marDL1: qu' est-ce que vous voulez savoir marWR0: est-ce que vous sauriez me raconter un petit souvenir ou ou une blague en bruxellois marDL1: et bien je vous raconte une blague là marWR0: en bruxellois marXX1: oui mais marDL1: en bruxellois marWR0: vous sauriez marDL1: vous allez m' enregistrer allez marWR0: oui marXX1: oui marDL1: i er was een ding euh een euh een vechting met zeven men euh met zeven jongens hein om zo van een zestien zeventien jaar en den agent was gekomen en hij had zijn fluitje in zijn mond en ze zijn gekomen om hem te trekken hij is gevallen en er is daarvan één die een stamp gegeven heeft op de mond van de agent en zijn fluitje was in zijn stroot vous comprenez marWR0: oui marDL1: ah qu' est-ce que je vais encore raconter alors donc qui est vrai hein parce que ça sont pas des carabistouilles marXX1: ça va marDL1: et ma ma grand-mère mijn mijn boma hein de muma van mama hein die woonde hier dat waren hier allemaal kleine huisjes hier rechtover hein en euh me dat was mijn boma die woonde daar op de koer dat was een groote koer van achter met enige enige huisjes zo en als er daar een vrouw was die in positie was die een kind verwachte en zij had geen hemd voor aan te doen dan waren daar al die van de koer al die vrouwen dan daar van die ouderdom à peu près hein dan waren die in de m mais daar al de eene een broek de andere een hemd andere dat ge weet zo voor iets aan te doen want in die minuut waren ze malheureuse hein in die malheureuse in die minuut waren ze heel malheureuse en euh en dan had de vrouw tegen wanneer de vrouw kwam voor haar te accoucheren had ze toch iets prooper om aan te doen en dat bed en alles was dan proper hein en zo was dat dan en dat was dat was vriendschap om vriendschap onder euh onder het volk verstaat dat maar nu nu bestaat dat niet meer nu bestaat dat niet meer want de ene benijdt de andere dat hij iets meer heeft en dat is iets die niet mogelijk is dat mag niet bestaan hein marWR0: mm marDL1: et het is daarmee dat het het leven dat dat leven zo malheureuse wordt marWR0: mm marDL1: c' est avec ça que le chose que euh que la vie devient malheureux marWR0: mm marDL1: les gens se les les gens se haïssent entre eux et ça ne pourrait pas se faire mais en dans le temps que moi je vous raconte marWR0: mm marDL1: hein dans le temps de ma grand-mère de la de la mère de de ma mère donc hein ça était l' un l' un tenait à l' autre vous voyez et alors ça ça était des des des grandes cours où il y avait tout des petites maisons comme ça hein et tous ces gens ils étaient tous et est-ce que tu as besoin de quelque chose oui ze kwamen u helpen verstaat het of zo iets want in den tijd was het alkool dat de mannen dronken hein en de vrouwen van tijd ook zenne want er waren veel zatte vrouwen in die minuut ook al he dan euh men kan niet helpen of zij kreeg slagen van haar man en roef al die vrouwen waren daar en die man kreeg dan een rameling van al de vrouwen dat was een euh een zes of zeven vrouwen hein die hier op de koer woonden dat waren allemaal en dat was m s allez euh wat was dat dan daar was geen tweede aan dat was een mansarde aan de tweede met een eerste en een mansarde boven en dat was een ding marWR0: mm marDL1: euh een entrée een entrée van bij van bij stagekes dat was hier van vanvoor maar dat was hier een n par bijna een labyrinthe om hier binnen te komen dat was hier juist recht over dat was goed in die minuut was dat goed en dat was allez dat was vrien vriendschap vriendschap onder het volk maar nu vindt men dat niet meer neen dat bestaat nu niet meer marWR0: m marDL1: voilà het is alles dat ik kal kan zeggen marWR0: et la langue que vous venez d' utiliser vous l' appelez marDL1: comment oh moi ça c' est le marollien marWR0: le marollien marDL1: oui marWR0: et s est-ce que c' est le bruxellois c' est quand même marDL1: un peu oui le bruxellois oui le bruxellois et le marollien oui parce que hein euh schuift u de is daar ça c' est le patois hein marWR0: et donc c' est ah oui marDL1: schuift u de is daar s vous comprenez non ah faites attention le policier est là marWR0: et c' est différent des autres euh endroits où on parle le bruxellois ici marDL1: non ça était presque t seulement dans les environs ici tout ce quartier hein là jusqu' à la rue Notre-Dame-des-grâces hein ça ça prenait jusque le Palais-de-Justice derrière le Palais-de-Justice alors vous aviez le boulevard alors vous avez le le boulevard qui descendait il y avait la Marolle et encore les autres oui ça je ne me les s rappelle plus et alors euh on venait ici jusqu' à la rue Haute hein marWR0: oui et vous voyez une différence par-rapport euh au bruxellois d' Auderghem ou d' ailleurs marDL1: non on ne voit pas de différence c' est simplement le le patois qui s qui diffère hein et mais ça était pas couramment vous savez marWR0: ce sont des mots différents marDL1: oui oui ce sont des mots comme nous autres on dirait fais attention et la police va hein ou sinon fais fais f si et ouv euh un petit mot comme ça pour pour faire comprendre mais que les autres ne peuvent pas comprendre hein voyez ça était comme ça alors hein marWR0: ah oui ah oui ah oui il y a toutes des expressions tou marDL1: oui oui ah oui oui et avant ça était avant ça était une chose une cité euh un couloir ici hein peu plus haut un peu plus haut que les que les choses que les escaliers et ça était un couloir marXX1: bobonne marDL1: et ça allait ça allait jusqu' à un certain jusqu' à une certaine limite là hein et là de ce côté-ci c' étaient des maisons marWR0: mm marDL1: et alors un jusque à la dernière ça était une cité ça s' appelait une cité ça s' appelait une cité il y avait il y avait plusieurs s s et il y avait des maisons des fenêtres qui donnaient ici et alors dans sur le chose dans dans dans le bazar-là hein ça était tout un renfoncement et là il y avait des maisons des deux côtés c' était l c' était gai maintenant tout ce qu' ils ont refait ne vaut plus rien marWR0: hum marDL1: on obstrue la vue parce que ces maisons elles étaient pas hautes hein si il y avait deux étages c' était beaucoup marWR0: ah oui marDL1: vous voyez mais maintenant ici d' ailleurs n' allez pas plus loin que sur les boulevards quand ils font un chose un une transformation de quoi ou n' importe quoi quand c' est refait et que vous êtes dans votre voiture et que vous roul vous roulez sur la route hein vous allez comme ça dans votre voiture plus rien n' est remis comme ça doit être tout ce qu' on refait maintenant ça ne vaut rien marWR0: m marDL1: c ce temps-là moi j' aimais bien s et ça était gai ici toutes ces petites ruelles et dans dans la journée comme ça quand il y avait des jeunes il y avait des trottoirs s il y avait euh euh des des petites maisons de l' autre côté aussi hein ça était une une rue tout à fait garnie ici avec des petites maisons alors on jouait aux cartes le lotto marWR0: hum marDL1: tous ces jeux-là comme ça ils étaient assis sur leur sur le trottoir et comme ça ils s' arrangeaient malgré que les trottoirs ici dans la rue ils étaient fa pas fort larges pas pas comme maintenant vous savez c' était pas p pas plus que trente-cinq centimètres de large mais ça était gai ça était gai ouv et les gens se comprenaient bien savez-vous que moi la rue elle est en pente marWR0: mm marDL1: hein et dans le temps il y avait des choses des des camions mais avec des avec des chevaux marWR0: mm marDL1: hein et ça était le plus la plupart du temps ça était ceux qui n apportaient la bière hein mais ça était un long chariot comme ça il y avait les v les tonneaux qui étaient là-dessus et les chevaux alors par devant hein mais les chevaux ils devaient descendre ici marWR0: oui marDL1: et les chevaux ne savaient plus se retenir et ils ont glissé jusqu' ici et ici dans la maison le timon est rentré dans la porte dans le mur le mur d' à côté et jusque dans le café dans le trottoir faut pas demander hein marWR0: oui marDL1: c' était fameux ici vous savez non oh ce sont allez ça me faisait rien hein on s on se comprenait hein pour faire les frais on se comprenait hein marWR0: mm marDL1: tandis que maintenant mm on n' ose faire on n' ose pas dire que vous avez quelque chose à votre maison ou v on vous compte un prix fou ce sont tous des centaines et des milliers de francs que vous a oh la la la la la la moi je ce temps-là moi oui et je suis arrivée à ce temps-là quand ma maman ma maman elle est morte à quatre-vingt-un an hein ze was aan een-en-tachtig is ze gestorven en die zei altijd ga ik daar nog ga ik daar nog toe kunnen komen gaan we daar toe kunnen komen bizaar enfin we gaan zien hé we gaan zien hé j' ai toujours été en en étant jeune j' ai toujours é eu une bonne une bonne santé mais une fois que j' ai accouché de mon fils hein là alors tous les dégâts ont commencé hein j' ai une fois eu ça j' ai une fois eu ça pour commencer j' ai gader de en en soixante-neuf c' était avec euh j' étais avec son avec son f non avec son frère oui je le le conduisais à l' école hein et nous avons été pris par une voiture le gamin je l' avais à la main vijftien meters ver heeft die geslagen geweest ge moet niet vragen hein hoe dat dat was hein ah hij is tot vijftien jaar heeft hij in dinge geweest in observatie geweest donc ze was geen caca hein hij euh alors pour finir moi j' ai reçu toutes sortes de choses toutes sortes de choses on dit parfois et pour une femme avoir un un accouchement c' est normal et ça lui fait du bien pour sa santé c' est pas vrai pour les unes c' est bon mais pour les autres ça ne va pas parce qu' il y a toujours une rechute pour la personne hein marWR0: mm m marDL1: regardez dans quel état moi je me trouve et quand je à ses quatre-vingt ans hein moi je disais toujours ga ik nog tot daar kunnen komen ga ik er nog kunnen komen enfin mais je ah je ch j' étais toujours dans le chose è ik had altijd hoop hein hoop van pa van allez van verder ge gaat nog wachten hein en nu ben ik er zes-en-tachtig en ik ben er nog nog altijd mo mo ik moet constamment betalen aan den dokter om de medikament ik weet niet hoe dat ik moet blij m hoe m hoe dat ik moet blijven halen marWR0: hum marDL1: dat is onmogelijk marWR0: mais vous êtes en bonne santé marDL1: mais non je ne suis pas en bonne santé vous voyez le docteur vient de sortir marWR0: oui mais marDL1: il m' a donné euh il m il vient de me donner des piqûres j' ai le chose j' ai le diabète marWR0: oui marDL1: rendez-vous compte je lui ai déjà dit au docteur je dis si jamais moi je meurs hein et bien vous allez encore juste retrouver une passoire pour toutes les piqûres ah j' ai tous les tous les semaines euh toutes les tous les jours j' ai euh mon chose hein mon comment est-ce que ça s' appelle encore une fois hein mon insuline hein ma piqûre d' insuline pour le diabète hein et alors tous les semaines j' ai le docteur qui vient et qui me pique marXX1: insuline insuline marDL1: voyez ici de ce côté-ci c' est toujours la même le même côté parce qu' ici de mon accident j' ai gardé une grosseur le beu le bassin a un peu f basculé ça fait que le bassin n' est plus à sa place et moi non plus hein c' est avec ça que je commence à on t quand on me voit parfois marcher les gens doivent croire que je suis une saoule marWR0: m marDL1: euh euh je vais d' un côté à l' autre je ne suis plus stable sur mes jambes marWR0: mm marDL1: m ja zeg marXX1: non elle voudrait encore danser le french-cancan hein avec l' âge qu' elle marDL1: a om twintig jaar was ik godverdekke un peu là hein ik kruip op de ladder en étant jeune j' ai grimpé sur toutes les petites bordures qui il y a au mur du Palais de Justice j' ai grimpé là avec les garçons j' étais d' ailleurs on m' appelait le garçon manqué marWR0: oui marDL1: oui et alors une fois que j' ai été mariée que j' ai accouché et j' ai été flapie hein quinze jours après mon accouchement j' ai fait une crise de chose de d' appendicite et alors comme ça les petites choses se sont se sont poursuivies et jusqu' à maintenant vous voyez quatre-vingt-six ans j' ai passé un accident j' ai encore un sein je peux vous le montrer marXX1: c' est ça qu' elles ont un strip-tease maintenant marDL1: ah quand on parle de quelque chose il faut avoir des preuves marXX1: oh bobonne dis c' est pas nécessaire tu sais marDL1: regarde marXX1: oui c' est pas beau hein marDL1: j' ai encore juste un sein maintenant j' attrape le psoriasis et en même temps j' attrape encore l' o le chose le zona marXX1: m marDL1: mais le zona là ça j' ai souffert hein marWR0: mm marDL1: c' est la seizième semaine j' ai encore un peu de tiraillements parce qu' il y a déjà beaucoup des vieilles gens maintenant qui attrapent le zona on les fait tout de suite partir à l' hôpital hein marWR0: mm marDL1: mais moi je veux plus d' hôpital hein j' en ai assez j' en ai marre de l' hôpital pourtant on est bien traités hein à Saint-Pierre on est bien traités et à Brugmann aussi hein ça ç ça je ne peux pas je ne peux pas dire que c' est pas vrai on est bien traités mais quand moi je suis à Brugmann moi je suis comme sur une î une une île hein je n' ai presque pas de visites ça est trop loin pour mes enfants pour venir hein ça est trop loin hein na on non marWR0: non mm mm marDL1: maintenant j' ai été à à Brugmann jusque jusqu' avant euh avant la nouvelle année on je pouvais p faire la Noël à l' hôpital ou la nouvelle année j' ai choisi la Nouv la chose la Noël je dis mais pour pour la nouvelle année moi je vais à la maison hein parce qu' alors c' est mon anniversaire alors moi je dois être à la maison hein et vous pouvez revenir non vous pouvez me soigner à Saint-Pierre là je veux encore aller parce que ça n' est qu' à cinq minutes de ma maison marWR0: oui marDL1: là je veux aller mais j' ai encore je l' ai fait combien de temps j' ai été ici à Saint-Pierre quand je suis revenue de Brugmann une quinzaine de jours hein une quinzaine de jours alors j' ai dit j' en ai assez hein je vais à la maison marWR0: m marDL1: mais marWR0: et vous pensez que le bruxellois est plus influencé par le français ou par le flamand mais par le flamand marDL1: par le flamand hein ah oui par le flamand hein parce que le le pat le m vraiment le patois le patois c' est pas du français c' est le patois c' est plutôt du flamand hein marWR0: mm marDL1: que d le le les Marolliens le patois des Marolliens c' est plutôt euh le flamand hein marWR0: hum et avec quelle langue parliez-vous avec votre mari marDL1: je parlais le flamand et le français si c' était nécessaire mais toujours le marollien et donc le marollien hein marWR0: oui quand vous dites si c' était nécessaire ça veut dire marDL1: quoi oh quand on allait quelque part où on devait s' expliquer en français c' était moi qui prenais la parole parce que lui il ne savait pas bien parler le français marWR0: ah oui marDL1: et oui marWR0: avec vos parents vous parliez quelle langue marDL1: le ah avec euh maman toujours le flamand avec mon père aussi mon père est mort en en cinquante en cinquante-trois marWR0: mm marDL1: oui mon père était un invalide un invalide de la guerre de quatorze dix-huit hein et il avait eu le le bras et le corps perforés par une balle et la balle est sortie à un centimètre du coeur et il a toujours été en traitement pour ça quand il est revenu de la guerre hein mais alors par après il a attrapé un anus artificiel on lui a fait un anus allez artificiel marWR0: mm marDL1: alors alors il a commencé à un peu divaguer et à cinquante-trois ans alors marWR0: mm marDL1: il n' a plus supporté il est par allez il est mort voilà oui marWR0: et avec vos enfants vous parliez quelle langue marDL1: ah maintenant pour le moment je parle constamment du français parce que je m' améliore dans le français ah mais avec vraiment mon fils je l' ai plus c' était leur papa euh c' était le flamand et le français quand c' était nécessaire parce que sa femme était aussi une Française alors c' était une une chose une une wallone hein marXX1: oui marDL1: une wallonne de Binche oui alors là je parlais avec elle je parlais le français mais avec mon fils je m je parlais toujours le flamand notre flamand allez le marollien hein comme vous m' entendez parler leur là quand je racontais de t de l' agent de police marWR0: hum marDL1: mais marWR0: vous aviez vous avez des frères et soeurs des frères des soeurs marDL1: unique marWR0: vous étiez marDL1: un et un fils unique marWR0: et avec euh vous avez un perroquet là vous lui parlez en quelle langue marDL1: oh il y a un peu de tout quand il commence à faire de sa merde on l' insulte un peu dans tous les dans tous les choses hein dans tous les mots marWR0: oui marDL1: parce qu' il ne sait pas bien parler hein marWR0: et il parle quelle langue marDL1: ce qui s lui le flamand et le français hein l' un le parle en flamand l' autre parle en français et il doit comprendre mais il parle pas beaucoup hein tout ce qui sait bien dire ça est ça va ça va ma' ma' ça est le moment quand il m' en quand il m' entend aller au chose au au frigo ma' alors sait c' est pour manger oui et il se tiendra pas et il se tairait pas avant qu' il a reçu sa tartine hein oui et elle doit été be beurrée hein ou il la veut pas non plus oui oui c' est un asticot marWR0: les deux oui marDL1: maintenant i je suis en marge ici avec s ses graines vous ne savez pas oh pas un oiseleur qui vend des belles graines de perroquet ici j' ai celui-là où on est habitués d' aller il m' a fourré tout un bazar et j' ai j' avais deux kilos de ça pour ne pas toujours devoir retourner retourner j' ai déjà jeté plus qu' un kilo je suis encore de nouveau occupée à à trier ses grains mais alors c' est aussi toujours hein ma' ma' ça va ça va marWR0: hum marDL1: ou sinon quand la fenêtre est avec un un cran ouvert alors il dit ma' froid ma' froid pour dire ma j' ai froid marWR0: ah oui marDL1: c' est tout ce qu' il dit marWR0: et vos enfants quand ils ils vous parlent ils par ils vous parlent en quelle langue marDL1: ah eux f eux sont habitués en français hein marWR0: français toujours marDL1: non oui ah oui hein oh oui parce qu' elle comprend pas le flamand marXX1: oui oui marDL1: elle elle est née Marollienne mais seulement elle marWR0: est c' est gai hein marDL1: elle est qu' est-ce que marXX1: c' est marDL1: quoi allez à quelle chose tu es la wallonne marWR0: mm marDL1: le wallon c' est la maman était wallonne elle était de Binche hein donc elle a constamment parlé le français avec eux hein et alors avec mon fils aussi il a commencé aussi hein marWR0: hum et avec vos amies vos amies marDL1: ça dépend quand il y en a une qui sait pas parler le flamand je parle français et que comme le docteur l' oc je dois faire avec le docteur je parle le français j' ai parfois des mots que je sais pas dire en français que je dis en flamand et que je le regarde alors oh parlez seulement je vous comprends bien parce qu' il y a déjà des longues des longues années qu' il est ici parce que c' est un vieux marWR0: ah oui et pourquoi vous ne lui parlez pas en en Marollien marDL1: mais eux ils n ils ne comprennent rien marWR0: rien marDL1: c' est pas d' avance que je leur parle en marollien parce qu' ils comprennent rien ça est bon avec le monsieur d' en bas que je parlerais le marollien alors là bien parce qu' avec avec lui on est mais je je je ne je ne m' associe pas beaucoup c' est mon nouveau propriétaire ça fait qu' il ne m' associe pas beaucoup avec lui hein marXX1: locataire pas propriétaire marDL1: hein que c' est son c' est son beau-f son beau son beau-père si vous voulez maintenant hein il s' est marié chez et lui il était veuf marWR0: hum marDL1: et mon fils est mort donc ma belle-fille était veuve ils se sont remariés ensemble lui il a deux deux fils et ici ma belle-fille elle avait euh un garçon et une fille marWR0: ah oui marDL1: vous voyez enfin marWR0: mm marDL1: allez qu' est-ce que c' est maintenant marWR0: et quand vous réfléchissez que vous vous parlez vous vous rappelez certaines choses vous l c' est c' est s vous le faites dans quelle langue marDL1: oh ça ça dépend avec qui je suis occupée si c' est si si c' est sur moi-même marWR0: non quand vous êtes toute seule oui marDL1: oejoej ça c' est en flamand hein oh godverdoeme wat heb ik nu weeral mijn gedacht gezet marWR0: en flamand marDL1: oh godverdekke hoe is dat nu weeral voorgevallen je je jure beaucoup marWR0: mm marDL1: godverdoeme oh nom de Dieu ou sinon je dis godverdekke heeft die van vanboven heeft hij wel zijn werk gedaan c' est pour dire est-ce que le bon Dieu il a bien fait son travail parce que tout est de travers alors hein marWR0: mm marDL1: oui marWR0: mm marDL1: oui comme ça je fais quand je réfléchis comme ça alors c' est c' est en flamand en flamand parce que vous voyez euh pour dire le français je j' accroche souvent marWR0: mais marDL1: non oui je ne sais souvent plus me rappeler hein oh oui je suis parfois occupée à faire une conversation avec le docteur ah hein et je on est bien on est bien occupés à faire une conversation et il y a un mot qui m' échappe je le sais plus alors je lui dis c' est parti hein ça n' est rien ça reviendra il dit et on fait une autre conversation et dans cette autre conversation le mot que je devais prononcer revient dans ma bouche je l' ai trouvé alors je dis et savez-vous à quoi ça vient non quand vous étiez jeune il me dit votre vo votre cerveau il abattait tout et il a retenu ça mais maintenant vous venez en âge et votre mé votre cerveau n' est plus assez il dit fort pour encore reprendre tout ce qu' il avait avant il est chargé de ce que vous avez vécu qu' en étant jeune mais c' est avec ça que vous avez des moments d' échappement vos esprits ne sont plus comme avant marWR0: mm hum et vos parents entre eux ils parlaient en quelle langue flamand marDL1: toujours flamand oui marollien marWR0: et vous avec avec eux aussi alors marDL1: ah oui marWR0: c' est c' est depuis quand que vous parlez français marDL1: oh depuis que ma euh depuis que mon fils est marié avec une euh une chose une wallonne marXX1: elle est wallonne aussi hein marDL1: oui ça m' a ç ça chacun a sa nationalité hein dis godverdekke marWR0: et vous avez exercé un métier vous savez trav qu' est-ce que vous avez fait comme travail marDL1: ma maman travaillait dans la fourrure ah oui marWR0: et vous marDL1: et moi j' ai commencé à travailler dans la fourrure avec elle que m j' ai d' abord travaillé dans la dans la co pas dans vraiment dans la couture vous savez mais dans la lingerie pour se euh l de piquer des draps des des taies d' oreillers tout ça faire des fleurs sur les taies et les oreillers vous comprenez ça marWR0: mm oui marDL1: j' ai travaillé sept ans là-dedans et euh j' ai eu deux deux deux maisons une dans la rue d' Artois et une à Wa Laeken et j' ai quand elle quand elle est venue au monde non la plus âgée la la première fille de mon fils quand elle est venue au monde alors euh j' ai dit est -ce que tu ne penses pas que je pourrais parce que moi avec ma mère on était toujours genoux à genoux hein parce qu' on faisait rien à la machine tout était à la main hein pour coudre ces fourrures tout à la main hein et alors euh maman a dit écoute nous nous venons à être à sept dans la maison hein tu vas laisser le travail tu vas t' occuper de la petite et tu vas faire le le ménage hein et comme ça on a commencé alors marWR0: mm et en travaillant vous parliez quelle langue pendant votre travail marDL1: ouh euh où c' était du français je parlais le français où c' était du flamand je parlais du flamand marWR0: et quand parliez-vous français marDL1: quand j' étais dans une maison que j que je devais parler que le patron était un Français que je devais pas su marWR0: ah oui marDL1: ah non non parce qu' alors la la con la maîtresse ouvrière elle est elle parlait aussi le français et et la moitié du temps on se comprenait marWR0: pas m marDL1: enfin et il voulait se faire paraître beau grande hein et comme ça ça va marWR0: hum ah oui marDL1: j' ai toujours su m' arranger oh oui j' ai toujours tiré mon plan marWR0: vous êtes vous êtes habituée marDL1: savez-vous dans la rue d' Artois je suis retournée quatre fois à la même place il m' a acceptée la cinquième fois il m' a dit non s j' en ai assez de vous vous allez encore me faire la farce quand je vais être en plein travail on est on était à plusieurs ouvrières là hein et non il disait non je vous reprends plus c' est fini alors je suis allée travailler dans la rue euh allez à chose hum que je je vous ai dit là je sais plus le nom ça m' échappe de nouveau vous voyez c' est à Laeken quelque part à Laeken oui marWR0: ah oui marDL1: c' était sur une avenue je oh ça c' était riche ça hein oui mais dans la rue d' Artois non il dit j' en ai assez de vous non c' est la cinquième fois que vous revenez non il dit oui mais vous n' avez tout de même pas regardé ce que j' ai piqué dans mes mains moi hein ah oui mais là je n' interviens pas il disait c' était à vous de faire attention ah oui mais quand moi je suis occupée à chipoter à ma machine et que l' autre vient et elle tourne à l à la roue à la roue et que que l' aiguille est dans dans mes mains vous trouvez ça normal vous marWR0: ah non marDL1: non mais j' osais pas beaucoup dire parce que comme ma tante la belle-mère de ma de ma mère elle faisait les marchés les marchés comme ça dans en en province et tout hein avec de la lingerie et elle était b elle était cliente de là et c' était elle une ancienne cliente parce que c' est elle qui m' a fait rentrer là et alors le patron n' osait pas beaucoup dire je dis il faut pas être gêné de ma tante vous savez dites-moi seulement ce que vous avez sur le coeur et bien alors je vais vous le dire carrément je vous reprends plus je suis plus retournée je sais je ne sais pas si la maison elle existe encore là c' était au début que j' étais mariée marWR0: ah vous êtes allée à l' école marDL1: oui à la rue Haute ici à l' école quinze marWR0: et c' est les cours c' était en en quelle langue marDL1: en français et en flamand marWR0: comme les marDL1: deux oui en français et en flamand mais le plus beau du jeu quand je j' ai commencé à aller à l' école alors ma maman a été beaucoup de fois interrogée par la directrice elle m' a demandé elle a demandé à ma maman qu' est-ce qu' elle avait mis au monde un singe ou un enfant parce que madame elle dit quand elle doit être assis sur son siège elle est assis sur son pupitre et ses pieds sur les chaises moi je sais plus qu' est-ce que je dois faire avec elle comme ça mais j' ai fait mes j' ai fait mes six années j' ai pas fait ma ma huitième j' ai pas fait fait mon quatrième degré non jusque-là je ne savais pas y arriver hum à ce moment-là marWR0: non et dans la cour de récréation vous parliez quelle langue marDL1: ah on était tous de des Marolliens et des Français et on avec l' un on parlait français avec l' un ma mais avec l' institutrice on devait parler français hein marWR0: oui et vous dites qu' il y avait des cours en en français et en marollien marDL1: pas en marollien hein en en flamand néerlandais hein marWR0: ah ah ah oui en néerlandais marDL1: en néerlandais hein mais ça était pas encore le néerlandais comme maintenant parce que ce flamand-là je le comprenais très bien et je savais le parler très bien mais tandis que le néerlandais vraiment le néerlandais c' est pas la même chose parce qu' il y a des des m des mots que la prononciation n' est pas la même marWR0: hum marDL1: et la moitié du temps quand pendant pendant le chose quand on a commencé à aller dans na en Hollande et comme ça quand on devait parler avec les gens pour d pour le dans le commerce ou quoi hein j' avais dic dif souvent hésité et que je deman qu' est-ce wat wilde je zeggen mais alors elle me regardait et moi aussi hein ik ga dat u in een keer goed zeggen en ik versta dat niet hein kun ge geen anders vlaams klappen en dikke meer vlaams zoals mijn dingen alors elle euh elle ach elle allait chercher un autre qui savait qui savait parler comme nous autres comme un peu comme nos Marolliens hein marWR0: par fin de la première face de la cassette] vous dites que vous jouiez au lotto dans la rue sur le trottoir vous avez dit que vous êtes vous faisiez des jeux sur le trottoir marDL1: hein oui ici dans la rue marWR0: c' était en quelle langue marDL1: en flamand marWR0: flamand marDL1: fallait pas un Fran fallait pas un Français qu' il intervenait hein parce qu' il le comprenait pas c' étaient tous des Marolliens marWR0: et pourquoi ah oui marDL1: hein et alors euh on jouait on plaçait nos cartes hein pour le pour le lotto hein et sur les pierres à côté on écrivait avec de la craie hein oui on tirait son plan et ou sinon jouer saute-moutons avec les garçons marWR0: oui c' était gai marDL1: et pater claj tap vous savez qu' est-ce que ça marWR0: est marDL1: non marXX1: non moi marDL1: non plus un qui se met contre le mur hein et il y en a deux trois qui se mettent accroupis comme ça hein comme comme no comme chien ou chat ou cheval quoi et alors il y en avait un qui arrivait hein en courant et alors il prenait son saut il sautait et où l' autre plus loin où il sav le plus loin où il sav où il savait sauter il était gagné hein mais il en avait parfois un qui savait sauter plus loin que lui et qui le surpassait mais il ne savait pas le supporter tout à fait ça fait que l' autre il était tout à fait recourbé comme ça sur le dos l' un de l' autre oui et je dis c' ét c' était gai marWR0: et le curé il disait la messe en quelle langue marDL1: en français marWR0: en français marDL1: en français mais il y avait ici un curé qui habitait ici dans la rue Wijmants au début celui-là il parlait en flamand hein marWR0: et toute la rue marDL1: mais il parlait le français également hein il était bien instruit ma grand-mère a une fois ét voulu le taper elle il avait malmené son fils et elle a elle est tombée avec un bâton à l' école et elle a tabassé hein godverdekke marWR0: et il y a des fêtes spécifiques au quartier ici marDL1: des marWR0: comment des fêtes marDL1: ah il y avait la fête de la Marolle hein alors c' était bien c' était bien c' était bien garni mais alors il y avait les petites maisons d' une maison à l' autre il y avait c' était facile pourtant d' une d' une chose une corde hein avec des des poireaux sauvages qui s qu' ils allaient tirer dans les marais hein et alors des des bazars des petits drapeaux et des des poupées des poupées comme ça hein oui ou sinon vijskes zonder lachen il y avait deux chai deux une table et deux chaises et l' un était assis avec ses genoux contre l' autre avec un petit avec un petit bazar avec du noir dedans et on dev sur la figure c' était gai en mai ou sinon va courir dans des sacs on se mettait dans le s dans un sac hein ses deux pieds dans les coins comme ça hein et comme ça on devait courir dans la rue pour le premier arrivé il y en avait beaucoup qui dégringolaient alors hein ah mais et hij ligt er weer quand il tombait hij ligt er weer oui marWR0: et pendant les fêtes vous parliez quelle langue marDL1: le flamand le français quand on at on tombait sur un Français on parlait français quand on entre nous f c' était du flamand hein oui hein marWR0: vous connaissez des blagues marDL1: non j' ai oublié tout ça je suis née ici dans la rue au numéro trente-et-un marWR0: mm marDL1: on est allés quand quand ma maman a elle a accouché c' était dans la maison de derrière parce que ça était une double maison hein et la maison d' à côté au vingt-neuf également oui et on a habité cinq ans dans la maison de derrière et alors le deuxième étage est devenu libre dans l prem dans la maison de devant alors ma maman elle avait demandé à la propriétaire si elle pouvait changer pour venir dans le bâtiment de devant et on a cinq ans on a habité dans la maison de devant donc j' avais dix ans alors hein et la soeur de ma mère elle était allée habiter à Saint-Gilles dans la rue Constantinople ce f c' est changé maintenant c' est la rue Emile-Feron hein mais le dimanche après-midi ça était comme un cimetière là hein on n' entendait rien et ma maman était pas habituée à ça hein ici dans nos environs on est toujours entre le monde hein et elle avait mais comme mon père elle euh il il allait et mm euh pêcher le dimanche hein ma maman était t elle était seule alors et elle avait dit viens avec viens habiter chez moi elle dit tu vas voir tous les dimanches on va on va promener elle son mari et ses deux fils hein et alors ma maman et moi tout près hein la première semaine ça marché mais les autres semaines c' était fini ma maman était clouée là sur ce deuxième étage avec moi hein oh et elle dit et je m au bout de deux mois non *Jef* *Jef* mon papa il s' ap s' appelle *Joseph* oh neen Jef ik blijf hier niet dat is in mijn dood die stinkt van dat rappe kop hij heeft me beloofd van met mij weg te gaan en van mij mee te pakken met de kleine en nu loopt ze altijd alleen weg met haar met haar man en haar twee kinderen neen ik blijf hier niet hé ah zegt hij als je kunt vinden van waar dat wij komen zegt hij awel zegt hij ' t is n' importe van de minuut zegt hij ik zal lang ik ben altijd gereed om te verhuizen zegt hij mais on a tout de même un an on est restés là à Saint-Gilles dans la rue Emile-Feron marWR0: hum marDL1: mais le jour que a cha alors elle elle travaillait au Vieux-Marché là hein dans les magasins de fourrure là hein et alors quand elle revenait elle demandait toujours allez il y avait une femme avec une charrette avec des légumes qui était à la à la rue Haute comme ça hein *Thérèse* weet je nog niet dat er hier iets te huren is voor de minuut weet ik nog niks ik zal een keer zien of ik me kan informeren et un jour elle dit lees et c' était juste devant la maison et où elle tenait son chose son son commerce de ah sa sa voiture enfin lees ik heb iets voor u ja zeg ze hier bij Delvaux awel de laaste maand komt al hé god ga jij klappen met he met huismeesters hein marWR0: hum marDL1: mais c' était elle avait des bons renseignements on était des des des gens tranquilles hein et le mois le mois d' après on de la de Saint-Gilles on venait ici donc on était partis un an hein et alors de là au lieu d' aller ici dans ma rue de nouveau où j' étais née on allait sur la rue Haute marWR0: hum mm ah oui marDL1: mais là on a vingt-cinq ans on a habité vingt-cinq ans là oui et alors celui-là il nous a fait il nous a fait déménager vu que ma maman elle avait d de elle avait fait des économies elle avait l acheté la petite maison ici marWR0: oui marDL1: et quand il a su qu' elle avait acheté la maison il nous a fait v euh déménager chez lui au deuxième étage mais c' était simplement un devant et le derrière était un un chose un atelier parce qu' ils faisaient des s ch des chaussures eux-mêmes hein marWR0: ah oui marDL1: il avait un atelier et euh un moment donné euh il a dit qu' on devait partir parce que il allait faire relever il a fait fai il allait faire bâtir une maison de derrière et ben mais on sait la voir oui ça fait que ma p ma maman elle a dû faire déménager les copains de mon père alors ce ceux-là ils se sont embrouillés ils ont commencé à faire des des chinoiseries enfin à ch se toujours donner des piques enfin pour finir mon papa il a laissé tomber ça aussi et depuis lors depuis lors on est ici c' est c une cinquantaine d' années marWR0: mm marDL1: une cinquantaine d' années que moi j' habite ici oui marWR0: vous allez parfois au théâtre marDL1: moi marWR0: au théâtre marDL1: oh non je n' ouvre même plus ma télévision ça ne me dit plus rien marWR0: non non et vous y êtes déjà allée quand vous étiez plus jeune marDL1: au théâtre oh oui j' étais une fervente du not du c du du du Théâtre-de-la-Monnaie et de-l' Alambra marWR0: c' était en français marDL1: et de La-Gaité oui en t en français et en flamand hein à La-Gaité on on dit souvent des mots en flamand là dedans hein et oui L' Alambra c' était déjà plus plus à la hauteur et alors le théâtre de la Monnaie là là c' est c' était une autre question hein ça là on pouvait pas se bouger hein marWR0: et vous avez déjà vu des pièces en bruxellois marDL1: vraiment vraiment marXX1: pas si hein marDL1: vraiment marXX1: pas à la tévé marDL1: à la télé oui marXX1: Bosseman marWR0: et Coppenole marXX1: oui ce machin-là marDL1: oui la famille *Beulemans* dit oh la la la la la la les chans ces chansons là je je les et les paroles je les savais par coeur mais maintenant j' ai tout oublié ça tout s' en va hein parce que ce sont toutes des choses qu' il faut entretenir parce qu' autrement on on perd tout ça marXX1: oui marDL1: oh oui oui je me souvent quand j' étais jeune j' allais souvent et j' allais danser aussi hein oui on faisait toute la rue Haute et j' allais au Saint-Sauveur dans la rue des Ecuyers oui oui oui j' allais partout marWR0: et vous avez déjà lu des livres en bruxellois marDL1: hum marWR0: en bru en marolliens il existe des livres marDL1: oh non c' était le c' était le flamand hein c' était toujours le fla en en chose comme question de de lecture c' était le flamand hein marWR0: oui marDL1: toujours oui marWR0: et vous écoutez parfois la radio marDL1: au début oui avant avant d' être hospitalisée tout ça oui je savais pas aller dans mon lit sans sans avoir ouvert ma télévision et maintenant je la je c' est c' est de trop que je dois un peu l' ouvrir quand le petit monte une fois non ça ne me dit marWR0: il y a il y avait des une radio spéciale du t pour le marDL1: quartier ah marWR0: non aux Marolles marDL1: non non c' était s non les grands les grands bazards là hein marWR0: mm en français alors marDL1: ah non ah oui en français mais il y a beau beaucoup on a parfois un film où il y a des flamands là-dedans hein marWR0: oui marDL1: ah oui oui j' ai supprimé la télévision et j' ai pourtant fait fait j' ai f j' ai pourtant fait fait placer la le bazar là hein comment est-ce que ça s' appelle encore marWR0: Coditel marXX1: oui marDL1: le Coditel oui j' ai fait placer ça mais ça ne me dit plus rien c' est c' est grave hein comme on sait on sait se défaire de ça hein non parce que je sais quand je l' ouvre parfois pour voir ce que c' est mais oui non je le ferme tout de suite non ça ne me dit plus rien j' étais fervente moi mm pas du m pas du matin mais une fois de l' après-midi ça était ouvert jusqu' au soir hein ah oui marWR0: est-ce que vous pensez que le le bruxellois est en train de disparaître marDL1: oui oui marWR0: et qu' est-ce qui vous fait penser ça marDL1: parce que la jeunesse on n' apprend plus beaucoup le flamand à l' école marWR0: mm marDL1: et ça fait beaucoup les enfants ne parlent presque pas le flamand à la maison chez eux qu' à la l' école ils sont toujours occupés en français les enfants doivent parler le français on prétend pas qu' ils parlent le flamand marWR0: mm marDL1: donc les enfants se déshabituent du flamand et alors eux comme ça tout se passe en français marWR0: et vous trouvez que c' est dommage marDL1: oui je trouve ça dommage oui ah oui allez rendez-vous compte les les vieilles gens comme moi par exemple maintenant hein on doit aller s' habituer à ces français au début je beaucoup hein marXX1: oh oui marDL1: oh oui après je dois encore demander qu' est-ce comment ça se dit marWR0: et qu' est-ce que vous croyez qu' on pourrait faire pour que pour que l conserver plus le bruxellois marDL1: on n on n' aurait dû laisser tout tel que marWR0: hum marDL1: tel que l' un voulait ça et l' autre voulait ça mais seulement tous les ministres ils veulent tout s' approprier l' un veut ça l' autre veut ça l' autre n' a pas assez avec ça il veut ramasser ça parce que les ministres ils en ont des pots-de-vin hein marWR0: hum marDL1: roh lala ça c' est presque ce n' est rien et c' est ça que moi quand je regarde ça hein pour parfois quand j' entends ou que je regarde le journal je dis allez encore un qui veut remplir ses poches aller regardez Vanden Boeynants qu' est-ce qu' on a fait avec celui-là maintenant hum marWR0: mm marDL1: il est de nouveau à un procès marWR0: mm et vous vous préférez parler quelle langue marDL1: oh tout m' est égal je vis le jou du jour au jour maintenant tout m' est égal mais naturellement euh ma langue maternelle c' est le flamand hein marWR0: mm marDL1: c' est pas c' est pas le chose le moi c' est le marollien que je parle hein le flamand platonique comme on on l' a dans la bouche on le parle marWR0: oui marDL1: c' est pas du comme les paysans là enfin ne me mettez pas chez un paysan parce que dans la guerre j' ai été chercher des pommes de terre chez le paysan je savais pas je savais pas qu' est-ce que je devais dire heureusement que j' avais une bonne copine avec moi marWR0: et vous pensez qu' il y a des gens qui parlent mieux le bruxellois que d' autres marDL1: mieux que moi ah marWR0: non vous vous le parlez marDL1: bien j' ai été j' ai été élevé en en bruxellois hein marWR0: mm marDL1: ah oui marWR0: mais donc il y en a qui parlent mieux il y a des personnes qui parlent mieux bruxellois que d' autres marDL1: ah non quand ils n' ont pas de défaut de prononciation marWR0: mm marDL1: non c' est comme moi marWR0: euh vous vous sentez d' abord plus bruxelloise ou du quartier des Marolles marDL1: mais je suis marollienne je suis née ici dans la rue je suis marollienne mais je suis bruxelloise marWR0: mm oui et vous êtes d' abord marollienne marDL1: ah n je suis marollienne de naissance mais je suis bruxelloise marWR0: oui hum marDL1: parce que la marolle est sur la bru est sur Bruxelles marWR0: oui il y a des endroits où vous parlez toujours bruxellois marollien marDL1: oui dans les magasins où comme ça hein mais maintenant ça devient difficile parce que dans il y a beaucoup de magasins où on sait pas parler le flamand euh le français et c' est tout du flamand marWR0: hum marDL1: et mais vu que il y a beaucoup des étrangers qui a dans les magasins maintenant hein on doit voir ce qu' on fait hein il y a beaucoup de magasins quand on rentre que on sait pas s' expliquer hein marWR0: mm marDL1: maintenant moi moi je n je ne ressens plus ça parce que je n je n je ne me déplace même pas d' ici je reste constamment ici je n d' ailleurs je ne saurais pas partir je ne saurais pas sortir seule je crois que je ne reviendrais plus qu' en morceaux hein quand tu me vois ici hein c' est toujours c' est comme je je suis comme une saoule hein oui comme une saoule je ne suis plus plus bien stable sur mes quilles marWR0: et il y a des endroits où vous ne parlez jamais bruxellois marDL1: s marXX1: non chez moi marDL1: toi oui la seule chose que je ne sais pas apprendre c' est c' est le wallon marXX1: ah oui marDL1: non le binchois marWR0: ah je voudrais juste vous demander deux trois petites