FEL: alors fin euh fin juillet euh nous sommes partis avec euh un charter euh qui était qui a disparu depuis qui était le charter Le Point de Mulhouse qui était euh sans commune mesure c' est-à-dire sur le plan prix avec le reste et nous sommes allés à Ouagadougou en prenant un vol sec euh et avec des informations parce qu' à l' époque je faisais partie d' un club de voyageurs qui s' appelait le Club Partir émanation d' ailleurs de la revue Partir qui elle aussi a disparu ou tout du moins réapparu avec euh mais qui n' a plus les mêmes qualités et euh j' avais quel-~ des informations entre autres justement j' avais une adresse où pouvoir louer euh un quatre-quatre Land Rover pour pouvoir circuler parce que dans ces pays il est difficile de se de de de circuler euh étant donné que c' est pour la plupart des pistes avec d' autres véhicules donc arrivés euh à Ouagadougou euh première euh premier problème euh je suis d' un naturel inquiet et angoissé je suis pris d' une d-~ d' une une d' une crise d' angoisse épouvantable dans le dans l' hôtel minable où nous sommes descendus et euh j' ai euh on aurait pu penser à une crise de paludisme d' ailleurs mais comme je n' ai jamais plus eu de de de de c~ euh sauf dans les moments d' angoisse ce type de de problèmes je n' ai pas pensé c' est-à-dire sueurs froides claquant des dents et caetera je pense que c' est c' est l' angoisse d~ d' arriver dans un pays inconnu euh ceci étant passé euh nous décidons avec mon épouse de prendre contact avec Le Point pour essayer de faire un un des voyages qu' ils organisaient euh en en quatre-quatre mais tout était complet alors nous nous sommes ins-~ inspirés de ce circuit d' ailleurs pour faire le le notre propre euh ceci étant dit nous avons essayé de de prendre un vol parce qu' on peut on pouvait circuler à l' époque avec des v~ des des avions militaires pour se rendre dans dans un autre lieu mais enfin ça n' a pas marché euh donc je décide de faire le à peu près le circuit que faisait Le Point en me disant d' ailleurs que par surcroît si en partant avant eux si on avait un problème ils ils seraient ils seraient passés par là et ils pouvaient nous dépanner éventuellement car nous étions tous les deux seuls mon épouse et moi nous prenons contact donc avec le la personne qui louait des des quatre-quatre qui avait déjà loué un donc à nos amis et nous demandons à en louer un avec le même chauffeur qu' ils avaient eu c' est ce qui s' est produit euh première scène amusante juste un peu avant de partir nous avons droit un ara~ un orage très très important comme on peut le voir sous ces latitudes euh AND: c' était en quelle période de l' année FEL: c' était en juillet fin juillet c' est euh c' est théoriquement la saison des pluies mais c' était le Sahel c' est une une une un endroit pré sahélien qui au contraire depuis quelques années souffrait de la de la sécheresse AND: c' était la saison des pluies là bas sécheresse FEL: et donc c' est des des gros orages euh co~ presque enfin plus importants encore que ceux qu' on peut voir ici encore que il arrive qu' on en ait de d' aussi forts donc avec inondations et tout et on s' aperçoit qu' on avait un véhicule qui qui prenait l' eau de partout donc on est allé le faire changer d' autre part notre chauffeur a eu la bonne idée il a demandé des plaques et des et des pelles que nous n' avons pût avoir et euh parce que bon le patron nous a dit qu' il les avait pas et ce vieux routier euh a pensé qu' il était bon d' avoir deux vérins vous verrez par la suite que ça s' est b~ révélé euh bien euh AND: utile FEL: bien utile alors euh nous part~ nous sommes partis donc le lendemain nous après nous sommes restés deux ou trois jours seulement à Ouagadougou nous sommes partis vers la frontière nord-ouest de la Haute Volta et le et du Mali euh dans la direction de Ouaibouia qui est à la frontière et où nous avons déjà eu un premier pro-~ un un premier problème avec les gendarmes de qui qui étaient au poste de police de de la frontière alors c' est très amusant parce que le le le problème est le suivant c' est que notre chauffeur avait un permis provisoire qui était périmé et qu' il avait falsifié euh ben c' est donc il y avait deux gendarmes et ils me ils ils rigolaient et ils se moquaient un peu de moi en me disant comment vous faîtes confiance à un homme qui est qui a fait des des f-~ un faux et caetera bon il y avait une amende à payer si on voulait continuer moi je voyais mes vacances euh nos vacances euh AND: compromises FEL: compromises donc j' ai choisit de de payer le parce que évidemment le le pauvre homme n' avait pas du tout les moyens de payer l' a~ l' amende donc j' ai choisi de payer l' amende et nous continuons en disant de toutes façons j' ai un permis international si c' est nécessaire je conduirai moi et c' est ce que nous avons fait d' ailleurs nous avons alterné une fois lui une fois moi euh ça m' a permis de connaître le véritablement ce qu' est un un vrai quatre-quatre de l' époque pas ceux civilisés de maintenant voilà sur et sur la piste et un vieux quatre-quatre parce que il faut dire c' était des quatre-quatre de récupération évidemment AND: sur la piste FEL: c' est pas les engins rutilants que nous voyons ici dans notre région hein euh donc euh là nous sommes partis et en cours de route il m' a expliqué qu' effectivement les les il n' avait pas de permis parce que le permis était payant et que ça lui coûtait pratiquement ce qu' il allait gagner pour avoir le permis définitif euh ce qu' il allait gagner euh pendant le séjour qu' il allait passer avec nous donc on comprend qu' il n' avait pas ce per~ son permis et il essayait de se débrouiller autrement euh au cours de vous savez que enfin il y a il y a beaucoup de de postes de police presque à chaque village on a un poste de police alors on on on t' arrête ou on ne t' arrête pas euh ça dépend de l' humeur du policier euh qui est en faction et euh bon à un moment donné nous avons été arrêtés ou contrôlés gentiment et on nous a demandé ce qui est courant dans dans ces régions si on voulait bien emmener avec nous puisque nous n' étions que le chauffeur et mon épouse et moi et il y avait un donc pas mal de place euh un euh un noir qui qui nous a dit être ingénieur hydraulique euh dans l' hydraulique ce qui est important dans ces régions puisqu' ils manquent d' eau et nous l' avons accepté c' était d' ailleurs un un Dogon donc un un noir de l' ethnie qui qui se situe dans le pays où nous allions qui est le pays Dogon où justement sont les falaises de Bandiagara euh j' ai j' ai j' ai quand même avant cela nous avons quand même passé la nuit entre dans le no man' s land j' ai oublié de le dire euh à savoir donc entre la Haute-Volta et le Mali dans endroit où de passage évidemment de des des personnes entre les deux et nous étions les seuls blancs ils nous ont ils nous ont reçus dans dans dans une case euh nous avons été très bien reçus par l' instituteur du village évidemment qui est qui était content de parler avec nous et d' autant plus que mon épouse est dans l' enseignement donc c' était une collègue et cette nuit là nous étions installés à à l' extérieur d' ailleurs et puis au bout d' un moment l' orage se se faisant sentir ces braves gens sont venus nous chercher pour nous mettre dans une case où ça été horrible parce qu' on a pas emmené avec nous la mousti~ la moustiquaire et nous étions persécuté par par les moustiques assaillis par les moustiques AND: assaillis FEL: sans compter que la case s~ puait le D D T et alors une chaleur pour nous qui était étouffante évidemment on était beaucoup mieux à l' extérieur enfin voilà c' est ils nous ont quand même mis à l' abris puis en définitive le le l' orage n' est pas venu jusqu' à nous donc le lendemain nous sommes partis et comme je l' ai dit tout à l' heure c' est là que nous avons rencontré euh le Dogon qui a fait un bon bout de chemin avec nous après et qui a pu nous servir très rapidement puisque euh à peu de temps après avoir quitté le poste de police où nous l' avons récupéré