1: Deux maîtres du jeu se disputent la CEC
2: Sur ce marché encore atomisé , il reste d' autres proies tentantes comme le groupe Barrière , Moliflor ou Didot-Bottin .
3: DEPUIS 1988 et l' autorisation donnée aux casinos français d' exploiter des machines à sous , le secteur conjugue croissance ( environ 10 % par an ) et rentabilité ( avec des marges d' exploitation supérieures à 30 % ) ...
4: attirant toutes les convoitises .
5: Il y a cinq ans , la majorité des casinos étaient indépendants , rappelle Christian Rouyer , directeur du Syndicat des casinos .
6: Aujourd'hui , presque tous appartiennent à des groupes et les nouvelles concessions ne sont accordées qu' au compte- gouttes .
7: Le secteur est donc forcé de se concentrer .
8: C' est ainsi que face aux opérateurs historiques Partouche et Barrière , Accor , troisième groupe hôtelier mondial , s' est diversifié en 1997 sur ce marché avec une ambition d' envergure européenne .
9: En quatre ans , il s' est hissé au troisième rang national ( 16 casinos ) , par le biais notamment d' une série de rachats .
10: L' affaire semblait bien engagée :
11: Accor avait déjà racheté 23 , 4 % du capital avec un engagement d' apport de 16 , 6 % supplémentaires , et il offrait une prime de 26 % par rapport au cours moyen de l' action CEC .
12: Pourtant , les analystes financiers estimaient l' offre un peu serrée au vu de l' avantage stratégique que le rachat du quatrième groupe hexagonal ( 22 casinos ) lui donnait .
13: C' est aussi ce qu' a jugé le groupe Partouche ( 30 casinos ) , décidé à ne pas laisser se développer un concurrent aussi offensif .
14: Il a donc lancé lundi 28 janvier une contre-OPA inamicale , valorisant la CEC à 294 millions d' euros , soit 13 , 5 % de mieux que son rival ...
15: et a entretemps raflé 36 , 8 % du capital de la CEC auprès d' actionnaires .
16: Les jeux ne sont pas faits :
17: Accor peut toujours miser plus gros mais , à ce prix , le pari devient plus risqué .
18: De son côté , Partouche ne peut pas non plus flamber sans trop s' endetter .