La Dépêche

1: MURET ( 31 ) - HIPPISME .

2: « Le Sport du Sud-Ouest » , un journal muretain

3: « Le Sport du Sud-Ouest » :

4: ce titre doit rester bien présent dans la tête des onze employés qui participaient à sa confection et aux quinze autres qui venaient , les soirs de tirage , prêter main-forte pour encarter , plier , étiqueter et acheminer le journal sur toute la France , l' Espagne , la Côte d' Ivoire et l' Argentine .

5: En effet , le plus ancien journal hippique de France a pendant 25 ans , de 1965 à 1990 , été composé et édité dans notre cité .

6: DE BORDEAUX A MURET

7: Le journal , créé à Bordeaux en 1891 , est resté la propriété de son créateur pendant 25 ans avant de passer dans les mains de Georges de Castelmur pour les 50 ans suivants .

8: En 1965 , cherchant un repreneur , un nom s' impose à lui , celui de Jean Le Maire qui était rédacteur hippique à « La Dépêche du Midi » et à « Paris Turf » sous le pseudonyme de Jean Lamothe .

9: Il fut également correspondant de Muret jusqu'en 1969 , date de l' ouverture de l' agence muretaine .

10: Jean Le Maire vivait alors rue Léon-Espagno à Muret avec sa femme Andrée et leurs trois enfants .

11: C' est par le biais de la démobilisation que ce natif du Pas-de-Calais s' enracina en terre gersoise d' abord , puis en terre toulousaine ensuite .

12: Le goût de l' hippisme lui avait été donné , jeune , par la fréquentation de l' hippodrome de Lille qui jouxtait le restaurant tenu par ses parents .

13: Sa formation à l' école des enfants de troupe à Lille lui avait également inoculé le virus du sport et il dirigea à Muret l' école des sports , organisant des compétitions d' athlétisme et de cross .

14: Il devint même président de la section football de l' ASM de 1956 à 1960 .

15: UNE HISTOIRE DE FAMILLE

16: En devenant propriétaire du « Sport du Sud-Ouest » , Jean Le Maire décide de transporter son siège social à Muret et l' entreprise mobilise l' ensemble des forces familiales .

17: Toutes les énergies sont requises pour tirer les 1.200 exemplaires hebdomadaires partagés en plusieurs éditions :

18: blanche pour les abonnés , verte pour Pau , rouge pour Bordeaux , violette pour Toulouse .

19: « Le journal devait sortir le jeudi soir , se souvient Andrée Le Maire .

20: Un turfiste ne joue qu' à partir d' un programme avec des partants décrits » .

21: Pour décrire ces partants , il fallait téléphoner aux hippodromes et établir une fiche pour chaque cheval .

22: Le journal donnait également un compte-rendu des courses rédigé par les correspondants des hippodromes .

23: Jean Le Maire lui-même n' hésitait pas à jouer le rôle du commentateur aux avis si pertinents que la profession donnera son nom à un prix couru chaque année depuis dix ans .

24: Lorsque Jean Le Maire décède en 1976 , sa femme et ses enfants maintiennent le titre à Muret .

25: Le journal est imprimé sur place , en offset , et Andrée Le Maire ne se souvient pas d' avoir pris de vacances :

26: « Les chevaux courent le week-end » .

27: En 1990 , sonne pour elle l' heure de la retraite et elle cède la place à Claude Bernardini qui transfère le journal à Toulouse .

28: L' hebdomadaire fête ses 110 ans d' existence et il s' est adjoint « L' essentiel du turf » qui les jours de quarté et quinté-plus sert de bible aux turfistes .