Sonia_Branca-Rosoff: oui donc vous êtes arrivés quand dans le quartier Bernard_Rosier: comment alors je suis né dans le quartier mais je n' y suis arrivé pour y vivre qu' en mille neuf cent soixante-cinq dans le quartier de Daumesnil d' abord Sonia_Branca-Rosoff: mm Bernard_Rosier: côté de la rue de Fécamp et je suis dans le quartier depuis dans le quartier de la Nation quartier de la Nation depuis mille neuf cent soixante-quatorze Sonia_Branca-Rosoff: mm et alors tes parents habitaient mes parents alors Bernard_Rosier: quel quartier mes parents sont dans cette période quoi qui a précédé euh on l' a euh la période qui a précédé notre arrivée à Paris et dans le douzième on a vécu vingt ans en au Perreux-sur-Marne dans la banlieue est de Paris Sonia_Branca-Rosoff: mais avant ces vingt ans donc c' était Daumesnil Daumesnil tu es né comment à Daumesnil Bernard_Rosier: ah non moi je suis né par hasa-~ enfin pas par hasard je suis né Cours de Vincennes dans une clinique Cours de Vincennes à l' époque où mes parents habitaient au Perreux-sur-Marne Sonia_Branca-Rosoff: d' accord donc en fait tu es un banlieusard du Perreux-sur-Marne Bernard_Rosier: je suis un banlieusard de vingt ans de banlieue oui Micheline_Rosier: et toi Micheline moi j' ai habité dans le dix-septième arrondissement à Paris euh de soixante-douze à soixante-seize date à laquelle je me suis mariée et je suis venue rejoindre Bernard rue de Picpus dans le douzième Bernard_Rosier: boulevard de Picpus Micheline_Rosier: boulevard de Picpus dans le douzième euh et je vis dans le douzième depuis ce temps-là depuis soixante-quinze d' accord et on a déménagé de boulevard de Picpus vers la l' avenue du Bel-Air on est là depuis trente ans Bernard_Rosier: mille neuf cent soixante-quinze Sonia_Branca-Rosoff: trente ans de Bel-Air Bernard_Rosier: vingt-neuf ans Micheline_Rosier: voilà Sonia_Branca-Rosoff: vous êtes les plus vieux habitants ou presque de l' immeuble Micheline_Rosier: donc ouais je pense Sonia_Branca-Rosoff: il doit y avoir comment il s' appelle Bernard_Rosier: Marchand Sonia_Branca-Rosoff: oui Micheline_Rosier: Marchand oui et Masson Bernard_Rosier: au-dessus de chez et Masson oui Sonia_Branca-Rosoff: alors vous êtes contents du changement par rapport au Perreux par rapport au dix-septième Micheline_Rosier: changement de Sonia_Branca-Rosoff: quoi de quartier Perreux Paris dix-septième douzième Micheline_Rosier: oh moi j' adore Bernard_Rosier: euh oui enfin Micheline_Rosier: ouais Bernard_Rosier: en ce qui me concerne bon je j' aime beaucoup vivre à Paris mais j' ai vécu vingt ans banlieue c' est toute la période de mon enfance et adolescence dans une grande maison avec un très grand jardin donc c' est une autre vie à Paris mais la vie d' avant était aussi une vie agréable Sonia_Branca-Rosoff: tu regrettes presque alors ta non je je regrette Bernard_Rosier: pas vie de banlieusard mais euh plus les années passent plus euh cette vie au au Perreux s' embellit euh ce jardin devient euh avec le temps qui passe le jardin d' Eden Sonia_Branca-Rosoff: et Micheline tu tu rêves du jardin d' Eden Micheline_Rosier: non moi je je n' ai jamais connu cette maison du Perreux euh j' ai vécu dans le dix-septième dans un studio parce que bon j' étais étudiante et je ne connais que le boulevard de Picpus et et l' avenue du Bel-Air mais j' aime beaucoup ce quartier et je l' ai vu évoluer un petit peu pas beaucoup euh pas beaucoup mais je l' aime beaucoup Sonia_Branca-Rosoff: et qu' est-ce qui te plaît le plus dans le Micheline_Rosier: quartier l' avenue du Bel-Air Sonia_Branca-Rosoff: ah ça c' est le lieu mais Micheline_Rosier: pourquoi non parce que c' est une de des plus grandes avenues autour de la place et elle a elle est dotée de deux contre-allées plus deux chaussées larges ça fait que le vis-à-vis est très loin et puis ben elle est pas très longue elle est calme ceci étant euh j' aime bien la place de la Nation euh il y a des il y a tout ce qui nous faut là il y a commerces cafés de cinémas euh mm petit jardin au milieu bon c' est sympathique Sonia_Branca-Rosoff: quoi et toi Bernard_Rosier: oui j' aime beaucoup euh ce quartier de l' avenue du Bel-Air mais quand on dit euh qu' on aime la place de ce coin là et la place de la Nation ce n' est que ce coin là et un petit partie de la place pour moi l' autre côté de la place le côté onzième voire le côté vingtième de la place de la Nation c' est c' est euh c' est l' étranger entre guillemets c' est un vous sa-~ on n' y va enfin on n' y va quasiment jamais je veux dire notre parcours dans le quartier depuis euh vingt-neuf ans euh une trentaine d' années c' est entre le boulevard de Picpus et grosso modo l' avenue d' Orient Sonia_Branca-Rosoff: mm Micheline_Rosier: mm Bernard_Rosier: et non disons le faubourg Saint-Antoine puisqu' il y a les cinémas Jean-Paul: oui Bernard_Rosier: euh boulevard Diderot faubourg Saint-Antoine mais entre le faubourg Saint-Antoine et enfin l' autre quart de la pl~ l' autre moitié de la place Sonia_Branca-Rosoff: et le Cours de Vincennes peut-être non non même pas mm Bernard_Rosier: peu si on a on fréquentait le Cours de Vincennes quand on allait au marché Cours de Vincennes un peu mais Micheline_Rosier: mm un peu quand même avec les grands magasins euh jusqu' au Printemps jusqu' au Printemps voilà jusqu' au Printemps et voilà moi il y a une chose moi il y a une chose qui m' a beaucoup déplu Bernard_Rosier: ah oui pas au-delà du Printemps ça Micheline_Rosier: c' est qu' on ait fermé l' entrée de la rue Marsoulan Bernard_Rosier: c' est sûr Sonia_Branca-Rosoff: oui Micheline_Rosier: après les récents travaux par le Cours de Vincennes on ne peut plus atteindre la rue Marsoulan par le Cours de Vincennes il faut être du quartier savoir qu' on ne peut la prendre que par la contre-allée Jean-Paul: et auparavant on pouvait la prendre Bernard_Rosier: à partir directement du Cours de Vincennes Micheline_Rosier: ah oui ah oui on prenait le Cours de Vincennes et à un moment la première à droite Jean-Paul: ouais Micheline_Rosier: nous ramenait sur et là ils ont fermé le passage et on on ne peut plus eh oui à cause du du bus sans doute la prendre il faut aller il faut prendre la cour à cause du bus oui mais bon il y a d' autres endroits où les bus passent et et le feu se met en route et le bus passe avant par exemple le le tramway le tramway sur les extérieurs quand le tramway arrive tous les feux deviennent rouges Bernard_Rosier: oui je sais Sonia_Branca-Rosoff: pas oui oui oui Micheline_Rosier: et tous tous les passages à droite se font après le passage du tramway Sonia_Branca-Rosoff: oui tu raisonnes en automobiliste là Micheline_Rosier: voilà ben oui oui parce que à pied il y a pas de souci de fermer ou pas euh un passage de voitures je voilà c' est Sonia_Branca-Rosoff: tout et les espaces verts du quartier tu as parlé de des petits jardins Micheline_Rosier: les espaces verts du quartier euh il y en a pas beaucoup Sonia_Branca-Rosoff: la coulée verte c' est au-delà du quartier pour toi Micheline_Rosier: oh pour moi oui c' est au-delà du Bernard_Rosier: quartier oh oui c' est un peu l' étranger la coulée verte cest pas enfin ça fait pas partie de notre Micheline_Rosier: quartier aussi bien vers D-Daumesnil que vers Picpus Sonia_Branca-Rosoff: non vous n' y allez Bernard_Rosier: pas du tout Micheline_Rosier: non Sonia_Branca-Rosoff: non non mm alors il y a des quartiers où vous aimeriez déménager Micheline_Rosier: déménager jamais mais s' il nous arrivait euh pff oh on n' y a pas pensé en fait moi j' y ai jamais pensé Bernard_Rosier: des quartiers Sonia_Branca-Rosoff: qui et toi qui déménages tous les jours pour des raisons de travail tu te verrais habiter le cinquième ou Bernard_Rosier: le ouais justement on m' a posé la question m' a posé la question Juliette m' a posé la question récem Sonia_Branca-Rosoff: sixième Bernard_Rosier: je sais pas euh je veux dire que les quartiers où j' aimerais bien vivre c' est les quartiers hors de portée bien sûr sixième cinquième Micheline_Rosier: mm moi Sonia_Branca-Rosoff: non mm et toi Micheline Micheline_Rosier: moi non pas sixième cinquième moi pas pas loin d' ici si euh je serais bien allée à Vincennes ou à Saint-Mandé Bernard_Rosier: mais enfin bon ouais Micheline_Rosier: ça fait petit village j' aime Bernard_Rosier: bien ouais Micheline_Rosier: et euh Sonia_Branca-Rosoff: sixième cinquième pourquoi Micheline_Rosier: pas je sais pas trop trop euh Bernard_Rosier: c' oui non moi enfin Micheline_Rosier: bon est c' est trop la ville trop urbanisé voilà ben vraiment euh Sonia_Branca-Rosoff: d' accord donc là tu as Micheline_Rosier: un oui j' ai l' impression voilà voilà Sonia_Branca-Rosoff: petit impression déjà de dégagement d' air Micheline_Rosier: impression de de périphérie Bernard_Rosier: un peu en fait on vit on vit euh dans un un petit espace familier je veux dire on a euh comme je disais tout à l' heure on a un parcours routinier dans le quartier c' est ça qui constitue le le quart~ le quartier proche Sonia_Branca-Rosoff: quand tu dis parcours routinier tu veux dire quoi concrètement euh Bernard_Rosier: c' est ben concrètement le trottoir d' en face est dé-~ c' est tu parcours chaque jour Sonia_Branca-Rosoff: l' autre Bernard_Rosier: quartier c' est pas l' autre quartier mais c' est ailleurs je ne vais quasiment jamais sur le trottoir d' en Micheline_Rosier: face presque Sonia_Branca-Rosoff: oui mm alors quand tu dis que tu le parcours c' est combien de fois par semaine tu Bernard_Rosier: non enfin euh Micheline_Rosier: quoi le Sonia_Branca-Rosoff: quartier oui Bernard_Rosier: ben mon trajet le matin est est assez comme je sors d' ici je vais soit au café du coin prendre un un deuxième café soit au Bouquet du Trône euh avenue d' Orient Sonia_Branca-Rosoff: ça s' appelle plus comme ça je crois Bernard_Rosier: non ça s' appelle le Marco Polo Bouquet du Trône non au Triomphe excuse-moi au Triomphe à côté du lycée Micheline_Rosier: non au Triomphe au au Triomphe c' est de l' autre côté d' Orient Bernard_Rosier: oui enfin pas d' Orient comment il s' appelle euh Jean-Paul: euh Sonia_Branca-Rosoff: ah mm Arago oui Bernard_Rosier: Arago Jean-Paul: Arago oui c' est ça d' accord Bernard_Rosier: mais Micheline_Rosier: c' est Jean-Paul: tout donc ça tu le fais quasiment tous les jours Bernard_Rosier: ouais tous les jours Micheline_Rosier: tous les jours Jean-Paul: euh Sonia_Branca-Rosoff: et toi aussi avec les courses Micheline_Rosier: moi aussi les courses la pharmacie vers Fabre d' Eglantine bon euh un peu le Triomphe effectivement Sonia_Branca-Rosoff: et donc les gens qui vous connaissent Micheline_Rosier: voilà on Bernard_Rosier: a mais on dépasse pas euh grosso modo la l' avenue d' Orient hein moi je vais de temps temps au cinéma avenue boulevard Diderot Micheline_Rosier: boulevard Diderot Jean-Paul: oui oui Bernard_Rosier: c' est vraiment la limite hein Jean-Paul: d' accord Sonia_Branca-Rosoff: alors ça tu disais que ça n' avait pas beaucoup changé il y pas eu de changements depuis que vous êtes arrivés en trente ans Bernard_Rosier: si enfin quelques non peu de changements euh importants voilà quand on est arrivés il y a trente ans le la contre-allée était en terre battue Micheline_Rosier: ouais des changements ah oui là Sonia_Branca-Rosoff: oui ça compte bien sûr Micheline_Rosier: bien sûr Bernard_Rosier: et ils ont goudronné assez rapidement Micheline_Rosier: après on nous a mis les parcmètres on a râlé euh il y a eu des manifs on a versé on a versé des de la peinture blanche sur tout ce qu' ils ont ba-~ ce qu' ils avaient balisé Bernard_Rosier: puis après installé les parkings et cetera les parcmètres et tout ça Sonia_Branca-Rosoff: il y a eu des manifs Jean-Paul: ah oui Micheline_Rosier: on a cassé Sonia_Branca-Rosoff: les quand tu dis on Micheline_Rosier: ben les gens du quartier en premier l Sonia_Branca-Rosoff: les gens qui c' est les gens du quartier qui a organisé ça Micheline_Rosier: ben ceux qui ont des voitures et ben nous nous les propriétaires de voitures sur toute l' avenue on sortait la nuit on versait des pots de peinture blanche Jean-Paul: sur le payant les marques payant Micheline_Rosier: ah oui Sonia_Branca-Rosoff: et ça duré combien de temps la guerre Bernard_Rosier: trois jours trois jours oh oui enfin peut-être Micheline_Rosier: bon non non non un mois Sonia_Branca-Rosoff: un mois Micheline_Rosier: puis on a escamoté aussi quelques parcmètres Jean-Paul: mais Micheline_Rosier: bon d' accord c' était la révolte Sonia_Branca-Rosoff: et comment du coup ils ont mis ils ont mis des des policiers la nuit Jean-Paul: des automobilistes Bernard_Rosier: une chouannerie enfin une des Croquants Micheline_Rosier: non ils ont rien mis et on s' est arrêtés parce que voilà c' était juste pour manifester notre mécontentement mais on savait bien que c' était décidé que ça se ferait c' est Sonia_Branca-Rosoff: tout vous vous êtes arrêtés Bernard_Rosier: faute de combattants mais par contre depuis que il y a des parkings payants dans sur l' avenue on est en fait assez contents parce que ça avant jusqu' au moment on trouvait plus de place pour se garer dans la rue et depuis que le parking est payant on trouve quand même Micheline_Rosier: non c' est pas depuis que le parking est payant c' est depuis que euh il y a le résident il y a le parking résident Sonia_Branca-Rosoff: oui Bernard_Rosier: oui Sonia_Branca-Rosoff: payant et moins cher pour les résidents donc c' est parfait pour vous Micheline_Rosier: voilà et là moi euh je suis pas du tout d' accord avec la politique voitures de Paris parce que j' en pâtis tous les jours mais c' est vrai que il y a eu euh quelque chose de sympathique pour nous c' est qu' on est passés de de quinze anciens francs à zéro cinquante maintenant Bernard_Rosier: à oui depuis depuis quatre ans zéro cinquante Micheline_Rosier: sept fois cinq à trois euh trois francs cinquante c' est-à-dire on est maintenant on paye cinquante centimes d' euro la journée Bernard_Rosier: on paye deux euros cinquante la semaine Jean-Paul: pour pour le résident Bernard_Rosier: ouais Micheline_Rosier: voilà mais Sonia_Branca-Rosoff: bon donc et sinon les commerces c' est resté stable aussi ça n' a pas bougé Micheline_Rosier: euh avenue du Bel-Air on n' a jamais pu Bernard_Rosier: avenue du Bel-Air euh c' est la mort du petit commerce l' avenue du Bel Sonia_Branca-Rosoff: Air oui ça valse tout le temps oui Micheline_Rosier: tout le temps et nous on a connu un Félix Potin en face un un petit euh verger juste là en bas verger s du Bel-Air Bernard_Rosier: ça oui ça les vergers du Bel-Air on a connu euh à la place du restaurant chinois là sur le trottoir un peu plus bas il y avait un un marchand de vin euh quand on est arrivés ici enfin il y a eu pas mal de commerces qui ont changé Micheline_Rosier: il y avait une poissonnerie je crois Bernard_Rosier: non il y avait une poissonnerie Micheline_Rosier: non il y avait des coiffeurs plein de coiffeurs en face il y avait un libraire Bernard_Rosier: petit à petit il y avait des coiffeurs Micheline_Rosier: tout a périclité Bernard_Rosier: on a vu beaucoup de commerces disparaître Sonia_Branca-Rosoff: et tout continue à péricliter Micheline_Rosier: complètement ça reste peu de temps et puis pff il y avait une boucherie qui a disparu il y Bernard_Rosier: a oui j' c' est pas une rue commerçante la c' est pas du tout une rue commerçante Sonia_Branca-Rosoff: et le café le changement du café du coin alors vous en pensez quoi le café du coin Bernard_Rosier: un changement dans notre vie hein Micheline_Rosier: nous ce sont des tranches de vie c' est dix tous les dix ans Sonia_Branca-Rosoff: il y a eu il y a il y avait un autre café avant celui que j' ai connu Micheline_Rosier: ah ben quand on est arrivés il y avait M et Mme Marty non Courtemanche Bernard_Rosier: là ça s' appelait Le Signal du Métro donc tu l' as connu ça Sonia_Branca-Rosoff: ça j' ai connu Le Signal du Métro Bernard_Rosier: et les propriétaires de ce Signal du Métro jusqu' à il y a dix quinze ans on les appelait M et Mme Courtemanche Sonia_Branca-Rosoff: c' était leur nom Bernard_Rosier: non non non c' est parce que le patron il était toujours en manches courtes que ce soit hiver comme été il était toujours en manches courtes ils ont vendu à d' autres personnes Micheline_Rosier: voilà alors eux ils ont mis ils ont vendu ou ils ont mis en viager Sonia_Branca-Rosoff: et là il y avait du monde parce que ce qui m' a frappée en arrivant c' est qu' il y avait personne dans ce Signal du Métro sinon vous Bernard_Rosier: ah oui on l' a ben non non il y avait Micheline_Rosier: plus été des piliers ça on peut le dire personne c' est pour ça qu' ils ont vendu parce qu' il était vieux pas accueillant le soir à huit heures à sept heures Bernard_Rosier: le soir à huit heures ils fermaient le soir à sept heures huit heures Micheline_Rosier: on servait même plus de café c' étaient des vieux qui fermaient etc alors que c' est une une place formidable Bernard_Rosier: je veux dire que le oui il y a eu des jeunes qui ont enfin des jeunes des moins jeunes intermédiaires qui ont repris pendant deux trois ans quatre ans peut-être trois quatre ans cinq ans Micheline_Rosier: donc ça été repris et et les jeunes sont partis aussi ça un peu et ils sont partis Bernard_Rosier: et après donc c' est le propriétaire du Triomphe qui a racheté Sonia_Branca-Rosoff: ah c' est le même propriétaire d' accord Micheline_Rosier: c' est le même voilà qui a racheté qui en a fait un pub Bernard_Rosier: c' est le même Sonia_Branca-Rosoff: et depuis que Micheline_Rosier: alors c' est voilà Sonia_Branca-Rosoff: il a doublé ses prix il a aussi doublé sa clientèle Micheline_Rosier: voilà Bernard_Rosier: doublé euh triplé tu veux dire ou quadruplé sa clientèle Micheline_Rosier: oui oui il y a des gens qui viennent de tout Paris de tout Paris c' est devenu un coin de un point de rencontre Jean-Paul: oui c' est amusant Bernard_Rosier: c' est une c' est devenu une affaire extraordinaire Sonia_Branca-Rosoff: et alors pour vous Micheline_Rosier: alors moi je n' y vais plus du tout parce que d' abord c' est un pub ça pue la cigarette c' est épouvantable mais bon ils sont en train de vivre leurs derniers jours Sonia_Branca-Rosoff: ça devrait Micheline_Rosier: mais euh c' est l' ambiance pub qui me plaît pas moi ben on est vieux maintenant on est des ringards hein c' est tout tamisé Sonia_Branca-Rosoff: c' est s' arranger ça Bernard_Rosier: bon par contre de temps temps on va encore un petit peu à la terrasse l' été Micheline_Rosier: à la terrasse oui la terrasse est plus à la terrasse l' été oui sinon la bouffe c' est sympathique euh il y a des petites salades c' est sympa c' est pas extraordinaire mais bon c' est agréable en plus c' est au coin de la rue c' est Sonia_Branca-Rosoff: pas donc c' est plus silencieux que le Dalou par exemple Bernard_Rosier: du vivant de ma mère on venait Micheline_Rosier: comment souv-~ on venait de temps en temps le di-~ le samedi déjeuner Sonia_Branca-Rosoff: c' est beaucoup plus silencieux que Micheline_Rosier: le ah rien à voir Bernard_Rosier: avec ma mère qui habitait boulevard de Picpus Jean-Paul: oui Micheline_Rosier: tous les samedis on déjeunait avec mon frère et tout ça on venait déjeuner Bernard_Rosier: alors on allait soit au là au coin de la rue Sonia_Branca-Rosoff: au Bouquet du Trône Bernard_Rosier: au Bouquet du Trône surtout enfin qui est devenu le Marco Polo soit on allait à un couscous Cours de Vincennes Micheline_Rosier: soit au Marco Polo voilà c' est tout ouais sur le Cours de Vincennes Jean-Paul: ouais d' accord Sonia_Branca-Rosoff: et au fond c' est ni mieux ni moins bien tout ça Micheline_Rosier: non tout ça ça se vaut ça se vaut ça se vaut quartier qui bouge ça se vaut par contre effectivement le Dalou euh ça tourne là-bas hein et encore ils ont assaini parce que ils ont interdit maintenant depuis trois ou quatre ans l-les prostituées Sonia_Branca-Rosoff: mm Bernard_Rosier: où au Dalou Micheline_Rosier: ouais sinon elles venaient Bernard_Rosier: en ah oui Sonia_Branca-Rosoff: ah au Dalou Micheline_Rosier: elles venaient a-après chaque passe elles venaient prendre un café Sonia_Branca-Rosoff: je voyais bien que vous décou- Micheline_Rosier: mais je rêve ou il y en a plus sur le Cours de Vincennes Sonia_Branca-Rosoff: il y en a plus je pense qu' elles qu' on les a raflées Micheline_Rosier: il y en a plus hein parce qu' au bout du Cours de Vincennes il y avait carrément des camions hein je sais pas si vous vous souvenez Sonia_Branca-Rosoff: non et qu' on les leur a interdit de venir là Jean-Paul: ah oui euh quand on est arrivés oui il y avait des des Sonia_Branca-Rosoff: oui oui il y a eu une période où c' était très frappant Micheline_Rosier: il y avait des camions ça se passait aussi dans les toilettes publiques c' était une catastrophe c' était devenu l~ l' horreur Cours de Vincennes Sonia_Branca-Rosoff: mais même de de l' autre côté de no~ de notre rue il y avait également des hein des oui Micheline_Rosier: dans l' impasse oui ça Bernard_Rosier: en tous cas il y a un lieu de l' avenue du Bel-Air qui est qui est maintenant fermé semble-t-il mais qui a été pour nous toujours un mystère il y avait un un bar de rendez-vous là sur le trottoir d' en Micheline_Rosier: face ah un bar Sonia_Branca-Rosoff: oui oui oui on l' a vu mais Micheline_Rosier: vous l' avez connu Jean-Paul: non euh je crois que quand on est arrivés je sais pas s' il fonctionnait Sonia_Branca-Rosoff: oui Jean-Paul: non encore Micheline_Rosier: ça nous on l' a connu euh bleu une dizaine d' années Bernard_Rosier: il y a pas très longtemps qu' il est fermé hein comment ça s' appelait d' ailleurs Micheline_Rosier: Relax Bar Bernard_Rosier: Relax Bar ça fait un peu interlope Jean-Paul: oui Sonia_Branca-Rosoff: vous n' êtes jamais rentrés Bernard_Rosier: ben Micheline_Rosier: non ah Jean-Paul: non non il fallait il fallait montrer patte blanche Micheline_Rosier: ben oui hein Sonia_Branca-Rosoff: je sais pas il fallait essayer pour voir Micheline_Rosier: il y avait des grosses bagnoles qui venaient tu vois c' était le genre lieu de rencontre avec les les magnats les machins il venait des grosses voitures c' était un lieu Bernard_Rosier: de mais c' était vraiment le une sorte de lieu de rencontre Jean-Paul: ah oui d' accord Bernard_Rosier: mais le lieu existe toujours apparemment il semble fermé Micheline_Rosier: mais il est fermé voilà Sonia_Branca-Rosoff: et Jean-Paul: la euh oui oui c' est fermé ils ont net~ ils ont nettoyé Sonia_Branca-Rosoff: population Micheline_Rosier: ah oui oui peut-être Bernard_Rosier: ah bon oui je sais Sonia_Branca-Rosoff: pas la population du quartier vous l' avez vue changer ou Bernard_Rosier: ah oui Micheline_Rosier: oui Sonia_Branca-Rosoff: en bien ou qu' est-ce que vous en pensez Bernard_Rosier: d' abord on va pas en bien c' est pas ça que je veux dans l' immeuble où on est rentrés en soixante-dix-huit c' était un immeuble Micheline_Rosier: de d' abord il y en a il y a les deux tiers qui sont morts d' abord de vieux Bernard_Rosier: de quadra-~ de de nonagénaires voire plus si affinités on en a vu euh Micheline_Rosier: écoute c' est bien simple nous quand on est rentrés moi j' avais vingt-cinq ans lui il en avait trente ou à peu près euh il y avait du quatre-vingt-dix ans euh ça commençait à tomber les cinq premières années il y a dû y avoir sept ou huit décès ça été très choquant Bernard_Rosier: il a fallu dix ans quand même pour rajeunir l' immeuble hein dix bonnes années hein Jean-Paul: ah oui Micheline_Rosier: facile facile Jean-Paul: ah oui Sonia_Branca-Rosoff: là on commence à le faire vieillir Micheline_Rosier: là euh ça s' est stabilisé depuis quelques années mais pff qu' est-ce qu' il y a eu comme ben ils mouraient tous hein Bernard_Rosier: il y avait beaucoup de de vieux retraités enfin des des gens qui étaient là depuis trente quarante ans hein Jean-Paul: ah oui Micheline_Rosier: ben nous quand on est arrivés il y avait pas du tout de jeunes Sonia_Branca-Rosoff: non qui étaient propriétaires ou locataires Micheline_Rosier: tous propriétaires ils ont toujours été propriétaires dans cet immeuble Bernard_Rosier: tous propriétaires Sonia_Branca-Rosoff: mm Jean-Paul: oui d' a~ d' ailleurs quand quand les Pernin sont arrivés euh ils avaient de jeunes enfants et euh lors d' une des premières copropriétés là réunions de copropriétaires ils se sont fait engueuler parce qu' elle laissait euh sa poussette Micheline_Rosier: oui Bernard_Rosier: le Micheline_Rosier: ah ah ben oui Jean-Paul: euh dans le bas voilà alors je lui ai dit mais faites pas attention à ce qu' ils disent mais mais euh Micheline_Rosier: ben oui ils avaient pas le habitués mais de je vois pas d' ailleurs en quoi ça les gênait mais moi je me suis Bernard_Rosier: ben parce qu' ils étaient ça faisait trente ans qu' ils étaient pas habitués à voir des bébés enfin Jean-Paul: oui oui absolument Sonia_Branca-Rosoff: mais ils avaient eu l' expérience des tiens Micheline_Rosier: ah oui mais moi je me suis fâchée très dur avec la dame d' Jean-Paul: en bas oui Micheline_Rosier: Mme Lefèvre qui est décédée vous le savez Sonia_Branca-Rosoff: oui oui Micheline_Rosier: ah ça fait trois mois qu' elle est morte Sonia_Branca-Rosoff: oui oui on l' a vu Micheline_Rosier: comment tu l' as su toi Jean-Paul: mais non je lai pas su Sonia_Branca-Rosoff: ben parce qu' on la voit plus c' est Micheline_Rosier: tout comment ça je la vois plus ça fait un an qu' on la voit Bernard_Rosier: plus non mais elle sortait plus depuis des ça faisait elle sortait plus depuis des années oui un petit Sonia_Branca-Rosoff: peu si elle sortait avec Jean-Paul: ils n' ont pas mis un mot Micheline_Rosier: ils n' ont pas mis un mot ça doit être Jean va là-bas va là-bas va là-bas ça doit être Jean-Paul: Georges la dernière fois j' ai rencontré sa j' ai rencontré sa fille si j' avais su j' aurais dit euh Micheline_Rosier: mais moi aussi Jean-Paul: présenté au moins Sonia_Branca-Rosoff: mais moi je l' ai rencontrée dans une petite Micheline_Rosier: quoi il Sonia_Branca-Rosoff: euh Micheline_Rosier: une petite voiture Sonia_Branca-Rosoff: un petit chariot enfin euh poussée non encore l' an dernier Micheline_Rosier: ah oui mais il y a longtemps ah ben l' an dernier voilà Sonia_Branca-Rosoff: oui Micheline_Rosier: ha l' an dernier c' est bien ce que je dis Sonia_Branca-Rosoff: là non bien sûr Micheline_Rosier: non non elle est morte il y a il y a deux ou trois mois hein on n' a rien su et Marine elle a dit vous avez pas mis un petit mot ni rien alors la fille a dit ouais j' ai pas eu le temps voilà donc c' est elle qui avait fait les scandales de pas laisser euh Sonia_Branca-Rosoff: les poussettes Micheline_Rosier: les poussettes rien jour elle m' a jeté mon caddie dans la poubelle je suis allée la voir je lui ai dit la prochaine fois je vous mets dans le caddie et je jette le caddie avec vous ça l' a calmée apparemment Sonia_Branca-Rosoff: ah ben dis donc tu lui a fais très peur est-ce qu' il vous est arrivé d' avoir peur dans ce quartier justement Micheline_Rosier: ah euh à un moment à un moment à un moment euh il y avait beaucoup de voyous qui venaient là qui nous abîmaient les voitures et ouais ouais Sonia_Branca-Rosoff: ah oui il y a longtemps maintenant Micheline_Rosier: il y a longtemps il y a une dizaine d' années et euh je sais pas tu entendais pas il y avait il y avait pas mal de voyous qui venaient mais je pense qu' ils se qu' ils stagnaient dans l' impasse du pensionnat puis après euh on a eu un peu de de police de proximité de temps en temps et ça s' est euh ça disparu Bernard_Rosier: j' ai pas le souvenir d' avoir eu peur dans ce quartier moi oui peut-être il y a dû avoir un peu de deal de drogue je pense dans le passage du pensionnat Micheline_Rosier: d' ailleurs on trouvait des seringues des préservatifs par Jean-Paul: terre ah oui Bernard_Rosier: d' ailleurs le à l' époque des anciens propriétaires enfin ceux qui étaient là quand on est arrivés dans le Micheline_Rosier: quartier ça Bernard_Rosier: a il y avait Micheline_Rosier: été Bernard_Rosier: beaucoup d-~ le propriétaire tu te rappelles le propriétaire d-~ M Courtemanche Micheline_Rosier: moche un peu non c' est fini toutes ses petites cuillères Bernard_Rosier: en était arrivé à percer toutes ses cuillères Jean-Paul: ah pour éviter que Bernard_Rosier: pour éviter que les parce que il y avait des jeunes qui venaient et qui faisaient chauffer de la cocaïne enfin Micheline_Rosier: de la ouais dans le quartier au café toutes les petites cuillères étaient percées et ils faisaient euh ils faisaient et puis ils faisaient pssssss Jean-Paul: ah oui d' accord en fait ils venaient faire leur piqure Bernard_Rosier: voilà Micheline_Rosier: exact ils allaient dans les toilettes ils toutes les petites cuillères étaient percées tu te rends Sonia_Branca-Rosoff: compte alors il vous avait expliqué Micheline_Rosier: pourquoi je lui ai demandé un jour attendez je rêve qu' est-ce qui se passe là vous achetez spécial vous les faites poinçonner Bernard_Rosier: oui oui Micheline_Rosier: non non c' est pour éviter Sonia_Branca-Rosoff: d' accord Bernard_Rosier: donc ça veut dire que il y avait quand même donc à cette époque-là il y a quinze ans il y avait une ambiance drogue dans le coin Micheline_Rosier: voilà il y avait il y avait un il y avait un petit trafic il y a une quinzaine d' années Jean-Paul: donc ça s' est assaini parce que on n' a pas l' impression que Micheline_Rosier: ah oui complètement Sonia_Branca-Rosoff: et sinon vous avez les manifestations en premières loges Micheline_Rosier: oui mais on est protégés parce qu' en général la gendarmerie et la le la police s' installent ici sur toute l' avenue donc on est protégés Bernard_Rosier: oui peu Jean-Paul: un peu s' installent là Bernard_Rosier: par contre un un truc on a remarque quand même depuis vingt ans c' est que l' avenue du Bel-Air est est une des avenues de Paris qui sert de plateau de tournage à de nombreux films ça il y a souvent Micheline_Rosier: quand il y a des grosses manifs Sonia_Branca-Rosoff: ah oui oui oui Micheline_Rosier: ça oui Sonia_Branca-Rosoff: en particulier en Micheline_Rosier: face ouais Bernard_Rosier: oui le trottoir d' en Micheline_Rosier: face oui parce qu' il est plus large et voilà quoi c' est une question de luminosité aussi je crois Jean-Paul: ah oui sans doute ouais Micheline_Rosier: ouais Sonia_Branca-Rosoff: euh alors est-ce que vous vous sentez d' abord un habitant du quartier au sens où vous l' avez défini ou des Parisiens ou des gens de la rive droite ou Bernard_Rosier: moi je me sens un habitant du Micheline_Rosier: quartier moi aussi Sonia_Branca-Rosoff: de l' immeuble Micheline_Rosier: du quartier de l' immeuble Bernard_Rosier: du quartier de l' immeuble oui Sonia_Branca-Rosoff: quartier c' est presque la rue donc Micheline_Rosier: non Bernard_Rosier: c' est ah mais c' est un quartier au sens Sonia_Branca-Rosoff: et si vous vous définissez c' est d' abord ça plutôt que parisiens par exemple Bernard_Rosier: oui oui Sonia_Branca-Rosoff: oui Micheline_Rosier: oui Bernard_Rosier: malgré mon malgré ma passion pour l' histoire de Paris et tout ça mais je suis très on est très quartier comme on dit euh pour résumer Sonia_Branca-Rosoff: mon quartier mon Micheline_Rosier: ouais Sonia_Branca-Rosoff: et vous pensez alors dans le quartier vous avez l' impression qu' il y a une une communauté d' habitants de quartier ou Micheline_Rosier: pas Bernard_Rosier: non pas vraiment Sonia_Branca-Rosoff: pas vraiment Bernard_Rosier: non Micheline_Rosier: non regarde nous dans l' immeuble on fait même pas la journée Sonia_Branca-Rosoff: de bon cette année on n' a rien fait Micheline_Rosier: non Sonia_Branca-Rosoff: non l' année dernière on a~ vous n' avez pas fait Micheline_Rosier: ouais non parce qu' on n' était pas là parce qu' elle nous prévient deux deux deux heures avant oui Marine elle y croit à moitié ça c' est vrai ouais c' est pas plus mal hein moi je Sonia_Branca-Rosoff: mais l' année dernière on non mais non on fait pas ici il y a rien du qu-~ de quartier là rien Bernard_Rosier: mais Jean-Paul: bon on a fait deux ans et il faut dire que c' était Mme Rougemont qui euh lançait un peu les choses et en fait à partir du moment où euh Micheline_Rosier: mais moi j-~ moi je vais te dire Jean-Paul: quelqu' un ne le fait pas personne Micheline_Rosier: Jean-Paul moi je veux bien j' aime bien tu sais euh c' est mon truc de faire plein de choses mais les gens ne sont Bernard_Rosier: pas du tout la convivial - Micheline_Rosier: prêts à participer Jean-Paul: ouais Micheline_Rosier: ils sont non non ils sont pas aimables dans cet immeuble chacun vit pour soi c' est tout alors moi je laisse tomber hein Sonia_Branca-Rosoff: il y a deux populations dans l' immeuble Bernard_Rosier: oui Micheline_Rosier: euh on va pas dire deux on va dire euh trois quarts et un quart Sonia_Branca-Rosoff: on peut pas dire que l' immeuble trois quarts un quart Bernard_Rosier: oui Micheline_Rosier: ouais ben c' est pas beaucoup ça hein c' est pas beaucoup quand tu invites les gens du dessus et encore du dessus et et là-bas de l' autre côté euh non non personne répond présent alors on est quatre locataires sur quatorze ou quinze Sonia_Branca-Rosoff: oui c' est pas énorme mais je pense mm Micheline_Rosier: moi je laisse tomber tu vois alors que tu vois l' immeuble d' à côté chez Dolores Sonia_Branca-Rosoff: ah oui dans ces Micheline_Rosier: ah mais euh ils font un truc terrible Bernard_Rosier: il y a une convivialité Sonia_Branca-Rosoff: plus oui oui oui c' était très joli Micheline_Rosier: ah ouais ouais Sonia_Branca-Rosoff: bon faudrait peut-être essayer de se ranimer un petit Micheline_Rosier: peu non mais tant pis euh je veux bien non mais tant pis euh je veux bien mais bon c' est pour répondre à ta question une vie d' immeuble une vie de quartier Bernard_Rosier: non non mais bon il y a un peu des Sonia_Branca-Rosoff: et alors Bernard_Rosier: une vie de quartier oui mais pas d' immeuble Micheline_Rosier: nous on s' intéresse beaucoup au quartier parce que nous on est on est du genre à à chercher la compagnie à avoir tu vois se mettre au courant à se mettre au courant Bernard_Rosier: oui Sonia_Branca-Rosoff: mais qu' est-ce que tu veux dire par s' intéresser au quartier qu' est-~ qu' est-ce que ça veut dire Micheline_Rosier: ben je sais pas les voisins on rencontre des gens dans la rue moi ça fait trente ans trente ans que je dis Sonia_Branca-Rosoff: bon donc vous parlez mm Micheline_Rosier: -~ que je passe devant des gens tous les matins et tous les soirs ils me répondent pas quand je leur dis bonjour Sonia_Branca-Rosoff: donc c' est plutôt un un échec ça mais est-ce qu' il y a euh des liens qui se sont faits dans ce Micheline_Rosier: quartier ah oui ça oui Bernard_Rosier: à l' époque où on était les piliers du Signal du Métro on était un peu les on voyait on on rencontrait le quartier le samedi quand le samedi matin pour les cour oui oui ils savaient qu' ils ils savaient qu' on était là Micheline_Rosier: on voyait Sonia_Branca-Rosoff: tout le monde les gens venaient vous voir Micheline_Rosier: nous on est voilà au début on les a violentés un peu bon bonjour bonjour puis à la fin ils passaient ils nous disaient bonjour donc nous avons attiré les gens vers nous Jean-Paul: oui oui d' accord Bernard_Rosier: oui on a eu une grande période de convivialité avec le quartier je parle pas de l' immeuble à l' époque où on était les piliers du café du coin Micheline_Rosier: mais les gens ont changé comme tu dis Bernard_Rosier: mais bon av-~ avec les transformations du truc Micheline_Rosier: il y a plein de gens qu' on voit plus qui ont dû partir Sonia_Branca-Rosoff: vos enfants ils ont fait ça aussi Micheline_Rosier: ouais Sonia_Branca-Rosoff: ils avaient euh pareil ils attiraient Micheline_Rosier: on leur a transmis ça oui ouais Sonia_Branca-Rosoff: ils attiraient les copains et ils étaient espèce de de noyau dur Bernard_Rosier: ah ouais Micheline_Rosier: absolument Bernard_Rosier: les enfants enfin pas pas tellement Matthieu non mais Laure et Cécile Micheline_Rosier: mais Laure et Cécile sont très café et elles nous remercient d' ailleurs Bernard_Rosier: parce que Laure qui habite Vanves de temps en temps elle v-~ quand elle en a marre un peu elle sort elle prend le métro elle va au Starbuck Café à Montparnasse Micheline_Rosier: ça euh Bernard_Rosier: elle va travailler là Cécile quand elle était dans le quartier elle allait travailler au café du coin avec son ordinateur à Melbourne elle a trouvé un café enfin café une sorte de coffee shop ou je sais pas Micheline_Rosier: quoi ils vont se divertir un peu au café on est très euh extérieur par le café Jean-Paul: mm d' accord Bernard_Rosier: quand elle habitait le quartier de comment ça s' appelle Micheline_Rosier: Châtillon Bernard_Rosier: Châtillon elle était quasiment tous les soirs à un café une brasserie boulevard Micheline_Rosier: c' est un goût qu' on leur a passé euh là Sonia_Branca-Rosoff: mais sinon dans le quartier on peut pas dire qu' il y ait de communauté organisée de Micheline_Rosier: quoi que ce soit Bernard_Rosier: non Sonia_Branca-Rosoff: non ni d' adventistes du septième genre ni de hein rien pas de groupe de Micheline_Rosier: quoi que ce soit oh non non non rien du tout pas de groupement de regroupement pff Bernard_Rosier: non pas que je sache Micheline_Rosier: non que dalle Bernard_Rosier: pas notre connaissance en tous cas on remarque quelques le samedi matin quand on est au café du coin des des Juifs du quartier qui vont à la synagogue de la rue de Picpus mais c' est quelques deux trois familles Micheline_Rosier: oui mais c' est juste de pa-~ pa-~ de passage Jean-Paul: ah oui d' accord Bernard_Rosier: c' est le passage c' est le passage ils passent ils passent ils sont pas du quartier forcément d' ailleurs ils sont du quartier limitrophe Sonia_Branca-Rosoff: oui puis ils passent ils passent oui Jean-Paul: où est-ce qu' elle est la synagogue de la rue de Picpus Micheline_Rosier: c' est l' hôpital euh pas l' hôpital Rothschild la fondation Bernard_Rosier: la fondation ah elle est dans la fondation d' accord ok Jean-Paul: oui oui c' est une une synagogue intérieure à la fondation mm d' accord Bernard_Rosier: oui oui je vois Sonia_Branca-Rosoff: euh Paris est et Paris ouest pour vous ou Paris rive gauche rive droite d' abord quelle est la différence Micheline_Rosier: la pour moi Paris ouest c' est l' autre bout du monde parce que je travaille là-bas Sonia_Branca-Rosoff: la plus forte oui Micheline_Rosier: donc je me paye la route tous les jours jusque là-bas et il y en a pour trois quarts d' heure une heure et c' est vraiment l' autre bout de Paris mais c' est un quartier pour moi aussi Sonia_Branca-Rosoff: et quelle différence Bernard_Rosier: moi ma pardon Sonia_Branca-Rosoff: alors qu' est-ce que c' est pour toi la différence non ça c' est toi mais si si on te demandait de résumer euh les les deux pôles de la ville tu dirais quoi est-ce que c' est très proche maintenant ou est-ce qu' il y a une vraie différence et de quelle nature elle Micheline_Rosier: est ah pour moi là-bas c' est quartier de travail et là c' est quartier de ouais non c' est proche au niveau de la vie de tous les jours Sonia_Branca-Rosoff: au niveau de la vie de tous les jours au niveau de je ne sais pas du mode de vie des opinions de la richesse des opinions de la richesse Micheline_Rosier: ouais ouais c' est proche c' est pareil moi je j' irais bien vivre euh place Saint-Charles dans le quinzième comme ici place de la Nation je connais bien euh les les habitations sont pareilles les commerces pareils les gens ont l' air sympathiques Sonia_Branca-Rosoff: donc Paris est très unifié maintenant hein Micheline_Rosier: oui oui oui oui pour moi c' est proche Bernard_Rosier: moi moi plutôt qu' une une division entre Paris est et Paris ouest moi j' établis plut~ pour moi la division est plutôt rive droite rive gauche Sonia_Branca-Rosoff: ça existe toujours rive droite rive gauche Bernard_Rosier: ah oui énormément Sonia_Branca-Rosoff: d' accord et alors où est-ce qu' elle passe cette divison Bernard_Rosier: bon rive droite rive gauche c' est bon c' est facile euh et par contre la la division est ouest oui ça avec la la frontière serait au Châtelet quoi grosso modo Louvre voilà rive droite mais par contre je vois pas de frontière peu de frontière est ouest sur la rive gauche alors que il y a une frontière est ouest sur la rive droite Sonia_Branca-Rosoff: ah si de l' autre côté de euh à l' endroit là où le où on où on va Bastille quoi la je sais plus comment ça s' appelle ça euh Bernard_Rosier: alors qu' entre le septième et le quinzième il y a pas vraiment Micheline_Rosier: Roquette Sonia_Branca-Rosoff: il y a un moment où euh ça s' a~ ça s' arrête à quand Saint-Germain bifurque après euh Bernard_Rosier: oui après oui Sonia_Branca-Rosoff: la ville change un petit Bernard_Rosier: peu oui un peu oui au-delà de la euh la fac des sciences là un peu oui Sonia_Branca-Rosoff: voilà Jussieu est-ce que Jussieu fait pas frontière non un peu oui Micheline_Rosier: jussieu Sonia_Branca-Rosoff: mais frontière de quoi Jussieu c' est ça là Micheline_Rosier: oui mais on retrouve tout de suite de l' autre côté c'-~ enfin Jean-Paul: oui parce que quand on arrive à Austerlitz après si on si on remonte vers la place d' Italie on retrouve des quartiers de ville Micheline_Rosier: pour moi c' est pareil ouais ça y est euh voilà après tu as Italie etc on retrouve pareil il y a juste quelques petits Bernard_Rosier: moi la la frontière c' est plutôt boulevard de l' Hôp-~ c' est Austerlitz et boulevard de l' Hôpital Sonia_Branca-Rosoff: et alors il y a des quar Bernard_Rosier: parce que le boulevard de l' Hôpital c' est un boulevard c' est pas du tout un boulevard haussmannien hein c' est que c' est un boulevard louis-quatorzien enfin une partie louis-quatorzienne donc c' est la limite de Paris euh du dix-septième puisque il y avait d' un côté la Salpêtrière qui étaient construit aux aux limites de Paris Sonia_Branca-Rosoff: oui juste Jean-Paul: ah oui d' accord Sonia_Branca-Rosoff: l' hôpital général oui Bernard_Rosier: euh l' hôpital des enfin la nef des fous là enfin là Sonia_Branca-Rosoff: où le grand renfermement Bernard_Rosier: donc p-~ oui grand enfermement pour moi c' est là la limite du du Paris euh oui Sonia_Branca-Rosoff: et il y a d' autres quartiers qui sont pour vous radicalement autres dans Paris Micheline_Rosier: oui moi je pense que euh vers Barbès par exemple c' est complètement différent vue vue la population hein donc euh voilà Belleville aussi Sonia_Branca-Rosoff: vous pourriez vivre à Barbès avec plaisir déplaisir Micheline_Rosier: non pas déplaisir mais je pense que euh ma population ici me manquerait mon quartier voilà c' est pas le même mode de vie c' est c' est c' est tout le temps ça grouille tout le temps il y a beaucoup de monde Saint-Germain aussi c' est pareil je pourrais pas pour la même raison il y a trop de monde je te dis c' est trop c' est trop urbanisé tu vois trop de monde trop de maisons j' ai besoin de plus d' espace et là ça me convient très bien voilà en fait c' est ça Bernard_Rosier: je vois l' autre jour il y a des quartiers euh quand même où on se euh comment dire un peu pas pas étranger mais enfin où on est ailleurs je vois l' autre jour il y a quelques s~ je sais pas comme ça samedi je suis sorti d' ici j' ai essayé de me de ller me promener dans le vingtième côté de la rue de la Réunion tous ces coins-là je me suis senti loin de Sonia_Branca-Rosoff: tout c' est des quartiers très pauvres de toute façon Bernard_Rosier: très pauvres et euh comme séparés un peu de Paris euh je sais pas enfin il y a un il y a une sorte Sonia_Branca-Rosoff: de il y a beaucoup d' ateliers clandestins ou pas clandestins d' ailleurs Bernard_Rosier: oui peut-ê oui oui il y a une sorte un peu de un peu de ghetto entre le boulevard Davout enfin entre le boulevard extérieur et le boulevard de Charonne là Jean-Paul: c' est oui Sonia_Branca-Rosoff: oui Bernard_Rosier: ça devient pour moi plus humain à partir de Ménilmontant Micheline_Rosier: de même que j' aimerais pas aller travailler euh habiter euh à euh dans le dix-septième du côté du boulevard Péreire parce que là-bas c' est complètement désert c' est vide Sonia_Branca-Rosoff: faut un minimum de commerces Micheline_Rosier: c' est triste Bernard_Rosier: ouais ouais Micheline_Rosier: un minimum de chaleur et de gens qui passent Sonia_Branca-Rosoff: alors les transports chacun a son expérience des transports est-ce que vous pouvez décrire vos déplacements au long d' une journée avec un peu de précision une journée type Bernard_Rosier: je prends le mét~ Sonia_Branca-Rosoff: bon hier par exemple Bernard_Rosier: ah ben non mais c' est très moi c' est simple je prends tous les jours le métro à Nation alors soit l' entrée principale comment s' appelle colonne du Trône soit l' entrée euh en face du Triomphe euh l' entrée euh d' Orient Jean-Paul: d' Orient Bernard_Rosier: et je descends à Jean-Paul: Edgar Quinet donc tu changes à Châtelet Bernard_Rosier: je change pas non non c' est direct la ligne six Jean-Paul: ah la ligne six d' accord Bernard_Rosier: je descends à Edgar Quinet et je à ce moment-là je prends la rue du Montparnasse que je descends je traverse le boulevard du Montparnasse et je continue la rue du Montparnasse jusqu' à mon bureau qui est au de la rue le soir je m' en vais vers entre six heures moins le quart et six heures ou peut-être même un peu plus tôt de temps en temps parce que j' arrive assez tôt au bureau et j' ai pas envie de faire du zèle enfin bon va pas commencer un autre truc donc je là le soir je pr~ je descends la rue du Montparnasse jusqu' au boulevard Raspail et j' attends le bus alors euh soit je prends le cinquante-huit si c' est le premier qui passe soit je prends le quatre-vingt-deux si je prends le cinquante-huit je descends au Théâtre de l' Odéon et là deux options s' ouvrent à moi soit je prends la rue de Vaugirard et je vais à la Petite Chaumière voir ce qu' ils ont comme disques classiques Sonia_Branca-Rosoff: ah oui Bernard_Rosier: soit je renonce à la Petite Chaumière et je prends la rue Racine et je vais jusque chez Gibert en m' arrêtant au café qui fait l' angle souvent au café qui fait l' angle de la rue Monsieur le Prince et de et de la rue Racine un café où je prends un café de temps temps un croissant quand il y en a mais à cinq heures et demie s-~ à six heures il y en a rarement plus mais ils sont Sonia_Branca-Rosoff: ils sont rassis oui Bernard_Rosier: bons j' aime bien les j' aime bien les croissants un peu rassis voilà et je reprends t~ je prends tous les soirs le quatre-vingt-six soit Odéon soit Cluny jusqu' ici quatre-vingt-six où je de temps temps je m' assoupis Sonia_Branca-Rosoff: ah et pourquoi un retour en en en bus plutôt que métro Micheline_Rosier: en bus Bernard_Rosier: ah oui non euh je sais pas j' aime bien j-~ pour moi le le quatre-v-~ la ligne du quatre-six est c' est ma c' est ma ligne fétiche dans Paris Sonia_Branca-Rosoff: mm elle permet de passer à l' arrière de Notre-Dame c' est ça Bernard_Rosier: ouais Sonia_Branca-Rosoff: oui Bernard_Rosier: en particulier c' est là où je m' extasie tous les jours en traversant le pont Sully-Morland et de voir le chevet de Notre-Dame je trouve ça beaucoup plus beau que la fa~ enfin Jean-Paul: ouais Sonia_Branca-Rosoff: oui je comprends je suis d' accord évidemment Bernard_Rosier: moi c' est une des plus belles vues deParis ça Sonia_Branca-Rosoff: alors Micheline_Rosier: moi euh c' est bien simple je ne me déplace queen voiture donc les transports en commun je ne connais plus du fait que je peux pas monter les marches et ni les trop les descendre à cause de bon de mon handicap donc je ne me déplace que en voi-ture voilà et depuis les aménagements dans Paris ben je prévois une demi-heure de plus pour tous mes déplacements au moins une demi-heure de plus vu tout ce qu' ils ont chamboulé euh sur certains boulevards par exemple Saint-Marcel Magenta il y en a je peux plus les prendre du tout euh Pasteur qui était ma route principale pour aller au travail maintenant je suis obligée de faire des détours ben voilà mais je peux pas faire autrement donc je ne prends que la voiture sauf bien sûr dans le quartier euh et encore quand je suis pas trop fatiguée voilà pour mes déplacements Jean-Paul: et alors depuis ces changements tu as un un un comment dire un itinéraire précis Micheline_Rosier: ben je je change un peu de temps en temps et j' écoute beaucoup la radio voir maintenant je sais à quelle heure c' est bouché quand où comment euh par où euh vaut mieux passer euh Sonia_Branca-Rosoff: ça sera jamais des trajets de plaisir tu vas pas te dire je veux je veux me promener Micheline_Rosier: ça l' est plus c' était sympa mais ça l' est Jean-Paul: plus mais tu as p Sonia_Branca-Rosoff: et aller voir un peu à quoi ressemble je sais Jean-Paul: pas - tu as pas un trajet euh que tu as un peu routinisé comme ça Micheline_Rosier: j' ai Bernard_Rosier: un peu boulevard Voltaire la Micheline_Rosier: République oui voilà et je prends le souterrain Bernard_Rosier: le souterrain des Halles Micheline_Rosier: le souterrain me sauve la vie puisque je débouche directement sur la rue du Louvre voilà et là bon j' ai plus qu' un petit bout et la Concorde avec un peu de quais Bernard_Rosier: la rue du Louvre Micheline_Rosier: mais sinon avant je fai-~ je prenais Bernard_Rosier: et là tu prends le quai d' Orsay les quais Micheline_Rosier: euh euh Saint-Michel c' était une petite partie de plaisir c' était sympathique les quais je peux plus prendre les quais oui c' est embouteillages permanents rétréci tout ça c' est plus possible ou alors j' allais jusqu' à Montparnasse et je prenais euh Pasteur c' était très sympa aussi de faire jusqu' à Montparnasse maintenant il y a plus qu' une seule voie au lieu de trois Sonia_Branca-Rosoff: je peux plus ils ont Micheline_Rosier: et Pa-~ et Pasteur il y en a plus qu' une au lieu de deux les jours de marché impossible donc voilà c' est dommage parce que j' aimais beaucoup ces petits trajets sympathiques hein là maintenant je suis obligée de prendre le souterrain bon eh bien voilà souterrain franchement pff Sonia_Branca-Rosoff: et donc c' est devenu une corvée peut-être que ce n' est pas encore assez violent contre les voitures parce qu' à ce moment ne circuleraient plus que les gens qui sont Micheline_Rosier: handicapés Sonia_Branca-Rosoff: euh handicapés et les taxis Micheline_Rosier: ben écoute m~ moi de toutes les façons je je je serais obligée de m' arrêter de travailler si on m' empêchait de prendre la voiture Jean-Paul: mais non tu aurais droit tu aurais droit tu ferais valoir ton droit Micheline_Rosier: oui mais bon euh voilà regarde en Angleterre par exemple tu ne rentres dans la ville que quand tu payes à Londres Jean-Paul: oui Micheline_Rosier: alors moi si on me fait payer pour non c' est pas possible tu comprends Sonia_Branca-Rosoff: mais toi oui Micheline_Rosier: enfin moi j' habite la ville tu veux dire Jean-Paul: mm Sonia_Branca-Rosoff: mm Micheline_Rosier: bon enfin de toute façon il faudrait bon de toute façon ça sera Jean-Paul: non mais Sonia_Branca-Rosoff: on peut arranger ça c' est sûr à l' ordre du jour de l' année prochaine Micheline_Rosier: ah ça je sais je sais Sonia_Branca-Rosoff: euh les années d' école des enfants vous en pensez quoi vous étiez contents des écoles du quartier du Micheline_Rosier: quartier très nous on a vécu une période où c' était très sympathique nos enfants ont fait la maternelle rue de Picpus et ensuite sont allés à Courteline où il y a le collège Courteline Bernard_Rosier: non à l' école élémentaire rue de Picpus aussi Micheline_Rosier: ouais Sonia_Branca-Rosoff: mm Micheline_Rosier: euh l' école élémentaire rue de Picpus c' était brillant il y avait on a eu la chance d' avoir une directrice extraordinaire et ensuite ils sont allés au collège Courteline où il y avait un un proviseur très sympa aussi ils ont eu de très bons professeurs l' ambiance était très bonne c' était sain c' était bien c' était bon niveau je dis c' était parce que on n' y est plus maintenant mais je ne sais pas comment c' est maintenant ça ça l' est peut-être toujours euh voilà enfin nous à notre époque c' était super et après eh ben les les filles sont allées à Charlemagne Bernard_Rosier: les filles sont allées à Charlemagne et Matthieu à Boucher Micheline_Rosier: à Hélène Boucher voilà Sonia_Branca-Rosoff: Boucher comment ça se fait que c' est Charlemagne pour les filles et Boucher pour mm Micheline_Rosier: alors le le proviseur a a voulu absolument qu' elles aillent à Saint-Louis mais non on a refusé parce que bon ça va la compétition c' était pas la peine euh ça suffisait Charlemagne c' était un très bon niveau et d' ailleurs ça s' est concrétisé et puis euh Matthieu Matthieu euh il a-~ je crois qu' il avait un prof qui lui a dit d' aller à Hélène Boucher Bernard_Rosier: mouais ouais Micheline_Rosier: qui le suivait ou je ne sais quoi et il était très bon élève ça s' est très bien passé et il a eu son bac avec mention Très Bien c' était impeccable Sonia_Branca-Rosoff: et là aussi vous étiez contents Micheline_Rosier: vraiment ce côté-là c' était génial Sonia_Branca-Rosoff: et v~ vous avez parlé des proviseurs pour vous c' est le proviseur qui fait le la la qualité du lycée Micheline_Rosier: ah non mais la qualité Sonia_Branca-Rosoff: non enfin le proviseur compte Micheline_Rosier: est ah oui ça compte pour le suivi je vois maintenant Matthieu il est euh qu' il est enseignant Sonia_Branca-Rosoff: un élément Micheline_Rosier: ben c' est parti en sucette là cette année avec un proviseur pas pas assez dur les profs ont fait n' importe quoi les élèves aussi euh les conseils de discipline à peine appliqués euh voilà Sonia_Branca-Rosoff: important mm c' était peut-être pas tout à fait les mêmes élèves aussi Micheline_Rosier: non mais quand même un proviseur tient son lycée hein de même qu' un prof doit savoir tenir sa classe bon je dis pas que c' est il y a que ça mais bon voilà c' est non le proviseur a un rôle quand le profe le proviseur a un rôle central les professeurs suivent et les élèves suivent et voilà et la discipline se fait quand c' est mou au-dessus euh ça reste mou en-dessous hein Bernard_Rosier: non tout tout suit quoi central un peu faut une autorité suprême Sonia_Branca-Rosoff: alors les langues maintenant euh dans la famille euh vous aviez enfin toi Micheline euh plusieurs langues euh et tu ne les as pas transmises est-ce que tu Micheline_Rosier: euh je regrette beaucoup mais je n' avais pas la possibilité dans le sens où mon époux ne parle pas les mêmes langues que moi Bernard_Rosier: oh à part l' anglais Micheline_Rosier: si oui mais l' anglais c' est pas nous qui leur appris on n' est pas on n' est pas bilingues nous toi voilà toi tu parles que le français moi je parle français arabe avec qui veux-tu euh Sonia_Branca-Rosoff: oui mais Bernard_Rosier: ah non ça on l' a pas transmis moi je parlais moi j' étais monilingue à part l' an-~ enfin Sonia_Branca-Rosoff: oui toi Jean-Paul: c' est compliqué Micheline_Rosier: voilà c' est compliqué parce que je vois par exemple les gardiennes d' immeuble en général sont portugaises euh elles parlent en fran-~ elles parlent le français mais elles parlent avec leur mari euh et la famille en portugais les enfants écoutent le portugais et apprennent le portugais mais moi euh voilà comment j' ai appris l' arabe moi mes parents parlent français mais entre eux ils parlaient arabe et avec la famille les amis ils parlaient arabe aussi puisqu' on vivait au Maroc et c' est comme ça que j' ai appris l' arabe voilà mais lui ne parlant Sonia_Branca-Rosoff: donc c' était trop artificiel dans alors que à transmettre Bernard_Rosier: à transmettre oui Micheline_Rosier: ben trop difficile il aurait fallu que je parle avec eux que je leur donne carrément des cours Sonia_Branca-Rosoff: parce que le français était quand même ta langue maternelle oui le français donc l' arabe était une langue étrangère même si tu le parlais très bien ah oui Micheline_Rosier: ah oui voilà mais maternelle aussi quand même ben oui puisque avec euh les enfin les bonnes etc mes grands-parents parlaient pas français Sonia_Branca-Rosoff: d' accord Bernard_Rosier: tes parents font Sonia_Branca-Rosoff: un oui Micheline_Rosier: et ils parlaient arabe Bernard_Rosier: ils parlaient que judéo-arabe Micheline_Rosier: ils parlaient judéo-arabe Sonia_Branca-Rosoff: est-ce que il y a des gens avec avec qui tu as le l' occasion de parler arabe encore Micheline_Rosier: lui parlait pas yiddish de parler arabe ben ma mère et mes frères Sonia_Branca-Rosoff: vous parlez arabe entre vous Micheline_Rosier: ah ben oui hein pour cacher tout à Bernard Sonia_Branca-Rosoff: d' accord Bernard_Rosier: ah non enfin ça peut arriver de parler arabe oui Sonia_Branca-Rosoff: je oui Micheline_Rosier: ah non non parle arabe oui oui euh oui oui euh Jean il parle arabe à ma mère quand il appelle tous les soirs Bernard_Rosier: oui oui mm oui enfin Micheline_Rosier: ah et mes oncles quand ils Bernard_Rosier: c' est pas c' est un mélange d' arabe et de français hein Sonia_Branca-Rosoff: quelques formules Jean-Paul: oui il y a voilà des formules Bernard_Rosier: de tendresse Jean-Paul: de oui oui Sonia_Branca-Rosoff: non pas forcément Micheline_Rosier: ah b-~ ça obligé ça formules de tendresse il n' y a qu' en arabe il n' y en a pas en français Bernard_Rosier: il y a un mot qui vient en arabe au lieu de venir en français mais c' est le c' est au hasard c' est le hasard hein c' est Jean-Paul: pas mm d' accord Micheline_Rosier: et toi tu n' as rien tu n' as moi je oui oui je Bernard_Rosier: c' est pas une conversation entièrement en arabe c' est un mélange des langues hein Jean-Paul: mm c' est pas systématique Sonia_Branca-Rosoff: tes tes enfants tu ne leur a même pas dit euh mon chéri en arabe Micheline_Rosier: bien sûr ah mais bien sûr Sonia_Branca-Rosoff: ah si quand même Micheline_Rosier: ah oui Bernard_Rosier: abdelaziz Micheline_Rosier: oui je je les je les je les gronde je les félicite je les aime je les punis tout ça en arabe Sonia_Branca-Rosoff: donc ils ont quand même des petits bouts des petites teintures oui d' accord Micheline_Rosier: ah oui ils savent ils savent oui oui oui ils Bernard_Rosier: ah oui moi je connais quelques injures en arabe Micheline_Rosier: ils savent ah oui oui non mais les enfants ils s- les enfants savent quand je leur dis ma chérie euh qu' est-ce tu fais machin tu viens manger euh je sais pas des petits trucs comme ça Sonia_Branca-Rosoff: on en apprend de belles sur la famille là Bernard_Rosier: non il y a des euh langages euh affectifs Micheline_Rosier: affectifs Bernard_Rosier: voilà c' est ça Sonia_Branca-Rosoff: mais sans plus et aucun n' a eu envie d' apprendre l' arabe au lycée Micheline_Rosier: non pas leur époque Bernard_Rosier: non Sonia_Branca-Rosoff: non d' accord est-ce qu' il y a des des différences dans les façons de parler parisiennes qui vous frappent Micheline_Rosier: ben oui oui oui les gens les gens du dix-septième ne parlent pas comme les gens euh de Belleville ou de Montmartre ou Sonia_Branca-Rosoff: ah oui ou même du douzième mm Bernard_Rosier: oui enfin il y a un parler populaire et un parler Micheline_Rosier: qui euh ben oui et un parler intermédiaire et un parler euh Sonia_Branca-Rosoff: donc et le parler bourgeois du dix-septième tu as tu le tu le caractériserais comment par exemple Micheline_Rosier: et le parler bourgeois du dix-septième ah moi je ah complètement euh ben beaucoup moins de mots euh va dire un peu je sais pas grossiers peut-être Sonia_Branca-Rosoff: mm Bernard_Rosier: les liaisons surtout enfin c' est pas tellement non c' est pas la p-~ c' est pas la prés-~ pour moi c' est pas la présence de de mots grossiers ou pas parce que tu peux être du seizième et utiliser des mots grossiers Micheline_Rosier: et parler parler Bernard_Rosier: mais étant donné le ton statut Micheline_Rosier: correctement pas beaucoup Bernard_Rosier: tu peux t' autoriser à avoir des mots grossiers mais c' est la manière de pour moi c' est la la f~ la manière de de parler un peu comment dire de faire des liaisons la correction grammaticale des phrases Micheline_Rosier: non mais c' est surtout la forme et le fond un peu euh la forme les conju la correction dans les phrases les les les verbes correctement conjugués Jean-Paul: les mm Sonia_Branca-Rosoff: oui Bernard_Rosier: c' est pas dans le vocabulaire utilisé Micheline_Rosier: voilà Jean-Paul: mm Sonia_Branca-Rosoff: ben tes enfants conjuguent correctement les verbes ils sont du douzième oui Micheline_Rosier: oui d' accord mais euh dans le dans le oui oui d' accord mais euh dans le dix-septième bon tu entendras pas quelqu' un dire c' est qu' est-ce que je t' ai dit Sonia_Branca-Rosoff: mm Bernard_Rosier: voilà Micheline_Rosier: hein euh tu peux entendre ça Belleville à Montmartre à dans le s populo Bernard_Rosier: quoi par contre Sonia_Branca-Rosoff: et les élèves que tu as dans le dix-septième châtient leur langage Micheline_Rosier: peut-être un peu dans le douzième oui Sonia_Branca-Rosoff: oui s enfant c' est transmis euh Bernard_Rosier: seizième Micheline_Rosier: seizième c-~ c' est transmis de parents à enfants oui Sonia_Branca-Rosoff: seizième oui d' accord Micheline_Rosier: et et moins mes élèves qui s~ qui viennent de l' est tu vois là je sens la différence Sonia_Branca-Rosoff: donc tu sens la différence ah oui et l' accent Micheline_Rosier: l' accent Sonia_Branca-Rosoff: l' accent euh est-ce que euh je ne sais pas par exemple j' ai des étudiantes qui disent merci-e euh Micheline_Rosier: merci-e Sonia_Branca-Rosoff: bonjour-e Bernard_Rosier: bonjour-e Sonia_Branca-Rosoff: je dis n' importe quoi euh tu as tu as des Micheline_Rosier: ouais ouais mais ça c' est la banlieue surtout ça c' est surtout la banlieue oui oui parce que c' est au goût du jour Sonia_Branca-Rosoff: oui tu as été frappée par des des Micheline_Rosier: frappée non mais Bernard_Rosier: bon est-ce que tu as des des élèves qui font parler banlieue Micheline_Rosier: un peu très peu chez moi mais moi je j' enseigne à une population spéciale hein euh bon c' est pas le de la rue quoi je veux dire c' est pas tout le monde voilà Bernard_Rosier: oui Jean-Paul: oui c' est des enfants déjà Sonia_Branca-Rosoff: un peu et donc tu as évoqué la grossièreté euh Micheline_Rosier: un petit Sonia_Branca-Rosoff: peu la grossièreté des jeunes te frappe Micheline_Rosier: me frappe oui enfin est-ce que c' est un problème Sonia_Branca-Rosoff: un peu de génération plus qu' un problème de quartier ou Micheline_Rosier: je remarque plus que plus de génération je crois et de mode voilà et de mode aussi parce que je vois euh maintenant même les les jeunes du dix-septième que j' ai du seizième du dix-septième ben ils sont ils sont malpolis quoi euh alors que ils di-~ ils parleront pas comme ça devant leurs parents hein mais quand ils sont entre eux il faut faire comme tout le monde non j' espère pas je les vois je vois puisque je convoque les parents quand je les entends dire hein euh ah bon tu dis ça euh ils sont surpris eux-mêmes les gens les les enfants bon double jeu Sonia_Branca-Rosoff: aujourd' hui tu espères Micheline_Rosier: hein oh ça toujours été hein Jean-Paul: pas de façon aussi systématique Micheline_Rosier: des aussi aussi crue on va dire Jean-Paul: ouais Micheline_Rosier: maintenant on se cache moins pour faire plein certaines choses Jean-Paul: mm Sonia_Branca-Rosoff: bon je vais je vais pas vous prendre Bernard_Rosier: non non mais vas-y hein faut faut le temps Sonia_Branca-Rosoff: trop oui je peux vous poser alors des questions sur les euh la façon dont vous avez réagi à la situation économique est-ce que vot~ le quartier pour vous a été touché est-ce que c' était visible les problèmes économiques ou pas du tout dans dans le quartier dans le quartier dans le quartier et au travail Micheline_Rosier: mais les problèmes économiques dans quel sens Sonia_Branca-Rosoff: de la France chômage difficultés multiples est-ce que concrètement vous avez Micheline_Rosier: franchement ici dans le douzième Sonia_Branca-Rosoff: senti quoi que ce soit Bernard_Rosier: qui au niveau du Micheline_Rosier: quartier j' ai l' impression qu' on est un peu protégés Sonia_Branca-Rosoff: le quartier l' immeuble le Bernard_Rosier: non Micheline_Rosier: non Bernard_Rosier: non peut pas dire Sonia_Branca-Rosoff: non donc au travail Bernard_Rosier: ah Micheline_Rosier: au au travail moi non plus moi Bernard_Rosier: non plus toi non moi euh si j' ai vu des évolutions quand même en quarante ans de ça fait quarante ans que je suis dans l' édition euh Micheline_Rosier: non Bernard_Rosier: parce que ah le métier a un peu changé euh on a tout fait pour qu' il change pas mais il y a des choses que je fais maintenant que je faisais pas par avant non les condi Jean-Paul: mm Micheline_Rosier: c' est-à-dire ben les conditions de travail un peu plus de polyvalence voilà Bernard_Rosier: oui non non mais bon euh moi d' abord j' ai eu j' ai mis du temps à mettre à la l' outil informatique Sonia_Branca-Rosoff: quoi mm Jean-Paul: mm Bernard_Rosier: je m' y suis mis réellement depuis quatre cinq ans enfin bon un truc mais d' ailleurs pendant tout un temps j' ai été le personne avec qui je travaillais me ménageait donc euh donc Sonia_Branca-Rosoff: mm Bernard_Rosier: je faisais faire et puis peu à peu non je veux dire là où on voit euh les conditions économiques ont évolué c' est que pendant tout un temps je lisais de trucs je préparais les trucs et je faisais faire informatiquement les choses maintenant informatiquement les choses c' est moi qui les fais Jean-Paul: mm Bernard_Rosier: euh Sonia_Branca-Rosoff: d' accord donc c' est en termes de suppression de postes de travail Bernard_Rosier: je veux dire oui et de et de restriction des crédits Micheline_Rosier: voilà après ça crée Bernard_Rosier: euh je veux dire ça euh je veux dire que avant euh je je lisais les manuscrits je faisais les modifications et je les faisais intégrer euh électroni-~ enfin électroniquement si tu veux maintenant mais d' ailleurs maintenant j' en suis arrivé à je ne lis quasiment plus sauf des manuscrits particulièrement retors Jean-Paul: mm oui oui d' accord Sonia_Branca-Rosoff: mm Bernard_Rosier: où je lis euh fais une lecture papier sinon Sonia_Branca-Rosoff: tu travailles que sur écran Bernard_Rosier: pour les autres travaille que sur écran en en me ménageant mon confort visuel en faisant des petites séquences tu vois des trucs pas pour avoir un peu d' confort visuel mais je n' arrive plus enfin euh Sonia_Branca-Rosoff: des mm Micheline_Rosier: moi non franchement euh Bernard_Rosier: sauf si j ou un truc très mal écrit où alors là mais sinon je change directement Jean-Paul: mm mm Sonia_Branca-Rosoff: d' accord Bernard_Rosier: la lecture écran Jean-Paul: mais sur la place quand même euh il y a eu pas mal de Micheline_Rosier: de de changements Jean-Paul: de SDF Micheline_Rosier: plutôt Jean-Paul: ah qui sont arrivés qui sont plus ou moins partis Micheline_Rosier: ah oui ça oui Bernard_Rosier: alors Jean-Paul: un moment il y avait un groupe de jeunes je sais pas si vous souvenez Sonia_Branca-Rosoff: mm Micheline_Rosier: devant Casino Jean-Paul: oui euh il y en avait un qui passait son temps à lire toute la journée Micheline_Rosier: mais il y est toujours ah il y est Bernard_Rosier: toujours oui oui il y est toujours par contre en ce moment il y a des il y a des camions qui stationnent hein Polonais c' est des Polonais ou des Russes ou des Ukrainiens Jean-Paul: ouais Sonia_Branca-Rosoff: c' est des Polonais Micheline_Rosier: c' est des Polonais ou c' est des des Ru Sonia_Branca-Rosoff: je croyais que c' étaient des Polonais Bernard_Rosier: ah bon c' est p~ il y a régulièrement un camion qui distribue je sais pas ce qu' ils font ils vendent ils Micheline_Rosier: quoi des camions mais que pour eux hein Sonia_Branca-Rosoff: non ils ramassent les choses je pense qu' ils ils emmènent Jean-Paul: ils redistribuent ils emmènent Micheline_Rosier: ah en Pologne voilà Sonia_Branca-Rosoff: les cadeaux les paquets Jean-Paul: les toutes les semaines tous les week-ends Micheline_Rosier: exact Jean-Paul: il il il y en a il y a un camion qui part et qui va emmener des choses pour les familles Micheline_Rosier: ouais d' accord Bernard_Rosier: en Pologne ah d' accord parce que là il y a un regroupement bon c' est pas c' est même pas en cachette c' est officiel hein oui Jean-Paul: voilà mm oui oui le samedi et le samedi et le dimanche oui je crois que les les gens apportent et et les ils doivent sort-~ c' est une sortie oui oui Micheline_Rosier: tout à fait c' est vrai c' est vrai mm d' ailleurs ça se fait dans le calme Sonia_Branca-Rosoff: mm Jean-Paul: euh c' est une sorte de comment dire d' organisation postale hein Micheline_Rosier: de voilà Bernard_Rosier: ah oui d' accord c' est ça oui Micheline_Rosier: effectivement tu as raison euh Jean-Paul Jean-Paul: du coup ça leur permet d' avoir il y a sans doute de de donner euh soit de la nourriture soit soit des vêtements soit des des trucs comme ça Micheline_Rosier: des vêtements Bernard_Rosier: ouais ouais il y a une sorte de convivialité là je savais pas si c' étaient des Polonais ou des enfin je voyais que c' étaient des Est-Européens Micheline_Rosier: on on a on a r-~ on a remarqué enfin moi j' ai remarqué euh euh pas mal pas mal Sonia_Branca-Rosoff: de une fois au moins c' 'était Polonais parce qu' une fois j' ai demandé mm Bernard_Rosier: ah bon d' accord Micheline_Rosier: on a on a remarqué quand même pas mal de de de clodos Sonia_Branca-Rosoff: quoi mm Bernard_Rosier: ah moi Micheline_Rosier: de clochards sur la place mais il y en a un peu moins là maintenant Bernard_Rosier: moi ça fait trois bien peu plus de trois ans enfin trois ans que j' ai un mendiant officiel Micheline_Rosier: mm Jean-Paul: ah oui Bernard_Rosier: un mend- Jean-Paul: qui s' adr~ il s' adresse à toi euh Bernard_Rosier: non non enfin c' est moi que je lui donne tous les jours ou quasiment tous les jours Micheline_Rosier: non non c' est lui qui s' adresse à lui Sonia_Branca-Rosoff: non ça veut dire que tu lui donnes Micheline_Rosier: il s' en est fait un mendiant officiel Jean-Paul: mm Bernard_Rosier: enfin mendiant officiel c' est un monsieur un type d' Afrique du Nord qui a une soixantaine d' années soixante soixante-cinq ans euh bon qui est tous les matins à l' angle de la rue Jaucourt et du café là euh le long de la banque là Sonia_Branca-Rosoff: oui mm mm Jean-Paul: mm d' accord Bernard_Rosier: et je le vois tous les matins et je lui donne une petite pièce tous les matins Micheline_Rosier: par contre par contre il y a il y a il y a un truc assez désagréable c' est euh euh il y a toujours quelqu' un devant la Mie câline Bernard_Rosier: ou quasiment Micheline_Rosier: hein Sonia_Branca-Rosoff: mm Jean-Paul: mm Micheline_Rosier: euh et ça tourne tu vois il vient il s' assoit là pour la matinée et à m-~ à une heure Sonia_Branca-Rosoff: mm mm Bernard_Rosier: il y a la relève Micheline_Rosier: il y a la relève le type il vient il donne un sandwich Sonia_Branca-Rosoff: mm Jean-Paul: c' est des Roumains ça Micheline_Rosier: non ouais ouais il s' en va et l' autre s' installe encore tout l' après-midi jusqu' au soir l' autre il vient il donne un sandwich Bernard_Rosier: là c' est de la mendicité assez Sonia_Branca-Rosoff: mm donc tu le vis moins comme un problème de difficultés économiques que Micheline_Rosier: comme ah ça ça ah oui oui ça ça m' énerve absolument ça je sens qu' après ça ramasse et voilà quoi ils sont disséminés un peu partout Sonia_Branca-Rosoff: mm Jean-Paul: mm Micheline_Rosier: il y en a un autre devant le Mac Do Jean-Paul: oui oui Micheline_Rosier: le Quick Sonia_Branca-Rosoff: mm Micheline_Rosier: hein Jean-Paul: et une devant la la boulangerie là derrière là chez Lesiourd Micheline_Rosier: ah bon ah ben peut Jean-Paul: oui oui si qui dit bonjour bonjour Micheline_Rosier: -être ouais moi je vois pas je vais pas jus~ rarement plus l~ je suis plutôt là tu vois ici il y en a une devant le Dalou là enfin le le Quick Jean-Paul: ouais Micheline_Rosier: une en bas ici devant la Mie câline au Casino aussi ça m' énerve ça m' énerve parce que bon ben parce que on sent que bon voilà Sonia_Branca-Rosoff: quoi au Casino aussi mm mm Jean-Paul: oui c' est oui oui Micheline_Rosier: c' est de l' organisation et c' est c' est voilà c' est de l' organisation Bernard_Rosier: oui oui Sonia_Branca-Rosoff: euh Micheline_Rosier: mais effectivement il y a moins de clodos qu' il en y avait Jean-Paul: ouais Micheline_Rosier: je sais pas si vous rappelez il y avait une horde de jeunes avec des chiens oh devant Casino Sonia_Branca-Rosoff: oui oui Jean-Paul: ouais ouais Micheline_Rosier: je mourais de peur moi j' allais plus à Casino à cause de ça Jean-Paul: ah oui Micheline_Rosier: tu te rappelles ce gros chien Bernard_Rosier: ouais ouais Sonia_Branca-Rosoff: il n' était pas du tout agressif Micheline_Rosier: ah ouais mais bon les chiens ils étaient machin et des fois ils leur mettaient pas le truc ils attrapaient très fort mais il avait pas la muselière Jean-Paul: ouais mm Micheline_Rosier: ben moi je vais te dire celui-là ouais il fait tomber quatre hommes hein il était plus haut que lui un chien noir haut jusque là Sonia_Branca-Rosoff: mm Jean-Paul: mm Sonia_Branca-Rosoff: il y avait une très jolie jeune fille qu' on a vue s' abîmer dans la rue Micheline_Rosier: oh sûrement ouais peut-être Sonia_Branca-Rosoff: oui Micheline_Rosier: il y avait même des bagarres sur la place le soir la nuit tu sais ça hurlait ça cassait les bouteilles de bière voilà Jean-Paul: mm mm mm oui oui Sonia_Branca-Rosoff: mm Bernard_Rosier: mais je trouve qu' il se passe beaucoup plus de choses dans le la moitié de la p-~ de la place de la Nation entre le faubourg Saint-Antoine et le Cours de Vincennes de l' autre côté comme ça plutôt que dans l' autre partie Micheline_Rosier: il y a moins Jean-Paul: oui Bernard_Rosier: je trouve que l' autre partie entre euh comment s' appelle Micheline_Rosier: Taillebourg Bernard_Rosier: euh le comment s' appelle Micheline_Rosier: Charonne Sonia_Branca-Rosoff: c' est parce qu' il y a pas Casino justement c' est le magasin Casino ouais ben on a connu Casin-~ avant mm Bernard_Rosier: qui les attire parce que avant que Casino prenne la place à l' époque où on s' était installés ici il y avait un Mono- un Prisunic un Prisunic Jean-Paul: mm Micheline_Rosier: un Mono-~ un M-~ Prisunic Sonia_Branca-Rosoff: mm Bernard_Rosier: qui tenait comme je sais pas comment il tenait il y avait personne dans ce magasin Micheline_Rosier: en décrépitude rien rien rien ah c' est pourtant il y avait l' étage où il y avait euh il était sur deux étages tu vois là où il y a la cafétéria Bernard_Rosier: il y avait personne il y avait ils vendaient à l' étage ils vendaient euh les vêtements vaisselle mais il y avait trois pelés un tondu Jean-Paul: ouais ouais de la vaisselle Sonia_Branca-Rosoff: oui donc ça dépendait quand même vraiment de la oui oui Bernard_Rosier: et on a vu quand même dans la mê~ sur la même surface arriver Casino Micheline_Rosier: oh ça été Sonia_Branca-Rosoff: mm Bernard_Rosier: comment ils ont rentab~ enfin comment ils ont transformé tu vois sans s' agrandir Micheline_Rosier: je te dis pas la révolution que ça été Bernard_Rosier: sans s' agrandir l' autre c' était un magasin qui mourait enfin euh Sonia_Branca-Rosoff: mm Micheline_Rosier: voilà Bernard_Rosier: il y avait personne et comment de voir comment donc il y a il y a quand même une une technique de voir quand même dans la même surface exactement la même surface et même moins Micheline_Rosier: au niveau économique là par contre ça a boosté Jean-Paul: oui non mais c' est intéressant ce que vous dites parce qu' on voit que ça tient quand même aussi aux personnes Micheline_Rosier: absolument Jean-Paul: mm même moins puisque l' étage est devenu restaurant enfin une cafétéria mm Micheline_Rosier: ouais Bernard_Rosier: donc une surface de vente diminuée de qu-~ de quasiment de moitié comment ils ont réussi Jean-Paul: à mm Micheline_Rosier: c' était formidable et avant la Mie câline il y avait vous avez connu Bernard_Rosier: à faire Sonia_Branca-Rosoff: une qu' est-ce qu' il y avait avant ah oui mais personne Micheline_Rosier: a il y avait le un pressing Jean-Paul: oui il y avait un Bernard_Rosier: un un pressing Micheline_Rosier: qui a fonctionné ah qui a fonctionné à mort pendant très très longtemps et c' est la dame qui voulait partir et ils ont arrêté mais c' était terrible ce pressing Sonia_Branca-Rosoff: ah bon mm Micheline_Rosier: toute la place ouais marchait très très fort et les gens étaient très aimables Bernard_Rosier: ce pressing ce pressing oui il marchait très fort Sonia_Branca-Rosoff: je suis jamais allée là je connais ceux de la l' arrière Micheline_Rosier: ah plus loin Sonia_Branca-Rosoff: l' autre côté Micheline_Rosier: voilà ben point de vue économique voilà sinon il y avait le le Marco Polo qui était euh le Bouquet du Trône eh ben c' est très bien maintenant le Marco Polo Bernard_Rosier: Bouquet du Trône Sonia_Branca-Rosoff: Bouquet du Trône oui Bernard_Rosier: alors là aussi un exemple bon oui ça été repris par euh une socié-~ enfin Micheline_Rosier: c' est une chaîne hein le Marco Polo Bernard_Rosier: ouais enfin ils ont un une annexe rue Saint-Lazare ou je sais pas Sonia_Branca-Rosoff: quoi oui Micheline_Rosier: ils en ont un autre à Saint-Lazare Jean-Paul: ah oui d' accord Bernard_Rosier: ah ben avec la même surface aussi ils ont triplé enfin ils ont au moins doublé la clientèle Micheline_Rosier: et puis ils sont très aimables et voilà quoi euh voilà ça c' est bien tu vois par contre en Bernard_Rosier: face ah ouais ouais on y va on fréquente souvent et on y mange bien ils ont des prix à peu près corrects Sonia_Branca-Rosoff: on y mange Micheline_Rosier: bien on y mange bien ils sont aimables c' est pas excessif comme prix alors par contre en face on parlait avenue du Bel-Air l' autre trottoir où tout périclite à l' angle là où il y a maintenant euh SFR là pff qu' est-ce qu' il y a comme machins qui sont passés par là le dernier c' était Sonia_Branca-Rosoff: oui Bernard_Rosier: non mais c' est amusant de voir comment Sonia_Branca-Rosoff: sans mm Jean-Paul: oui Sonia_Branca-Rosoff: oui Jean-Paul: mm Bernard_Rosier: ah non quand on est venus il y avait il y avait euh la Hi-fi Bang et Olufsen Micheline_Rosier: Bang et Olivsen Jean-Paul: banque ouais Micheline_Rosier: après il y a eu une banque Sonia_Branca-Rosoff: il y a eu une banque on a connu la banque nous Bernard_Rosier: oui il y a eu une banque oui une banque américaine oui City Bank Jean-Paul: non une banque américaine là mm Micheline_Rosier: ouais City Bank Jean-Paul: City Bank Bernard_Rosier: c' était City Bank Micheline_Rosier: c' est bizarre qu' une banque ferme Jean-Paul: c' est parce qu' ils ont eu des difficultés euh et je pense que j Micheline_Rosier: ouais remarque il y avait la banque Worth aussi euh Jean-Paul: mm Micheline_Rosier: sur la place qui a fermé euh là où travaillait euh Bernard_Rosier: Paul ah Paul de Bassemont là euh la banque pas non comment ça s' appelait Micheline_Rosier: Bassemont pff je sais plus euh Beckenbourg Bernard_Rosier: c' était une banque privée française Becken~ pas Beckenbourg Micheline_Rosier: je sais Bernard_Rosier: plus Beque~ de Bequebeau de Bequebeau oui Micheline_Rosier: de Bequebeau bon et puis maintenant il y a voilà ça ça fait pas mal de temps que ça traîne Sonia_Branca-Rosoff: alors vous travaillez tous les deux à l' extérieur mais toi un mi-temps plutôt qu' un temps complet Micheline_Rosier: plu-~ un plutôt un mi-temps oui Sonia_Branca-Rosoff: et est-ce que est-ce que c' est un équilibre c' est comme ça c' est la vie qui en a décidé ainsi ou c' est l' équilibre que tu souhaitais maison Micheline_Rosier: j' ai trava-~ j' ai j' ai trava-~ c' est pas ça fait pas longtemps que je suis à mi-temps hein non non euh je me levais à six heures du matin et je rentrais à huit heures le soir hein à l' époque où oui mais moi quand je travaillais chez Sim et tout et partout ailleurs là je faisais du plein temps avec les enfants bas âge hein Sonia_Branca-Rosoff: maison extérieur ah d' accord Bernard_Rosier: enfin ça fait dix quinze ans mais enfin tu as travaillé déjà plein temps oui oui tu étais à plein temps Sonia_Branca-Rosoff: ah d' accord Micheline_Rosier: je trava-~ je t Sonia_Branca-Rosoff: je t' ai connue je t' ai connue en mi-temps je crois moi Micheline_Rosier: ah ouais tu m' as connue en mi-temps Bernard_Rosier: elle a même eu une période les années quatre-vingt-cinq quatre-vingt-six Micheline_Rosier: et sept Bernard_Rosier: où elle travaillait de nuit Micheline_Rosier: la nuit Jean-Paul: ah oui Micheline_Rosier: j' étais tenancière Bernard_Rosier: jusqu' à elle était tenancière rue Quincampoix aux Halles Sonia_Branca-Rosoff: ah Micheline_Rosier: ah mon frère avait un bar et je m' occupais de la cuisine Jean-Paul: ouais Sonia_Branca-Rosoff: c' est vrai Bernard_Rosier: il avait un restaurant oui un bar-restaurant Sonia_Branca-Rosoff: donc ah ben je comprends Jean-Paul: d' accord Micheline_Rosier: j' ai passé une nuit noc-~ une vie nocturne aussi je partais à neuf heures le soir et non plutôt sept heures et je rentrais à trois deux heures trois heures du matin lui il gardait les gosses Bernard_Rosier: et moi je gardais Sonia_Branca-Rosoff: et alors c' est toi qui t' occupais des enfants donc tu es Bernard_Rosier: c' est moi qui gardais les enfants et le Sonia_Branca-Rosoff: et très doué pour le le les soins les soins concrets aux enfants changer des coucheseuh tout était organisé mm Micheline_Rosier: pour rien du Bernard_Rosier: tout du tout du tout du tout Micheline_Rosier: oh pas du tout parce que je laissais rien du tout je laissais tout propre tout net Bernard_Rosier: et je gardais les enfants donc la semaine et le le samedi le vendredi samedi parce que non le dimanche tu travaillais pas le vendredi samedi je prenais une baby-sitter Micheline_Rosier: le week-end on prenait une baby-sitter on prenait une baby-sitter et il venait Bernard_Rosier: et j' allais m' encanailler euh dans les Halles au bar de Casablanca ça s' appelait Micheline_Rosier: avec moi Jean-Paul: ah d' accord Micheline_Rosier: alors on a connu on a connu plein de monde Sonia_Branca-Rosoff: Michèle toi tu tu acceptais là le double le doub~ double tâche Micheline_Rosier: ah j' ai oui j' ai toujours tout fait Sonia_Branca-Rosoff: quelle quelle femme extraordinaire et méritante Micheline_Rosier: moi oui je me levais à sept heures le matin accompagner les gosses quand même après j' allais faire les courses moi au marché d' Aligre tout le monde me connaît hein Bernard_Rosier: pour le restaurant Sonia_Branca-Rosoff: et cette répartition des tâches tu Micheline_Rosier: c' était costaud à l' époque Bernard_Rosier: mais ça pas duré très longtemps ça duré deux ans deux ans deux ans et demi ouais Micheline_Rosier: deux ans quand même deux ans toutes les nuits merci euh tout à fait oui Sonia_Branca-Rosoff: mm et cette répartition des tâches tu l' as tu l' as euh l' accepterais de la même façon maintenant tu mettrais pas plus Bertrand au travail ah davantage Bernard_Rosier: à cette époque-là j' ai essayé de me mettre au repassage ça pas été une réussite Micheline_Rosier: à quel travail Sonia_Branca-Rosoff: ben oui repassage euh lever lever pour emmener les enfants à l' école Micheline_Rosier: non oh il passait l' aspirateur c' est Bernard_Rosier: tout non c' est toujours toi qui les emmenais parce que je partais plus tôt Micheline_Rosier: non c' est moi qui amenais il partait plus tôt il partait je sais Bernard_Rosier: pas puis très tôt ils sont été autonomes hein Micheline_Rosier: oh c' est pas vrai Bernard_Rosier: pour aller à l' école Micheline_Rosier: c' est ah bon autonomes ça va pas jusque euh Courteline je les accompagnais Bernard_Rosier: oui non je sais pas non peut-être pas non peut-être pas ah bon je sais Jean-Paul: pas ah oui Micheline_Rosier: pas à Courteline non oui attends sixième cinquième je les accompagnais à Courteline ah bon ils ont commencé à ils ont commencé tu me connais pas ou Sonia_Branca-Rosoff: quoi mais dis-moi donc ça Bernard_Rosier: j' oubliais Micheline_Rosier: il y avait pas de portables à l' époque hein Sonia_Branca-Rosoff: ça te convenait en fait Jean-Paul: ah d' accord Micheline_Rosier: écoute j' étais très en forme et j' a-~ j' adore j' adore travailler voilà et le le dé-~ voilà voilà et puis plus j' en fais mieux je me porte et et puis voilà Sonia_Branca-Rosoff: quoi mm v tu adores te avoir tes petits autour de toi d' accord Micheline_Rosier: et j' aime pas trop déléguer voilà et c' est mes sont mes qualités mes défauts tes filles vont faire comme ça mes filles euh mes filles je les ai trop protégées Sonia_Branca-Rosoff: et tes filles Jean-Paul: ouais Micheline_Rosier: et maintenant ça me retombe un peu dessus mm mais elles savent tout faire elles sont indépendantes et voilà Cécile se débrouille comme une Sonia_Branca-Rosoff: chef mm mais dans leur je parlais moi de répartition tu sais on parlait changements répartition dans les couples les places Micheline_Rosier: des travails eh ben alors Laure Laure elle a elle a compris ce qu' il fallait faire parce qu' elle m' a vue trimer etc et euh elle fait tout faire à son mari qui ne fait rien qui fait tout pardon et elle ne fait rien elle a inversé complètement la situation Jean-Paul: donc elle elle a inversé la situation Bernard_Rosier: mais ils ne font ils ne ils ne se mettent pas table enfin i~ je veux dire alors que nous euh on se mettait à table tous les soirs nous on se mettait à table Jean-Paul: ah oui Micheline_Rosier: ah ben nous on avait trois enfants et nous deux ça faisait cinq tous les soirs il y avait le dîner Sonia_Branca-Rosoff: oui oui Micheline_Rosier: tous les soirs on se mettait à table avec nappe dîner tout euh Sonia_Branca-Rosoff: oui Bernard_Rosier: mm Micheline_Rosier: chez vous aussi voilà bon ça fait pas longtemps qu' on a arrêté c' est depuis qu' ils ont commencé leurs é Sonia_Branca-Rosoff: mm et Laure Bernard_Rosier: non depuis qu' ils ont commencé chez Laure ils se mettent jamais à table à la fin du lycée Sonia_Branca-Rosoff: mm Micheline_Rosier: parce que lui il mange n' importe quoi il mange mal hein mais elle bon elle se fait sa salade son machin mais elle se fait que pour elle le ménage elle connaît pas c' est lui qui fait tout le linge elle connaît pas attends c' est Sonia_Branca-Rosoff: nouveau mm Bernard_Rosier: elle a une femme de ménage qui vient de temps temps aussi oui c' est Micheline_Rosier: nouveau le linge elle connaît pas rien le repassage elle connaît pas elle lave deux assiettes c' est tout elle a fait un trip avec lui alors lui comme c' est un vieux garçon enfin vieux garçon il s' est marié à trente ans mais il a quitté ses parents très tôt et il fait tout il fait tout chez lui il a toujours lavé ses toilettes sa salle de bains toujours fait ses courses sa cuisine et là il va péter un plomb Bernard_Rosier: trente -trois Sonia_Branca-Rosoff: mm Micheline_Rosier: donc ils ont pris une femme de ménage voilà Sonia_Branca-Rosoff: donc la solution c' est la femme de ménage Micheline_Rosier: voilà elle s' est fait donc Laure elle s' en est sortie comme il faut tu vois c' est tout quant à Cécile elle ne fait rien à la elle passe l' aspirateur une fois par mois et elle mange jamais chez elle Sonia_Branca-Rosoff: mm Bernard_Rosier: elle mange au restaurant tous les soirs Micheline_Rosier: mais elle sait tout faire Sonia_Branca-Rosoff: reste Matthieu Micheline_Rosier: Matthieu euh il est à moitié ici à moitié chez lui mais il se fait à manger lui lui il mange chez lui c' est un fin gourmet et il se fait des petits trucs très sympa il est tout le temps en train les recettes les machins et il me regarde il vient il m' appelle il me dit comment tu fais ci comment tu fais ça Bernard_Rosier: ouais lui oui ouais il mange chez lui oui c' est le seul à se faire la cuisine parce que Cécile elle se fait jamais la cuisine en Australie d' autant plus elle mange des sushis enfin elle va au restaurant bon elle va pas emmerder à faire la cuisine hein je veux dire Jean-Paul: ah oui ah oui d' accord Micheline_Rosier: même ici elle mangeait elle faisait jamais non voilà voilà comment on a délégué nos nos gènes de tâches Jean-Paul: d' accord Sonia_Branca-Rosoff: bref ce n' est pas si facile de transmettre on peut transmettre les le goût des cafés mais oui oui Bernard_Rosier: on n' en a pas fait des femmes d' intérieur on peut pas dire ouais Micheline_Rosier: ah ça non ça c' est pas facile de transmettre effectivement mais il y a des transmissions qui se font malgré toi Sonia_Branca-Rosoff: mm puis on verra avec les enfants Micheline_Rosier: on avec les enfants ah ben Laure elle est sauvée hein c' est lui qui va tout faire Bernard_Rosier: oui ça c' est sûr que Sonia_Branca-Rosoff: et les ac Micheline_Rosier: il est puériculteur Sonia_Branca-Rosoff: eh oui Jean-Paul: ah oui il est puériculteur Micheline_Rosier: attends euh elle va p-~ il va pas la laisser le toucher le bébé il va le changer il va lui donner l' autre jour il parlait il dit écoute ma chérie si tu veux pas te lever la nuit donner le biberon tu tires le lait moi je me lève la nuit et je le donne Jean-Paul: tu crois Micheline_Rosier: regarde jusqu' où c' est allé Sonia_Branca-Rosoff: il faut voir il faut voir il faut voir si Laure aura envie Micheline_Rosier: de j' ai dit attends attends voir si tu peux d' abord moi je l' ai jamais fait parce que je vous ai eues les deux et et que voilà c' était pas possible ensuite Matthieu j' étais fatiguée Sonia_Branca-Rosoff: mm est-ce qu' il a des activités que aimez pratiquer quand vous êtes Micheline_Rosier: ensemble Sonia_Branca-Rosoff: quand vous avez du temps libre et quand vous êtes en-~ en ensemble et seuls Micheline_Rosier: ensemble ou seuls pff Bernard_Rosier: ensemble on aime bien pratiquer le café ou Micheline_Rosier: quoi ensemble on aime bien sortir euh faire des courses ensemble on aime Bernard_Rosier: bien faire des courses ensemble on aime bien oui Sonia_Branca-Rosoff: dans le quartier ou Bernard_Rosier: dans le quartier ou ailleurs on est très on est très courses Micheline_Rosier: ou peu importe ou ailleurs Sonia_Branca-Rosoff: mm mm Micheline_Rosier: on est très courses et on est très couple et on est très couple et on est très couple Jean-Paul: ah oui Bernard_Rosier: je veux dire il y a des maris qui aiment qui ont horreur d' aller faire les courses moi j' adore Jean-Paul: oui toi tu aimes bien oui mm Sonia_Branca-Rosoff: oui le c~ d' ailleurs on vous rencontre tout le temps ens Micheline_Rosier: on est tout le temps ensemble on est très couple et très courses et quand on a envie de faire une course sympa et tout on se la garde pour la faire ensemble tu vois jusqu' où ça peut aller voilà et et seul seul lui alors lui Bernard_Rosier: ouais ouais on est très courses Jean-Paul: mm Bernard_Rosier: oui oui Sonia_Branca-Rosoff: c' est formidable Jean-Paul: d' accord mm Sonia_Branca-Rosoff: et seuls alors tu achètes tes disques Bernard_Rosier: ah oui ça c' est s- absolument solitaire Sonia_Branca-Rosoff: et le cinéma non tu te laisses pas entraîner au cinéma Micheline_Rosier: je ne me laisse Bernard_Rosier: plus ah on y est allés souv- longtemps ensemble Micheline_Rosier: ah on est allés très longtemps au cinéma ensemble mais depuis que je suis fatiguée je peux Sonia_Branca-Rosoff: plus mm Micheline_Rosier: je peux plus moi c' est c' est c' est mon mon Bernard_Rosier: et moi j' y vais essentiellement le dimanche quand tu me tiens le travail le dimanche matin Micheline_Rosier: bon ma ma ma fatigue qui m' empêche de faire de faire pas mal de choses avec lui donc je ne sors plus avec lui me promener euh je suis fatiguée je peux pas marcher Jean-Paul: ah oui d' accord ah oui parce qu' il y a il y avait un horaire spécifique Bernard_Rosier: oui il y a des horaires le matin oui Sonia_Branca-Rosoff: oui Micheline_Rosier: voilà alors on se balade en bagnole voilà on va voir des amis on reçoit beaucoup Bernard_Rosier: sinon je me regarde des films ici aussi de temps en temps Sonia_Branca-Rosoff: mm Bernard_Rosier: alors ça je veux dire Micheline_Rosier: qu' est-ce qu' on a pu recevoir Bernard_Rosier: pendant les enfants nous ont absolument pas empêchés de de recevoir du monde bien au contraire je veux dire toute leur enfance et adolescence on a reçu énormément de monde Micheline_Rosier: toutes les semaines on a eu du monde Bernard_Rosier: en dehors des fêtes qu' on a pu faire pour les anniversaires Micheline_Rosier: c' était la folie Sonia_Branca-Rosoff: entraînés par la rue Quincampoix Micheline_Rosier: ben non avant avant même tout le temps on avait du monde tout le temps tout le temps on s' est fait un capital d' amis et voilà quoi de sympathiques mises à part les grandes réunions familiales au au moment des fêtes et Sonia_Branca-Rosoff: tout mm mm mm Bernard_Rosier: ah oui ouais non mais sympathiques Jean-Paul: mm Bernard_Rosier: mais je vois là lundi j' ai rencontré il y a deux jours un ami que j' avais perdu de vue depuis quinze ans personne qui te font pas peur hein on s' est rencontrés boulevard Raspail Jean-Paul: ah oui d' accord Micheline_Rosier: ben il vient dîner lundi Sonia_Branca-Rosoff: mm Bernard_Rosier: il vient dîner lundi il a rappelé tout de suite marrant Jean-Paul: d' accord Micheline_Rosier: non c' est pour te dire que les amis euh bon euh voilà quoi comme on ne sortait Sonia_Branca-Rosoff: pas mm Micheline_Rosier: parce que moi ça m' agaçait de prendre une baby-sitter tout le temps et non ça m' embêtait puis les enfants ils aimaient pas hein donc on a décidé nous de faire venir les gens et la table était ouverte tous les s-~ tous les jours alors là je bossais hein parce que je travaillais dehors je rentrais il fallait faire à dîner tout puis c' était le week-end surtout superwoman Bernard_Rosier: oui Sonia_Branca-Rosoff: mm Bernard_Rosier: ah régulièrement on avait du monde oui oui oui Sonia_Branca-Rosoff: et est-ce que Micheline_Rosier: quand on aime hein Sonia_Branca-Rosoff: est-ce que il y a pour vous le le quartier a assez d' équipements culturels en gé~ ou est-ce qu' il manque des choses Micheline_Rosier: euh culturels à part le cinéma euh on a pratiqué un petit peu la bibliothèque rue de Picpus Sonia_Branca-Rosoff: mm mm Bernard_Rosier: oui un petit peu oui Micheline_Rosier: à l' époque où les enfants avaient besoin où Matthieu oui c' est vrai il y sont allés Bernard_Rosier: oh moi je suis tellement allé en bibliothèque du temps de la fac que j' ai plus de goût à y aller Jean-Paul: mm Micheline_Rosier: sinon après euh euh ils ont grandi ils sont allés Bernard_Rosier: après si j' ai fréquenté quand j' écrivais mes bouquins je fréquentais un peu mais pas la bibliothèque du Micheline_Rosier: quartier ailleurs Jean-Paul: ah oui d' accord la Nationale Micheline_Rosier: et moi j' y vais Bernard_Rosier: plus non pas spécialement j' allais beauc-~ je suis allé beaucoup à la bibliothèque du cinquième rue Sonia_Branca-Rosoff: mm Bernard_Rosier: le long du jardin des Plantes là rue Micheline_Rosier: et moi en rapport avec Jean-Paul: oui Bernard_Rosier: parce qu' ils avaient une bibliothèque spécifique sur le cinq Micheline_Rosier: en rapport avec mon travail j' ai une bibliothèque spécifique sur place Sonia_Branca-Rosoff: quoi oui oui donc tu as Micheline_Rosier: voilà donc j' ai pas aller euh dans d' autres bibliothèques tu vois donc le quartier ici voilà non rien de spécial Sonia_Branca-Rosoff: mm donc là vous n' attendez rien de Bernard_Rosier: plus oh on va Sonia_Branca-Rosoff: pas est-ce que vous êtes sensibles à la présence d' animaux à Paris et lesquels et en bien ou en Micheline_Rosier: mal alors non c' est sympa moi d' abord les oiseaux euh c' est très mignon on en a plein on a des petits merles qui nous énervent le matin mais ça fait rien sinon euh bon ben ça se passe mieux je trouve avec les chiens Sonia_Branca-Rosoff: mm il y a moins Micheline_Rosier: d' les gens les gens sont plus euh sont plus responsabilisés avec leurs crottes de chiens et leurs chiens il y a tu as remarqué Bernard_Rosier: ouais Sonia_Branca-Rosoff: oui on a remarqué oui oui on voit des gens qui ramassent Bernard_Rosier: oui on marche plus dans la merde on Micheline_Rosier: en on marche plus sur la ch-~ sur le la la contre-allée en tous cas même si j' en vois pas tellement qui ramassent Jean-Paul: mm Sonia_Branca-Rosoff: moi j' ai vu Micheline_Rosier: ils les amènent au bord pour faire leurs besoins Sonia_Branca-Rosoff: mm Jean-Paul: mm Bernard_Rosier: oui Micheline_Rosier: ça franchement c' est remarquable Jean-Paul: ouais Sonia_Branca-Rosoff: mm Micheline_Rosier: je veux dire on peut le remarquer hein Jean-Paul: oui oui Sonia_Branca-Rosoff: oui oui oui et la ville moi je me la ramassais tout le temps ce Micheline_Rosier: sent moins le caca de chien hein voilà franchement Bernard_Rosier: d' ailleurs j' ai l' impression qu' ils ont fortement réduit Jean-Paul: le oui Bernard_Rosier: la ce qu' ils appelaient les motos crottes Sonia_Branca-Rosoff: mm Jean-Paul: oui Bernard_Rosier: il y a eu une grande période motos crottes Micheline_Rosier: ah oui j' en vois plus j' en vois plus sûrement sûrement je parle particulièrement à l' avenue d-~ de l' avenue du Bel-Air hein euh que où il y av~ tous les jours on se payait des crottes moi tous les jours je m' en payais maintenant ça va beaucoup mieux hein Jean-Paul: il y a quand même des endroits où il reste des crottes la dernière fois je me suis dit Bernard_Rosier: quand oui Sonia_Branca-Rosoff: mm Jean-Paul: mm oui là c' est vrai que c' est c' est propre Bernard_Rosier: en tous cas cette avenue du Bel-Air elle elle provoque un grand étonnement des gens qui viennent comme ça quand on quand on quand on ouvre la fenêtre la n-~ le sil le silence de cette avenue il y a pas beaucoup d' avenues à Paris où on peut rester la les fenêtres ouvertes de en permanence enfin je veux dire Micheline_Rosier: des g-~ tous les gens qui viennent nous voir nous disent c' est magnifique comme elle est belle ah quelle chance Jean-Paul: ouais Sonia_Branca-Rosoff: la fenêtre ouverte oui bien sûr Jean-Paul: ouais ouais Bernard_Rosier: même dans la journée je parle pas de l de la nuit hein c' est très rare hein quand même que même je pensais la rue Fabre d' Eglantine à côté beaucoup plus bruyante à mon avis Micheline_Rosier: voilà sinon qu' est-ce que tu veux parler d' autre que d' animaux euh que de chiens Sonia_Branca-Rosoff: je sais Micheline_Rosier: pas pour les chats euh les chats c' est beaucoup plus discret Sonia_Branca-Rosoff: les chats où est votre chat Jean-Paul: oui absolument parce qu' elle est très passante Bernard_Rosier: d' abord elle est très étroite et puis elle est très passante Micheline_Rosier: ben il fait ben ben il dort mon petit Loulou Jean-Paul: oui parce que tous les gens qui s' en vont rue de Picpus passent par là oui Bernard_Rosier: elle est dans l' axe direct de la rue de Picpus oui c' est marrant hein Sonia_Branca-Rosoff: pas d-~ pas de pigeons pas Micheline_Rosier: de il y en a pas des tonnes à part euh bon euh le début du printemps où ils nous font caca sur les voitures Sonia_Branca-Rosoff: mm Micheline_Rosier: c' est une catastrophe mais Jean-Paul: bon ah oui ils viennent pas sur vos balcons non tandis que chez nous ils viennent Bernard_Rosier: ah ils vien-~ ah ben il y a des fleurs oui Micheline_Rosier: ah chez vous oui vous avez mis des Jean-Paul: on a mis des des bâtons dans tous les sens Micheline_Rosier: voilà non ça va au point de vue animaux ça va on n' a pas encore rencontré de tigres Sonia_Branca-Rosoff: ni oui quand vous dites ça va c' est plutôt au fond moins il y en a mieux on se porte Micheline_Rosier: rien Bernard_Rosier: oh Micheline_Rosier: non écoute il y en a pas beaucoup je peux pas te dire si plus me m' exaspérerait ou moins me satisferait je sais pas il y en a pas beaucoup c' est sympa c' est mignon euh moi je vais travailler le dimanche matin à huit heures je quitte mon domicile je peux te dire qu' il y a une dizaine de personnes qui baladent leur chien euh qui font pipi tous les matins c' est mignon c' est calme voilà les gens discutent non c' est plutôt propice à à rencontres et cetera voilà pourquoi Sonia_Branca-Rosoff: pas à rencontres Jean-Paul: ouais Sonia_Branca-Rosoff: voilà ben j' ai juste une dernière question sur les infos euh concernant le les quartiers est-ce que enfin le nôtre est-ce que vous les regardez Micheline_Rosier: ah oui Sonia_Branca-Rosoff: et dans le Parisien dans les journaux municipaux dans Micheline_Rosier: absolument Sonia_Branca-Rosoff: euh sur FR3 qu' est-ce que Bernard_Rosier: mm Micheline_Rosier: non moi si moi je détaille Sonia_Branca-Rosoff: tout mm Micheline_Rosier: je suis comme Jean-Paul moi quand il y a une voiture qui bloque il faut que je le sache Bernard_Rosier: mais euh Micheline_Rosier: moi je regarde tout quand on a le Paris douzième Sonia_Branca-Rosoff: mm Micheline_Rosier: je décortique Bernard_Rosier: ah oui je lis volontiers le journal du quartier enfin je regarde ça comme ça d' un oeil un peu truc le Parisien je l' achète jamais mais je le de temps temps je le feuillète un peu aumais au café au café du coin mais très rapidement hein mais c' est vrai que à ce moment-là je lis les nouvelles locales un peu que à ce moment-là je je lis les nouvelles locales Micheline_Rosier: un peu je décortique quand il y a des trucs dans la rue je lis je me mets au courant de tout ce qui concerne au café au café Sonia_Branca-Rosoff: mais au café Micheline_Rosier: moi je m' occupe particulièrement des journaux du douzième et de journaux de Paris aussi en général d' euh je suis très euh insolite people et cetera pour savoir c' est bien de savoir Jean-Paul: accord Sonia_Branca-Rosoff: et ça suffit ou il faudrait autre chose d' autres chroniques Micheline_Rosier: oh euh on est au courant à peu près de tout et puis avec les infos régionales c' est pas mal aussi hein Bernard_Rosier: oui il y a Micheline_Rosier: pas grand-chose oh écoute tu les écoutes pas moi je suis là six heures je les écoute alors voilà non je suis désolée c' est ça va il y a pas Bernard_Rosier: de Jean-Paul: non tu n' as pas l' impression de manquer d' informations Bernard_Rosier: euh ici on est on est des bouffeurs des bouffeurs d' infos Micheline_Rosier: non et puis il y a pas de changements radicaux nous on on est collés aux inf Jean-Paul: ah oui Bernard_Rosier: je peux regarder dix fois le même journal télévisé en sautant de France 24 à LCI Micheline_Rosier: oui mais tu parles du journal international et national Jean-Paul: ah oui d' accord Sonia_Branca-Rosoff: des infos de télévision Bernard_Rosier: euh e-télé euh BFM je veux dire ils répètent la même chose toute la soirée mais Micheline_Rosier: toute façon la té-~ à la télé il y a rien de mieux à part quelques petits euh documentaires qu' est-ce qu' il y a qu' est-ce qu' il y Sonia_Branca-Rosoff: a plus infos que télé que journaux alors Bernard_Rosier: ah si j' achète toujours on achète le journal j' achète le Monde tous les soirs Micheline_Rosier: ah non les deux les deux Le Monde tous les jours il achète Bernard_Rosier: je lis le journal tous les soirs jamais le matin ou alors je le feuillète au comptoir mais Sonia_Branca-Rosoff: mm Micheline_Rosier: et moi depuis qu' il y a internet rien ne m' échappe alors là maintenant Micheline mais je les connais Bernard_Rosier: tous je passe d' un journal à l' autre moi je passe ma soirée à bouquiner à regarder euh trente-six fois les mêmes infos et Micheline est sur internet Sonia_Branca-Rosoff: as-tu découvert Rue quatre-vingt-neuf cher à Raphaël Jean-Paul: elle lit trente-six fois les mêmes infos Bernard_Rosier: elle tu lis tren Micheline_Rosier: et tout tout mais moi je sais tout quand je vais le soir au lit me dit tu as vu ça je lui donne le détail et ça je lui donne le détail et ça arrête je peux plus je vais me mettre à lire la je lis la Bible maintenant quand je vais au litavant je lisais euh Le Le Monde avant je lisais euh Le Le Monde j' attendais qu' il finisse je le décortiquais maintenant je passe par là je connais toutes les rubriques là c' est autre chose que je lis au lit au du Monde c' est le carnet de viande froide Bernard_Rosier: c' est euh internet est devenu sa télévision tu vois Micheline_Rosier: le le carnet de viande froide Sonia_Branca-Rosoff: tr-~ traduis Micheline_Rosier: la rubrique nécro Sonia_Branca-Rosoff: ah d' accord Micheline_Rosier: c' est le carnet de viande froide on est d' accord voilà c' est Jean-Paul: tout oui oui Micheline_Rosier: et là je découvre des choses c' est sympa Sonia_Branca-Rosoff: oui c' est vrai qu' on n' a pas encore ça sur internet Micheline_Rosier: non sauf sauf les tous les si si il y a quand il y a une personnalité importante qui meurt tu mets le carnet de viande froide non le carnet le petit carnet n' il y a Bernard_Rosier: pas ah oui Sonia_Branca-Rosoff: on devrait ouvrir un Bernard_Rosier: site c' est vrai qu' il y a pas de site oui d' accord non mais il y a pas de carnet il y a pas d il y a pas de carnet Sonia_Branca-Rosoff: voilà Micheline_Rosier: non cette phrase cette cette page ils ne la mettent pas sur internet Sonia_Branca-Rosoff: il y a il faut mais on devrait Micheline_Rosier: mais il y a les grands il y a les grands Bernard_Rosier: ah oui ils la mettent Sonia_Branca-Rosoff: pas xx d' internet par exemple il y avait le eu la la la le le l' Allemand là qui est mort avant-hier Micheline_Rosier: mais il y aurait Bernard_Rosier: ah l' acteur allemand Micheline_Rosier: l' acteur allemand Jean-Paul: mm Bernard_Rosier: tu sais qui jouait dans La Vie des autres Jean-Paul: ah oui oui oui oui Bernard_Rosier: il vient de mou-~ à cinquante-trois ans Micheline_Rosier: alors lui ils ont passé la rudri-~ la rubrique quand il y aoui oui d' accord je sais plus qui est mort Sonia_Branca-Rosoff: mais euh Jean-Paul: oui tant que ça crée événement Micheline_Rosier: euh voilà voilà quand ils en mettent une belle page Bernard_Rosier: non mais c' est vrai qu' on peut pas mettre sur internet tous les gens qui sont morts euh ce jour-là Sonia_Branca-Rosoff: au contraire on peut mettre tout sur internet Jean-Paul: mm Bernard_Rosier: oui on pourrait tout mettre Micheline_Rosier: voilà si tu peux faire ça c' est tout euh mais sinon euh oh la la la les journaux Bernard_Rosier: non mais il devrait y avoir un accès sur internet aux carnets des journaux puis alors ce qui est sympa carnets du Monde et du Figaro Sonia_Branca-Rosoff: mm Jean-Paul: il faut être abonné j' imagine que si tu es abonné tu tu y as accès Bernard_Rosier: sur internet tu crois Jean-Paul: ah ah oui tu peux Sonia_Branca-Rosoff: si bien sûr Micheline_Rosier: il y a toutes les pages hein si tu mets page vingt-deux et il te sort la page vingt-deux voilà sinon ils te mettent l' essentiel avec les gros titres les hein mais alors moi ce que j' aime bien sinon ça plus de rapport avec ton ton interview mais ce que j' aime sur internet c' est que c' est mis à jour très régulièrement tout ils tu as l' heure l' heure à laquelle c' est mis à jour tu vois alors Claude de Villeparisis aujourd' hui moi j' ai suivi euh avant pendant après les réactions à trois minutes près tu vois oui d' accord mais bon j-~ les réactions par exemple tu Bernard_Rosier: ouais ouais Jean-Paul: oui si si tu es abonné si tu es abonné tu as toutes les pages Bernard_Rosier: d' accord Jean-Paul: voilà Bernard_Rosier: ah oui d' accord c' est un digest sinon Sonia_Branca-Rosoff: oui mm mm mm oui mais comme ça fait un mois que tu sais qu' il va être inculpé Micheline_Rosier: vois voilà et là maintenant euh il a pas intérêt à v-~ ils lui ont on lui a interdit à voir tu as vu Bernard_Rosier: il file un mauvais coton là hein Jean-Paul: oui Sonia_Branca-Rosoff: hein Bernard_Rosier: ah oui derrière Micheline_Rosier: on lui a interdit de voir mais on l' a autorisé à quitter le la France même si il voulait mais tout de suite il rapplique hein Sonia_Branca-Rosoff: oui Micheline_Rosier: il était pâle tout à l' heure hein il revient de dix jours de Tahiti Bernard_Rosier: ouais hein euh Jean-Paul: il était blanc comme un linceul Micheline_Rosier: tu as vu et hier il était bronzé tu vois avec une cravate rouge il est arrivé il leur a dit à demain machin je suis pas inquiet aujourd' hui il est sorti il est resté cinquante minutes il était comme ça Bernard_Rosier: blême Sonia_Branca-Rosoff: mm blême les traits tirés on voyait plus le prochain Micheline_Rosier: est je sais pas mais lui euh il est pas mais lui il est pas inculpé là-dedans hein Bernard_Rosier: ben oui parce que c' est le fusible là ouais ouais pas encore Micheline_Rosier: ri-~ mais non mais il va ê-~ il pourra pas être inculpé Sonia_Branca-Rosoff: il ne pourra pas il ne pourra Micheline_Rosier: pas c' était pendant l' exercice de ses fonctions Bernard_Rosier: ah oui Micheline_Rosier: il est automatiquement mis de côté ah ouais Jean-Paul: oui Micheline_Rosier: c' est tout voilà il est préservé dans cette affaire de tu vois par contre le Legredin c' est un un salaud hein parce que j' ai lu moi que c' était un très grand pote de Villeparisis et là il y a une dizaine de jours il a tout balancé Bernard_Rosier: mouais Jean-Paul: oui oui il Bernard_Rosier: a il a balanc-~ moi j' ai rencontré le Legredin dans il était dans le bus l' autre jour Sonia_Branca-Rosoff: à un moment donné les gens n' ont plus envie de faire de la prison Micheline_Rosier: pour non mais alors tu sais ce qu' il a dit euh Legredin il il a dit je croyais que tout avait été effacé en fait ils ont retrouvé plein de trucs sur son ordinateur Sonia_Branca-Rosoff: les autres mais parce que on n' efface rien tu Micheline_Rosier: et ils ont coincé Sonia_Branca-Rosoff: crois Bernard_Rosier: c' est dingue on est dans une période Micheline_Rosier: où où on peut plus effacer avant tu mettais les papiers à la cheminée maintenant avec leurs disques durs et tout ben excuse-moi mais ils te coincent Sonia_Branca-Rosoff: mm Jean-Paul: oui oui oui un un un bon euh un bon informaticien il peut là voilà Micheline_Rosier: hein Sonia_Branca-Rosoff: il faut casser les disques durs il suffit tu casses Micheline_Rosier: il peut il peut tu casses tu casses bien sûr tu casses Sonia_Branca-Rosoff: les gens malins ils versent de l' acide sur le disque dur Bernard_Rosier: ah oui non non mais c' est ça c' est marrant une période d' hyper-communication des trucs mais on n' a jamais été fliqués autant que enfin fliqués Micheline_Rosier: exactement comme il a fait l' autre là je sais plus comment il sappelle Jean-Paul: absolument mais ceci dit quand les gens font des mauvaises actions comme appa-~ enfin de toute façon que ça soit Villeparisis qui soit l' origine ou Legredin Bernard_Rosier: oui oui oui oui Jean-Paul: non ou n' importe qui il y a eu quand même un certain nombre de mauvaises actions volontaires là Bernard_Rosier: oui oui volontaires Jean-Paul: hein alors tu as le Bondos qui note tout dans un carnet tu as l' autre qui met tout sur ordinateur tu te dis mais mais euh je crois qu' il y a aussi de la naïveté Micheline_Rosier: ah ben ouais ah ben oui sur disque ben oui Sonia_Branca-Rosoff: on peut pas s' empêcher de penser qu' ils se couvrent Micheline_Rosier: non c~ c c' est très ambigu ce truc-là non voilà justement ce sont on vous a même pas servi un truc à boire Sonia_Branca-Rosoff: je crois pas que ce soit de la naïveté Jean-Paul: de la naïveté puis euh il y a des gens qui doivent penser aussi que Sonia_Branca-Rosoff: non mais vous avez été vraiment sympa ben je vais arrêter merci beaucoup Micheline_Rosier: mais ma chérie si tu en veux une autre à la fin Sonia_Branca-Rosoff: on peut faire tout changer comme ça ça te fait une de plus