_: Clubbing Du Globo au Studio 287 , parcours nocturne Paris Le hip-hop y a vécu ses heures de gloire au milieu des années 1980 , mais , depuis , le Globo vivotait comme une boîte du samedi soir , spécialisée dans le Top 50 , perdue entre l' Hippopotamus et le McDo de la porte Saint-Denis . Et puis , à la fin de l' été , on y a remis les pieds . C' était un samedi soir , pourtant . L' Américain Charles Webster y mixait une house profonde et sensuelle . Les murs étaient recouverts de draps pourpres ; le petit bar du fond , d' ordinaire fermé , y accueillait les clubbers et leurs conversations étranges . On s' y sentait bien , ailleurs . Depuis , d' autres s' y sont installés , le samedi également , et , des soirées Velvet , organisées par Christian Copin , aux soirées Dancing Class Hero ou Rouge Paris , organisées par Vigo et Paul , le vieux club est en passe de devenir l' un des points de chute favoris des amateurs de fête et de musique . La première étape d' un nouveau parcours nocturne qui se terminerait en dehors de Paris , à la porte de la Chapelle , dans l' immense Studio 287 , grâce au retour des afters Kit Kat , cinq ans après leur départ de l' Enfer et quatorze ans après leurs débuts au Privilège , le sous-sol lesbien du défunt Palace . De quoi satisfaire ces envies d' excès qui accompagnent l' arrivée des beaux jours . Mais avant de se lancer dans une telle aventure , rapide mode d' emploi du Globo nouvelle formule où les samedis se suivent et ne se ressemblent pas . Pour une soirée club-kitsch-mélangée , optez pour les soirées Velvet . Pionnières des nouveaux week-ends , elles réunissent une clientèle hétéroclite , fort sympathique et très fidèle qui se soucie peut-être moins du DJ que du décor , mais sait apprécier la bonne musique . Pour une soirée club-décalée-militante , choisissez plutôt le Dancing Class Hero . Cyril K , le DJ résident , y propose un savant mélange de funk , house , électro et autres bizarreries à la gloire de la danse et de ses partisans . Et pour une soirée définitivement club , filez aux Digdadub menées par Dan Ghenacia . Avec ses confrères du monde entier , il distille cette house fine et ensorcelante qui a bâti sa réputation . Ensuite , plus question de se lamenter sur la médiocrité des afters parisiennes , ces 6 heures -midi qui rassemblent les acharnés de la nuit . Avec le retour des matinées Kit Kat au Studio 287 , à Pantin ( l' ancien restaurant de Jean-Luc Lahaye ) , la nuit franchit le périphérique et laisse enfin éclater sa décadence , privée de lieu d' accueil depuis cinq ans . Créés par Aimée Morri au Privilège à la fin des années 1980 , repris par Bruno Bekhit et Thierry Molina aujourd'hui , ces afters traînent depuis toujours une réputation sulfureuse , comme une survivance de l' esprit qui animait le Palace à la grande époque . Ici , les travailleurs de la nuit croisent les jusqu'au-boutistes du clubbing qu' ils servaient il y a quelques heures encore . Travestis , midinettes , gays , lesbiennes , hétéros , imbibés ou sobres , tous réunis par l' excès . La cour des miracles a trouvé son refuge . A 10 heures , l' endroit est encore bondé , Warrio aux platines , surplombant le dance floor depuis la grande scène , encadré par des danseurs indiens harnachés de chaînes métalliques . De l' autre côté , près des tables géantes du carré VIP où se vautrent les beautiful people , des joueurs de djembé accompagnent la house tribale qui résonne contre les murs de brique rouge . On se croirait vampires , protégés pour quelques heures encore d' une lumière fatale qui perce les tentures de ses rayons puissants . Kit Kat for ever , clame le slogan . Et si c' était vrai ?