi l' autre côté de la place le côté onzième voire le côté vingtième de la place de la Nation c' est c' est euh c' est l' étranger entre guillemets c' est un vous sa-~ on n' y va enfin on n' y va quasiment jamais je veux dire notre parcours dans le quartier depuis euh vingt-neuf ans euh une trentaine d' années c' est entre le boulevard de Picpus et grosso modo l' avenue d' Orient |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Micheline_Rosier: | mm |
Bernard_Rosier: | et non disons le faubourg Saint-Antoine puisqu' il y a les cinémas |
Jean-Paul: | oui |
Bernard_Rosier: | euh boulevard Diderot faubourg Saint-Antoine mais entre le faubourg Saint-Antoine et enfin l' autre quart de la pl~ l' autre moitié de la place |
Sonia_Branca-Rosoff: | et le Cours de Vincennes peut-être non non même pas mm |
Bernard_Rosier: | peu si on a on fréquentait le Cours de Vincennes quand on allait au marché Cours de Vincennes un peu mais |
Micheline_Rosier: | mm un peu quand même avec les grands magasins euh jusqu' au Printemps jusqu' au Printemps voilà jusqu' au Printemps et voilà moi il y a une chose moi il y a une chose qui m' a beaucoup déplu |
Bernard_Rosier: | ah oui pas au-delà du Printemps ça |
Micheline_Rosier: | c' est qu' on ait fermé l' entrée de la rue Marsoulan |
Bernard_Rosier: | c' est sûr |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui |
Micheline_Rosier: | après les récents travaux par le Cours de Vincennes on ne peut plus atteindre la rue Marsoulan par le Cours de Vincennes il faut être du quartier savoir qu' on ne peut la prendre que par la contre-allée |
Jean-Paul: | et auparavant on pouvait la prendre |
Bernard_Rosier: | à partir directement du Cours de Vincennes |
Micheline_Rosier: | ah oui ah oui on prenait le Cours de Vincennes et à un moment la première à droite |
Jean-Paul: | ouais |
Micheline_Rosier: | nous ramenait sur et là ils ont fermé le passage et on on ne peut plus eh oui à cause du du bus sans doute la prendre il faut aller il faut prendre la cour à cause du bus oui mais bon il y a d' autres endroits où les bus passent et et le feu se met en route et le bus passe avant par exemple le le tramway le tramway sur les extérieurs quand le tramway arrive tous les feux deviennent rouges |
Bernard_Rosier: | oui je sais |
Sonia_Branca-Rosoff: | pas oui oui oui |
Micheline_Rosier: | et tous tous les passages à droite se font après le passage du tramway |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui tu raisonnes en automobiliste là |
Micheline_Rosier: | voilà ben oui oui parce que à pied il y a pas de souci de fermer ou pas euh un passage de voitures je voilà c' est |
Sonia_Branca-Rosoff: | tout et les espaces verts du quartier tu as parlé de des petits jardins |
Micheline_Rosier: | les espaces verts du quartier euh il y en a pas beaucoup |
Sonia_Branca-Rosoff: | la coulée verte c' est au-delà du quartier pour toi |
Micheline_Rosier: | oh pour moi oui c' est au-delà du |
Bernard_Rosier: | quartier oh oui c' est un peu l' étranger la coulée verte cest pas enfin ça fait pas partie de notre |
Micheline_Rosier: | quartier aussi bien vers D-Daumesnil que vers Picpus |
Sonia_Branca-Rosoff: | non vous n' y allez |
Bernard_Rosier: | pas du tout |
Micheline_Rosier: | non |
Sonia_Branca-Rosoff: | non non mm alors il y a des quartiers où vous aimeriez déménager |
Micheline_Rosier: | déménager jamais mais s' il nous arrivait euh pff oh on n' y a pas pensé en fait moi j' y ai jamais pensé |
Bernard_Rosier: | des quartiers |
Sonia_Branca-Rosoff: | qui et toi qui déménages tous les jours pour des raisons de travail tu te verrais habiter le cinquième ou |
Bernard_Rosier: | le ouais justement on m' a posé la question m' a posé la question Juliette m' a posé la question récem |
Sonia_Branca-Rosoff: | sixième |
Bernard_Rosier: | je sais pas euh je veux dire que les quartiers où j' aimerais bien vivre c' est les quartiers hors de portée bien sûr sixième cinquième |
Micheline_Rosier: | mm moi |
Sonia_Branca-Rosoff: | non mm et toi Micheline |
Micheline_Rosier: | moi non pas sixième cinquième moi pas pas loin d' ici si euh je serais bien allée à Vincennes ou à Saint-Mandé |
Bernard_Rosier: | mais enfin bon ouais |
Micheline_Rosier: | ça fait petit village j' aime |
Bernard_Rosier: | bien ouais |
Micheline_Rosier: | et euh |
Sonia_Branca-Rosoff: | sixième cinquième pourquoi |
Micheline_Rosier: | pas je sais pas trop trop euh |
Bernard_Rosier: | c' oui non moi enfin |
Micheline_Rosier: | bon est c' est trop la ville trop urbanisé voilà ben vraiment euh |
Sonia_Branca-Rosoff: | d' accord donc là tu as |
Micheline_Rosier: | un oui j' ai l' impression voilà voilà |
Sonia_Branca-Rosoff: | petit impression déjà de dégagement d' air |
Micheline_Rosier: | impression de de périphérie |
Bernard_Rosier: | un peu en fait on vit on vit euh dans un un petit espace familier je veux dire on a euh comme je disais tout à l' heure on a un parcours routinier dans le quartier c' est ça qui constitue le le quart~ le quartier proche |
Sonia_Branca-Rosoff: | quand tu dis parcours routinier tu veux dire quoi concrètement euh |
Bernard_Rosier: | c' est ben concrètement le trottoir d' en face est dé-~ c' est tu parcours chaque jour |
Sonia_Branca-Rosoff: | l' autre |
Bernard_Rosier: | quartier c' est pas l' autre quartier mais c' est ailleurs je ne vais quasiment jamais sur le trottoir d' en |
Micheline_Rosier: | face presque |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui mm alors quand tu dis que tu le parcours c' est combien de fois par semaine tu |
Bernard_Rosier: | non enfin euh |
Micheline_Rosier: | quoi le |
Sonia_Branca-Rosoff: | quartier oui |
Bernard_Rosier: | ben mon trajet le matin est est assez comme je sors d' ici je vais soit au café du coin prendre un un deuxième café soit au Bouquet du Trône euh avenue d' Orient |
Sonia_Branca-Rosoff: | ça s' appelle plus comme ça je crois |
Bernard_Rosier: | non ça s' appelle le Marco Polo Bouquet du Trône non au Triomphe excuse-moi au Triomphe à côté du lycée |
Micheline_Rosier: | non au Triomphe au au Triomphe c' est de l' autre côté d' Orient |
Bernard_Rosier: | oui enfin pas d' Orient comment il s' appelle euh |
Jean-Paul: | euh |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah mm Arago oui |
Bernard_Rosier: | Arago |
Jean-Paul: | Arago oui c' est ça d' accord |
Bernard_Rosier: | mais |
Micheline_Rosier: | c' est |
Jean-Paul: | tout donc ça tu le fais quasiment tous les jours |
Bernard_Rosier: | ouais tous les jours |
Micheline_Rosier: | tous les jours |
Jean-Paul: | euh |
Sonia_Branca-Rosoff: | et toi aussi avec les courses |
Micheline_Rosier: | moi aussi les courses la pharmacie vers Fabre d' Eglantine bon euh un peu le Triomphe effectivement |
Sonia_Branca-Rosoff: | et donc les gens qui vous connaissent |
Micheline_Rosier: | voilà on |
Bernard_Rosier: | a mais on dépasse pas euh grosso modo la l' avenue d' Orient hein moi je vais de temps temps au cinéma avenue boulevard Diderot |
Micheline_Rosier: | boulevard Diderot |
Jean-Paul: | oui oui |
Bernard_Rosier: | c' est vraiment la limite hein |
Jean-Paul: | d' accord |
Sonia_Branca-Rosoff: | alors ça tu disais que ça n' avait pas beaucoup changé il y pas eu de changements depuis que vous êtes arrivés en trente ans |
Bernard_Rosier: | si enfin quelques non peu de changements euh importants voilà quand on est arrivés il y a trente ans le la contre-allée était en terre battue |
Micheline_Rosier: | ouais des changements ah oui là |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui ça compte bien sûr |
Micheline_Rosier: | bien sûr |
Bernard_Rosier: | et ils ont goudronné assez rapidement |
Micheline_Rosier: | après on nous a mis les parcmètres on a râlé euh il y a eu des manifs on a versé on a versé des de la peinture blanche sur tout ce qu' ils ont ba-~ ce qu' ils avaient balisé |
Bernard_Rosier: | puis après installé les parkings et cetera les parcmètres et tout ça |
Sonia_Branca-Rosoff: | il y a eu des manifs |
Jean-Paul: | ah oui |
Micheline_Rosier: | on a cassé |
Sonia_Branca-Rosoff: | les quand tu dis on |
Micheline_Rosier: | ben les gens du quartier en premier l |
Sonia_Branca-Rosoff: | les gens qui c' est les gens du quartier qui a organisé ça |
Micheline_Rosier: | ben ceux qui ont des voitures et ben nous nous les propriétaires de voitures sur toute l' avenue on sortait la nuit on versait des pots de peinture blanche |
Jean-Paul: | sur le payant les marques payant |
Micheline_Rosier: | ah oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | et ça duré combien de temps la guerre |
Bernard_Rosier: | trois jours trois jours oh oui enfin peut-être |
Micheline_Rosier: | bon non non non un mois |
Sonia_Branca-Rosoff: | un mois |
Micheline_Rosier: | puis on a escamoté aussi quelques parcmètres |
Jean-Paul: | mais |
Micheline_Rosier: | bon d' accord c' était la révolte |
Sonia_Branca-Rosoff: | et comment du coup ils ont mis ils ont mis des des policiers la nuit |
Jean-Paul: | des automobilistes |
Bernard_Rosier: | une chouannerie enfin une des Croquants |
Micheline_Rosier: | non ils ont rien mis et on s' est arrêtés parce que voilà c' était juste pour manifester notre mécontentement mais on savait bien que c' était décidé que ça se ferait c' est |
Sonia_Branca-Rosoff: | tout vous vous êtes arrêtés |
Bernard_Rosier: | faute de combattants mais par contre depuis que il y a des parkings payants dans sur l' avenue on est en fait assez contents parce que ça avant jusqu' au moment on trouvait plus de place pour se garer dans la rue et depuis que le parking est payant on trouve quand même |
Micheline_Rosier: | non c' est pas depuis que le parking est payant c' est depuis que euh il y a le résident il y a le parking résident |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui |
Bernard_Rosier: | oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | payant et moins cher pour les résidents donc c' est parfait pour vous |
Micheline_Rosier: | voilà et là moi euh je suis pas du tout d' accord avec la politique voitures de Paris parce que j' en pâtis tous les jours mais c' est vrai que il y a eu euh quelque chose de sympathique pour nous c' est qu' on est passés de de quinze anciens francs à zéro cinquante maintenant |
Bernard_Rosier: | à oui depuis depuis quatre ans zéro cinquante |
Micheline_Rosier: | sept fois cinq à trois euh trois francs cinquante c' est-à-dire on est maintenant on paye cinquante centimes d' euro la journée |
Bernard_Rosier: | on paye deux euros cinquante la semaine |
Jean-Paul: | pour pour le résident |
Bernard_Rosier: | ouais |
Micheline_Rosier: | voilà mais |
Sonia_Branca-Rosoff: | bon donc et sinon les commerces c' est resté stable aussi ça n' a pas bougé |
Micheline_Rosier: | euh avenue du Bel-Air on n' a jamais pu |
Bernard_Rosier: | avenue du Bel-Air euh c' est la mort du petit commerce l' avenue du Bel |
Sonia_Branca-Rosoff: | Air oui ça valse tout le temps oui |
Micheline_Rosier: | tout le temps et nous on a connu un Félix Potin en face un un petit euh verger juste là en bas verger s du Bel-Air |
Bernard_Rosier: | ça oui ça les vergers du Bel-Air on a connu euh à la place du restaurant chinois là sur le trottoir un peu plus bas il y avait un un marchand de vin euh quand on est arrivés ici enfin il y a eu pas mal de commerces qui ont changé |
Micheline_Rosier: | il y avait une poissonnerie je crois |
Bernard_Rosier: | non il y avait une poissonnerie |
Micheline_Rosier: | non il y avait des coiffeurs plein de coiffeurs en face il y avait un libraire |
Bernard_Rosier: | petit à petit il y avait des coiffeurs |
Micheline_Rosier: | tout a périclité |
Bernard_Rosier: | on a vu beaucoup de commerces disparaître |
Sonia_Branca-Rosoff: | et tout continue à péricliter |
Micheline_Rosier: | complètement ça reste peu de temps et puis pff il y avait une boucherie qui a disparu il y |
Bernard_Rosier: | a oui j' c' est pas une rue commerçante la c' est pas du tout une rue commerçante |
Sonia_Branca-Rosoff: | et le café le changement du café du coin alors vous en pensez quoi le café du coin |
Bernard_Rosier: | un changement dans notre vie hein |
Micheline_Rosier: | nous ce sont des tranches de vie c' est dix tous les dix ans |
Sonia_Branca-Rosoff: | il y a eu il y a il y avait un autre café avant celui que j' ai connu |
Micheline_Rosier: | ah ben quand on est arrivés il y avait M et Mme Marty non Courtemanche |
Bernard_Rosier: | là ça s' appelait Le Signal du Métro donc tu l' as connu ça |
Sonia_Branca-Rosoff: | ça j' ai connu Le Signal du Métro |
Bernard_Rosier: | et les propriétaires de ce Signal du Métro jusqu' à il y a dix quinze ans on les appelait M et Mme Courtemanche |
Sonia_Branca-Rosoff: | c' était leur nom |
Bernard_Rosier: | non non non c' est parce que le patron il était toujours en manches courtes que ce soit hiver comme été il était toujours en manches courtes ils ont vendu à d' autres personnes |
Micheline_Rosier: | voilà alors eux ils ont mis ils ont vendu ou ils ont mis en viager |
Sonia_Branca-Rosoff: | et là il y avait du monde parce que ce qui m' a frappée en arrivant c' est qu' il y avait personne dans ce Signal du Métro sinon vous |
Bernard_Rosier: | ah oui on l' a ben non non il y avait |
Micheline_Rosier: | plus été des piliers ça on peut le dire personne c' est pour ça qu' ils ont vendu parce qu' il était vieux pas accueillant le soir à huit heures à sept heures |
Bernard_Rosier: | le soir à huit heures ils fermaient le soir à sept heures huit heures |
Micheline_Rosier: | on servait même plus de café c' étaient des vieux qui fermaient etc alors que c' est une une place formidable |
Bernard_Rosier: | je veux dire que le oui il y a eu des jeunes qui ont enfin des jeunes des moins jeunes intermédiaires qui ont repris pendant deux trois ans quatre ans peut-être trois quatre ans cinq ans |
Micheline_Rosier: | donc ça été repris et et les jeunes sont partis aussi ça un peu et ils sont partis |
Bernard_Rosier: | et après donc c' est le propriétaire du Triomphe qui a racheté |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah c' est le même propriétaire d' accord |
Micheline_Rosier: | c' est le même voilà qui a racheté qui en a fait un pub |
Bernard_Rosier: | c' est le même |
Sonia_Branca-Rosoff: | et depuis que |
Micheline_Rosier: | alors c' est voilà |
Sonia_Branca-Rosoff: | il a doublé ses prix il a aussi doublé sa clientèle |
Micheline_Rosier: | voilà |
Bernard_Rosier: | doublé euh triplé tu veux dire ou quadruplé sa clientèle |
Micheline_Rosier: | oui oui il y a des gens qui viennent de tout Paris de tout Paris c' est devenu un coin de un point de rencontre |
Jean-Paul: | oui c' est amusant |
Bernard_Rosier: | c' est une c' est devenu une affaire extraordinaire |
Sonia_Branca-Rosoff: | et alors pour vous |
Micheline_Rosier: | alors moi je n' y vais plus du tout parce que d' abord c' est un pub ça pue la cigarette c' est épouvantable mais bon ils sont en train de vivre leurs derniers jours |
Sonia_Branca-Rosoff: | ça devrait |
Micheline_Rosier: | mais euh c' est l' ambiance pub qui me plaît pas moi ben on est vieux maintenant on est des ringards hein c' est tout tamisé |
Sonia_Branca-Rosoff: | c' est s' arranger ça |
Bernard_Rosier: | bon par contre de temps temps on va encore un petit peu à la terrasse l' été |
Micheline_Rosier: | à la terrasse oui la terrasse est plus à la terrasse l' été oui sinon la bouffe c' est sympathique euh il y a des petites salades c' est sympa c' est pas extraordinaire mais bon c' est agréable en plus c' est au coin de la rue c' est |
Sonia_Branca-Rosoff: | pas donc c' est plus silencieux que le Dalou par exemple |
Bernard_Rosier: | du vivant de ma mère on venait |
Micheline_Rosier: | comment souv-~ on venait de temps en temps le di-~ le samedi déjeuner |
Sonia_Branca-Rosoff: | c' est beaucoup plus silencieux que |
Micheline_Rosier: | le ah rien à voir |
Bernard_Rosier: | avec ma mère qui habitait boulevard de Picpus |
Jean-Paul: | oui |
Micheline_Rosier: | tous les samedis on déjeunait avec mon frère et tout ça on venait déjeuner |
Bernard_Rosier: | alors on allait soit au là au coin de la rue |
Sonia_Branca-Rosoff: | au Bouquet du Trône |
Bernard_Rosier: | au Bouquet du Trône surtout enfin qui est devenu le Marco Polo soit on allait à un couscous Cours de Vincennes |
Micheline_Rosier: | soit au Marco Polo voilà c' est tout ouais sur le Cours de Vincennes |
Jean-Paul: | ouais d' accord |
Sonia_Branca-Rosoff: | et au fond c' est ni mieux ni moins bien tout ça |
Micheline_Rosier: | non tout ça ça se vaut ça se vaut ça se vaut quartier qui bouge ça se vaut par contre effectivement le Dalou euh ça tourne là-bas hein et encore ils ont assaini parce que ils ont interdit maintenant depuis trois ou quatre ans l-les prostituées |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Bernard_Rosier: | où au Dalou |
Micheline_Rosier: | ouais sinon elles venaient |
Bernard_Rosier: | en ah oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah au Dalou |
Micheline_Rosier: | elles venaient a-après chaque passe elles venaient prendre un café |
Sonia_Branca-Rosoff: | je voyais bien que vous décou- |
Micheline_Rosier: | mais je rêve ou il y en a plus sur le Cours de Vincennes |
Sonia_Branca-Rosoff: | il y en a plus je pense qu' elles qu' on les a raflées |
Micheline_Rosier: | il y en a plus hein parce qu' au bout du Cours de Vincennes il y avait carrément des camions hein je sais pas si vous vous souvenez |
Sonia_Branca-Rosoff: | non et qu' on les leur a interdit de venir là |
Jean-Paul: | ah oui euh quand on est arrivés oui il y avait des des |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui oui il y a eu une période où c' était très frappant |
Micheline_Rosier: | il y avait des camions ça se passait aussi dans les toilettes publiques c' était une catastrophe c' était devenu l~ l' horreur Cours de Vincennes |
Sonia_Branca-Rosoff: | mais même de de l' autre côté de no~ de notre rue il y avait également des hein des oui |
Micheline_Rosier: | dans l' impasse oui ça |
Bernard_Rosier: | en tous cas il y a un lieu de l' avenue du Bel-Air qui est qui est maintenant fermé semble-t-il mais qui a été pour nous toujours un mystère il y avait un un bar de rendez-vous là sur le trottoir d' en |
Micheline_Rosier: | face ah un bar |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui oui oui on l' a vu mais |
Micheline_Rosier: | vous l' avez connu |
Jean-Paul: | non euh je crois que quand on est arrivés je sais pas s' il fonctionnait |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui |
Jean-Paul: | non encore |
Micheline_Rosier: | ça nous on l' a connu euh bleu une dizaine d' années |
Bernard_Rosier: | il y a pas très longtemps qu' il est fermé hein comment ça s' appelait d' ailleurs |
Micheline_Rosier: | Relax Bar |
Bernard_Rosier: | Relax Bar ça fait un peu interlope |
Jean-Paul: | oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | vous n' êtes jamais rentrés |
Bernard_Rosier: | ben |
Micheline_Rosier: | non ah |
Jean-Paul: | non non il fallait il fallait montrer patte blanche |
Micheline_Rosier: | ben oui hein |
Sonia_Branca-Rosoff: | je sais pas il fallait essayer pour voir |
Micheline_Rosier: | il y avait des grosses bagnoles qui venaient tu vois c' était le genre lieu de rencontre avec les les magnats les machins il venait des grosses voitures c' était un lieu |
Bernard_Rosier: | de mais c' était vraiment le une sorte de lieu de rencontre |
Jean-Paul: | ah oui d' accord |
Bernard_Rosier: | mais le lieu existe toujours apparemment il semble fermé |
Micheline_Rosier: | mais il est fermé voilà |
Sonia_Branca-Rosoff: | et |
Jean-Paul: | la euh oui oui c' est fermé ils ont net~ ils ont nettoyé |
Sonia_Branca-Rosoff: | population |
Micheline_Rosier: | ah oui oui peut-être |
Bernard_Rosier: | ah bon oui je sais |
Sonia_Branca-Rosoff: | pas la population du quartier vous l' avez vue changer ou |
Bernard_Rosier: | ah oui |
Micheline_Rosier: | oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | en bien ou qu' est-ce que vous en pensez |
Bernard_Rosier: | d' abord on va pas en bien c' est pas ça que je veux dans l' immeuble où on est rentrés en soixante-dix-huit c' était un immeuble |
Micheline_Rosier: | de d' abord il y en a il y a les deux tiers qui sont morts d' abord de vieux |
Bernard_Rosier: | de quadra-~ de de nonagénaires voire plus si affinités on en a vu euh |
Micheline_Rosier: | écoute c' est bien simple nous quand on est rentrés moi j' avais vingt-cinq ans lui il en avait trente ou à peu près euh il y avait du quatre-vingt-dix ans euh ça commençait à tomber les cinq premières années il y a dû y avoir sept ou huit décès ça été très choquant |
Bernard_Rosier: | il a fallu dix ans quand même pour rajeunir l' immeuble hein dix bonnes années hein |
Jean-Paul: | ah oui |
Micheline_Rosier: | facile facile |
Jean-Paul: | ah oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | là on commence à le faire vieillir |
Micheline_Rosier: | là euh ça s' est stabilisé depuis quelques années mais pff qu' est-ce qu' il y a eu comme ben ils mouraient tous hein |
Bernard_Rosier: | il y avait beaucoup de de vieux retraités enfin des des gens qui étaient là depuis trente quarante ans hein |
Jean-Paul: | ah oui |
Micheline_Rosier: | ben nous quand on est arrivés il y avait pas du tout de jeunes |
Sonia_Branca-Rosoff: | non qui étaient propriétaires ou locataires |
Micheline_Rosier: | tous propriétaires ils ont toujours été propriétaires dans cet immeuble |
Bernard_Rosier: | tous propriétaires |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Jean-Paul: | oui d' a~ d' ailleurs quand quand les Pernin sont arrivés euh ils avaient de jeunes enfants et euh lors d' une des premières copropriétés là réunions de copropriétaires ils se sont fait engueuler parce qu' elle laissait euh sa poussette |
Micheline_Rosier: | oui |
Bernard_Rosier: | le |
Micheline_Rosier: | ah ah ben oui |
Jean-Paul: | euh dans le bas voilà alors je lui ai dit mais faites pas attention à ce qu' ils disent mais mais euh |
Micheline_Rosier: | ben oui ils avaient pas le habitués mais de je vois pas d' ailleurs en quoi ça les gênait mais moi je me suis |
Bernard_Rosier: | ben parce qu' ils étaient ça faisait trente ans qu' ils étaient pas habitués à voir des bébés enfin |
Jean-Paul: | oui oui absolument |
Sonia_Branca-Rosoff: | mais ils avaient eu l' expérience des tiens |
Micheline_Rosier: | ah oui mais moi je me suis fâchée très dur avec la dame d' |
Jean-Paul: | en bas oui |
Micheline_Rosier: | Mme Lefèvre qui est décédée vous le savez |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui oui |
Micheline_Rosier: | ah ça fait trois mois qu' elle est morte |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui oui on l' a vu |
Micheline_Rosier: | comment tu l' as su toi |
Jean-Paul: | mais non je lai pas su |
Sonia_Branca-Rosoff: | ben parce qu' on la voit plus c' est |
Micheline_Rosier: | tout comment ça je la vois plus ça fait un an qu' on la voit |
Bernard_Rosier: | plus non mais elle sortait plus depuis des ça faisait elle sortait plus depuis des années oui un petit |
Sonia_Branca-Rosoff: | peu si elle sortait avec |
Jean-Paul: | ils n' ont pas mis un mot |
Micheline_Rosier: | ils n' ont pas mis un mot ça doit être Jean va là-bas va là-bas va là-bas ça doit être |
Jean-Paul: | Georges la dernière fois j' ai rencontré sa j' ai rencontré sa fille si j' avais su j' aurais dit euh |
Micheline_Rosier: | mais moi aussi |
Jean-Paul: | présenté au moins |
Sonia_Branca-Rosoff: | mais moi je l' ai rencontrée dans une petite |
Micheline_Rosier: | quoi il |
Sonia_Branca-Rosoff: | euh |
Micheline_Rosier: | une petite voiture |
Sonia_Branca-Rosoff: | un petit chariot enfin euh poussée non encore l' an dernier |
Micheline_Rosier: | ah oui mais il y a longtemps ah ben l' an dernier voilà |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui |
Micheline_Rosier: | ha l' an dernier c' est bien ce que je dis |
Sonia_Branca-Rosoff: | là non bien sûr |
Micheline_Rosier: | non non elle est morte il y a il y a deux ou trois mois hein on n' a rien su et Marine elle a dit vous avez pas mis un petit mot ni rien alors la fille a dit ouais j' ai pas eu le temps voilà donc c' est elle qui avait fait les scandales de pas laisser euh |
Sonia_Branca-Rosoff: | les poussettes |
Micheline_Rosier: | les poussettes rien jour elle m' a jeté mon caddie dans la poubelle je suis allée la voir je lui ai dit la prochaine fois je vous mets dans le caddie et je jette le caddie avec vous ça l' a calmée apparemment |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah ben dis donc tu lui a fais très peur est-ce qu' il vous est arrivé d' avoir peur dans ce quartier justement |
Micheline_Rosier: | ah euh à un moment à un moment à un moment euh il y avait beaucoup de voyous qui venaient là qui nous abîmaient les voitures et ouais ouais |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah oui il y a longtemps maintenant |
Micheline_Rosier: | il y a longtemps il y a une dizaine d' années et euh je sais pas tu entendais pas il y avait il y avait pas mal de voyous qui venaient mais je pense qu' ils se qu' ils stagnaient dans l' impasse du pensionnat puis après euh on a eu un peu de de police de proximité de temps en temps et ça s' est euh ça disparu |
Bernard_Rosier: | j' ai pas le souvenir d' avoir eu peur dans ce quartier moi oui peut-être il y a dû avoir un peu de deal de drogue je pense dans le passage du pensionnat |
Micheline_Rosier: | d' ailleurs on trouvait des seringues des préservatifs par |
Jean-Paul: | terre ah oui |
Bernard_Rosier: | d' ailleurs le à l' époque des anciens propriétaires enfin ceux qui étaient là quand on est arrivés dans le |
Micheline_Rosier: | quartier ça |
Bernard_Rosier: | a il y avait |
Micheline_Rosier: | été |
Bernard_Rosier: | beaucoup d-~ le propriétaire tu te rappelles le propriétaire d-~ M Courtemanche |
Micheline_Rosier: | moche un peu non c' est fini toutes ses petites cuillères |
Bernard_Rosier: | en était arrivé à percer toutes ses cuillères |
Jean-Paul: | ah pour éviter que |
Bernard_Rosier: | pour éviter que les parce que il y avait des jeunes qui venaient et qui faisaient chauffer de la cocaïne enfin |
Micheline_Rosier: | de la ouais dans le quartier au café toutes les petites cuillères étaient percées et ils faisaient euh ils faisaient et puis ils faisaient pssssss |
Jean-Paul: | ah oui d' accord en fait ils venaient faire leur piqure |
Bernard_Rosier: | voilà |
Micheline_Rosier: | exact ils allaient dans les toilettes ils toutes les petites cuillères étaient percées tu te rends |
Sonia_Branca-Rosoff: | compte alors il vous avait expliqué |
Micheline_Rosier: | pourquoi je lui ai demandé un jour attendez je rêve qu' est-ce qui se passe là vous achetez spécial vous les faites poinçonner |
Bernard_Rosier: | oui oui |
Micheline_Rosier: | non non c' est pour éviter |
Sonia_Branca-Rosoff: | d' accord |
Bernard_Rosier: | donc ça veut dire que il y avait quand même donc à cette époque-là il y a quinze ans il y avait une ambiance drogue dans le coin |
Micheline_Rosier: | voilà il y avait il y avait un il y avait un petit trafic il y a une quinzaine d' années |
Jean-Paul: | donc ça s' est assaini parce que on n' a pas l' impression que |
Micheline_Rosier: | ah oui complètement |
Sonia_Branca-Rosoff: | et sinon vous avez les manifestations en premières loges |
Micheline_Rosier: | oui mais on est protégés parce qu' en général la gendarmerie et la le la police s' installent ici sur toute l' avenue donc on est protégés |
Bernard_Rosier: | oui peu |
Jean-Paul: | un peu s' installent là |
Bernard_Rosier: | par contre un un truc on a remarque quand même depuis vingt ans c' est que l' avenue du Bel-Air est est une des avenues de Paris qui sert de plateau de tournage à de nombreux films ça il y a souvent |
Micheline_Rosier: | quand il y a des grosses manifs |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah oui oui oui |
Micheline_Rosier: | ça oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | en particulier en |
Micheline_Rosier: | face ouais |
Bernard_Rosier: | oui le trottoir d' en |
Micheline_Rosier: | face oui parce qu' il est plus large et voilà quoi c' est une question de luminosité aussi je crois |
Jean-Paul: | ah oui sans doute ouais |
Micheline_Rosier: | ouais |
Sonia_Branca-Rosoff: | euh alors est-ce que vous vous sentez d' abord un habitant du quartier au sens où vous l' avez défini ou des Parisiens ou des gens de la rive droite ou |
Bernard_Rosier: | moi je me sens un habitant du |
Micheline_Rosier: | quartier moi aussi |
Sonia_Branca-Rosoff: | de l' immeuble |
Micheline_Rosier: | du quartier de l' immeuble |
Bernard_Rosier: | du quartier de l' immeuble oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | quartier c' est presque la rue donc |
Micheline_Rosier: | non |
Bernard_Rosier: | c' est ah mais c' est un quartier au sens |
Sonia_Branca-Rosoff: | et si vous vous définissez c' est d' abord ça plutôt que parisiens par exemple |
Bernard_Rosier: | oui oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui |
Micheline_Rosier: | oui |
Bernard_Rosier: | malgré mon malgré ma passion pour l' histoire de Paris et tout ça mais je suis très on est très quartier comme on dit euh pour résumer |
Sonia_Branca-Rosoff: | mon quartier mon |
Micheline_Rosier: | ouais |
Sonia_Branca-Rosoff: | et vous pensez alors dans le quartier vous avez l' impression qu' il y a une une communauté d' habitants de quartier ou |
Micheline_Rosier: | pas |
Bernard_Rosier: | non pas vraiment |
Sonia_Branca-Rosoff: | pas vraiment |
Bernard_Rosier: | non |
Micheline_Rosier: | non regarde nous dans l' immeuble on fait même pas la journée |
Sonia_Branca-Rosoff: | de bon cette année on n' a rien fait |
Micheline_Rosier: | non |
Sonia_Branca-Rosoff: | non l' année dernière on a~ vous n' avez pas fait |
Micheline_Rosier: | ouais non parce qu' on n' était pas là parce qu' elle nous prévient deux deux deux heures avant oui Marine elle y croit à moitié ça c' est vrai ouais c' est pas plus mal hein moi je |
Sonia_Branca-Rosoff: | mais l' année dernière on non mais non on fait pas ici il y a rien du qu-~ de quartier là rien |
Bernard_Rosier: | mais |
Jean-Paul: | bon on a fait deux ans et il faut dire que c' était Mme Rougemont qui euh lançait un peu les choses et en fait à partir du moment où euh |
Micheline_Rosier: | mais moi j-~ moi je vais te dire |
Jean-Paul: | quelqu' un ne le fait pas personne |
Micheline_Rosier: | Jean-Paul moi je veux bien j' aime bien tu sais euh c' est mon truc de faire plein de choses mais les gens ne sont |
Bernard_Rosier: | pas du tout la convivial - |
Micheline_Rosier: | prêts à participer |
Jean-Paul: | ouais |
Micheline_Rosier: | ils sont non non ils sont pas aimables dans cet immeuble chacun vit pour soi c' est tout alors moi je laisse tomber hein |
Sonia_Branca-Rosoff: | il y a deux populations dans l' immeuble |
Bernard_Rosier: | oui |
Micheline_Rosier: | euh on va pas dire deux on va dire euh trois quarts et un quart |
Sonia_Branca-Rosoff: | on peut pas dire que l' immeuble trois quarts un quart |
Bernard_Rosier: | oui |
Micheline_Rosier: | ouais ben c' est pas beaucoup ça hein c' est pas beaucoup quand tu invites les gens du dessus et encore du dessus et et là-bas de l' autre côté euh non non personne répond présent alors on est quatre locataires sur quatorze ou quinze |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui c' est pas énorme mais je pense mm |
Micheline_Rosier: | moi je laisse tomber tu vois alors que tu vois l' immeuble d' à côté chez Dolores |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah oui dans ces |
Micheline_Rosier: | ah mais euh ils font un truc terrible |
Bernard_Rosier: | il y a une convivialité |
Sonia_Branca-Rosoff: | plus oui oui oui c' était très joli |
Micheline_Rosier: | ah ouais ouais |
Sonia_Branca-Rosoff: | bon faudrait peut-être essayer de se ranimer un petit |
Micheline_Rosier: | peu non mais tant pis euh je veux bien non mais tant pis euh je veux bien mais bon c' est pour répondre à ta question une vie d' immeuble une vie de quartier |
Bernard_Rosier: | non non mais bon il y a un peu des |
Sonia_Branca-Rosoff: | et alors |
Bernard_Rosier: | une vie de quartier oui mais pas d' immeuble |
Micheline_Rosier: | nous on s' intéresse beaucoup au quartier parce que nous on est on est du genre à à chercher la compagnie à avoir tu vois se mettre au courant à se mettre au courant |
Bernard_Rosier: | oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | mais qu' est-ce que tu veux dire par s' intéresser au quartier qu' est-~ qu' est-ce que ça veut dire |
Micheline_Rosier: | ben je sais pas les voisins on rencontre des gens dans la rue moi ça fait trente ans trente ans que je dis |
Sonia_Branca-Rosoff: | bon donc vous parlez mm |
Micheline_Rosier: | -~ que je passe devant des gens tous les matins et tous les soirs ils me répondent pas quand je leur dis bonjour |
Sonia_Branca-Rosoff: | donc c' est plutôt un un échec ça mais est-ce qu' il y a euh des liens qui se sont faits dans ce |
Micheline_Rosier: | quartier ah oui ça oui |
Bernard_Rosier: | à l' époque où on était les piliers du Signal du Métro on était un peu les on voyait on on rencontrait le quartier le samedi quand le samedi matin pour les cour oui oui ils savaient qu' ils ils savaient qu' on était là |
Micheline_Rosier: | on voyait |
Sonia_Branca-Rosoff: | tout le monde les gens venaient vous voir |
Micheline_Rosier: | nous on est voilà au début on les a violentés un peu bon bonjour bonjour puis à la fin ils passaient ils nous disaient bonjour donc nous avons attiré les gens vers nous |
Jean-Paul: | oui oui d' accord |
Bernard_Rosier: | oui on a eu une grande période de convivialité avec le quartier je parle pas de l' immeuble à l' époque où on était les piliers du café du coin |
Micheline_Rosier: | mais les gens ont changé comme tu dis |
Bernard_Rosier: | mais bon av-~ avec les transformations du truc |
Micheline_Rosier: | il y a plein de gens qu' on voit plus qui ont dû partir |
Sonia_Branca-Rosoff: | vos enfants ils ont fait ça aussi |
Micheline_Rosier: | ouais |
Sonia_Branca-Rosoff: | ils avaient euh pareil ils attiraient |
Micheline_Rosier: | on leur a transmis ça oui ouais |
Sonia_Branca-Rosoff: | ils attiraient les copains et ils étaient espèce de de noyau dur |
Bernard_Rosier: | ah ouais |
Micheline_Rosier: | absolument |
Bernard_Rosier: | les enfants enfin pas pas tellement Matthieu non mais Laure et Cécile |
Micheline_Rosier: | mais Laure et Cécile sont très café et elles nous remercient d' ailleurs |
Bernard_Rosier: | parce que Laure qui habite Vanves de temps en temps elle v-~ quand elle en a marre un peu elle sort elle prend le métro elle va au Starbuck Café à Montparnasse |
Micheline_Rosier: | ça euh |
Bernard_Rosier: | elle va travailler là Cécile quand elle était dans le quartier elle allait travailler au café du coin avec son ordinateur à Melbourne elle a trouvé un café enfin café une sorte de coffee shop ou je sais pas |
Micheline_Rosier: | quoi ils vont se divertir un peu au café on est très euh extérieur par le café |
Jean-Paul: | mm d' accord |
Bernard_Rosier: | quand elle habitait le quartier de comment ça s' appelle |
Micheline_Rosier: | Châtillon |
Bernard_Rosier: | Châtillon elle était quasiment tous les soirs à un café une brasserie boulevard |
Micheline_Rosier: | c' est un goût qu' on leur a passé euh là |
Sonia_Branca-Rosoff: | mais sinon dans le quartier on peut pas dire qu' il y ait de communauté organisée de |
Micheline_Rosier: | quoi que ce soit |
Bernard_Rosier: | non |
Sonia_Branca-Rosoff: | non ni d' adventistes du septième genre ni de hein rien pas de groupe de |
Micheline_Rosier: | quoi que ce soit oh non non non rien du tout pas de groupement de regroupement pff |
Bernard_Rosier: | non pas que je sache |
Micheline_Rosier: | non que dalle |
Bernard_Rosier: | pas notre connaissance en tous cas on remarque quelques le samedi matin quand on est au café du coin des des Juifs du quartier qui vont à la synagogue de la rue de Picpus mais c' est quelques deux trois familles |
Micheline_Rosier: | oui mais c' est juste de pa-~ pa-~ de passage |
Jean-Paul: | ah oui d' accord |
Bernard_Rosier: | c' est le passage c' est le passage ils passent ils passent ils sont pas du quartier forcément d' ailleurs ils sont du quartier limitrophe |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui puis ils passent ils passent oui |
Jean-Paul: | où est-ce qu' elle est la synagogue de la rue de Picpus |
Micheline_Rosier: | c' est l' hôpital euh pas l' hôpital Rothschild la fondation |
Bernard_Rosier: | la fondation ah elle est dans la fondation d' accord ok |
Jean-Paul: | oui oui c' est une une synagogue intérieure à la fondation mm d' accord |
Bernard_Rosier: | oui oui je vois |
Sonia_Branca-Rosoff: | euh Paris est et Paris ouest pour vous ou Paris rive gauche rive droite d' abord quelle est la différence |
Micheline_Rosier: | la pour moi Paris ouest c' est l' autre bout du monde parce que je travaille là-bas |
Sonia_Branca-Rosoff: | la plus forte oui |
Micheline_Rosier: | donc je me paye la route tous les jours jusque là-bas et il y en a pour trois quarts d' heure une heure et c' est vraiment l' autre bout de Paris mais c' est un quartier pour moi aussi |
Sonia_Branca-Rosoff: | et quelle différence |
Bernard_Rosier: | moi ma pardon |
Sonia_Branca-Rosoff: | alors qu' est-ce que c' est pour toi la différence non ça c' est toi mais si si on te demandait de résumer euh les les deux pôles de la ville tu dirais quoi est-ce que c' est très proche maintenant ou est-ce qu' il y a une vraie différence et de quelle nature elle |
Micheline_Rosier: | est ah pour moi là-bas c' est quartier de travail et là c' est quartier de ouais non c' est proche au niveau de la vie de tous les jours |
Sonia_Branca-Rosoff: | au niveau de la vie de tous les jours au niveau de je ne sais pas du mode de vie des opinions de la richesse des opinions de la richesse |
Micheline_Rosier: | ouais ouais c' est proche c' est pareil moi je j' irais bien vivre euh place Saint-Charles dans le quinzième comme ici place de la Nation je connais bien euh les les habitations sont pareilles les commerces pareils les gens ont l' air sympathiques |
Sonia_Branca-Rosoff: | donc Paris est très unifié maintenant hein |
Micheline_Rosier: | oui oui oui oui pour moi c' est proche |
Bernard_Rosier: | moi moi plutôt qu' une une division entre Paris est et Paris ouest moi j' établis plut~ pour moi la division est plutôt rive droite rive gauche |
Sonia_Branca-Rosoff: | ça existe toujours rive droite rive gauche |
Bernard_Rosier: | ah oui énormément |
Sonia_Branca-Rosoff: | d' accord et alors où est-ce qu' elle passe cette divison |
Bernard_Rosier: | bon rive droite rive gauche c' est bon c' est facile euh et par contre la la division est ouest oui ça avec la la frontière serait au Châtelet quoi grosso modo Louvre voilà rive droite mais par contre je vois pas de frontière peu de frontière est ouest sur la rive gauche alors que il y a une frontière est ouest sur la rive droite |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah si de l' autre côté de euh à l' endroit là où le où on où on va Bastille quoi la je sais plus comment ça s' appelle ça euh |
Bernard_Rosier: | alors qu' entre le septième et le quinzième il y a pas vraiment |
Micheline_Rosier: | Roquette |
Sonia_Branca-Rosoff: | il y a un moment où euh ça s' a~ ça s' arrête à quand Saint-Germain bifurque après euh |
Bernard_Rosier: | oui après oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | la ville change un petit |
Bernard_Rosier: | peu oui un peu oui au-delà de la euh la fac des sciences là un peu oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | voilà Jussieu est-ce que Jussieu fait pas frontière non un peu oui |
Micheline_Rosier: | jussieu |
Sonia_Branca-Rosoff: | mais frontière de quoi Jussieu c' est ça là |
Micheline_Rosier: | oui mais on retrouve tout de suite de l' autre côté c'-~ enfin |
Jean-Paul: | oui parce que quand on arrive à Austerlitz après si on si on remonte vers la place d' Italie on retrouve des quartiers de ville |
Micheline_Rosier: | pour moi c' est pareil ouais ça y est euh voilà après tu as Italie etc on retrouve pareil il y a juste quelques petits |
Bernard_Rosier: | moi la la frontière c' est plutôt boulevard de l' Hôp-~ c' est Austerlitz et boulevard de l' Hôpital |
Sonia_Branca-Rosoff: | et alors il y a des quar |
Bernard_Rosier: | parce que le boulevard de l' Hôpital c' est un boulevard c' est pas du tout un boulevard haussmannien hein c' est que c' est un boulevard louis-quatorzien enfin une partie louis-quatorzienne donc c' est la limite de Paris euh du dix-septième puisque il y avait d' un côté la Salpêtrière qui étaient construit aux aux limites de Paris |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui juste |
Jean-Paul: | ah oui d' accord |
Sonia_Branca-Rosoff: | l' hôpital général oui |
Bernard_Rosier: | euh l' hôpital des enfin la nef des fous là enfin là |
Sonia_Branca-Rosoff: | où le grand renfermement |
Bernard_Rosier: | donc p-~ oui grand enfermement pour moi c' est là la limite du du Paris euh oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | et il y a d' autres quartiers qui sont pour vous radicalement autres dans Paris |
Micheline_Rosier: | oui moi je pense que euh vers Barbès par exemple c' est complètement différent vue vue la population hein donc euh voilà Belleville aussi |
Sonia_Branca-Rosoff: | vous pourriez vivre à Barbès avec plaisir déplaisir |
Micheline_Rosier: | non pas déplaisir mais je pense que euh ma population ici me manquerait mon quartier voilà c' est pas le même mode de vie c' est c' est c' est tout le temps ça grouille tout le temps il y a beaucoup de monde Saint-Germain aussi c' est pareil je pourrais pas pour la même raison il y a trop de monde je te dis c' est trop c' est trop urbanisé tu vois trop de monde trop de maisons j' ai besoin de plus d' espace et là ça me convient très bien voilà en fait c' est ça |
Bernard_Rosier: | je vois l' autre jour il y a des quartiers euh quand même où on se euh comment dire un peu pas pas étranger mais enfin où on est ailleurs je vois l' autre jour il y a quelques s~ je sais pas comme ça samedi je suis sorti d' ici j' ai essayé de me de ller me promener dans le vingtième côté de la rue de la Réunion tous ces coins-là je me suis senti loin de |
Sonia_Branca-Rosoff: | tout c' est des quartiers très pauvres de toute façon |
Bernard_Rosier: | très pauvres et euh comme séparés un peu de Paris euh je sais pas enfin il y a un il y a une sorte |
Sonia_Branca-Rosoff: | de il y a beaucoup d' ateliers clandestins ou pas clandestins d' ailleurs |
Bernard_Rosier: | oui peut-ê oui oui il y a une sorte un peu de un peu de ghetto entre le boulevard Davout enfin entre le boulevard extérieur et le boulevard de Charonne là |
Jean-Paul: | c' est oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui |
Bernard_Rosier: | ça devient pour moi plus humain à partir de Ménilmontant |
Micheline_Rosier: | de même que j' aimerais pas aller travailler euh habiter euh à euh dans le dix-septième du côté du boulevard Péreire parce que là-bas c' est complètement désert c' est vide |
Sonia_Branca-Rosoff: | faut un minimum de commerces |
Micheline_Rosier: | c' est triste |
Bernard_Rosier: | ouais ouais |
Micheline_Rosier: | un minimum de chaleur et de gens qui passent |
Sonia_Branca-Rosoff: | alors les transports chacun a son expérience des transports est-ce que vous pouvez décrire vos déplacements au long d' une journée avec un peu de précision une journée type |
Bernard_Rosier: | je prends le mét~ |
Sonia_Branca-Rosoff: | bon hier par exemple |
Bernard_Rosier: | ah ben non mais c' est très moi c' est simple je prends tous les jours le métro à Nation alors soit l' entrée principale comment s' appelle colonne du Trône soit l' entrée euh en face du Triomphe euh l' entrée euh d' Orient |
Jean-Paul: | d' Orient |
Bernard_Rosier: | et je descends à |
Jean-Paul: | Edgar Quinet donc tu changes à Châtelet |
Bernard_Rosier: | je change pas non non c' est direct la ligne six |
Jean-Paul: | ah la ligne six d' accord |
Bernard_Rosier: | je descends à Edgar Quinet et je à ce moment-là je prends la rue du Montparnasse que je descends je traverse le boulevard du Montparnasse et je continue la rue du Montparnasse jusqu' à mon bureau qui est au de la rue le soir je m' en vais vers entre six heures moins le quart et six heures ou peut-être même un peu plus tôt de temps en temps parce que j' arrive assez tôt au bureau et j' ai pas envie de faire du zèle enfin bon va pas commencer un autre truc donc je là le soir je pr~ je descends la rue du Montparnasse jusqu' au boulevard Raspail et j' attends le bus alors euh soit je prends le cinquante-huit si c' est le premier qui passe soit je prends le quatre-vingt-deux si je prends le cinquante-huit je descends au Théâtre de l' Odéon et là deux options s' ouvrent à moi soit je prends la rue de Vaugirard et je vais à la Petite Chaumière voir ce qu' ils ont comme disques classiques |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah oui |
Bernard_Rosier: | soit je renonce à la Petite Chaumière et je prends la rue Racine et je vais jusque chez Gibert en m' arrêtant au café qui fait l' angle souvent au café qui fait l' angle de la rue Monsieur le Prince et de et de la rue Racine un café où je prends un café de temps temps un croissant quand il y en a mais à cinq heures et demie s-~ à six heures il y en a rarement plus mais ils sont |
Sonia_Branca-Rosoff: | ils sont rassis oui |
Bernard_Rosier: | bons j' aime bien les j' aime bien les croissants un peu rassis voilà et je reprends t~ je prends tous les soirs le quatre-vingt-six soit Odéon soit Cluny jusqu' ici quatre-vingt-six où je de temps temps je m' assoupis |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah et pourquoi un retour en en en bus plutôt que métro |
Micheline_Rosier: | en bus |
Bernard_Rosier: | ah oui non euh je sais pas j' aime bien j-~ pour moi le le quatre-v-~ la ligne du quatre-six est c' est ma c' est ma ligne fétiche dans Paris |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm elle permet de passer à l' arrière de Notre-Dame c' est ça |
Bernard_Rosier: | ouais |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui |
Bernard_Rosier: | en particulier c' est là où je m' extasie tous les jours en traversant le pont Sully-Morland et de voir le chevet de Notre-Dame je trouve ça beaucoup plus beau que la fa~ enfin |
Jean-Paul: | ouais |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui je comprends je suis d' accord évidemment |
Bernard_Rosier: | moi c' est une des plus belles vues deParis ça |
Sonia_Branca-Rosoff: | alors |
Micheline_Rosier: | moi euh c' est bien simple je ne me déplace queen voiture donc les transports en commun je ne connais plus du fait que je peux pas monter les marches et ni les trop les descendre à cause de bon de mon handicap donc je ne me déplace que en voi-ture voilà et depuis les aménagements dans Paris ben je prévois une demi-heure de plus pour tous mes déplacements au moins une demi-heure de plus vu tout ce qu' ils ont chamboulé euh sur certains boulevards par exemple Saint-Marcel Magenta il y en a je peux plus les prendre du tout euh Pasteur qui était ma route principale pour aller au travail maintenant je suis obligée de faire des détours ben voilà mais je peux pas faire autrement donc je ne prends que la voiture sauf bien sûr dans le quartier euh et encore quand je suis pas trop fatiguée voilà pour mes déplacements |
Jean-Paul: | et alors depuis ces changements tu as un un un comment dire un itinéraire précis |
Micheline_Rosier: | ben je je change un peu de temps en temps et j' écoute beaucoup la radio voir maintenant je sais à quelle heure c' est bouché quand où comment euh par où euh vaut mieux passer euh |
Sonia_Branca-Rosoff: | ça sera jamais des trajets de plaisir tu vas pas te dire je veux je veux me promener |
Micheline_Rosier: | ça l' est plus c' était sympa mais ça l' est |
Jean-Paul: | plus mais tu as p |
Sonia_Branca-Rosoff: | et aller voir un peu à quoi ressemble je sais |
Jean-Paul: | pas - tu as pas un trajet euh que tu as un peu routinisé comme ça |
Micheline_Rosier: | j' ai |
Bernard_Rosier: | un peu boulevard Voltaire la |
Micheline_Rosier: | République oui voilà et je prends le souterrain |
Bernard_Rosier: | le souterrain des Halles |
Micheline_Rosier: | le souterrain me sauve la vie puisque je débouche directement sur la rue du Louvre voilà et là bon j' ai plus qu' un petit bout et la Concorde avec un peu de quais |
Bernard_Rosier: | la rue du Louvre |
Micheline_Rosier: | mais sinon avant je fai-~ je prenais |
Bernard_Rosier: | et là tu prends le quai d' Orsay les quais |
Micheline_Rosier: | euh euh Saint-Michel c' était une petite partie de plaisir c' était sympathique les quais je peux plus prendre les quais oui c' est embouteillages permanents rétréci tout ça c' est plus possible ou alors j' allais jusqu' à Montparnasse et je prenais euh Pasteur c' était très sympa aussi de faire jusqu' à Montparnasse maintenant il y a plus qu' une seule voie au lieu de trois |
Sonia_Branca-Rosoff: | je peux plus ils ont |
Micheline_Rosier: | et Pa-~ et Pasteur il y en a plus qu' une au lieu de deux les jours de marché impossible donc voilà c' est dommage parce que j' aimais beaucoup ces petits trajets sympathiques hein là maintenant je suis obligée de prendre le souterrain bon eh bien voilà souterrain franchement pff |
Sonia_Branca-Rosoff: | et donc c' est devenu une corvée peut-être que ce n' est pas encore assez violent contre les voitures parce qu' à ce moment ne circuleraient plus que les gens qui sont |
Micheline_Rosier: | handicapés |
Sonia_Branca-Rosoff: | euh handicapés et les taxis |
Micheline_Rosier: | ben écoute m~ moi de toutes les façons je je je serais obligée de m' arrêter de travailler si on m' empêchait de prendre la voiture |
Jean-Paul: | mais non tu aurais droit tu aurais droit tu ferais valoir ton droit |
Micheline_Rosier: | oui mais bon euh voilà regarde en Angleterre par exemple tu ne rentres dans la ville que quand tu payes à Londres |
Jean-Paul: | oui |
Micheline_Rosier: | alors moi si on me fait payer pour non c' est pas possible tu comprends |
Sonia_Branca-Rosoff: | mais toi oui |
Micheline_Rosier: | enfin moi j' habite la ville tu veux dire |
Jean-Paul: | mm |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Micheline_Rosier: | bon enfin de toute façon il faudrait bon de toute façon ça sera |
Jean-Paul: | non mais |
Sonia_Branca-Rosoff: | on peut arranger ça c' est sûr à l' ordre du jour de l' année prochaine |
Micheline_Rosier: | ah ça je sais je sais |
Sonia_Branca-Rosoff: | euh les années d' école des enfants vous en pensez quoi vous étiez contents des écoles du quartier du |
Micheline_Rosier: | quartier très nous on a vécu une période où c' était très sympathique nos enfants ont fait la maternelle rue de Picpus et ensuite sont allés à Courteline où il y a le collège Courteline |
Bernard_Rosier: | non à l' école élémentaire rue de Picpus aussi |
Micheline_Rosier: | ouais |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Micheline_Rosier: | euh l' école élémentaire rue de Picpus c' était brillant il y avait on a eu la chance d' avoir une directrice extraordinaire et ensuite ils sont allés au collège Courteline où il y avait un un proviseur très sympa aussi ils ont eu de très bons professeurs l' ambiance était très bonne c' était sain c' était bien c' était bon niveau je dis c' était parce que on n' y est plus maintenant mais je ne sais pas comment c' est maintenant ça ça l' est peut-être toujours euh voilà enfin nous à notre époque c' était super et après eh ben les les filles sont allées à Charlemagne |
Bernard_Rosier: | les filles sont allées à Charlemagne et Matthieu à Boucher |
Micheline_Rosier: | à Hélène Boucher voilà |
Sonia_Branca-Rosoff: | Boucher comment ça se fait que c' est Charlemagne pour les filles et Boucher pour mm |
Micheline_Rosier: | alors le le proviseur a a voulu absolument qu' elles aillent à Saint-Louis mais non on a refusé parce que bon ça va la compétition c' était pas la peine euh ça suffisait Charlemagne c' était un très bon niveau et d' ailleurs ça s' est concrétisé et puis euh Matthieu Matthieu euh il a-~ je crois qu' il avait un prof qui lui a dit d' aller à Hélène Boucher |
Bernard_Rosier: | mouais ouais |
Micheline_Rosier: | qui le suivait ou je ne sais quoi et il était très bon élève ça s' est très bien passé et il a eu son bac avec mention Très Bien c' était impeccable |
Sonia_Branca-Rosoff: | et là aussi vous étiez contents |
Micheline_Rosier: | vraiment ce côté-là c' était génial |
Sonia_Branca-Rosoff: | et v~ vous avez parlé des proviseurs pour vous c' est le proviseur qui fait le la la qualité du lycée |
Micheline_Rosier: | ah non mais la qualité |
Sonia_Branca-Rosoff: | non enfin le proviseur compte |
Micheline_Rosier: | est ah oui ça compte pour le suivi je vois maintenant Matthieu il est euh qu' il est enseignant |
Sonia_Branca-Rosoff: | un élément |
Micheline_Rosier: | ben c' est parti en sucette là cette année avec un proviseur pas pas assez dur les profs ont fait n' importe quoi les élèves aussi euh les conseils de discipline à peine appliqués euh voilà |
Sonia_Branca-Rosoff: | important mm c' était peut-être pas tout à fait les mêmes élèves aussi |
Micheline_Rosier: | non mais quand même un proviseur tient son lycée hein de même qu' un prof doit savoir tenir sa classe bon je dis pas que c' est il y a que ça mais bon voilà c' est non le proviseur a un rôle quand le profe le proviseur a un rôle central les professeurs suivent et les élèves suivent et voilà et la discipline se fait quand c' est mou au-dessus euh ça reste mou en-dessous hein |
Bernard_Rosier: | non tout tout suit quoi central un peu faut une autorité suprême |
Sonia_Branca-Rosoff: | alors les langues maintenant euh dans la famille euh vous aviez enfin toi Micheline euh plusieurs langues euh et tu ne les as pas transmises est-ce que tu |
Micheline_Rosier: | euh je regrette beaucoup mais je n' avais pas la possibilité dans le sens où mon époux ne parle pas les mêmes langues que moi |
Bernard_Rosier: | oh à part l' anglais |
Micheline_Rosier: | si oui mais l' anglais c' est pas nous qui leur appris on n' est pas on n' est pas bilingues nous toi voilà toi tu parles que le français moi je parle français arabe avec qui veux-tu euh |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui mais |
Bernard_Rosier: | ah non ça on l' a pas transmis moi je parlais moi j' étais monilingue à part l' an-~ enfin |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui toi |
Jean-Paul: | c' est compliqué |
Micheline_Rosier: | voilà c' est compliqué parce que je vois par exemple les gardiennes d' immeuble en général sont portugaises euh elles parlent en fran-~ elles parlent le français mais elles parlent avec leur mari euh et la famille en portugais les enfants écoutent le portugais et apprennent le portugais mais moi euh voilà comment j' ai appris l' arabe moi mes parents parlent français mais entre eux ils parlaient arabe et avec la famille les amis ils parlaient arabe aussi puisqu' on vivait au Maroc et c' est comme ça que j' ai appris l' arabe voilà mais lui ne parlant |
Sonia_Branca-Rosoff: | donc c' était trop artificiel dans alors que à transmettre |
Bernard_Rosier: | à transmettre oui |
Micheline_Rosier: | ben trop difficile il aurait fallu que je parle avec eux que je leur donne carrément des cours |
Sonia_Branca-Rosoff: | parce que le français était quand même ta langue maternelle oui le français donc l' arabe était une langue étrangère même si tu le parlais très bien ah oui |
Micheline_Rosier: | ah oui voilà mais maternelle aussi quand même ben oui puisque avec euh les enfin les bonnes etc mes grands-parents parlaient pas français |
Sonia_Branca-Rosoff: | d' accord |
Bernard_Rosier: | tes parents font |
Sonia_Branca-Rosoff: | un oui |
Micheline_Rosier: | et ils parlaient arabe |
Bernard_Rosier: | ils parlaient que judéo-arabe |
Micheline_Rosier: | ils parlaient judéo-arabe |
Sonia_Branca-Rosoff: | est-ce que il y a des gens avec avec qui tu as le l' occasion de parler arabe encore |
Micheline_Rosier: | lui parlait pas yiddish de parler arabe ben ma mère et mes frères |
Sonia_Branca-Rosoff: | vous parlez arabe entre vous |
Micheline_Rosier: | ah ben oui hein pour cacher tout à Bernard |
Sonia_Branca-Rosoff: | d' accord |
Bernard_Rosier: | ah non enfin ça peut arriver de parler arabe oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | je oui |
Micheline_Rosier: | ah non non parle arabe oui oui euh oui oui euh Jean il parle arabe à ma mère quand il appelle tous les soirs |
Bernard_Rosier: | oui oui mm oui enfin |
Micheline_Rosier: | ah et mes oncles quand ils |
Bernard_Rosier: | c' est pas c' est un mélange d' arabe et de français hein |
Sonia_Branca-Rosoff: | quelques formules |
Jean-Paul: | oui il y a voilà des formules |
Bernard_Rosier: | de tendresse |
Jean-Paul: | de oui oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | non pas forcément |
Micheline_Rosier: | ah b-~ ça obligé ça formules de tendresse il n' y a qu' en arabe il n' y en a pas en français |
Bernard_Rosier: | il y a un mot qui vient en arabe au lieu de venir en français mais c' est le c' est au hasard c' est le hasard hein c' est |
Jean-Paul: | pas mm d' accord |
Micheline_Rosier: | et toi tu n' as rien tu n' as moi je oui oui je |
Bernard_Rosier: | c' est pas une conversation entièrement en arabe c' est un mélange des langues hein |
Jean-Paul: | mm c' est pas systématique |
Sonia_Branca-Rosoff: | tes tes enfants tu ne leur a même pas dit euh mon chéri en arabe |
Micheline_Rosier: | bien sûr ah mais bien sûr |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah si quand même |
Micheline_Rosier: | ah oui |
Bernard_Rosier: | abdelaziz |
Micheline_Rosier: | oui je je les je les je les gronde je les félicite je les aime je les punis tout ça en arabe |
Sonia_Branca-Rosoff: | donc ils ont quand même des petits bouts des petites teintures oui d' accord |
Micheline_Rosier: | ah oui ils savent ils savent oui oui oui ils |
Bernard_Rosier: | ah oui moi je connais quelques injures en arabe |
Micheline_Rosier: | ils savent ah oui oui non mais les enfants ils s- les enfants savent quand je leur dis ma chérie euh qu' est-ce tu fais machin tu viens manger euh je sais pas des petits trucs comme ça |
Sonia_Branca-Rosoff: | on en apprend de belles sur la famille là |
Bernard_Rosier: | non il y a des euh langages euh affectifs |
Micheline_Rosier: | affectifs |
Bernard_Rosier: | voilà c' est ça |
Sonia_Branca-Rosoff: | mais sans plus et aucun n' a eu envie d' apprendre l' arabe au lycée |
Micheline_Rosier: | non pas leur époque |
Bernard_Rosier: | non |
Sonia_Branca-Rosoff: | non d' accord est-ce qu' il y a des des différences dans les façons de parler parisiennes qui vous frappent |
Micheline_Rosier: | ben oui oui oui les gens les gens du dix-septième ne parlent pas comme les gens euh de Belleville ou de Montmartre ou |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah oui ou même du douzième mm |
Bernard_Rosier: | oui enfin il y a un parler populaire et un parler |
Micheline_Rosier: | qui euh ben oui et un parler intermédiaire et un parler euh |
Sonia_Branca-Rosoff: | donc et le parler bourgeois du dix-septième tu as tu le tu le caractériserais comment par exemple |
Micheline_Rosier: | et le parler bourgeois du dix-septième ah moi je ah complètement euh ben beaucoup moins de mots euh va dire un peu je sais pas grossiers peut-être |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Bernard_Rosier: | les liaisons surtout enfin c' est pas tellement non c' est pas la p-~ c' est pas la prés-~ pour moi c' est pas la présence de de mots grossiers ou pas parce que tu peux être du seizième et utiliser des mots grossiers |
Micheline_Rosier: | et parler parler |
Bernard_Rosier: | mais étant donné le ton statut |
Micheline_Rosier: | correctement pas beaucoup |
Bernard_Rosier: | tu peux t' autoriser à avoir des mots grossiers mais c' est la manière de pour moi c' est la la f~ la manière de de parler un peu comment dire de faire des liaisons la correction grammaticale des phrases |
Micheline_Rosier: | non mais c' est surtout la forme et le fond un peu euh la forme les conju la correction dans les phrases les les les verbes correctement conjugués |
Jean-Paul: | les mm |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui |
Bernard_Rosier: | c' est pas dans le vocabulaire utilisé |
Micheline_Rosier: | voilà |
Jean-Paul: | mm |
Sonia_Branca-Rosoff: | ben tes enfants conjuguent correctement les verbes ils sont du douzième oui |
Micheline_Rosier: | oui d' accord mais euh dans le dans le oui oui d' accord mais euh dans le dix-septième bon tu entendras pas quelqu' un dire c' est qu' est-ce que je t' ai dit |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Bernard_Rosier: | voilà |
Micheline_Rosier: | hein euh tu peux entendre ça Belleville à Montmartre à dans le s populo |
Bernard_Rosier: | quoi par contre |
Sonia_Branca-Rosoff: | et les élèves que tu as dans le dix-septième châtient leur langage |
Micheline_Rosier: | peut-être un peu dans le douzième oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui s enfant c' est transmis euh |
Bernard_Rosier: | seizième |
Micheline_Rosier: | seizième c-~ c' est transmis de parents à enfants oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | seizième oui d' accord |
Micheline_Rosier: | et et moins mes élèves qui s~ qui viennent de l' est tu vois là je sens la différence |
Sonia_Branca-Rosoff: | donc tu sens la différence ah oui et l' accent |
Micheline_Rosier: | l' accent |
Sonia_Branca-Rosoff: | l' accent euh est-ce que euh je ne sais pas par exemple j' ai des étudiantes qui disent merci-e euh |
Micheline_Rosier: | merci-e |
Sonia_Branca-Rosoff: | bonjour-e |
Bernard_Rosier: | bonjour-e |
Sonia_Branca-Rosoff: | je dis n' importe quoi euh tu as tu as des |
Micheline_Rosier: | ouais ouais mais ça c' est la banlieue surtout ça c' est surtout la banlieue oui oui parce que c' est au goût du jour |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui tu as été frappée par des des |
Micheline_Rosier: | frappée non mais |
Bernard_Rosier: | bon est-ce que tu as des des élèves qui font parler banlieue |
Micheline_Rosier: | un peu très peu chez moi mais moi je j' enseigne à une population spéciale hein euh bon c' est pas le de la rue quoi je veux dire c' est pas tout le monde voilà |
Bernard_Rosier: | oui |
Jean-Paul: | oui c' est des enfants déjà |
Sonia_Branca-Rosoff: | un peu et donc tu as évoqué la grossièreté euh |
Micheline_Rosier: | un petit |
Sonia_Branca-Rosoff: | peu la grossièreté des jeunes te frappe |
Micheline_Rosier: | me frappe oui enfin est-ce que c' est un problème |
Sonia_Branca-Rosoff: | un peu de génération plus qu' un problème de quartier ou |
Micheline_Rosier: | je remarque plus que plus de génération je crois et de mode voilà et de mode aussi parce que je vois euh maintenant même les les jeunes du dix-septième que j' ai du seizième du dix-septième ben ils sont ils sont malpolis quoi euh alors que ils di-~ ils parleront pas comme ça devant leurs parents hein mais quand ils sont entre eux il faut faire comme tout le monde non j' espère pas je les vois je vois puisque je convoque les parents quand je les entends dire hein euh ah bon tu dis ça euh ils sont surpris eux-mêmes les gens les les enfants bon double jeu |
Sonia_Branca-Rosoff: | aujourd' hui tu espères |
Micheline_Rosier: | hein oh ça toujours été hein |
Jean-Paul: | pas de façon aussi systématique |
Micheline_Rosier: | des aussi aussi crue on va dire |
Jean-Paul: | ouais |
Micheline_Rosier: | maintenant on se cache moins pour faire plein certaines choses |
Jean-Paul: | mm |
Sonia_Branca-Rosoff: | bon je vais je vais pas vous prendre |
Bernard_Rosier: | non non mais vas-y hein faut faut le temps |
Sonia_Branca-Rosoff: | trop oui je peux vous poser alors des questions sur les euh la façon dont vous avez réagi à la situation économique est-ce que vot~ le quartier pour vous a été touché est-ce que c' était visible les problèmes économiques ou pas du tout dans dans le quartier dans le quartier dans le quartier et au travail |
Micheline_Rosier: | mais les problèmes économiques dans quel sens |
Sonia_Branca-Rosoff: | de la France chômage difficultés multiples est-ce que concrètement vous avez |
Micheline_Rosier: | franchement ici dans le douzième |
Sonia_Branca-Rosoff: | senti quoi que ce soit |
Bernard_Rosier: | qui au niveau du |
Micheline_Rosier: | quartier j' ai l' impression qu' on est un peu protégés |
Sonia_Branca-Rosoff: | le quartier l' immeuble le |
Bernard_Rosier: | non |
Micheline_Rosier: | non |
Bernard_Rosier: | non peut pas dire |
Sonia_Branca-Rosoff: | non donc au travail |
Bernard_Rosier: | ah |
Micheline_Rosier: | au au travail moi non plus moi |
Bernard_Rosier: | non plus toi non moi euh si j' ai vu des évolutions quand même en quarante ans de ça fait quarante ans que je suis dans l' édition euh |
Micheline_Rosier: | non |
Bernard_Rosier: | parce que ah le métier a un peu changé euh on a tout fait pour qu' il change pas mais il y a des choses que je fais maintenant que je faisais pas par avant non les condi |
Jean-Paul: | mm |
Micheline_Rosier: | c' est-à-dire ben les conditions de travail un peu plus de polyvalence voilà |
Bernard_Rosier: | oui non non mais bon euh moi d' abord j' ai eu j' ai mis du temps à mettre à la l' outil informatique |
Sonia_Branca-Rosoff: | quoi mm |
Jean-Paul: | mm |
Bernard_Rosier: | je m' y suis mis réellement depuis quatre cinq ans enfin bon un truc mais d' ailleurs pendant tout un temps j' ai été le personne avec qui je travaillais me ménageait donc euh donc |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Bernard_Rosier: | je faisais faire et puis peu à peu non je veux dire là où on voit euh les conditions économiques ont évolué c' est que pendant tout un temps je lisais de trucs je préparais les trucs et je faisais faire informatiquement les choses maintenant informatiquement les choses c' est moi qui les fais |
Jean-Paul: | mm |
Bernard_Rosier: | euh |
Sonia_Branca-Rosoff: | d' accord donc c' est en termes de suppression de postes de travail |
Bernard_Rosier: | je veux dire oui et de et de restriction des crédits |
Micheline_Rosier: | voilà après ça crée |
Bernard_Rosier: | euh je veux dire ça euh je veux dire que avant euh je je lisais les manuscrits je faisais les modifications et je les faisais intégrer euh électroni-~ enfin électroniquement si tu veux maintenant mais d' ailleurs maintenant j' en suis arrivé à je ne lis quasiment plus sauf des manuscrits particulièrement retors |
Jean-Paul: | mm oui oui d' accord |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Bernard_Rosier: | où je lis euh fais une lecture papier sinon |
Sonia_Branca-Rosoff: | tu travailles que sur écran |
Bernard_Rosier: | pour les autres travaille que sur écran en en me ménageant mon confort visuel en faisant des petites séquences tu vois des trucs pas pour avoir un peu d' confort visuel mais je n' arrive plus enfin euh |
Sonia_Branca-Rosoff: | des mm |
Micheline_Rosier: | moi non franchement euh |
Bernard_Rosier: | sauf si j ou un truc très mal écrit où alors là mais sinon je change directement |
Jean-Paul: | mm mm |
Sonia_Branca-Rosoff: | d' accord |
Bernard_Rosier: | la lecture écran |
Jean-Paul: | mais sur la place quand même euh il y a eu pas mal de |
Micheline_Rosier: | de de changements |
Jean-Paul: | de SDF |
Micheline_Rosier: | plutôt |
Jean-Paul: | ah qui sont arrivés qui sont plus ou moins partis |
Micheline_Rosier: | ah oui ça oui |
Bernard_Rosier: | alors |
Jean-Paul: | un moment il y avait un groupe de jeunes je sais pas si vous souvenez |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Micheline_Rosier: | devant Casino |
Jean-Paul: | oui euh il y en avait un qui passait son temps à lire toute la journée |
Micheline_Rosier: | mais il y est toujours ah il y est |
Bernard_Rosier: | toujours oui oui il y est toujours par contre en ce moment il y a des il y a des camions qui stationnent hein Polonais c' est des Polonais ou des Russes ou des Ukrainiens |
Jean-Paul: | ouais |
Sonia_Branca-Rosoff: | c' est des Polonais |
Micheline_Rosier: | c' est des Polonais ou c' est des des Ru |
Sonia_Branca-Rosoff: | je croyais que c' étaient des Polonais |
Bernard_Rosier: | ah bon c' est p~ il y a régulièrement un camion qui distribue je sais pas ce qu' ils font ils vendent ils |
Micheline_Rosier: | quoi des camions mais que pour eux hein |
Sonia_Branca-Rosoff: | non ils ramassent les choses je pense qu' ils ils emmènent |
Jean-Paul: | ils redistribuent ils emmènent |
Micheline_Rosier: | ah en Pologne voilà |
Sonia_Branca-Rosoff: | les cadeaux les paquets |
Jean-Paul: | les toutes les semaines tous les week-ends |
Micheline_Rosier: | exact |
Jean-Paul: | il il il y en a il y a un camion qui part et qui va emmener des choses pour les familles |
Micheline_Rosier: | ouais d' accord |
Bernard_Rosier: | en Pologne ah d' accord parce que là il y a un regroupement bon c' est pas c' est même pas en cachette c' est officiel hein oui |
Jean-Paul: | voilà mm oui oui le samedi et le samedi et le dimanche oui je crois que les les gens apportent et et les ils doivent sort-~ c' est une sortie oui oui |
Micheline_Rosier: | tout à fait c' est vrai c' est vrai mm d' ailleurs ça se fait dans le calme |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Jean-Paul: | euh c' est une sorte de comment dire d' organisation postale hein |
Micheline_Rosier: | de voilà |
Bernard_Rosier: | ah oui d' accord c' est ça oui |
Micheline_Rosier: | effectivement tu as raison euh Jean-Paul |
Jean-Paul: | du coup ça leur permet d' avoir il y a sans doute de de donner euh soit de la nourriture soit soit des vêtements soit des des trucs comme ça |
Micheline_Rosier: | des vêtements |
Bernard_Rosier: | ouais ouais il y a une sorte de convivialité là je savais pas si c' étaient des Polonais ou des enfin je voyais que c' étaient des Est-Européens |
Micheline_Rosier: | on on a on a r-~ on a remarqué enfin moi j' ai remarqué euh euh pas mal pas mal |
Sonia_Branca-Rosoff: | de une fois au moins c' 'était Polonais parce qu' une fois j' ai demandé mm |
Bernard_Rosier: | ah bon d' accord |
Micheline_Rosier: | on a on a remarqué quand même pas mal de de de clodos |
Sonia_Branca-Rosoff: | quoi mm |
Bernard_Rosier: | ah moi |
Micheline_Rosier: | de clochards sur la place mais il y en a un peu moins là maintenant |
Bernard_Rosier: | moi ça fait trois bien peu plus de trois ans enfin trois ans que j' ai un mendiant officiel |
Micheline_Rosier: | mm |
Jean-Paul: | ah oui |
Bernard_Rosier: | un mend- |
Jean-Paul: | qui s' adr~ il s' adresse à toi euh |
Bernard_Rosier: | non non enfin c' est moi que je lui donne tous les jours ou quasiment tous les jours |
Micheline_Rosier: | non non c' est lui qui s' adresse à lui |
Sonia_Branca-Rosoff: | non ça veut dire que tu lui donnes |
Micheline_Rosier: | il s' en est fait un mendiant officiel |
Jean-Paul: | mm |
Bernard_Rosier: | enfin mendiant officiel c' est un monsieur un type d' Afrique du Nord qui a une soixantaine d' années soixante soixante-cinq ans euh bon qui est tous les matins à l' angle de la rue Jaucourt et du café là euh le long de la banque là |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui mm mm |
Jean-Paul: | mm d' accord |
Bernard_Rosier: | et je le vois tous les matins et je lui donne une petite pièce tous les matins |
Micheline_Rosier: | par contre par contre il y a il y a il y a un truc assez désagréable c' est euh euh il y a toujours quelqu' un devant la Mie câline |
Bernard_Rosier: | ou quasiment |
Micheline_Rosier: | hein |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Jean-Paul: | mm |
Micheline_Rosier: | euh et ça tourne tu vois il vient il s' assoit là pour la matinée et à m-~ à une heure |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm mm |
Bernard_Rosier: | il y a la relève |
Micheline_Rosier: | il y a la relève le type il vient il donne un sandwich |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Jean-Paul: | c' est des Roumains ça |
Micheline_Rosier: | non ouais ouais il s' en va et l' autre s' installe encore tout l' après-midi jusqu' au soir l' autre il vient il donne un sandwich |
Bernard_Rosier: | là c' est de la mendicité assez |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm donc tu le vis moins comme un problème de difficultés économiques que |
Micheline_Rosier: | comme ah ça ça ah oui oui ça ça m' énerve absolument ça je sens qu' après ça ramasse et voilà quoi ils sont disséminés un peu partout |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Jean-Paul: | mm |
Micheline_Rosier: | il y en a un autre devant le Mac Do |
Jean-Paul: | oui oui |
Micheline_Rosier: | le Quick |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Micheline_Rosier: | hein |
Jean-Paul: | et une devant la la boulangerie là derrière là chez Lesiourd |
Micheline_Rosier: | ah bon ah ben peut |
Jean-Paul: | oui oui si qui dit bonjour bonjour |
Micheline_Rosier: | -être ouais moi je vois pas je vais pas jus~ rarement plus l~ je suis plutôt là tu vois ici il y en a une devant le Dalou là enfin le le Quick |
Jean-Paul: | ouais |
Micheline_Rosier: | une en bas ici devant la Mie câline au Casino aussi ça m' énerve ça m' énerve parce que bon ben parce que on sent que bon voilà |
Sonia_Branca-Rosoff: | quoi au Casino aussi mm mm |
Jean-Paul: | oui c' est oui oui |
Micheline_Rosier: | c' est de l' organisation et c' est c' est voilà c' est de l' organisation |
Bernard_Rosier: | oui oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | euh |
Micheline_Rosier: | mais effectivement il y a moins de clodos qu' il en y avait |
Jean-Paul: | ouais |
Micheline_Rosier: | je sais pas si vous rappelez il y avait une horde de jeunes avec des chiens oh devant Casino |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui oui |
Jean-Paul: | ouais ouais |
Micheline_Rosier: | je mourais de peur moi j' allais plus à Casino à cause de ça |
Jean-Paul: | ah oui |
Micheline_Rosier: | tu te rappelles ce gros chien |
Bernard_Rosier: | ouais ouais |
Sonia_Branca-Rosoff: | il n' était pas du tout agressif |
Micheline_Rosier: | ah ouais mais bon les chiens ils étaient machin et des fois ils leur mettaient pas le truc ils attrapaient très fort mais il avait pas la muselière |
Jean-Paul: | ouais mm |
Micheline_Rosier: | ben moi je vais te dire celui-là ouais il fait tomber quatre hommes hein il était plus haut que lui un chien noir haut jusque là |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Jean-Paul: | mm |
Sonia_Branca-Rosoff: | il y avait une très jolie jeune fille qu' on a vue s' abîmer dans la rue |
Micheline_Rosier: | oh sûrement ouais peut-être |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui |
Micheline_Rosier: | il y avait même des bagarres sur la place le soir la nuit tu sais ça hurlait ça cassait les bouteilles de bière voilà |
Jean-Paul: | mm mm mm oui oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Bernard_Rosier: | mais je trouve qu' il se passe beaucoup plus de choses dans le la moitié de la p-~ de la place de la Nation entre le faubourg Saint-Antoine et le Cours de Vincennes de l' autre côté comme ça plutôt que dans l' autre partie |
Micheline_Rosier: | il y a moins |
Jean-Paul: | oui |
Bernard_Rosier: | je trouve que l' autre partie entre euh comment s' appelle |
Micheline_Rosier: | Taillebourg |
Bernard_Rosier: | euh le comment s' appelle |
Micheline_Rosier: | Charonne |
Sonia_Branca-Rosoff: | c' est parce qu' il y a pas Casino justement c' est le magasin Casino ouais ben on a connu Casin-~ avant mm |
Bernard_Rosier: | qui les attire parce que avant que Casino prenne la place à l' époque où on s' était installés ici il y avait un Mono- un Prisunic un Prisunic |
Jean-Paul: | mm |
Micheline_Rosier: | un Mono-~ un M-~ Prisunic |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Bernard_Rosier: | qui tenait comme je sais pas comment il tenait il y avait personne dans ce magasin |
Micheline_Rosier: | en décrépitude rien rien rien ah c' est pourtant il y avait l' étage où il y avait euh il était sur deux étages tu vois là où il y a la cafétéria |
Bernard_Rosier: | il y avait personne il y avait ils vendaient à l' étage ils vendaient euh les vêtements vaisselle mais il y avait trois pelés un tondu |
Jean-Paul: | ouais ouais de la vaisselle |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui donc ça dépendait quand même vraiment de la oui oui |
Bernard_Rosier: | et on a vu quand même dans la mê~ sur la même surface arriver Casino |
Micheline_Rosier: | oh ça été |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Bernard_Rosier: | comment ils ont rentab~ enfin comment ils ont transformé tu vois sans s' agrandir |
Micheline_Rosier: | je te dis pas la révolution que ça été |
Bernard_Rosier: | sans s' agrandir l' autre c' était un magasin qui mourait enfin euh |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Micheline_Rosier: | voilà |
Bernard_Rosier: | il y avait personne et comment de voir comment donc il y a il y a quand même une une technique de voir quand même dans la même surface exactement la même surface et même moins |
Micheline_Rosier: | au niveau économique là par contre ça a boosté |
Jean-Paul: | oui non mais c' est intéressant ce que vous dites parce qu' on voit que ça tient quand même aussi aux personnes |
Micheline_Rosier: | absolument |
Jean-Paul: | mm même moins puisque l' étage est devenu restaurant enfin une cafétéria mm |
Micheline_Rosier: | ouais |
Bernard_Rosier: | donc une surface de vente diminuée de qu-~ de quasiment de moitié comment ils ont réussi |
Jean-Paul: | à mm |
Micheline_Rosier: | c' était formidable et avant la Mie câline il y avait vous avez connu |
Bernard_Rosier: | à faire |
Sonia_Branca-Rosoff: | une qu' est-ce qu' il y avait avant ah oui mais personne |
Micheline_Rosier: | a il y avait le un pressing |
Jean-Paul: | oui il y avait un |
Bernard_Rosier: | un un pressing |
Micheline_Rosier: | qui a fonctionné ah qui a fonctionné à mort pendant très très longtemps et c' est la dame qui voulait partir et ils ont arrêté mais c' était terrible ce pressing |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah bon mm |
Micheline_Rosier: | toute la place ouais marchait très très fort et les gens étaient très aimables |
Bernard_Rosier: | ce pressing ce pressing oui il marchait très fort |
Sonia_Branca-Rosoff: | je suis jamais allée là je connais ceux de la l' arrière |
Micheline_Rosier: | ah plus loin |
Sonia_Branca-Rosoff: | l' autre côté |
Micheline_Rosier: | voilà ben point de vue économique voilà sinon il y avait le le Marco Polo qui était euh le Bouquet du Trône eh ben c' est très bien maintenant le Marco Polo |
Bernard_Rosier: | Bouquet du Trône |
Sonia_Branca-Rosoff: | Bouquet du Trône oui |
Bernard_Rosier: | alors là aussi un exemple bon oui ça été repris par euh une socié-~ enfin |
Micheline_Rosier: | c' est une chaîne hein le Marco Polo |
Bernard_Rosier: | ouais enfin ils ont un une annexe rue Saint-Lazare ou je sais pas |
Sonia_Branca-Rosoff: | quoi oui |
Micheline_Rosier: | ils en ont un autre à Saint-Lazare |
Jean-Paul: | ah oui d' accord |
Bernard_Rosier: | ah ben avec la même surface aussi ils ont triplé enfin ils ont au moins doublé la clientèle |
Micheline_Rosier: | et puis ils sont très aimables et voilà quoi euh voilà ça c' est bien tu vois par contre en |
Bernard_Rosier: | face ah ouais ouais on y va on fréquente souvent et on y mange bien ils ont des prix à peu près corrects |
Sonia_Branca-Rosoff: | on y mange |
Micheline_Rosier: | bien on y mange bien ils sont aimables c' est pas excessif comme prix alors par contre en face on parlait avenue du Bel-Air l' autre trottoir où tout périclite à l' angle là où il y a maintenant euh SFR là pff qu' est-ce qu' il y a comme machins qui sont passés par là le dernier c' était |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui |
Bernard_Rosier: | non mais c' est amusant de voir comment |
Sonia_Branca-Rosoff: | sans mm |
Jean-Paul: | oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui |
Jean-Paul: | mm |
Bernard_Rosier: | ah non quand on est venus il y avait il y avait euh la Hi-fi Bang et Olufsen |
Micheline_Rosier: | Bang et Olivsen |
Jean-Paul: | banque ouais |
Micheline_Rosier: | après il y a eu une banque |
Sonia_Branca-Rosoff: | il y a eu une banque on a connu la banque nous |
Bernard_Rosier: | oui il y a eu une banque oui une banque américaine oui City Bank |
Jean-Paul: | non une banque américaine là mm |
Micheline_Rosier: | ouais City Bank |
Jean-Paul: | City Bank |
Bernard_Rosier: | c' était City Bank |
Micheline_Rosier: | c' est bizarre qu' une banque ferme |
Jean-Paul: | c' est parce qu' ils ont eu des difficultés euh et je pense que j |
Micheline_Rosier: | ouais remarque il y avait la banque Worth aussi euh |
Jean-Paul: | mm |
Micheline_Rosier: | sur la place qui a fermé euh là où travaillait euh |
Bernard_Rosier: | Paul ah Paul de Bassemont là euh la banque pas non comment ça s' appelait |
Micheline_Rosier: | Bassemont pff je sais plus euh Beckenbourg |
Bernard_Rosier: | c' était une banque privée française Becken~ pas Beckenbourg |
Micheline_Rosier: | je sais |
Bernard_Rosier: | plus Beque~ de Bequebeau de Bequebeau oui |
Micheline_Rosier: | de Bequebeau bon et puis maintenant il y a voilà ça ça fait pas mal de temps que ça traîne |
Sonia_Branca-Rosoff: | alors vous travaillez tous les deux à l' extérieur mais toi un mi-temps plutôt qu' un temps complet |
Micheline_Rosier: | plu-~ un plutôt un mi-temps oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | et est-ce que est-ce que c' est un équilibre c' est comme ça c' est la vie qui en a décidé ainsi ou c' est l' équilibre que tu souhaitais maison |
Micheline_Rosier: | j' ai trava-~ j' ai j' ai trava-~ c' est pas ça fait pas longtemps que je suis à mi-temps hein non non euh je me levais à six heures du matin et je rentrais à huit heures le soir hein à l' époque où oui mais moi quand je travaillais chez Sim et tout et partout ailleurs là je faisais du plein temps avec les enfants bas âge hein |
Sonia_Branca-Rosoff: | maison extérieur ah d' accord |
Bernard_Rosier: | enfin ça fait dix quinze ans mais enfin tu as travaillé déjà plein temps oui oui tu étais à plein temps |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah d' accord |
Micheline_Rosier: | je trava-~ je t |
Sonia_Branca-Rosoff: | je t' ai connue je t' ai connue en mi-temps je crois moi |
Micheline_Rosier: | ah ouais tu m' as connue en mi-temps |
Bernard_Rosier: | elle a même eu une période les années quatre-vingt-cinq quatre-vingt-six |
Micheline_Rosier: | et sept |
Bernard_Rosier: | où elle travaillait de nuit |
Micheline_Rosier: | la nuit |
Jean-Paul: | ah oui |
Micheline_Rosier: | j' étais tenancière |
Bernard_Rosier: | jusqu' à elle était tenancière rue Quincampoix aux Halles |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah |
Micheline_Rosier: | ah mon frère avait un bar et je m' occupais de la cuisine |
Jean-Paul: | ouais |
Sonia_Branca-Rosoff: | c' est vrai |
Bernard_Rosier: | il avait un restaurant oui un bar-restaurant |
Sonia_Branca-Rosoff: | donc ah ben je comprends |
Jean-Paul: | d' accord |
Micheline_Rosier: | j' ai passé une nuit noc-~ une vie nocturne aussi je partais à neuf heures le soir et non plutôt sept heures et je rentrais à trois deux heures trois heures du matin lui il gardait les gosses |
Bernard_Rosier: | et moi je gardais |
Sonia_Branca-Rosoff: | et alors c' est toi qui t' occupais des enfants donc tu es |
Bernard_Rosier: | c' est moi qui gardais les enfants et le |
Sonia_Branca-Rosoff: | et très doué pour le le les soins les soins concrets aux enfants changer des coucheseuh tout était organisé mm |
Micheline_Rosier: | pour rien du |
Bernard_Rosier: | tout du tout du tout du tout |
Micheline_Rosier: | oh pas du tout parce que je laissais rien du tout je laissais tout propre tout net |
Bernard_Rosier: | et je gardais les enfants donc la semaine et le le samedi le vendredi samedi parce que non le dimanche tu travaillais pas le vendredi samedi je prenais une baby-sitter |
Micheline_Rosier: | le week-end on prenait une baby-sitter on prenait une baby-sitter et il venait |
Bernard_Rosier: | et j' allais m' encanailler euh dans les Halles au bar de Casablanca ça s' appelait |
Micheline_Rosier: | avec moi |
Jean-Paul: | ah d' accord |
Micheline_Rosier: | alors on a connu on a connu plein de monde |
Sonia_Branca-Rosoff: | Michèle toi tu tu acceptais là le double le doub~ double tâche |
Micheline_Rosier: | ah j' ai oui j' ai toujours tout fait |
Sonia_Branca-Rosoff: | quelle quelle femme extraordinaire et méritante |
Micheline_Rosier: | moi oui je me levais à sept heures le matin accompagner les gosses quand même après j' allais faire les courses moi au marché d' Aligre tout le monde me connaît hein |
Bernard_Rosier: | pour le restaurant |
Sonia_Branca-Rosoff: | et cette répartition des tâches tu |
Micheline_Rosier: | c' était costaud à l' époque |
Bernard_Rosier: | mais ça pas duré très longtemps ça duré deux ans deux ans deux ans et demi ouais |
Micheline_Rosier: | deux ans quand même deux ans toutes les nuits merci euh tout à fait oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm et cette répartition des tâches tu l' as tu l' as euh l' accepterais de la même façon maintenant tu mettrais pas plus Bertrand au travail ah davantage |
Bernard_Rosier: | à cette époque-là j' ai essayé de me mettre au repassage ça pas été une réussite |
Micheline_Rosier: | à quel travail |
Sonia_Branca-Rosoff: | ben oui repassage euh lever lever pour emmener les enfants à l' école |
Micheline_Rosier: | non oh il passait l' aspirateur c' est |
Bernard_Rosier: | tout non c' est toujours toi qui les emmenais parce que je partais plus tôt |
Micheline_Rosier: | non c' est moi qui amenais il partait plus tôt il partait je sais |
Bernard_Rosier: | pas puis très tôt ils sont été autonomes hein |
Micheline_Rosier: | oh c' est pas vrai |
Bernard_Rosier: | pour aller à l' école |
Micheline_Rosier: | c' est ah bon autonomes ça va pas jusque euh Courteline je les accompagnais |
Bernard_Rosier: | oui non je sais pas non peut-être pas non peut-être pas ah bon je sais |
Jean-Paul: | pas ah oui |
Micheline_Rosier: | pas à Courteline non oui attends sixième cinquième je les accompagnais à Courteline ah bon ils ont commencé à ils ont commencé tu me connais pas ou |
Sonia_Branca-Rosoff: | quoi mais dis-moi donc ça |
Bernard_Rosier: | j' oubliais |
Micheline_Rosier: | il y avait pas de portables à l' époque hein |
Sonia_Branca-Rosoff: | ça te convenait en fait |
Jean-Paul: | ah d' accord |
Micheline_Rosier: | écoute j' étais très en forme et j' a-~ j' adore j' adore travailler voilà et le le dé-~ voilà voilà et puis plus j' en fais mieux je me porte et et puis voilà |
Sonia_Branca-Rosoff: | quoi mm v tu adores te avoir tes petits autour de toi d' accord |
Micheline_Rosier: | et j' aime pas trop déléguer voilà et c' est mes sont mes qualités mes défauts tes filles vont faire comme ça mes filles euh mes filles je les ai trop protégées |
Sonia_Branca-Rosoff: | et tes filles |
Jean-Paul: | ouais |
Micheline_Rosier: | et maintenant ça me retombe un peu dessus mm mais elles savent tout faire elles sont indépendantes et voilà Cécile se débrouille comme une |
Sonia_Branca-Rosoff: | chef mm mais dans leur je parlais moi de répartition tu sais on parlait changements répartition dans les couples les places |
Micheline_Rosier: | des travails eh ben alors Laure Laure elle a elle a compris ce qu' il fallait faire parce qu' elle m' a vue trimer etc et euh elle fait tout faire à son mari qui ne fait rien qui fait tout pardon et elle ne fait rien elle a inversé complètement la situation |
Jean-Paul: | donc elle elle a inversé la situation |
Bernard_Rosier: | mais ils ne font ils ne ils ne se mettent pas table enfin i~ je veux dire alors que nous euh on se mettait à table tous les soirs nous on se mettait à table |
Jean-Paul: | ah oui |
Micheline_Rosier: | ah ben nous on avait trois enfants et nous deux ça faisait cinq tous les soirs il y avait le dîner |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui oui |
Micheline_Rosier: | tous les soirs on se mettait à table avec nappe dîner tout euh |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui |
Bernard_Rosier: | mm |
Micheline_Rosier: | chez vous aussi voilà bon ça fait pas longtemps qu' on a arrêté c' est depuis qu' ils ont commencé leurs é |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm et Laure |
Bernard_Rosier: | non depuis qu' ils ont commencé chez Laure ils se mettent jamais à table à la fin du lycée |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Micheline_Rosier: | parce que lui il mange n' importe quoi il mange mal hein mais elle bon elle se fait sa salade son machin mais elle se fait que pour elle le ménage elle connaît pas c' est lui qui fait tout le linge elle connaît pas attends c' est |
Sonia_Branca-Rosoff: | nouveau mm |
Bernard_Rosier: | elle a une femme de ménage qui vient de temps temps aussi oui c' est |
Micheline_Rosier: | nouveau le linge elle connaît pas rien le repassage elle connaît pas elle lave deux assiettes c' est tout elle a fait un trip avec lui alors lui comme c' est un vieux garçon enfin vieux garçon il s' est marié à trente ans mais il a quitté ses parents très tôt et il fait tout il fait tout chez lui il a toujours lavé ses toilettes sa salle de bains toujours fait ses courses sa cuisine et là il va péter un plomb |
Bernard_Rosier: | trente -trois |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Micheline_Rosier: | donc ils ont pris une femme de ménage voilà |
Sonia_Branca-Rosoff: | donc la solution c' est la femme de ménage |
Micheline_Rosier: | voilà elle s' est fait donc Laure elle s' en est sortie comme il faut tu vois c' est tout quant à Cécile elle ne fait rien à la elle passe l' aspirateur une fois par mois et elle mange jamais chez elle |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Bernard_Rosier: | elle mange au restaurant tous les soirs |
Micheline_Rosier: | mais elle sait tout faire |
Sonia_Branca-Rosoff: | reste Matthieu |
Micheline_Rosier: | Matthieu euh il est à moitié ici à moitié chez lui mais il se fait à manger lui lui il mange chez lui c' est un fin gourmet et il se fait des petits trucs très sympa il est tout le temps en train les recettes les machins et il me regarde il vient il m' appelle il me dit comment tu fais ci comment tu fais ça |
Bernard_Rosier: | ouais lui oui ouais il mange chez lui oui c' est le seul à se faire la cuisine parce que Cécile elle se fait jamais la cuisine en Australie d' autant plus elle mange des sushis enfin elle va au restaurant bon elle va pas emmerder à faire la cuisine hein je veux dire |
Jean-Paul: | ah oui ah oui d' accord |
Micheline_Rosier: | même ici elle mangeait elle faisait jamais non voilà voilà comment on a délégué nos nos gènes de tâches |
Jean-Paul: | d' accord |
Sonia_Branca-Rosoff: | bref ce n' est pas si facile de transmettre on peut transmettre les le goût des cafés mais oui oui |
Bernard_Rosier: | on n' en a pas fait des femmes d' intérieur on peut pas dire ouais |
Micheline_Rosier: | ah ça non ça c' est pas facile de transmettre effectivement mais il y a des transmissions qui se font malgré toi |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm puis on verra avec les enfants |
Micheline_Rosier: | on avec les enfants ah ben Laure elle est sauvée hein c' est lui qui va tout faire |
Bernard_Rosier: | oui ça c' est sûr que |
Sonia_Branca-Rosoff: | et les ac |
Micheline_Rosier: | il est puériculteur |
Sonia_Branca-Rosoff: | eh oui |
Jean-Paul: | ah oui il est puériculteur |
Micheline_Rosier: | attends euh elle va p-~ il va pas la laisser le toucher le bébé il va le changer il va lui donner l' autre jour il parlait il dit écoute ma chérie si tu veux pas te lever la nuit donner le biberon tu tires le lait moi je me lève la nuit et je le donne |
Jean-Paul: | tu crois |
Micheline_Rosier: | regarde jusqu' où c' est allé |
Sonia_Branca-Rosoff: | il faut voir il faut voir il faut voir si Laure aura envie |
Micheline_Rosier: | de j' ai dit attends attends voir si tu peux d' abord moi je l' ai jamais fait parce que je vous ai eues les deux et et que voilà c' était pas possible ensuite Matthieu j' étais fatiguée |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm est-ce qu' il a des activités que aimez pratiquer quand vous êtes |
Micheline_Rosier: | ensemble |
Sonia_Branca-Rosoff: | quand vous avez du temps libre et quand vous êtes en-~ en ensemble et seuls |
Micheline_Rosier: | ensemble ou seuls pff |
Bernard_Rosier: | ensemble on aime bien pratiquer le café ou |
Micheline_Rosier: | quoi ensemble on aime bien sortir euh faire des courses ensemble on aime |
Bernard_Rosier: | bien faire des courses ensemble on aime bien oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | dans le quartier ou |
Bernard_Rosier: | dans le quartier ou ailleurs on est très on est très courses |
Micheline_Rosier: | ou peu importe ou ailleurs |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm mm |
Micheline_Rosier: | on est très courses et on est très couple et on est très couple et on est très couple |
Jean-Paul: | ah oui |
Bernard_Rosier: | je veux dire il y a des maris qui aiment qui ont horreur d' aller faire les courses moi j' adore |
Jean-Paul: | oui toi tu aimes bien oui mm |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui le c~ d' ailleurs on vous rencontre tout le temps ens |
Micheline_Rosier: | on est tout le temps ensemble on est très couple et très courses et quand on a envie de faire une course sympa et tout on se la garde pour la faire ensemble tu vois jusqu' où ça peut aller voilà et et seul seul lui alors lui |
Bernard_Rosier: | ouais ouais on est très courses |
Jean-Paul: | mm |
Bernard_Rosier: | oui oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | c' est formidable |
Jean-Paul: | d' accord mm |
Sonia_Branca-Rosoff: | et seuls alors tu achètes tes disques |
Bernard_Rosier: | ah oui ça c' est s- absolument solitaire |
Sonia_Branca-Rosoff: | et le cinéma non tu te laisses pas entraîner au cinéma |
Micheline_Rosier: | je ne me laisse |
Bernard_Rosier: | plus ah on y est allés souv- longtemps ensemble |
Micheline_Rosier: | ah on est allés très longtemps au cinéma ensemble mais depuis que je suis fatiguée je peux |
Sonia_Branca-Rosoff: | plus mm |
Micheline_Rosier: | je peux plus moi c' est c' est c' est mon mon |
Bernard_Rosier: | et moi j' y vais essentiellement le dimanche quand tu me tiens le travail le dimanche matin |
Micheline_Rosier: | bon ma ma ma fatigue qui m' empêche de faire de faire pas mal de choses avec lui donc je ne sors plus avec lui me promener euh je suis fatiguée je peux pas marcher |
Jean-Paul: | ah oui d' accord ah oui parce qu' il y a il y avait un horaire spécifique |
Bernard_Rosier: | oui il y a des horaires le matin oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui |
Micheline_Rosier: | voilà alors on se balade en bagnole voilà on va voir des amis on reçoit beaucoup |
Bernard_Rosier: | sinon je me regarde des films ici aussi de temps en temps |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Bernard_Rosier: | alors ça je veux dire |
Micheline_Rosier: | qu' est-ce qu' on a pu recevoir |
Bernard_Rosier: | pendant les enfants nous ont absolument pas empêchés de de recevoir du monde bien au contraire je veux dire toute leur enfance et adolescence on a reçu énormément de monde |
Micheline_Rosier: | toutes les semaines on a eu du monde |
Bernard_Rosier: | en dehors des fêtes qu' on a pu faire pour les anniversaires |
Micheline_Rosier: | c' était la folie |
Sonia_Branca-Rosoff: | entraînés par la rue Quincampoix |
Micheline_Rosier: | ben non avant avant même tout le temps on avait du monde tout le temps tout le temps on s' est fait un capital d' amis et voilà quoi de sympathiques mises à part les grandes réunions familiales au au moment des fêtes et |
Sonia_Branca-Rosoff: | tout mm mm mm |
Bernard_Rosier: | ah oui ouais non mais sympathiques |
Jean-Paul: | mm |
Bernard_Rosier: | mais je vois là lundi j' ai rencontré il y a deux jours un ami que j' avais perdu de vue depuis quinze ans personne qui te font pas peur hein on s' est rencontrés boulevard Raspail |
Jean-Paul: | ah oui d' accord |
Micheline_Rosier: | ben il vient dîner lundi |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Bernard_Rosier: | il vient dîner lundi il a rappelé tout de suite marrant |
Jean-Paul: | d' accord |
Micheline_Rosier: | non c' est pour te dire que les amis euh bon euh voilà quoi comme on ne sortait |
Sonia_Branca-Rosoff: | pas mm |
Micheline_Rosier: | parce que moi ça m' agaçait de prendre une baby-sitter tout le temps et non ça m' embêtait puis les enfants ils aimaient pas hein donc on a décidé nous de faire venir les gens et la table était ouverte tous les s-~ tous les jours alors là je bossais hein parce que je travaillais dehors je rentrais il fallait faire à dîner tout puis c' était le week-end surtout superwoman |
Bernard_Rosier: | oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Bernard_Rosier: | ah régulièrement on avait du monde oui oui oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | et est-ce que |
Micheline_Rosier: | quand on aime hein |
Sonia_Branca-Rosoff: | est-ce que il y a pour vous le le quartier a assez d' équipements culturels en gé~ ou est-ce qu' il manque des choses |
Micheline_Rosier: | euh culturels à part le cinéma euh on a pratiqué un petit peu la bibliothèque rue de Picpus |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm mm |
Bernard_Rosier: | oui un petit peu oui |
Micheline_Rosier: | à l' époque où les enfants avaient besoin où Matthieu oui c' est vrai il y sont allés |
Bernard_Rosier: | oh moi je suis tellement allé en bibliothèque du temps de la fac que j' ai plus de goût à y aller |
Jean-Paul: | mm |
Micheline_Rosier: | sinon après euh euh ils ont grandi ils sont allés |
Bernard_Rosier: | après si j' ai fréquenté quand j' écrivais mes bouquins je fréquentais un peu mais pas la bibliothèque du |
Micheline_Rosier: | quartier ailleurs |
Jean-Paul: | ah oui d' accord la Nationale |
Micheline_Rosier: | et moi j' y vais |
Bernard_Rosier: | plus non pas spécialement j' allais beauc-~ je suis allé beaucoup à la bibliothèque du cinquième rue |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Bernard_Rosier: | le long du jardin des Plantes là rue |
Micheline_Rosier: | et moi en rapport avec |
Jean-Paul: | oui |
Bernard_Rosier: | parce qu' ils avaient une bibliothèque spécifique sur le cinq |
Micheline_Rosier: | en rapport avec mon travail j' ai une bibliothèque spécifique sur place |
Sonia_Branca-Rosoff: | quoi oui oui donc tu as |
Micheline_Rosier: | voilà donc j' ai pas aller euh dans d' autres bibliothèques tu vois donc le quartier ici voilà non rien de spécial |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm donc là vous n' attendez rien de |
Bernard_Rosier: | plus oh on va |
Sonia_Branca-Rosoff: | pas est-ce que vous êtes sensibles à la présence d' animaux à Paris et lesquels et en bien ou en |
Micheline_Rosier: | mal alors non c' est sympa moi d' abord les oiseaux euh c' est très mignon on en a plein on a des petits merles qui nous énervent le matin mais ça fait rien sinon euh bon ben ça se passe mieux je trouve avec les chiens |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm il y a moins |
Micheline_Rosier: | d' les gens les gens sont plus euh sont plus responsabilisés avec leurs crottes de chiens et leurs chiens il y a tu as remarqué |
Bernard_Rosier: | ouais |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui on a remarqué oui oui on voit des gens qui ramassent |
Bernard_Rosier: | oui on marche plus dans la merde on |
Micheline_Rosier: | en on marche plus sur la ch-~ sur le la la contre-allée en tous cas même si j' en vois pas tellement qui ramassent |
Jean-Paul: | mm |
Sonia_Branca-Rosoff: | moi j' ai vu |
Micheline_Rosier: | ils les amènent au bord pour faire leurs besoins |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Jean-Paul: | mm |
Bernard_Rosier: | oui |
Micheline_Rosier: | ça franchement c' est remarquable |
Jean-Paul: | ouais |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Micheline_Rosier: | je veux dire on peut le remarquer hein |
Jean-Paul: | oui oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui oui oui et la ville moi je me la ramassais tout le temps ce |
Micheline_Rosier: | sent moins le caca de chien hein voilà franchement |
Bernard_Rosier: | d' ailleurs j' ai l' impression qu' ils ont fortement réduit |
Jean-Paul: | le oui |
Bernard_Rosier: | la ce qu' ils appelaient les motos crottes |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Jean-Paul: | oui |
Bernard_Rosier: | il y a eu une grande période motos crottes |
Micheline_Rosier: | ah oui j' en vois plus j' en vois plus sûrement sûrement je parle particulièrement à l' avenue d-~ de l' avenue du Bel-Air hein euh que où il y av~ tous les jours on se payait des crottes moi tous les jours je m' en payais maintenant ça va beaucoup mieux hein |
Jean-Paul: | il y a quand même des endroits où il reste des crottes la dernière fois je me suis dit |
Bernard_Rosier: | quand oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Jean-Paul: | mm oui là c' est vrai que c' est c' est propre |
Bernard_Rosier: | en tous cas cette avenue du Bel-Air elle elle provoque un grand étonnement des gens qui viennent comme ça quand on quand on quand on ouvre la fenêtre la n-~ le sil le silence de cette avenue il y a pas beaucoup d' avenues à Paris où on peut rester la les fenêtres ouvertes de en permanence enfin je veux dire |
Micheline_Rosier: | des g-~ tous les gens qui viennent nous voir nous disent c' est magnifique comme elle est belle ah quelle chance |
Jean-Paul: | ouais |
Sonia_Branca-Rosoff: | la fenêtre ouverte oui bien sûr |
Jean-Paul: | ouais ouais |
Bernard_Rosier: | même dans la journée je parle pas de l de la nuit hein c' est très rare hein quand même que même je pensais la rue Fabre d' Eglantine à côté beaucoup plus bruyante à mon avis |
Micheline_Rosier: | voilà sinon qu' est-ce que tu veux parler d' autre que d' animaux euh que de chiens |
Sonia_Branca-Rosoff: | je sais |
Micheline_Rosier: | pas pour les chats euh les chats c' est beaucoup plus discret |
Sonia_Branca-Rosoff: | les chats où est votre chat |
Jean-Paul: | oui absolument parce qu' elle est très passante |
Bernard_Rosier: | d' abord elle est très étroite et puis elle est très passante |
Micheline_Rosier: | ben il fait ben ben il dort mon petit Loulou |
Jean-Paul: | oui parce que tous les gens qui s' en vont rue de Picpus passent par là oui |
Bernard_Rosier: | elle est dans l' axe direct de la rue de Picpus oui c' est marrant hein |
Sonia_Branca-Rosoff: | pas d-~ pas de pigeons pas |
Micheline_Rosier: | de il y en a pas des tonnes à part euh bon euh le début du printemps où ils nous font caca sur les voitures |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Micheline_Rosier: | c' est une catastrophe mais |
Jean-Paul: | bon ah oui ils viennent pas sur vos balcons non tandis que chez nous ils viennent |
Bernard_Rosier: | ah ils vien-~ ah ben il y a des fleurs oui |
Micheline_Rosier: | ah chez vous oui vous avez mis des |
Jean-Paul: | on a mis des des bâtons dans tous les sens |
Micheline_Rosier: | voilà non ça va au point de vue animaux ça va on n' a pas encore rencontré de tigres |
Sonia_Branca-Rosoff: | ni oui quand vous dites ça va c' est plutôt au fond moins il y en a mieux on se porte |
Micheline_Rosier: | rien |
Bernard_Rosier: | oh |
Micheline_Rosier: | non écoute il y en a pas beaucoup je peux pas te dire si plus me m' exaspérerait ou moins me satisferait je sais pas il y en a pas beaucoup c' est sympa c' est mignon euh moi je vais travailler le dimanche matin à huit heures je quitte mon domicile je peux te dire qu' il y a une dizaine de personnes qui baladent leur chien euh qui font pipi tous les matins c' est mignon c' est calme voilà les gens discutent non c' est plutôt propice à à rencontres et cetera voilà pourquoi |
Sonia_Branca-Rosoff: | pas à rencontres |
Jean-Paul: | ouais |
Sonia_Branca-Rosoff: | voilà ben j' ai juste une dernière question sur les infos euh concernant le les quartiers est-ce que enfin le nôtre est-ce que vous les regardez |
Micheline_Rosier: | ah oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | et dans le Parisien dans les journaux municipaux dans |
Micheline_Rosier: | absolument |
Sonia_Branca-Rosoff: | euh sur FR3 qu' est-ce que |
Bernard_Rosier: | mm |
Micheline_Rosier: | non moi si moi je détaille |
Sonia_Branca-Rosoff: | tout mm |
Micheline_Rosier: | je suis comme Jean-Paul moi quand il y a une voiture qui bloque il faut que je le sache |
Bernard_Rosier: | mais euh |
Micheline_Rosier: | moi je regarde tout quand on a le Paris douzième |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Micheline_Rosier: | je décortique |
Bernard_Rosier: | ah oui je lis volontiers le journal du quartier enfin je regarde ça comme ça d' un oeil un peu truc le Parisien je l' achète jamais mais je le de temps temps je le feuillète un peu aumais au café au café du coin mais très rapidement hein mais c' est vrai que à ce moment-là je lis les nouvelles locales un peu que à ce moment-là je je lis les nouvelles locales |
Micheline_Rosier: | un peu je décortique quand il y a des trucs dans la rue je lis je me mets au courant de tout ce qui concerne au café au café |
Sonia_Branca-Rosoff: | mais au café |
Micheline_Rosier: | moi je m' occupe particulièrement des journaux du douzième et de journaux de Paris aussi en général d' euh je suis très euh insolite people et cetera pour savoir c' est bien de savoir |
Jean-Paul: | accord |
Sonia_Branca-Rosoff: | et ça suffit ou il faudrait autre chose d' autres chroniques |
Micheline_Rosier: | oh euh on est au courant à peu près de tout et puis avec les infos régionales c' est pas mal aussi hein |
Bernard_Rosier: | oui il y a |
Micheline_Rosier: | pas grand-chose oh écoute tu les écoutes pas moi je suis là six heures je les écoute alors voilà non je suis désolée c' est ça va il y a pas |
Bernard_Rosier: | de |
Jean-Paul: | non tu n' as pas l' impression de manquer d' informations |
Bernard_Rosier: | euh ici on est on est des bouffeurs des bouffeurs d' infos |
Micheline_Rosier: | non et puis il y a pas de changements radicaux nous on on est collés aux inf |
Jean-Paul: | ah oui |
Bernard_Rosier: | je peux regarder dix fois le même journal télévisé en sautant de France 24 à LCI |
Micheline_Rosier: | oui mais tu parles du journal international et national |
Jean-Paul: | ah oui d' accord |
Sonia_Branca-Rosoff: | des infos de télévision |
Bernard_Rosier: | euh e-télé euh BFM je veux dire ils répètent la même chose toute la soirée mais |
Micheline_Rosier: | toute façon la té-~ à la télé il y a rien de mieux à part quelques petits euh documentaires qu' est-ce qu' il y a qu' est-ce qu' il y |
Sonia_Branca-Rosoff: | a plus infos que télé que journaux alors |
Bernard_Rosier: | ah si j' achète toujours on achète le journal j' achète le Monde tous les soirs |
Micheline_Rosier: | ah non les deux les deux Le Monde tous les jours il achète |
Bernard_Rosier: | je lis le journal tous les soirs jamais le matin ou alors je le feuillète au comptoir mais |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Micheline_Rosier: | et moi depuis qu' il y a internet rien ne m' échappe alors là maintenant Micheline mais je les connais |
Bernard_Rosier: | tous je passe d' un journal à l' autre moi je passe ma soirée à bouquiner à regarder euh trente-six fois les mêmes infos et Micheline est sur internet |
Sonia_Branca-Rosoff: | as-tu découvert Rue quatre-vingt-neuf cher à Raphaël |
Jean-Paul: | elle lit trente-six fois les mêmes infos |
Bernard_Rosier: | elle tu lis tren |
Micheline_Rosier: | et tout tout mais moi je sais tout quand je vais le soir au lit me dit tu as vu ça je lui donne le détail et ça je lui donne le détail et ça arrête je peux plus je vais me mettre à lire la je lis la Bible maintenant quand je vais au litavant je lisais euh Le Le Monde avant je lisais euh Le Le Monde j' attendais qu' il finisse je le décortiquais maintenant je passe par là je connais toutes les rubriques là c' est autre chose que je lis au lit au du Monde c' est le carnet de viande froide |
Bernard_Rosier: | c' est euh internet est devenu sa télévision tu vois |
Micheline_Rosier: | le le carnet de viande froide |
Sonia_Branca-Rosoff: | tr-~ traduis |
Micheline_Rosier: | la rubrique nécro |
Sonia_Branca-Rosoff: | ah d' accord |
Micheline_Rosier: | c' est le carnet de viande froide on est d' accord voilà c' est |
Jean-Paul: | tout oui oui |
Micheline_Rosier: | et là je découvre des choses c' est sympa |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui c' est vrai qu' on n' a pas encore ça sur internet |
Micheline_Rosier: | non sauf sauf les tous les si si il y a quand il y a une personnalité importante qui meurt tu mets le carnet de viande froide non le carnet le petit carnet n' il y a |
Bernard_Rosier: | pas ah oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | on devrait ouvrir un |
Bernard_Rosier: | site c' est vrai qu' il y a pas de site oui d' accord non mais il y a pas de carnet il y a pas d il y a pas de carnet |
Sonia_Branca-Rosoff: | voilà |
Micheline_Rosier: | non cette phrase cette cette page ils ne la mettent pas sur internet |
Sonia_Branca-Rosoff: | il y a il faut mais on devrait |
Micheline_Rosier: | mais il y a les grands il y a les grands |
Bernard_Rosier: | ah oui ils la mettent |
Sonia_Branca-Rosoff: | pas xx d' internet par exemple il y avait le eu la la la le le l' Allemand là qui est mort avant-hier |
Micheline_Rosier: | mais il y aurait |
Bernard_Rosier: | ah l' acteur allemand |
Micheline_Rosier: | l' acteur allemand |
Jean-Paul: | mm |
Bernard_Rosier: | tu sais qui jouait dans La Vie des autres |
Jean-Paul: | ah oui oui oui oui |
Bernard_Rosier: | il vient de mou-~ à cinquante-trois ans |
Micheline_Rosier: | alors lui ils ont passé la rudri-~ la rubrique quand il y aoui oui d' accord je sais plus qui est mort |
Sonia_Branca-Rosoff: | mais euh |
Jean-Paul: | oui tant que ça crée événement |
Micheline_Rosier: | euh voilà voilà quand ils en mettent une belle page |
Bernard_Rosier: | non mais c' est vrai qu' on peut pas mettre sur internet tous les gens qui sont morts euh ce jour-là |
Sonia_Branca-Rosoff: | au contraire on peut mettre tout sur internet |
Jean-Paul: | mm |
Bernard_Rosier: | oui on pourrait tout mettre |
Micheline_Rosier: | voilà si tu peux faire ça c' est tout euh mais sinon euh oh la la la les journaux |
Bernard_Rosier: | non mais il devrait y avoir un accès sur internet aux carnets des journaux puis alors ce qui est sympa carnets du Monde et du Figaro |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Jean-Paul: | il faut être abonné j' imagine que si tu es abonné tu tu y as accès |
Bernard_Rosier: | sur internet tu crois |
Jean-Paul: | ah ah oui tu peux |
Sonia_Branca-Rosoff: | si bien sûr |
Micheline_Rosier: | il y a toutes les pages hein si tu mets page vingt-deux et il te sort la page vingt-deux voilà sinon ils te mettent l' essentiel avec les gros titres les hein mais alors moi ce que j' aime bien sinon ça plus de rapport avec ton ton interview mais ce que j' aime sur internet c' est que c' est mis à jour très régulièrement tout ils tu as l' heure l' heure à laquelle c' est mis à jour tu vois alors Claude de Villeparisis aujourd' hui moi j' ai suivi euh avant pendant après les réactions à trois minutes près tu vois oui d' accord mais bon j-~ les réactions par exemple tu |
Bernard_Rosier: | ouais ouais |
Jean-Paul: | oui si si tu es abonné si tu es abonné tu as toutes les pages |
Bernard_Rosier: | d' accord |
Jean-Paul: | voilà |
Bernard_Rosier: | ah oui d' accord c' est un digest sinon |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui mm mm mm oui mais comme ça fait un mois que tu sais qu' il va être inculpé |
Micheline_Rosier: | vois voilà et là maintenant euh il a pas intérêt à v-~ ils lui ont on lui a interdit à voir tu as vu |
Bernard_Rosier: | il file un mauvais coton là hein |
Jean-Paul: | oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | hein |
Bernard_Rosier: | ah oui derrière |
Micheline_Rosier: | on lui a interdit de voir mais on l' a autorisé à quitter le la France même si il voulait mais tout de suite il rapplique hein |
Sonia_Branca-Rosoff: | oui |
Micheline_Rosier: | il était pâle tout à l' heure hein il revient de dix jours de Tahiti |
Bernard_Rosier: | ouais hein euh |
Jean-Paul: | il était blanc comme un linceul |
Micheline_Rosier: | tu as vu et hier il était bronzé tu vois avec une cravate rouge il est arrivé il leur a dit à demain machin je suis pas inquiet aujourd' hui il est sorti il est resté cinquante minutes il était comme ça |
Bernard_Rosier: | blême |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm blême les traits tirés on voyait plus le prochain |
Micheline_Rosier: | est je sais pas mais lui euh il est pas mais lui il est pas inculpé là-dedans hein |
Bernard_Rosier: | ben oui parce que c' est le fusible là ouais ouais pas encore |
Micheline_Rosier: | ri-~ mais non mais il va ê-~ il pourra pas être inculpé |
Sonia_Branca-Rosoff: | il ne pourra pas il ne pourra |
Micheline_Rosier: | pas c' était pendant l' exercice de ses fonctions |
Bernard_Rosier: | ah oui |
Micheline_Rosier: | il est automatiquement mis de côté ah ouais |
Jean-Paul: | oui |
Micheline_Rosier: | c' est tout voilà il est préservé dans cette affaire de tu vois par contre le Legredin c' est un un salaud hein parce que j' ai lu moi que c' était un très grand pote de Villeparisis et là il y a une dizaine de jours il a tout balancé |
Bernard_Rosier: | mouais |
Jean-Paul: | oui oui il |
Bernard_Rosier: | a il a balanc-~ moi j' ai rencontré le Legredin dans il était dans le bus l' autre jour |
Sonia_Branca-Rosoff: | à un moment donné les gens n' ont plus envie de faire de la prison |
Micheline_Rosier: | pour non mais alors tu sais ce qu' il a dit euh Legredin il il a dit je croyais que tout avait été effacé en fait ils ont retrouvé plein de trucs sur son ordinateur |
Sonia_Branca-Rosoff: | les autres mais parce que on n' efface rien tu |
Micheline_Rosier: | et ils ont coincé |
Sonia_Branca-Rosoff: | crois |
Bernard_Rosier: | c' est dingue on est dans une période |
Micheline_Rosier: | où où on peut plus effacer avant tu mettais les papiers à la cheminée maintenant avec leurs disques durs et tout ben excuse-moi mais ils te coincent |
Sonia_Branca-Rosoff: | mm |
Jean-Paul: | oui oui oui un un un bon euh un bon informaticien il peut là voilà |
Micheline_Rosier: | hein |
Sonia_Branca-Rosoff: | il faut casser les disques durs il suffit tu casses |
Micheline_Rosier: | il peut il peut tu casses tu casses bien sûr tu casses |
Sonia_Branca-Rosoff: | les gens malins ils versent de l' acide sur le disque dur |
Bernard_Rosier: | ah oui non non mais c' est ça c' est marrant une période d' hyper-communication des trucs mais on n' a jamais été fliqués autant que enfin fliqués |
Micheline_Rosier: | exactement comme il a fait l' autre là je sais plus comment il sappelle |
Jean-Paul: | absolument mais ceci dit quand les gens font des mauvaises actions comme appa-~ enfin de toute façon que ça soit Villeparisis qui soit l' origine ou Legredin |
Bernard_Rosier: | oui oui oui oui |
Jean-Paul: | non ou n' importe qui il y a eu quand même un certain nombre de mauvaises actions volontaires là |
Bernard_Rosier: | oui oui volontaires |
Jean-Paul: | hein alors tu as le Bondos qui note tout dans un carnet tu as l' autre qui met tout sur ordinateur tu te dis mais mais euh je crois qu' il y a aussi de la naïveté |
Micheline_Rosier: | ah ben ouais ah ben oui sur disque ben oui |
Sonia_Branca-Rosoff: | on peut pas s' empêcher de penser qu' ils se couvrent |
Micheline_Rosier: | non c~ c c' est très ambigu ce truc-là non voilà justement ce sont on vous a même pas servi un truc à boire |
Sonia_Branca-Rosoff: | je crois pas que ce soit de la naïveté |
Jean-Paul: | de la naïveté puis euh il y a des gens qui doivent penser aussi que |
Sonia_Branca-Rosoff: | non mais vous avez été vraiment sympa ben je vais arrêter merci beaucoup |
Micheline_Rosier: | mais ma chérie si tu en veux une autre à la fin |
Sonia_Branca-Rosoff: | on peut faire tout changer comme ça ça te fait une de plus |
Nom fichier | Lien | Taille (octets) |
---|---|---|
Bernard_Rosier_H_60_Micheline_Rosier_58_12e.orfeo | fichier | 1585387 |
Bernard_Rosier_H_60_Micheline_Rosier_58_12e.wav | fichier | 199974972 |
Bernard_Rosier_H_60_Micheline_Rosier_58_12e.xml | fichier | 4310 |
Bernard_Rosier_H_60_Micheline_Rosier_58_12e.txt | fichier | 117196 |
Tous les fichiers ci-dessus dans un fichier .zip.