_: Automobilisme A Monte-Carlo , Citroën et Sébastien Loeb imposent leur marque Le « privé » Cédric Robert ( 6e ) a séduit l' écurie Peugeot SportUne page consacrée au 71e Rallye de Monte-Carlo ALORS QUE Sébastien Loeb savourait enfin sa consécration sur le Monte-Carlo après avoir laissé passer de peu la victoire en 2002 , un autre Français avait de bonnes raisons de se réjouir . En terminant à la sixième place du classement général , premier « privé » devant des pilotes d' usine , Cédric Robert obtenait le meilleur résultat de sa jeune carrière en WRC - deuxième participation dans cette catégorie et première à ce rallye mythique - , et confirmait sa place parmi l' élite de l' asphalte en marquant ses premiers points au championnat . « Je suis sur un nuage . Je viens de vivre un rêve éveillé pendant trois jours , confiait le Stéphanois , âgé de 30 ans . Je ne boude jamais mon plaisir et je peux vous dire que c' est toujours un grand moment dans la vie d' un jeune pilote de se sentir vraiment dans le grand bain du Mondial , que les autres pilotes viennent vous voir , que vous faites parfois des temps meilleurs que vos aînés. » Bien qu' il ait concédé à l' arrivée 5 min 16 s au vainqueur de l' épreuve , Cedric Robert n' a pas du tout démérité . Rapporté aux 415 kilomètres couvrant l' ensemble des 14 spéciales , l' écart qui le sépare du leader ne représente que 8 dixièmes de seconde par kilomètre . Une différence dérisoire car le pilote , membre de l' équipe de la Fédération française du sport automobile ( FFSA ) depuis 1997 , disposait pour cette 71e édition du Rallye Monte-Carlo d' une Peugeot 206 WRC « client » , version 2001 , dont les possibilités sont moindres que celle des quinze bolides « officiels » . « Il aura fallu jusqu'au bout contenir la remontée du pilote officiel Ford , François Duval , qui finit le rallye à seulement 4 petits dixièmes derrière ma 206 » , confiait Cédric Robert . « Une excellente relève » C' est avec la même monture que lui avait déjà confiée l' écurie Bozian Racing qu' il avait remporté en 2002 le Rallye du Rouergue , en Aveyron , réalisant les 16 meilleurs temps sur les 16 spéciales , battant au passage les records détenus depuis 2000 par Philippe Bugalski dans celles de Requista et Saint-Hippolyte . Mais son plus grand exploit avait été de se hisser à la septième place du Rallye San Remo , en 2002 , faisant de cette édition du rallye italien l' un de ses meilleurs souvenirs sportifs de l' année pour s' être « retrouvé devant Colin McRae » . Peu auparavant , il atteignait la 11e place au classement général du Rallye d' Allemagne au volant d' une 206 Super 1600 , ce qui était déjà en soi un exploit . Cédric Robert n' a que 16 ans lorsqu' il est le copilote de la Simca 1000 jaune canari de son père , une voiture dont le moteur disposait de pistons provenant d' un moteur Matra V12 de formule 1 . De rallyes régionaux en rallyes nationaux , le Stéphanois se fait un nom et débute en 1991 sur le macadam , cette fois -ci au volant de la voiture paternelle . Jusqu'en 1994 , il accumule les succès . De retour du service militaire , en 1995 , il décroche une deuxième place au Trophée Fiat Cinquecento et , lors de la finale en Italie , il est le meilleur Français classé . Vainqueur du « volant 106 Peugeot » en 1998 , il intègre l' équipe de France FFSA la même année . En 1999 , il devient pilote pour Peugeot Sport en Super 1600 . En 2003 , en même temps que pilote officiel en championnat de France Super 1600 , Cédric Robert doit participer à cinq manches sur asphalte du championnat WRC : après Monte-Carlo , il sera à San Remo , au Rallye d' Allemagne , en Catalogne et en Corse . Son rêve : rouler avec une 206 WRC officielle sur une manche mondiale . Un voeu qui pourrait être rapidement exaucé . Pour Corrado Provera , le patron de Peugeot Sport , il représente « une excellente relève » . « Nous étudions maintenant sur quel rallye nous allons le faire courir sur une voiture d' usine » , déclarait Jean-Pierre Nicolas , le directeur des activités sportives de Peugeot Sport .