La ressource multilingue C-ORAL-ROM fournit un ensemble de corpus comparable de langue spontanée des langues romanes principales, à savoir le français, l'italien, le portugais et l'espagnol. La ressource est le résultat du projet C-ORAL-ROM, qui a été entrepris par un consortium européen, coordonné par l'Université de Florence et financé dans le cadre du cinquième programme-cadre de l'UE. C-ORAL-ROM se compose de 772 textes parlés et 123: 27: 35 heures de discours. Quatre collections d'enregistrements comparables de sessions de discours spontanées italiennes, françaises, portugaises et espagnoles (environ 300 000 mots pour chaque langue) L’ensemble de la partie française a été mis à disposition du projet Orféo.
Corpus | CORALROM |
Nom du fichier | fpubdl03 |
Responsable(s) | Cresti |
Moneglia | |
Résumé | EMA parle de son métier de pompes funèbres. Corpus lié à fpubdl04. |
Date de l'enregistrement | 23/03/1994 |
Durée de l'enregistrement | 00:05:50 |
Nature du signal | audio |
Qualité du son | environnement peu bruité |
Anonymisation du signal | script Daniel Hirst |
Niveaux d'annotation | Annotation automatique |
Annotation | automatique |
Type | entretien |
Secteur | privé |
Interaction en milieu … | amical |
Modalité | oral |
Nombre de locuteurs | 2 |
Situation de l'enregistrement | face_à_face |
Adresse d'échantillon | /annis-sample/coralrom/fpubdl03.html |
Identiant du locuteur | JUL |
Âge du locuteur | 21-60 |
Sexe du locuteur | M |
Profession du locuteur | étudiant |
Niveau d'études du locuteur | études supérieures |
Lieu de naissance du locuteur | inconnu |
Identiant du locuteur | EMA |
Âge du locuteur | 21-60 |
Sexe du locuteur | F |
Profession du locuteur | assistant funéraire |
Niveau d'études du locuteur | études supérieures |
Lieu de naissance du locuteur | France, Champagne-Ardenne, Haute-Marne |
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JUL: | ben p~ pour commencer j' aurais voulu savoir depuis combien de temps vous travaillez ici et puis si c' est une vocation ou un choix de travailler dans dans un métier quand même peu commun |
EMA: | alors en fait euh moi sur NNAAMMEE je n' y suis que depuis le mois de septembre mais ça fait dix ans que je suis dans la société je suis rentrée dans cette société parce que mon père est de cette société bon actuellement en retraite mais par contre c' est une vocation chez nous je suis de la cinquième génération à faire de la pompe funèbre et de la marbrerie voilà |
JUL: | euh est-ce qu' il y a quelque chose qui vous gêne dans ce métier |
EMA: | gêner c' est pas le mot c' est-à-dire qu' il y a des périodes où c' est très difficile surtout quand euh on doit s' occuper d' obsèques je dirais d~ d' enfant de jeune où là ça devient très très pénible mais sinon gêner c' est pas le mot non |
JUL: | non d' accord et-ce que vous vous considérez comme euh une commerçante ordinaire ou |
EMA: | oh non du tout du tout euh en fait dans ce métier là si on veut bien euh je dirais que c' est davantage un côté social bon effectivement il y a le côté commercial où malheureusement on a également des produits à vendre on est comme tout le monde hein à la base mais euh c' est plus en fait pour aider les gens et c' est vraiment ce côté social en fait que recherchent les familles qui arrivent chez nous hein c' est pas forcément le côté commerçant |
JUL: | par rapport justement à d' autres commerçants quelles seraient les principales différences |
EMA: | mh bah c' c' est-à-dire que bon on a quand même un métier à part hein à ce niveau là c' est vrai que quand on vient chez nous euh c' est pas joyeux joyeux euh donc euh je dirais que les gens pff par rapport à un commerce habituel euh pff déjà c' est pas le même produit c' est pas un produit qu' on va vendre tous les jours c' est vrai que ce produit là ben il est il est spécial euh par rapport au décès et c' est vrai que bon bah des plaques on va pas en vendre comme on vendrait de la lingerie euh avec le sourire en s' éclatant ou à ce niveau là il y a quand même une sacrée différence hein parce que bon bé les gens qui arrivent sont dans la peine même si il y en a qu' ils y sont plus ou moins mais ils sont dans la peine donc euh c' est vrai qu' on peut pas non plus euh s' éclater euh à vendre euh de la lingerie et à étaler tout quoi hein |
JUL: | euh justement je voulais savoir si c' était difficile de concilier le fait que vous tenez un commerce et avec la situation délicate dans laquelle se trouvent les les gens qui viennent vous voir suite à la perte la perte d' un proche |
EMA: | difficile non non parce qu' on sait très bien que dans notre profession bon on est là pour aider mais on est là pour vendre je dirais que ce côté là on peut pas le négliger donc euh et on sait qu' on est là pour proposer non seulement des services mais des prestations donc par la force des choses c' est toujours de la vente avant tout c' est vrai que les gens bon bah ils vont choisir leur cercueil et c' est vrai qu' à ce niveau là c' est question de prix c' est question de coût en général surtout maintenant c' est de plus en |
JUL: | plus ouais ça se vraiment par rapport |
EMA: | à mh ouais beaucoup de personnes arrivent avec des devis en main hein maintenant ah ouais il y a de la concurrence à pratiquement euh je dirais pas cent pour cent mais presque donc les gens qui arrivent la plupart du temps s-~ viennent au départ pour un devis après donc c' est à nous de nous défendre pour les garder hein mais c' est le prix avant tout quand même hein |
JUL: | parce que là il y a une loi qui est passée récemment justement à propos de la libre concurrence euh dans l' entreprise |
EMA: | je dirais que la libre concurrence elle a toujours plus ou moins existé bon c' est certain que quand c' était l' époque du monopole bon tranquille on n' avait rien à craindre on savait que systématiquement les gens passaient par nous d' accord or maintenant il y a plus de monopole donc c' est vrai que les gens peuvent passer par n' importe qui ça c' est clair mais bon c' est là où justement il faut qu' on arrive à défendre nos idées nos produits et nos prestations c' est là où il faut qu' on arrive à faire la différence mais euh je dirais que bon euh le monopole de toute façon euh il y a il y a bon il y a encore des des petites communes qui l' appliquent hein faut pas croire mais pour ainsi dire bon c' est terminé hein là c' est vrai que les gens arrivent avec le devis ça c' est clair de plus en |
JUL: | plus quels sont vos rapports avec les clients en général |
EMA: | très bons sur la base très bons c' est-à-dire que bon comme moi je je conçois plus ce métier euh comme je disais tout à l' heure côté social c' est vrai qu' à la base bon on est là pour écouter les gens pour essayer de comprendre ce qu' ils veulent parce que ça sert à rien de les mettre assis et puis de dire bon bah voilà ça fait tant au revoir à ce moment là on n' a rien compris au niveau des familles il faut savoir les écouter il faut savoir répondre à leurs questions parce que même s' ils les posent pas directement il y a toujours des sous entendus qu' il faut qu' on arrive justement à récupérer donc la base numéro un c' est le dialogue une fois qu' on a fait ça je dirais que la partie est pratiquement gagnée donc euh il y a que cette solution c' est le côté social ça c' est quand même avant tout et c' est ce que recherchent les gens ils recherchent le réconfort ils recherchent de l' aide parce que les gens sont complètement paniqués hein quand ils viennent nous voir donc euh il y a que ce côté là |
JUL: | comment vous vous y prenez justement pour euh réconforter les gens |
EMA: | euh je dirais qu' il faut savoir être ouvert hein donc savoir être disponible parce que dans ce métier là bah c' est vrai qu' on a des permanences on est là sept jours sur sept vingt quatre heures sur vingt quatre donc c' est vrai qu' on a toujours un numéro de téléphone où les gens peuvent nous contacter que ce soit ici pendant les heures de bureau ou même après mais euh je dirais que le dialogue il faut le faire dès le départ en fait quand la famille arrive il faut discuter il faut les écouter à la limite il y a des fois on connaît toute leur vie il y a des moments où on va savoir euh combien ils ont eu d' enfants où habite la fille où habite le fils si ils sont pas sur place qu' ils font comme métier on apprend des tas de choses à ce niveau là |
JUL: | oui |
EMA: | ah oui oui on pourrait en écrire un livre hein il y a des moments hein parce qu' on connaît vraiment les familles de A jusqu' à Z c' est vrai que les gens s' ouvrent et ils ont besoin de ça oui donc en fait les gens parlent à ce moment là bon c' est sûr qu' il y a des moments euh ça s' éternise et qu' on n' aurait pas forcement le temps non plus tout le temps d' écouter mais bon faut prendre le temps quand même |
Nom fichier | Lien | Taille (octets) |
---|---|---|
fpubdl03.orfeo | fichier | 92162 |
fpubdl03.wav | fichier | 15462798 |
fpubdl03.xml | fichier | 3151 |
fpubdl03.txt | fichier | 7086 |
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