_: USA-IRAK . LE PRESIDENT AMERICAIN OBTIENT LE FEU VERT DU CONGRES , QUI L' AUTORISE A UN RECOURS A LA FORCE . MANIFESTATION SAMEDI A PARIS . Bush encore plus décidé à imposer sa guerre L' administration américaine fait part de toute sa détermination contre l' Irak . La manifestation de Paris peut accroître les résistances à la guerre affichées un peu partout dans le monde . " Il n' y a pas d' autre option et il ne peut pas y avoir de négociations . Les jours de l' Irak agissant comme un État hors-la-loi sont comptés . " George W. Bush avait retrouvé le ton belliqueux et sa morgue de croisé infaillible , dans un discours d' autosatisfaction après le vote sans surprise de la Chambre des représentants , intervenu jeudi soir , l' autorisant à recourir à la force contre Bagdad . Par 296 voix pour et 133 contre , les élus américains ont donné carte blanche à leur président . Le Sénat devait voter dans la foulée un texte similaire . Sans retenue aucune , le locataire de la Maison-Blanche exultait : " La Chambre des représentants a parlé clairement au monde et au Conseil de sécurité des Nations unies . Il faut faire pleinement et définitivement face à la menace grandissante posée par l' Irak . Le message envoyé au régime irakien est également clair . Il doit désarmer et se conformer à toutes les résolutions existantes des Nations unies ou il sera contraint de le faire " , déclarait -il à usage des alliés occidentaux réticents à s' engager dans une aventure militaire aux conséquences explosives . La résolution adoptée par la Chambre des représentants permet à Bush d' agir en collaboration avec l' ONU si possible , seul si nécessaire . Mais il ne fait aucun doute que la Maison-Blanche préfère conduire " une coalition " contre l' Irak avec la bénédiction de l' organisation internationale . Or , celle -ci tarde bien à venir aux yeux des faucons de Washington . Et Bush de rappeler à l' ordre le Conseil de sécurité en déclarant qu' il attendait " rapidement une résolution ferme " sur l' Irak . Or , dans l' enceinte onusienne la stratégie présidentielle ne convainc pas . Cette méfiance avait conduit le locataire de la Maison-Blanche à prononcer dans la semaine un discours plutôt embarrassé . Dressant comme à son habitude un violent réquisitoire contre Bagdad , il avait dû se résoudre à affirmer que la résolution qu' il exigeait de l' ONU ne signifiait pas qu' " une action militaire soit imminente ou inévitable " . Le côté profil bas de l' intervention ayant pour principale cause la montée d' un mouvement d' opinion hostile à la guerre . En Europe et aux États-Unis mêmes . L' enclenchement d' une mobilisation dans l' Hexagone a conduit le gouvernement français à accepter un débat mardi dernier au Parlement , au cours duquel les députés de l' opposition ont réclamé que la France s' engage à utiliser son droit de veto en cas de nécessité . Ce que Paris refuse de faire pour le moment . Dans le débat actuel à l' ONU , la position française est déterminante . La France refuse l' idée d' une seule résolution prévoyant un recours éventuel à la force . Elle préconise une approche en deux temps , avec une première résolution sur les inspections en désarmement , suivie éventuellement d' une deuxième prévoyant un recours à la force si Bagdad ne se conformait pas à la volonté de l' ONU . La Russie et la Chine , deux autres membres permanents du Conseil de sécurité , soutiennent cette approche . Les États-Unis exigent pour leur part que les inspecteurs de l' ONU soient accompagnés de représentants des membres du Conseil de sécurité et que tout membre de l' ONU puisse décider à tout moment , sans consultation du Conseil , que l' Irak a violé les termes de la résolution et lancer une attaque militaire . Seule la Grande-Bretagne s' est rangée à l' avis américain . On s' enferre dans les discussions et l' administration républicaine n' a montré aucun signe de souplesse dans les négociations . " Rien n' a changé " affirme le porte-parole de la Maison-Blanche , Ari Fleischer . Mais du côté américain , on ne veut surtout pas de changement espérant que les récalcitrants se plient à un compromis . Aucune chance n' a été donnée à la proposition de Bagdad invitant les États-Unis à venir inspecter " immédiatement " deux sites irakiens , que ceux -ci accusent de produire des armes de destruction massive . Pour toute réponse , Bush a envoyé l' US Air Force bombarder dans les heures qui ont suivi l' aéroport international de Bassorah , au sud de l' Irak . Mais toutes les cartes de l' ONU ne sont pas épuisées . Si Washington et Londres multiplient les pressions - Tony Blair s' est rendu à Moscou pour convaincre Vladimir Poutine à une plus grande souplesse - quelque 130 pays favorables à une solution diplomatique ont demandé jeudi au Conseil de sécurité de tenir une réunion générale d' urgence avant qu' il ne vote la nouvelle résolution . Cette initiative du Mouvement des non-alignés , dont la plupart des membres viennent des pays en voie de développement , permettrait un débat au grand jour après des semaines de discussions à huis clos . Plusieurs membres du Conseil de sécurité ont approuvé cette requête et son président , le Camerounais Martin Belinga-Eboutou , a annoncé qu' il fixerait une date , probablement la semaine prochaine , à l' issue des consultations . Dans ce bras de fer contre la guerre , la mobilisation des opinions publiques comptera . Cet après-midi à Paris , place de la République à 15 heures , tous ceux qui ont à coeur de faire obstacle à un nouveau conflit seront au " Rendez -vous pour la paix " Parmi les organisations qui appellent à la manifestation : Agir contre la guerre ; Association des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire ; Appel des Cent pour la paix ; Association républicaine des anciens combattants ; ATTAC ; CGT ; coordination des groupes femmes Égalité ; Association internationale des juristes démocrates ; Enseignants pour la paix ; Fédération des Tunisiens pour la citoyenneté des deux rives ; Femmes solidaires ; Fondation Copernic ; FSU ; Groupe des 10- solidaires ; Jeunesse communiste ; JCR ; LCR ; Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté ; Ligue des droits de l' homme ; MJS ; MRAP ; Mouvement de la paix ; Partito della refondazione communista ( section parisienne ) ; PCF , PCOF , PS , Socialisme par en bas ; SUD PTT ; UEC ; UNEF ; les Verts ..