_: Le K-Challenge relève le défi Premier syndicat français déclaré pour l' édition 2007 , le K-Challenge a déjà choisi Marseille pour s' installer . Rencontre avec son responsable logistique , le navigateur Alain Fédensieu . " On démontera la base et on s' installera là où les suisses auront choisi de défendre la Coupe ... " En voile , le facteur temps est primordial . Dans la Coupe de l' America , il est vital . C' est de ce constat qu' est parti K-Challenge , le seul défi français déclaré à ce jour , convaincu que " jusqu'à présent , la France n' a jamais su aligner un défi qui a pu travailler avec suffisamment de temps devant lui pour réunir tous les ingrédients de la victoire " . Pas étonnant alors de découvrir , qu' avant même la victoire historique des Suisses d' Alinghi , ce nouveau syndicat tricolore avait déjà choisi le plan d' eau marseillais pour se préparer et contacté le monde international de la voile pour constituer son équipe dès décembre 2001 , devenant ainsi après Oracle , le challenger le plus avancé pour la Coupe de l' America 2007 . " Pourquoi Marseille ? Nous avons fait une étude des sites et c' est la meilleure rade . On peut y naviguer toute l' année dans de bonnes conditions , le tirant d' eau est suffisant , la ville bien desservie et on y parle français . Que demander de plus ? " Responsable logistique , pour le moment , du K-Challenge , il sait qu' il a beaucoup de travail à accomplir mais le temps pour réaliser le meilleur ouvrage possible . K-Yachting , société toulousaine de location de voiliers de croisière qui organise aussi des compétitions , propriété de la famille Kandler et par extension structure sur laquelle s' appuie le K-Challenge , lui a confié une mission et pas des moindres : l' installation de la base dans la cité phocéenne tout en s' occupant des relations locales pour le défi . Le délai ? 1er avril 2004 . La tâche paraît dantesque pour un seul homme , mais quand on sait que K-Challenge rachète la base à Auckland du syndicat américain One World , demi-finaliste de la dernière Coupe , on comprend mieux la quiétude qui éclaire son visage . " À part les murs , on rachète tout ce qu' il y a dedans , machines , outils , informatique , etc. et si possible leurs deux bateaux pour s' entraîner d' ici à la mise à l' eau de nos propres class America " , glisse -t-il souriant . Le 7 février dernier , Stéphane Kandler , directeur général K-Challenge , a présenté le noyau dur de l' équipe chargée de concevoir ces voiliers . Là encore , le syndicat français innove en faisant voler en éclat le sacro-saint principe d' une équipe franco-française . L' Américain Phil Kaiko , ex-One ex-One World , vainqueur de la Coupe en 1992 avec America 3 ou encore finaliste en 1995 avec One Australia est nommé designer en chef . Le Néo-Zélandais John Cutler , tacticien d' Oracle , finaliste de la dernière la Coupe Louis-Vuitton , devient directeur technique . Enfin , le Franco-Argentin , Juan Kouyoumdjian , ancien de Bravo Espana ( 1999 - 2000 ) et Prada ( 2003 ) , est sur le point de signer . Tous rejoignent Dawn Riley , directrice sportive du défi depuis décembre 2001 . En 1992 et 2000 , Ryley et Kaiko ont déjà fait partie des mêmes syndicats . Si K-Challenge a privilégié pour l' instant les " choix humains stratégiques " à la sélection de l' équipe navigante , le recrutement d' autres personnalités clefs est en cours et l' identité du skipper sera dévoilée début juillet 2003 . Mais tout cela coûte cher et le K-Challenge ne s' y rendra que si un partenaire le rejoint d' ici septembre . Une discussion serait engagée depuis plusieurs mois avec un grand groupe coté à l' Eurostoxx 50 . En attendant , le nucléaire civil français semble s' être pris de passion pour la Coupe puisque le CEA ( Commissariat à l' énergie atomique ) , actionnaire d' Areva , est devenu l' un des partenaires du défi tricolore qui navigue sous les couleurs du Cercle de la voile de Paris . Pour débuter , Stéphane Kandler a indiqué avoir réuni " 1 , 5 million d' euros de fonds privés " lui permettant de lancer la structure technique en matière de définition architecturale ainsi que de recherche . À terme , le budget doit atteindre 60 millions d' euros afin de " monter un projet gagnant " . À titre d' exemple , celui d' Alinghi était estimé à 80 millions d' euros mais avec les coûts supplémentaires que peut engendrer un syndicat à l' autre bout de la planète , alors que Marseille , c' est à domicile . Cependant , la fidélité a ses limites . K-Challenge a choisi les rives du Lacydon mais si un autre site devait être désigné par les Suisses pour organiser la compétition , " le défi ne resterait pas plus de deux ans " à s' entraîner dans la rade phocéenne , avoue , fataliste , Alain Fédensieu .