_: La femme du jour Raphaëla Le Gouvello La véliplanchiste française Raphaëla Le Gouvello est arrivée hier à Tahiti à l' issue d' un périple de plus de 4 400 milles nautiques , soit près de 8 200 kilomètres , entamé à Lima le 5 août . Petite , déjà , elle aimait l' eau . Elle a seize ans lorsqu' elle démarre sur une planche windsurfer . Dix-sept au moment où elle aborde ses premières compétitions à La Baule ou Dinard . Elle ne néglige pas ses études qui la mèneront à l' École vétérinaire de Nantes où elle orientera sa formation vers l' aquaculture . Entre 1980 et 1981 , Raphaëla Le Gouvello remporte les championnats de la Ligue Loire Océan à la septième place nationale mais première féminine . En 1982 , elle n' hésite pas à s' inscrire aux " 24 heures de La Baule " , une régate de planches organisée par Stéphane Peyron et ouverte à la fine fleur des véliplanchistes comme François Guy , Fred Beauchêne ou John van der Starre . Raphaëla est alors la seule femme au milieu de trente-six participants réunis au départ dont dix-huit abandonneront en route . Elle est à l' arrivée . Plus tard , en 2000 , elle sera encore la première femme à accomplir une traversée en solitaire de l' Atlantique sur une planche à voile . En décembre de la même année , l' Association française de planche à voile lui remet sa plus haute distinction , le wishbone d' or . Si sa planche ne la quitte jamais , elle accompagne sa passion des sciences . Raphaëla , qui a complété sa formation par un masters of sciences obtenu aux États-Unis , a d' abord rejoint l' entreprise Aqualim avant d' être nommée responsable de la section Aquaculture chez Sanofi Santé . Depuis 1994 , elle dirige sa propre entreprise de conseil Stermor ( " ster " : le fleuve et " mor " : la mer ) , basée dans son cher village de Pénestin en Bretagne-Sud . Aujourd'hui , triomphalement accueillie à Papeete après , elle se gorge des fruits en attendant le feu vert de sa nutritionniste pour revenir en douceur .