1: Alstom passe à la caisse de l' État
2: Alstom a déjà reçu une partie des aides financières prévues par le plan de sauvetage annoncé la semaine dernière .
3: Selon le quotidien Financial Times , citant un responsable du groupe , celui -ci a encaissé " une partie " d' un crédit à court terme de 600 millions d' euros dont la moitié doit être fournie par la Caisse des dépôts et consignations , dernier établissement bancaire public existant .
4: Nick Salmon , vice-président exécutif d' Alstom , a aussi indiqué que le groupe avait reçu une partie des 3 , 5 milliards d' euros de cautions contre-garanties en partie par l' État .
5: La rapidité d' exécution du plan s' explique par l' urgence de la situation :
6: Alstom , très lourdement endetté et à court de fonds propres , n' était plus en mesure de faire face à ses échéances de remboursement , et sa fragilité était telle que les banques refusaient de lui apporter les soutiens nécessaires pour emporter de nouveaux contrats .
7: Les pouvoirs publics n' ont donc pas attendu l' aval de la Commission européenne pour engager l' exécution du plan de redressement d' un montant total de 2 , 8 milliards d' euros .
8: Selon Nick Salmon , l' accord de Bruxelles n' était pas " a priori " nécessaire .
9: La Commission a reçu vendredi dernier la notification du plan .
10: À la suite de son examen , elle doit juger si une dérogation aux sacro-saintes règles de la libre concurrence est justifiée .
11: Le rôle stratégique joué par Alstom en Europe , où il emploie plus de 75 000 personnes sur plusieurs dizaines de sites et contribue à l' équipement de nombreux pays en infrastructures de transport et énergétiques , devrait plaider en faveur d' un avis positif .
12: C' est le calcul fait par Francis Mer qui , dans cette affaire , a voulu éviter l' explosion d' une bombe sociale et la catastrophe financière , pour les banques très exposées dans Alstom , qu' aurait entraîné le dépôt de bilan du groupe .
13: Pour le coup , le ministre de l' Économie , grand apôtre du libéralisme , met de l' eau dans son vin et découvre , dans une récente interview au Monde , qu' " on ne peut pas laisser l' Europe n' être qu' un marché " , et qu' elle doit " se donner la capacité d' avoir une certaine politique que je ne qualifierai pas d' industrielle mais au moins d' économique " .