_: Plus de 50 000 cheminots attendus à Paris le 26 novembre Défense du service public en France et en Europe et la question des moyens humains et matériels pour la SNCF sont au coeur de ce défilé unitaire . Plus de 50 000 cheminots sont attendus à Paris le 26 novembre prochain pour une manifestation nationale qui débutera à 13 h 30 à Denfert-Rochereau et devrait se diriger en direction du ministère des Transports , boulevard Saint-Germain . Les fédérations syndicales ( CGT , CFDT , CFTC , UNSA et FGAAC ) qui appellent à cette manifestation visant , selon elles , " à construire ensemble les mobilisations pour le service public et les exigences sociales " sont reçues cet après-midi au ministère par Gilles de Robien et Dominique Bussereau . Le président de la de la SNCF Louis Gallois les rencontrera à son tour le 25 novembre , veille d' un mouvement qui a vu la fédération FO des cheminots ( qui recueille 6 % des voix aux élections professionnelles dans l' entreprise ) se désolidariser des autres fédérations en appelant à la grève générale pour le 26 novembre . Pour Didier Le Reste , secrétaire général de la fédération CGT des cheminots , cette attitude " contribue à diviser les cheminots et à dévoyer leur mobilisation dans des impasses " . Il est évident que pour que les cheminots " montent " à Paris manifester il faut bien que les trains roulent , la grève est donc exclue . Mais quelle que soit la forme , les questions soulevées par les cheminots et leurs syndicats sont nombreuses . À l' heure où le secrétaire général de la CGT , Bernard Thibaud , relève " une insécurité sociale plus forte que jamais " - 67 plans " sociaux " représentant 37 000 suppressions d' emplois - , la confédération syndicale monte d' un cran dans l' action revendicative . C' est dans ce contexte qu' aura lieu la manifestation des cheminots du 26 novembre , à laquelle devraient également participer un bon millier de postiers , deux à trois milles salariés de la de la RATP et d' Air France , des fonctionnaires et des travailleurs de l' État ainsi que des salariés parisiens invités à défiler pour la défense du service publique par l' union départementale CGT de la capitale . Des députés européens , à l' instar de Sylviane Ainardi ( PCF ) , et des cheminots venus de Belgique , Suisse , Luxembourg , Grande-Bretagne et Allemagne ont aussi annoncé leur participation . Pour les cheminots l' enjeu est de taille . Non seulement ils sont attachés - comme trois Français sur quatre - aux grands services publics de réseau ( énergie-rail-communication ) , mais ils estiment qu' à la SNCF la question des moyens humains , matériels , financiers et en capacité d' infrastructures demeure cruciale pour permettre à l' entreprise de se développer et de relever les défis qui lui sont lancés . Or , depuis le début de l' année , les résultats financiers de la SNCF sont loin d' être à la hauteur des enjeux . " Ils sont en retrait par rapport aux objectifs et ils ont été utilisés , fait remarquer Didier Le Reste , pour revoir à la baisse le volume des effectifs afin d' arriver fin 2002 à une diminution de 1 000 emplois par rapport à 2001 . " C' est " inacceptable " clame la CGT , qui s' inquiète d' un budget 2003 qui " pourrait ramener l' entreprise à des périodes difficiles avec à la clé des centaines , voire des milliers de suppressions d' emplois " . Dénonçant un budget des Transports qui " manque de souffle " , Didier Le Reste relève également que " la question de l' endettement reste entière " et s' en prenant à l' attitude de Gilles de Robien , il fait remarquer que le ministre reste silencieux sur ce sujet . Or , " les 40 milliards d' euros qui restent imputés au système ferroviaire auront des conséquences sur les capacités d' investissement de la SNCF et de RFF ( Réseau férré de France ) , mais aussi dans la gestion quotidienne , tels le montant des péages et la convention de gestion " , estime le leader syndical qui s' inquiète aussi des conditions de la construction de l' Europe ferroviaire , où " le risque est grand que ce soit la loi du marché qui décide " .