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Le Corpus Chambers-Rostand du français journalistique

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Corpus Le Corpus Chambers-Rostand du français journalistique

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Métadonnées : general

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Le coût social du mariage du Crédit agricole et du Crédit lyonnais Analyse Les grandes manoeuvres se font attendre dans la finance européenne LE MARIAGE annoncé du Crédit agricole et du Crédit lyonnais a relancé les spéculations sur de nouveaux rapprochements dans le secteur de la banque et de l' assurance en Europe . Quatre pays sont en première ligne , soit parce que leur marché financier est encore assez peu concentré , soit parce qu' il paraît trop étroit . La France est l' un de ceux -là . Tous les regards se tournent vers la Société générale , mais aussi vers BNP Paribas . En tentant en vain sa chance sur le Crédit lyonnais , l' établissement de Michel Pébereau a reconnu qu' il trouvait sa position en banque de détail , en France , un peu limitée . Il a moins de points de vente que le futur ensemble Crédit agricole - Crédit lyonnais , mais aussi moins que le Crédit mutuel ou les Caisses d' épargne , que la Société générale ( avec le Crédit du Nord ) et même que les Banques populaires . Le deuxième marché où des fusions sont attendues est l' Allemagne . Les banques germaniques traversent une passe critique sous l' effet de trois facteurs conjugués : des coûts trop élevés , des portefeuilles de risques très exposés à une conjoncture qui ne montre aucun signe de redressement , et une concurrence très forte du secteur mutualiste , parfois aidé par l' Etat . Les opérations le plus souvent envisagées , comme l' achat de la Commerzbank par la ban-que HVB , y sont toutefois très défensives . Troisième zone concernée , l' Italie pourrait connaître un mouvement de concentration , peut-être autour de Mediobanca et de l' assureur Generali . Quant au Benelux , il attire les regards , Suez ayant réaffirmé sa volonté de sortir du capital du bancassureur Fortis . Un autre facteur plaide pour des rapprochements : la crise financière . Celle -ci a apporté une bonne et une mauvaise nouvelle . La bonne est qu' il n' y a eu aucune faillite de banque ni de compagnies d' assurances , à l' exception de quelques très petites entités . Pour les banques , cet état de fait est révélateur des progrès qu' elles ont faits en matière de gestion de leurs risques . Elles prennent désormais soin de disséminer ceux -ci auprès des autres acteurs économiques que sont les investisseurs , les assureurs , les fonds de pension ... Côté assureurs , les actionnaires ont souvent été appelés à la rescousse , et les restructurations vont bon train . Attitudes plutôt frileuses La mauvaise nouvelle , toutefois , est que beaucoup d' acteurs sortent affaiblis et ... à vendre . « Sont en vente tous les groupes qui ne figu-rent pas dans les quinze premiers » , résume un assureur . Leur affaiblissement pourrait rendre possibles des opérations jusqu'alors inimaginables . Il était peu crédible il y a encore quelques mois que le tout- puissant groupe allemand Allianz soit si faible qu' il puisse un jour se résoudre à vendre la Dresdner moins de deux ans après l' avoir achetée . Le départ de Henning Schulte Noelle des commandes du groupe ouvre cette voie . L' assureur souhaite en tout cas se défaire de la partie banque d' investissement , DrKW . Malgré cela , les acquisitions ou autres opérations de rapprochement se font attendre . Si le Crédit lyonnais et le Crédit agricole ont franchi le pas , c' est avant tout sous l' impulsion donnée par l' Etat lorsqu' il a mis sa participation dans l' ex-banque publique aux enchères . Sinon , les attitudes sont plutôt frileuses . Les compagnies d' assurances font figure de boîtes à risque incontrôlables , ce qui tient pour l' heure les prédateurs à distance . Une fois les comptes pour 2002 publiés , la situation s' éclaircira peut-être , autorisant un mouvement . Côté banques , les acteurs paraissent aussi timides . BNP Paribas a , certes , déjà beaucoup discuté avec Fortis , tentant - à plusieurs reprises , semble - de nouer un schéma de rapprochement . Mais les discussions ont tourné court . La dernière tentative aurait échoué au moment où BNP Paribas a acquis la participation de l' Etat français dans le Crédit lyonnais et aurait laissé les dirigeants de Fortis très agacés ... Consciente plus que tout autre banque du risque d' exécution inhérent à toute fusion , BNP Paribas ne repartira sans doute pas à la charge de sitôt . D' ailleurs , son président , M. Pébereau , a déclaré , pour les mêmes raisons , qu' il écartait l' idée d' un nouveau projet avec la Société générale . Josef Ackerman , qui dirige la Deutsche Bank , a lui aussi balayé la perspective de rapprochements bancaires en Allemagne , vendredi 7 février . Comme si tous les dirigeants de banque avaient clairement entendu le rappel à l' ordre de l' agence de notation Moody's , qui a souligné mi-janvier les dangers des fusions . Chacun , y compris les banques françaises , pourtant plus résistantes à la crise que d' autres , semble donc décidé à d' abord reconstruire ses bases et à modestement travailler sur les positions déjà acquises . « Economiquement , rien n' oblige les banques à fusionner . Mais elles savent que la Bourse est comme le fond de la mer : les gros poissons mangent les moyens , qui mangent les petits , donc tout le monde veut grossir » , regrette un banquier . Mais , quand la mer est très agitée , les prédateurs se font discrets .

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Arbres syntaxiques

1: Le coût social du mariage du Crédit agricole et du Crédit lyonnais Analyse

2: Les grandes manoeuvres se font attendre dans la finance européenne

3: LE MARIAGE annoncé du Crédit agricole et du Crédit lyonnais a relancé les spéculations sur de nouveaux rapprochements dans le secteur de la banque et de l' assurance en Europe .

4: Quatre pays sont en première ligne , soit parce que leur marché financier est encore assez peu concentré , soit parce qu' il paraît trop étroit .

5: La France est l' un de ceux -là .

6: Tous les regards se tournent vers la Société générale , mais aussi vers BNP Paribas .

7: En tentant en vain sa chance sur le Crédit lyonnais , l' établissement de Michel Pébereau a reconnu qu' il trouvait sa position en banque de détail , en France , un peu limitée .

8: Il a moins de points de vente que le futur ensemble Crédit agricole - Crédit lyonnais , mais aussi moins que le Crédit mutuel ou les Caisses d' épargne , que la Société générale ( avec le Crédit du Nord ) et même que les Banques populaires .

9: Le deuxième marché où des fusions sont attendues est l' Allemagne .

10: Les banques germaniques traversent une passe critique sous l' effet de trois facteurs conjugués :

11: des coûts trop élevés , des portefeuilles de risques très exposés à une conjoncture qui ne montre aucun signe de redressement , et une concurrence très forte du secteur mutualiste , parfois aidé par l' Etat .

12: Les opérations le plus souvent envisagées , comme l' achat de la Commerzbank par la ban-que HVB , y sont toutefois très défensives .

13: Troisième zone concernée , l' Italie pourrait connaître un mouvement de concentration , peut-être autour de Mediobanca et de l' assureur Generali .

14: Quant au Benelux , il attire les regards , Suez ayant réaffirmé sa volonté de sortir du capital du bancassureur Fortis .

15: Un autre facteur plaide pour des rapprochements :

16: la crise financière .

17: Celle -ci a apporté une bonne et une mauvaise nouvelle .

18: La bonne est qu' il n' y a eu aucune faillite de banque ni de compagnies d' assurances , à l' exception de quelques très petites entités .

19: Pour les banques , cet état de fait est révélateur des progrès qu' elles ont faits en matière de gestion de leurs risques .

20: Elles prennent désormais soin de disséminer ceux -ci auprès des autres acteurs économiques que sont les investisseurs , les assureurs , les fonds de pension ...

21: Côté assureurs , les actionnaires ont souvent été appelés à la rescousse , et les restructurations vont bon train .

22: Attitudes plutôt frileuses

23: La mauvaise nouvelle , toutefois , est que beaucoup d' acteurs sortent affaiblis et ...

24: à vendre .

25: « Sont en vente tous les groupes qui ne figu-rent pas dans les quinze premiers » , résume un assureur .

26: Leur affaiblissement pourrait rendre possibles des opérations jusqu'alors inimaginables .

27: Il était peu crédible il y a encore quelques mois que le tout- puissant groupe allemand Allianz soit si faible qu' il puisse un jour se résoudre à vendre la Dresdner moins de deux ans après l' avoir achetée .

28: Le départ de Henning Schulte Noelle des commandes du groupe ouvre cette voie .

29: L' assureur souhaite en tout cas se défaire de la partie banque d' investissement , DrKW .

30: Malgré cela , les acquisitions ou autres opérations de rapprochement se font attendre .

31: Si le Crédit lyonnais et le Crédit agricole ont franchi le pas , c' est avant tout sous l' impulsion donnée par l' Etat lorsqu' il a mis sa participation dans l' ex-banque publique aux enchères .

32: Sinon , les attitudes sont plutôt frileuses .

33: Les compagnies d' assurances font figure de boîtes à risque incontrôlables , ce qui tient pour l' heure les prédateurs à distance .

34: Une fois les comptes pour 2002 publiés , la situation s' éclaircira peut-être , autorisant un mouvement .

35: Côté banques , les acteurs paraissent aussi timides .

36: BNP Paribas a , certes , déjà beaucoup discuté avec Fortis , tentant - à plusieurs reprises , semble - de nouer un schéma de rapprochement .

37: Mais les discussions ont tourné court .

38: La dernière tentative aurait échoué au moment où BNP Paribas a acquis la participation de l' Etat français dans le Crédit lyonnais et aurait laissé les dirigeants de Fortis très agacés ...

39: Consciente plus que tout autre banque du risque d' exécution inhérent à toute fusion , BNP Paribas ne repartira sans doute pas à la charge de sitôt .

40: D' ailleurs , son président , M. Pébereau , a déclaré , pour les mêmes raisons , qu' il écartait l' idée d' un nouveau projet avec la Société générale .

41: Josef Ackerman , qui dirige la Deutsche Bank , a lui aussi balayé la perspective de rapprochements bancaires en Allemagne , vendredi 7 février .

42: Comme si tous les dirigeants de banque avaient clairement entendu le rappel à l' ordre de l' agence de notation Moody's , qui a souligné mi-janvier les dangers des fusions .

43: Chacun , y compris les banques françaises , pourtant plus résistantes à la crise que d' autres , semble donc décidé à d' abord reconstruire ses bases et à modestement travailler sur les positions déjà acquises .

44: « Economiquement , rien n' oblige les banques à fusionner .

45: Mais elles savent que la Bourse est comme le fond de la mer :

46: les gros poissons mangent les moyens , qui mangent les petits , donc tout le monde veut grossir » , regrette un banquier .

47: Mais , quand la mer est très agitée , les prédateurs se font discrets .

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