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Le Corpus Chambers-Rostand du français journalistique

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Bush et le capitalisme LE PRÉSIDENT George W. Bush est -il le fils de ce capitalisme dévoyé qu' il a dénoncé , mardi 9 juillet , à Wall Street ? Est -il coupable de ces " trucages de bilans , maquillages de la vérité et malversations " contre lesquels il s' est élevé ? A -t-il péché lui-même contre cette " éthique de responsabilité dans le monde des affaires " qu' il a dit nécessaire pour rendre leur confiance aux épargnants ? Les retombées sur George W. Bush de l' affaire Enron , cette société texane de courtage en énergie qui a fait une faillite scandaleuse en décembre , avaient été jusqu'ici nulles . Enron , un " modèle " du nouveau capitalisme jouant sur les dérégulations et les marchés dérivés , avait été aussi un très gros contributeur des campagnes électorales des Bush , père et fils . Ses avis avaient été très écoutés par l' équipe de la Maison Blanche dirigée par le vice-président , Dick Cheney , lors de la préparation de la loi sur l' énergie , l' an passé . Mais , malgré les nombreuses enquêtes parlementaires et malgré les efforts de la presse , rien ne semblait impliquer directement le président ou son administration dans le scandale . George W. Bush a pu ainsi faire la leçon aux PDG délinquants et annoncer une série de mesures pour lutter contre le crime comptable . Deux séries d' affaires viennent le rattraper . Les siennes d' abord . En répondant , lundi , aux questions sur la gestion de sa société pétrolière dans les années 80 , il a déclaré que , dans son secteur , " les règles comptables n' étaient pas blanches ou noires " . Aveu malheureux , puisque la question est désormais de savoir dans quelle mesure ce gris se distingue de la créativité dont ont fait preuve les responsables d' Enron de WorldCom ou de Merck ? Ensuite , ayant revendu cette société à Harken Energy , M. Bush en est devenu administrateur . Puis , en 1990 , il a revendu pour 850 000 dollars d' actions Harken deux mois avant que cette société n' annonce des pertes . M. Bush le savait -il avant ? L' autre affaire concerne Dick Cheney et la société de recherche pétrolière , Halliburton , qui fait l' objet d' une enquête de la SEC ( la COB américaine ) pour faux bilans entre 1995 et 2000 , lorsque l' actuel vice-président en était PDG . Ces deux dossiers affaiblissent considérablement le président à quelques mois des élections de mi-mandat . Ils laissent planer un doute sur la détermination de l' administration Bush à se donner les moyens d' éradiquer le crime d' entreprise . Le discours de M. Bush à Wall Street avait déjà été reçu avec beaucoup de scepticisme puisqu' il n' a proposé que peu de mesures concrètes : la création d' une brigade financière , un budget augmenté de la SEC ( alors qu' il s' apprêtait à le réduire ) , un contrôle accru des dirigeants . Les révélations sur son passé d' homme d' affaires et sur celui de M. Cheney viennent ternir cette lutte . Elles renforcent l' ancienne suspicion d' un Bush qui doit sa fortune personnelle et sa carrière à des méthodes dont on se demande si elles relèvent de cette " éthique " qu' il vante tant dans tous ses discours .

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Arbres syntaxiques

1: Bush et le capitalisme

2: LE PRÉSIDENT George W. Bush est -il le fils de ce capitalisme dévoyé qu' il a dénoncé , mardi 9 juillet , à Wall Street ?

3: Est -il coupable de ces " trucages de bilans , maquillages de la vérité et malversations " contre lesquels il s' est élevé ?

4: A -t-il péché lui-même contre cette " éthique de responsabilité dans le monde des affaires " qu' il a dit nécessaire pour rendre leur confiance aux épargnants ?

5: Les retombées sur George W. Bush de l' affaire Enron , cette société texane de courtage en énergie qui a fait une faillite scandaleuse en décembre , avaient été jusqu'ici nulles .

6: Enron , un " modèle " du nouveau capitalisme jouant sur les dérégulations et les marchés dérivés , avait été aussi un très gros contributeur des campagnes électorales des Bush , père et fils .

7: Ses avis avaient été très écoutés par l' équipe de la Maison Blanche dirigée par le vice-président , Dick Cheney , lors de la préparation de la loi sur l' énergie , l' an passé .

8: Mais , malgré les nombreuses enquêtes parlementaires et malgré les efforts de la presse , rien ne semblait impliquer directement le président ou son administration dans le scandale .

9: George W. Bush a pu ainsi faire la leçon aux PDG délinquants et annoncer une série de mesures pour lutter contre le crime comptable .

10: Deux séries d' affaires viennent le rattraper .

11: Les siennes d' abord .

12: En répondant , lundi , aux questions sur la gestion de sa société pétrolière dans les années 80 , il a déclaré que , dans son secteur , " les règles comptables n' étaient pas blanches ou noires " .

13: Aveu malheureux , puisque la question est désormais de savoir dans quelle mesure ce gris se distingue de la créativité dont ont fait preuve les responsables d' Enron de WorldCom ou de Merck ?

14: Ensuite , ayant revendu cette société à Harken Energy , M. Bush en est devenu administrateur .

15: Puis , en 1990 , il a revendu pour 850 000 dollars d' actions Harken deux mois avant que cette société n' annonce des pertes .

16: M. Bush le savait -il avant ?

17: L' autre affaire concerne Dick Cheney et la société de recherche pétrolière , Halliburton , qui fait l' objet d' une enquête de la SEC ( la COB américaine ) pour faux bilans entre 1995 et 2000 , lorsque l' actuel vice-président en était PDG .

18: Ces deux dossiers affaiblissent considérablement le président à quelques mois des élections de mi-mandat .

19: Ils laissent planer un doute sur la détermination de l' administration Bush à se donner les moyens d' éradiquer le crime d' entreprise .

20: Le discours de M. Bush à Wall Street avait déjà été reçu avec beaucoup de scepticisme puisqu' il n' a proposé que peu de mesures concrètes :

21: la création d' une brigade financière , un budget augmenté de la SEC ( alors qu' il s' apprêtait à le réduire ) , un contrôle accru des dirigeants .

22: Les révélations sur son passé d' homme d' affaires et sur celui de M. Cheney viennent ternir cette lutte .

23: Elles renforcent l' ancienne suspicion d' un Bush qui doit sa fortune personnelle et sa carrière à des méthodes dont on se demande si elles relèvent de cette " éthique " qu' il vante tant dans tous ses discours .

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