_: Clément et Mauresmo entre les gouttes Au moins , la pluie qui s' abattait sur New York depuis deux jours s' était enfin arrêtée mais les deux Bleus encore en lice à l' US Open ont bien mouillé la chemise lundi . Amélie Mauresmo d' abord . Séchée , la tête de série numéro 10 du tournoi , a confessé avoir gagné " avec les tripes " son match face à la Belge Kim Clijsters . Au total , trois manches ( 4 - 6 , 6 - 3 , 7 - 5 ) et 1 heure et 50 minutes de lutte acharnée . De quoi s' auto-satisfaire après coup : " C' était un grand match , une belle bagarre . D' autant que les conditions n' étaient pas faciles . " Car Mauresmo , lassée par la pluie et trompée par une fausse information , avait décidé de troquer sa raquette contre un parapluie . " J' étais sur le point de partir lorsque je croise par hasard Kim [ Clijsters ] qui me dit que l' on joue , raconta ensuite la Tropézienne d' adoption . Ce n' était pas facile de se remettre dedans . " La Française était loin d' être sur un nuage en début de match . " Un peu molle " et " impatiente " selon ses dires , elle n' avait d' autre choix que de laisser passer l' orage Capriati . " Mais j' ai réussi à me calmer et à me remettre dans le match . C' est donc aussi une victoire sur moi-même " , conclut Amélie , plus sensible qu' un baromètre . Sa victoire lui ouvre les portes des quarts de finale où elle retrouvera l' Américaine Jennifer Capriati ( no 3 ) facile vainqueur de sa compatriote Amy Frazier ( 6 - 1 , 6 - 3 ) . Arnaud Clément Clément , lui , ne s' est qualifié que pour les huitièmes de finale en battant l' Argentin Guillermo Coria en quatre sets , 2 - 6 , 6 - 2 , 7 - 5 , 7 - 6 ( 7 - 5 ) . Il rejoint Sampras et Kuerten . Hewitt et Agassi sont déjà en quarts . C' est la quatrième année consécutive que le Français atteint ce stade de la compétition . " C' est là que je marche le mieux " , se félicite l' Aixois plutôt inexistant au cours de cette saison . Vainqueur de son " pote " Sébastien Grosjean en cinq sets au tour précédent , Clément est le dernier Français en lice dans le simple messieurs . Guère loin des bords de l' Hudson River , il a vendu chèrement sa peau : " Je me suis fait violence car ce fut un vrai combat . On a des jeux un peu similaires mais il est un peu nerveux et par moment il a manqué de lucidité . Au finish , la petite différence , c' est que j' étais peut-être un petit peu plus conquérant que lui sur les balles importantes . " . Sur sa lancée , l' ancien finaliste de l' Open d' Australie était prié dès hier après-midi à New York de retrouver le Chilien Fernando Gonzalez . L' homme a un coup droit qui pourrait décorner les boeufs de n' importe quelle pampa . A Cincinnati ( États-Unis ) cet été , Clément s' est fait estourbir pour la première confrontation entre les deux hommes . Sa tactique ? Laisser passer l' orage : " Gonzales est un gros frappeur . Quand ça passe , il n' y a pas grand-chose à faire , mais j' espère qu' il va rater un peu . " .