La ressource multilingue C-ORAL-ROM fournit un ensemble de corpus comparable de langue spontanée des langues romanes principales, à savoir le français, l'italien, le portugais et l'espagnol. La ressource est le résultat du projet C-ORAL-ROM, qui a été entrepris par un consortium européen, coordonné par l'Université de Florence et financé dans le cadre du cinquième programme-cadre de l'UE. C-ORAL-ROM se compose de 772 textes parlés et 123: 27: 35 heures de discours. Quatre collections d'enregistrements comparables de sessions de discours spontanées italiennes, françaises, portugaises et espagnoles (environ 300 000 mots pour chaque langue) L’ensemble de la partie française a été mis à disposition du projet Orféo.
Corpus | CORALROM |
Nom du fichier | fnatla03 |
Responsable(s) | Cresti |
Moneglia | |
Résumé | plaidoirie de clôture. Corpus lié à fnatla01 et fnatla02. |
Date de l'enregistrement | 00/11/1994 |
Durée de l'enregistrement | 00:20:36 |
Nature du signal | audio |
Qualité du son | environnement peu bruité |
Anonymisation du signal | script Daniel Hirst |
Niveaux d'annotation | Annotation automatique |
Annotation | automatique |
Type | discours |
Secteur | professionnel |
Modalité | oral |
Nombre de locuteurs | 1 |
Situation de l'enregistrement | en_public |
Adresse d'échantillon | /annis-sample/coralrom/fnatla03.html |
Identiant du locuteur | LIA |
Âge du locuteur | 21-60 |
Sexe du locuteur | M |
Profession du locuteur | avocat |
Niveau d'études du locuteur | études supérieures |
Lieu de naissance du locuteur | inconnu |
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LIA: | les deux époux sont prêts à se mettre à table ils dînent et le repas terminé NNAAMMEE aide son épouse à tout débarrasser puis comme un comme d' habitude NNAAMMEE descend vider les détritus mis dans un paquet après avoir enfilé son pardessus sa descente dans la cage d' escalier n' a pas la chance de retenir l' attention de l' hôtelier captivé ce soir là dans les vingt et une heure trente par une pièce télévisée particulièrement prenante à l' extérieur de l' immeuble NNAAMMEE qui ce soir n' a pas descendu sa poubelle comme d' habitude mais un simple paquet de détritus a la décence de ne pas le déposer devant la porte d' autant plus qu' aucune autre poubelle s' y trouve à ce moment-là et va donc le déposer un peu plus loin en face de l' immeuble près de son bureau de gardiennage pensant que d' ici le lendemain les camions de la ville auront ramassé ceci fait NNAAMMEE remonte chez lui mais cette fois-ci mesdames messieurs le témoin le l' accusé aura la malchance de se faire remarquer par monsieur NNAAMMEE qui s' em~ qui s' empressera d' interpréter cette rentrée comme la première rentrée de la soirée il est maintenant environ vingt et une heure quarante-cinq vingt-deux heures tout au plus NNAAMMEE est chez lui avec son épouse tous deux se mettent au lit et finissent par s' endormir après avoir éteint toutes les lumières vers les vingt-trois heures le lendemain vers huit heures du matin alors qu' ils sont encore au lit NNAAMMEE et sa famille sont stupéfaits d' entendre tambouriner à leur porte et d' y voir pénétrer l' air affolé le beau-père accompagné de policiers policiers auxquels il répond n' avoir rien fait car depuis vingt heures trente hier soir il n' a pratiquement plus quitté son domicile et cet emploi du temps banal mais irréprochable par sa simplicité l' accusation vous l' avez entendu a exploité un certain nombre d' équivoques dans le but de dénaturer tous les dires de l' accusé et de lui bâtir par là un autre emploi du temps rendant plausible par lui la commission du crime c' est ainsi mesdames messieurs les jurés que selon le ministère public NNAAMMEE sortant du bar NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE rue NNAAMMEE NNAAMMEE aux environs de vingt heures trente le soir du dix-huit octobre NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE n' a point repris la rue de la NNAAMMEE direction de son domicile mais a bien emprunté la rue des NNAAMMEE direction du domicile de la victime je me dois avant de poursuivre mesdames messieurs de bien vous situer l' emplacement de ce bar il se trouve à l' intersection de deux rues plus exactement à l' angle de la rue NNAAMMEE NNAAMMEE et de la rue des NNAAMMEE des deux côtés le bar possède des baies vitrées permettant principe une visibilité dans les deux rues la porte d' entrée se situe uniquement rue NNAAMMEE NNAAMMEE si bien qu' en sortant du bar et en tournant à gauche on se si-~ on se dirige vers la rue de la NNAAMMEE et en tournant à droite toujours de la sortie du bar on se trouve aussitôt sur un petit carrefour permettant plusieurs possibilités dont celle d' emprunter directement à droite la rue des NNAAMMEE en contournant le bar et en passant par conséquent devant sa baie vitrée la conviction du ministère public sur la direction prise par l' accusé à la sortie du bar repose mesdames messieurs d' une part sur la coïncidence de l' heure du crime et de celle du départ de NNAAMMEE du NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE et d' autre part sur le témoignage de monsieur NNAAMMEE qui prétend avoir vu son invité tourner à droite et non à gauche lors de sa sortie du bar ce témoignage mesdames messieurs les jurés qui est d' une importance capitale ne peut être sérieusement pris en considération car par ces contradictions il apparaît fort douteux monsieur Navarre est seul à pouvoir soutenir une telle affirmation dans sa déposition près le juge d' instruction en date du quatre novembre NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE côte D trente-quatre du dossier monsieur le président soit très peu de temps après le drame NNAAMMEE affirme que NNAAMMEE a tourné sur sa droite lors de sa sortie du bar qu' il a ensuite aussitôt emprunté la rue des NNAAMMEE direction rue de NNAAMMEE il maintient de plus qu' il a pu le voir de l' intérieur du bar passer devant les vitres donnant sur la rue des NNAAMMEE or mesdames messieurs les jurés ce témoignage apparaît quelque temps après complètement discrédité quand madame NNAAMMEE propriétaire du bar dont je regrette d' ailleurs l' absence ce soir amie de surcroît avec le sieur NNAAMMEE affirme au juge d' instruction lors d' un procès-verbal de confrontation en date du dix-sept décembre NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE que tous les soirs vers vingt heures la baie vitrée donnant sur la rue des NNAAMMEE est recouvert par des panneaux en forme par des volets en forme de panneaux en bois repliables volets qu' elle ferme elle-même elle maintient de plus être certaine le soir du drame que les volets étaient déjà fermés avant l' arrivée dans son bar de NNAAMMEE comme de NNAAMMEE le sieur NNAAMMEE qui est également confronté dans ce même procès-verbal du dix-sept décembre NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE modifie plus d' un an après le drame ses premières allégations en reconnaissant qu' il n' avait pu voir NNAAMMEE passer rue des Phocéens car les rideaux en bois était bien fermés mais pour ne pas trop se désavouer il maintient cependant l' avoir vu tourner à droite lors de sa sortie du bar rue NNAAMMEE NNAAMMEE ne pensez-vous pas mesdames messieurs les jurés que nous sommes en droit de mettre en doute la mémoire de cet homme pour ne pas dire sa bonne foi quand il affirme quinze jours seulement après le crime que c' é-~ certaines choses très graves pour l' inculpé pour les contredire un an après du fait de l' existence d' un autre témoignage allant à l' encontre de ce qu' il avait pu dire ainsi comment dans ces conditions peut-on considérer sérieusement les dires de ce témoin quand il exprime sa certitude sur la direction prise par l' accusé à la sortie du bar et que parallèlement vous l' avez entendu il prétend ne plus se souvenir des personnes qu' il aurait pu inviter à consommer en même temps que NNAAMMEE le soir du drame mesdames messieurs je fais ici appel à votre bon sens car comment est-il possible d' oublier les personnes que l' on invite à boire quand on prétend se souvenir de la direction extérieure à l' établissement prise par un invité qui quitte le groupe et qui dès cet instant devient sans importance pour ceux qui continuent à boire ensemble et y compris pour le dénommé NNAAMMEE car ce dernier connaît très peu l' accusé lequel n' est par conséquent pas d' une très grande importance dans sa vie s' il se souvient donc de ce menu détail de la direction prise par l' accusé il ne peut pas de toute évidence ne pas se souvenir du nombre voire même de l' identité des personnes qu' il aurait invitées lui même à consommer ainsi mesdames messieurs les jurés voilà le genre de témoignage que va exploiter l' accusation pour vous convaincre que cet homme le soir du crime n' est pas rentré chez lui à vingt heures trente comme il affirme mais a bien pris la rue des NNAAMMEE dans le but de tuer monsieur NNAAMMEE j' espère que vous avez compris le peu de crédibilité que l' on peut accorder aux dires de monsieur NNAAMMEE le second fondement de l' accusation mesdames messieurs les jurés repose sur l' heure de rentrée de l' accusé à son domicile celui-ci je vous l' ai dit est arrivé chez lui aux environs de vingt heures trente vingt heures quarante c' est-à-dire au même moment à quelques minutes près où le véritable meurtrier donnait la mort à monsieur NNAAMMEE malheureusement aucun témoin hormis sa femme ne pourra confirmer cette heure de rentrée de l' accusé dont le passage dans le hall et la cage d' escalier n' ont été remarqué par personne pas même par le tenancier monsieur NNAAMMEE lequel devait être probablement affairé ailleurs à ce moment-là or monsieur NNAAMMEE vous l' avez entendu affirme avoir vu NNAAMMEE rentrer dans l' hôtel aux environs de vingt et une heure trente revêtu de son pardessus je reconnais que vingt et une heure trente est une heure de rentrée qui convient fort bien à la thèse de l' accusation mais n' en déplaise à cette dernière la question mérite ici d' être beaucoup plus approfondie car que s' est-il sûrement passé dans l' esprit de monsieur NNAAMMEE à vingt heures trente la rentrée de NNAAMMEE pour une raison quelconque lui échappe vers les vingt et une heure trente monsieur NNAAMMEE est captivé nous l' avons dit par une pièce de théâtre télévisée si bien que NNAAMMEE descendant son paquet de détritus n' est point remarqué par l' hôtelier n' oubliez pas mesdames messieurs les jurés que l' accusé à ce moment-là est en survêtement ce qui implique qu' il a ôté ses chaussures de ville pour se chausser de pantoufles ou de tennis qui les unes comme les autres permettent de marcher sans qu' on le veuille à pas de velours ainsi aucun bruit suffisamment important se manifeste pour dériver l' attention psychologique du sieur NNAAMMEE fasciné ce soir-là par une pièce policière très très prenante si bien que quand NNAAMMEE quelques minutes plus tard rentrera et qu' il se fera cette fois-là remarquer par l' hôtelier probablement en ouvrant la porte que quelqu' un d' autre aura dû refermer entre-temps il aura toutes les apparences pour monsieur NNAAMMEE de l' homme qui rentre chez lui pour la première fois de la soirée et monsieur NNAAMMEE sera d' autant plus conforté dans sa conviction qu' il verra rentrer NNAAMMEE pour la première fois rien dans les mains et revêtu de son pardessus mais ce qu' ignore monsieur NNAAMMEE à ce moment précis c' est d' abord que NNAAMMEE est déjà passé deux fois auparavant sans qu' il le remarque c' est ensuite que s' il n' a rien dans les mains c' est parce qu' il n' a point descendu cette fois-ci comme d' habitude sa poubelle mais un simple paquet de détritus qu' il a abandonné et c' est enfin que son pardessus ne recouvre point comme il le pense une tenue de ville mais une tenue de sport ainsi mesdames messieurs les jurés monsieur NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE lui est sûrement de bonne foi dans son témoignage mais il n' empêche qu' il se soit trompé dans l' interprétation de ce qu' il a vu cependant le ministère public mesdames messieurs semble quant à lui rejeter cette thèse en se raccrochant à un autre argument qui est celui de l' inexistence d' ordures jetées ce soir-là par l' accusé or si monsieur l' avocat général se fonde sur les dires de monsieur NNAAMMEE quand celui-ci affirme qu' à l' aube du dix-neuf octobre NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE vers sept heures il n' y avait devant la porte de l' immeuble aucun détritus jeté ni aucune poubelle de voisin il devrait comprendre que c' est justement parce qu' aucune poubelle s' y trouvait que NNAAMMEE n' a point déposé son paquet devant l' hôtel et il devrait admettre par conséquent la version de l' accusé quand celui-ci certifie avoir jeté son paquet en face de l' immeuble près de son bureau de gardiennage certes il est vrai je le sais que même en cet endroit on ne retrouva aucune trace du paquet alors que les boueux n' étaient point encore passés dans le secteur mais devons-nous pour cela mesdames messieurs en conclure que l' accusé a menti je vous en conjure ne soyez pas aussi hâtifs que le ministère public dans vos déductions NNAAMMEE éternelle victime des coïncidences et du mauvais sort est bien ennuyé pour vous croyez-moi que les policiers n' aient pas retrouvé ce paquet qui aurait pu vous convaincre de sa sincérité accablé par ce manque de chance il ne voit qu' une explication à vous offrir celle d' un probable enlèvement du paquet par un des nombreux clochards qui le soir er-~ errent à travers ces rues à la recherche d' aliments mal consommés encore comestibles l' existence de ces clochards mesdames messieurs le soir dans ces parages ne fait aucun doute pourquoi alors mettre en doute une telle éventualité surtout quand il s' agit de venir en aide à un innocent menacé de devenir la proie d' une impitoyable accusation d' autant plus quand cette dernière mesdames messieurs pour rester fidèle à sa conviction reprochera encore à l' accusé d' avoir tardé le matin du dix-neuf octobre NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE à ouvrir la porte aux policiers elle interprètera ce retard comme une résistance désespérée d' un criminel qui se calfeutre dans ses murs avant d' être appréhendé encore mesdames messieurs voyez avec quel empressement on est allé vers une telle interprétation si NNAAMMEE et sa famille n' ont pas ouvert la porte à six heures quarante-cinq aux policiers c' est parce qu' ils n' ont rien entendu six heures quarante-cinq c' est tôt NNAAMMEE n' attend personne depuis vingt-trois heures il dort il dort plongé dans un profond sommeil le sommeil du juste dirais-je le sommeil d' un homme qui n' a rien à se reprocher le sommeil d' un homme fatigué d' une lourde journée de travail et aussi faut bien le dire d' un homme ayant bu la veille une dose d' alcool un peu trop élevée on prétendra qu' il ne pouvait pas ne pas entendre une sonnerie aussi bruyante mais pour qui cette sonnerie était-elle bruyante si ce n' est pour des hommes qui ont passé une nuit blanche dans le hall de l' hôtel surexcités sûrement par tout le café qu' ils ont pu boire et par l' idée que certainement l' assassin se trouvait au-dessus au quatrième étage pour qui la sonnerie était-elle bruyante si ce n' est pour ces policiers qui se trouvaient juste à côté de la porte et qui pouvaient par conséquent percevoir toute la force du timbre de la sonnette placée au-dessus de leur tête de l' autre côté de la porte mais pour NNAAMMEE pour NNAAMMEE et sa famille plongé dans un sommeil aussi profond que serein dormant de plus dans une pièce située à une certaine distance de la porte d' entrée sans oublier que probablement la porte de leur chambre était aussi fermée pensez-vous que la sonnerie était pour eux aussi bruyante que le prétendent les témoins d' autant plus mesdames messieurs que quand la porte fut finalement ouvert par madame NNAAMMEE vers les huit heures du matin qui fut la première à être réveillée en sursaut monsieur NNAAMMEE son père qui le premier pénétra dans l' appartement put constater que le petit Bertrand son petit-fils était tout juste en train de se réveiller dans son lit et son témoignage monsieur le président se trouve dans sa déposition du vingt-trois novembre NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE NNAAMMEE côte D quarante-quatre du dossier or mesdames messieurs vous avez tous eu déjà de jeunes enfants vous savez donc à quel point est sensible le sommeil d' un enfant ne pensez-vous pas que si la sonnerie était si audible qu' on le prétend que le jeune NNAAMMEE se serait mis à pleurer par ailleurs pensez-vous vraiment que si NNAAMMEE s' était effectivement réveillé comme ses parents pendant le tapage qu' il était en mesure et en âge de jouer la comédie de l' enfant qui se réveille à l' entrée des policiers non non tout cela ne tient pas et apparaît contradictoire et puis et puis quel intérêt l' accusé pouvait attendre d' un tel comportement si vraiment il était coupable seules deux solutions s' offraient à lui soit de chercher à fuir de chez lui pendant la nuit ce qui ne fut pas le cas soit de présenter toutes les apparences de l' innocent c' est-à-dire en l' occurrence de jouer le rôle de l' homme qui vient de se réveiller perturbé par des coups de sonnette mais sans attendre plus d' une heure avant d' ouvrir la porte l' accusé coupable ne pouvait pas mesdames messieurs se permettre le luxe d' offrir aux policiers une telle présomption de culpabilité car coupable l' accusé aurait entendu les coups de sonnette et cela parce qu' ils les aurait attendus coupable l' accusé mesdames messieurs n' aurait pu dormir d' un sommeil aussi innocent on objectera enfin à NNAAMMEE d' avoir déclaré spontanément aux policiers entrés dans son appartement la phrase suivante que me voulez-~ vous je n' ai rien fait je suis rentré à vingt heures trente et cela sans que les officiers de police lui aient posé la moindre question cette réaction verbale de l' accusé sera encore mal interprétée par l' accusation qui verra ici la manifestation de quelqu' un qui a peur et qui maladroitement avant d' attendre la question pressentie donne la réponse d' un alibi cadrant bien avec le drame de la veille cette spontanéité verbale sera donc considérée comme une maladresse ayant le reflet d' un aveu implicite à cela j' ai à répondre que l' accusation connaît mal le déroulement de cet épisode en effet la phrase reprochée à l' accusé n' a pas été aussi spontanée qu' on veut bien le faire croire la première personne ayant pénétré dans l' appartement et cela monsieur l' avocat général vous ne pouvez le contester ce n' est point de vos officiers de police sur qui vous vous appuyez pour fonder votre argumentation mais c' est monsieur NNAAMMEE son beau-père or qu' a déclaré monsieur NNAAMMEE au juge d' instruction simplement cela quant à mon gendre il était couché je lui ai dit qu' est-ce qu' il y a encore voulant lui demander pour qu' elle raison la police était à ses trousses il m' a répondu exactement je n' ai rien fait vous comprendrez fort bien mesdames messieurs les jurés que quand quelques secondes après apparaît à NNAAMMEE la présence de deux policiers présence suffisamment éloquente par ailleurs pour comprendre ce qu' on veut sans qu' aucune question vous soit posée vous comprendrez donc que NNAAMMEE n' a fait que réitérer instinctivement la réponse relative à la question de son beau-père en regardant cette fois les policiers qui crurent eux aussitôt à une à une réaction verbale gratuite de la part de l' accusé j' arrêterai ici mesdames messieurs pour ne pas trop vous importuner ne pas trop abuser de votre patience de vous démontrer la cascade d' équivoques exploités si habilement par le parquet pour qui le souci de vous offrir un coupable ce soir s' avère être le souci majeur mais ce coupable ne doit pas être trouvé à n' importe quel prix et surtout pas au prix de risquer de condamner un innocent cela vous le savez vous connaissez votre rôle qui est celui de juger en toute impartialité selon votre plus profonde et intime conviction si encore tout à l' heure lors de la délibération certains parmi vous avaient des doutes sur l' innocence de monsieur NNAAMMEE dans cette triste affaire qu' ils n' oublient pas que vu l' importance de l' enjeu ces doutes doivent toujours bénéficier à l' accusé monsieur le président messieurs de la cour mesdames messieurs les jurés je vous fais donc confiance pour rendre ce soir au petit Bertrand sans plus tarder son cher père si injustement poursuivi jusqu' à présent par le destin et par les hommes je vous remercie |
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