Le ‘French Oral Narrative Corpus’ comprend 87 contes d’une variété de types (fantastiques, merveilleux, facétieux etc.), racontés par 18 conteurs et conteuses du Conservatoire de Littérature Orale à Vendôme. Les contes sont transcrits et annotés selon les conventions de la Text Encoding Initiative (TEI), avec des métadonnées sur les conteurs et conteuses et sur les contextes de performance. Le corpus a été subventionné par la Arts and Humanities Research Council (AH/E000649/1) et la British Academy (SG39350). L’ensemble a été mis à disposition du projet Orféo.
Corpus | Frenchoralnarrative |
Nom du fichier | Calandry_061-2_MANGE_MA_GRAISSE |
Responsable(s) | Janice Carruthers |
Résumé | Une locutrice raconte un conte |
Date de l'enregistrement | 02/11/1999 |
Durée de l'enregistrement | 00:05:37 |
Nature du signal | audio |
Qualité du son | environnement peu bruité |
Niveaux d'annotation | Annotation automatique |
Annotation | automatique |
Type | narration |
Secteur | professionnel |
Modalité | oral |
Nombre de locuteurs | 1 |
Situation de l'enregistrement | en_public |
Adresse d'échantillon | /annis-sample/frenchoralnarrative/Calandry_061-2_MANGE_MA_GRAISSE.html |
Identiant du locuteur | Calandry |
Âge du locuteur | 21-60 |
Sexe du locuteur | F |
Profession du locuteur | conteur |
Niveau d'études du locuteur | études supérieures |
Lieu de naissance du locuteur | France, Rhône-Alpes, Lyon |
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Calandry: | chez moi après la Toussaint plus personne ne va en montagne surtout la nuit à cause de la neige à cause du froid le vent qui efface les traces les avalanches mais pas seulement et cette histoire-là cette histoire-là elle s' est passée il n' y a pas bien longtemps puisque elle a commencé au bar de l' hôtel Splendide à Alvarre-les-Bains au bar de l' hôtel Splendide à Alvarre il y avait tous les chasseurs qui étaient réunis dehors il y avait la neige dedans ils étaient au chaud et ils faisaient comme font les chasseurs quand ils sont tous ensemble au bar ça parlait fort ça se vantait ça se taquinait ça criait plus fort que les autres ça en rajoutait ça montait ça montait quand tout d' un coup il en a un qui a parlé encore plus fort que les autres et qui a dit vous faites les fiers mais je parie je parie que ce soir cette nuit il y en a pas un seul d' entre vous qui est capable de monter à l' alpage là-haut à mon chalet à la chevrette qui est capable d' aller me chercher le piquet de ma baratte et au bar il y a eu un grand calme ils se regardaient tous ils regardaient leurs pieds et l' homme a dit je parie cent francs qu' il y en a pas un seul qui est capable de monter là-haut cette nuit eh ben il y en a un qui a dit si j' y vais il est sorti du bar il est passé chez lui il a pris ses raquettes à neige il a chaussé ses raquettes et il est monté dans la prairie là au-dessus de chez lui il a grimpé jusqu' à la forêt la neige était profonde et pour monter jusqu' à la chevrette surtout avec cette neige-là il faut moins deux heures il était si pressé d' arriver qu' il a mis moins de deux heures pour arriver sur le plateau parce que le chalet de la chevrette il est sur un plateau à la sortie de la forêt un plateau tout découvert il a pas eu de mal à trouver son chemin et quand il est arrivé au rebord du plateau et qu' il a jeté un oeil en direction du chalet ça avait beau être la nuit il a vu tout de suite que sur le plateau il y avait pas un brin de neige et au lieu de le réchauffer ben ça lui a fait froid dans le dos il s' est baissé il a défait ses raquettes et il a traversé le plateau et en traversant il s' est aperçu que dans le chalet y avait une petite lumière il y avait quelqu' un un chasseur sans doute alors il a toqué à la porte pour s' annoncer il a ouvert et là il a vu celui qui était là il était grand grand et pourtant il était assis il avait des cheveux qui descendaient jusque par terre et là ses jambes c' étaient des jambes de chèvre et l' homme enfin celui qui était là devant le feu avec ses jambes de chèvre il se passait le doigt sur les mollets il raclait la graisse il passait la graisse au-dessus de la flamme et ça faisait des grandes flammes bleues et il se léchait le doigt et il raclait la graisse et il la faisait chauffer au-dessus du feu et il se léchait le doigt et il raclait la graisse et il la faisait chauffer au-dessus du feu et les flammes bleues montaient et il se léchait le doigt le jeune chasseur l' a regardé un moment et tout d' un coup derrière derrière cet-~ il a vu il a vu le piquet de la baratte qui était posé là sur une étagère alors comme c' était pas un trouillard d' un bond il est passé derrière l' homme il a attrapé le piquet de la baratte et puis il a voulu sortir encore plus vite mais là au passage l' homme l' a attrapé lui a passé son doigt plein de graisse sous le nez et lui a dit mange ma graisse mange ma graisse le jeune chasseur avait encore sous le nez l' odeur il a bondi dehors il a couru à travers le plateau il a couru jusqu' à la forêt et là il a pas remis ses raquettes il a pas eu le temps il était trop pressé de descendre il avait gagné son pari mais ce cette nuit-là quand il s' est couché ça a été la dernière fois qu' il se couchait parce qu' il ne s' est jamais relevé au bout de six mois il était mort croyez-moi ne me croyez pas mais il vaut mieux croire que d' aller voir |
Nom fichier | Lien | Taille (octets) |
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