1: SANTE - LES COMPTES DE LA BRANCHE MALADIE SE DÉTÉRIORENT CAR LE SYSTÈME TARDE À SE RÉFORMER
2: Sécurité sociale :
3: les raisons de la rechute
4: Les comptes de la Sécu font une rechute , c' est la faute aux médecins socialistes précédents mais - toute exploitation politique mis à part - le cas n' est finalement pas désespéré :
5: tel est , en substance , le message délivré , hier , par le ministre de la Santé , Jean-François Mattei , à l' occasion de la réunion de la Commission des comptes .
6: Comme après toute situation d' alternance , le ministre a accusé ses « prédécesseurs » d' avoir légué une situation de la Sécu plus « détériorée » qu' il ne l' imaginait .
7: Il a notamment mis en cause des charges liées au financement des 35 heures ( voir notre tableau ci-après ) .
8: « La vérité qu' il nous faut dire aux Français est que nos prédécesseurs ont conduit une politique imprévoyante en nous laissant le soin de payer la facture » , souligne -t-il .
9: « Rien de neuf , soupire de son côté Jean-pierre Davant , président de la de la Mutualité française , ils se repassent le bébé les uns les autres .
10: Il est normal que l' assurance maladie ne cesse de produire des déficits puisqu' on a rien changé au système de soins qui les génèrent ...
11: » Le ministre ne l' ignore sans doute pas .
12: Ni d' ailleurs , les partenaires de son champ de tutelle , syndicats et patronat , professions de santé , parlementaires , organismes de Sécu , qui siégeaient ensemble hier .
13: D' où certainement - même si d' aucuns y verront une posture contradictoire- , le discours apaisant sur ces mêmes comptes que Jean-François Mattei a tenu dans la foulée :
14: « Nous ne sommes pas au bord de je ne sais quelle crise financière à court terme de la Sécurité sociale » , a -t-il déclaré , en bon médecin connaissant le prix de la confiance .
15: BESOINS SANITAIRES
16: La situation du système de santé n' en reste pas moins « extrêmement tendue » .
17: Le déficit global du régime général ( salariés ) pour 2002 est , en effet , estimé à 2 , 4 milliards d' euros , avec notamment un trou de 5 , 6 milliards de l' assurance maladie non compensé par les excédents des autres branches .
18: Une bonne partie de ce déficit apparaît liée à la forte hausse des prescriptions :
19: « La source des recettes se tasse un peu c' est vrai , mais le vrai problème est celui du gaspillage , commente Jean-Pierre Davant .
20: Trop de médicaments prescrits , trop mal utilisés » .
21: Une bonne partie du déficit est également liée aux accords signés avec les professionnels de santé mais non budgétisés , auxquels se sont ajoutées les revalorisations avec les médecins généralistes .
22: Et puis , il y a bien entendu l' écheveau des différents financements qu' il faudra bien tenter de démêler un jour .
23: Mais en attendant , le ministre doit d' abord préparer et faire arbitrer très vite - dès cet été - les grandes orientations du projet de loi de financement de la Sécurité sociale ( PLFSS ) pour 2003 .
24: Partant du constat que l' Objectif national des dépenses d' assurance maladie ( Ondam ) , voté par le Parlement , a systématiquement été dépassé ( en 2002 : 3 , 8 % fixé , 7 % prévu ) , le ministre devrait soutenir auprès de Matignon comme de Bercy un Ondam plus réaliste de 6 - 7 % .
25: Et le justifier en le fondant sur des besoins sanitaires mieux pris en compte .
26: Car , contrairement à ce que pourrait laisser penser la hausse des prescriptions , un récent rapport de la Cnam montre que de nombreux besoins sanitaires ( prise en compte des personnes âgées , traitement de l' hypercholestérol , etc ... ) font l' objet d' une prise en compte insuffisante ou inapropriée .
27: Ce n' est pas le moindre des paradoxes d' un système de santé « qu' il faut enfin remettre à plat » , plaide aujourd'hui le président de la Mutualité française .
28: Vaste programme , aurait dit le Général ...