_: PROSTITUEES . Elles doivent cotiser à l' Urssaf La cour d' appel de Paris a jugé que les prostituées devaient supporter les mêmes cotisations sociales que tout travailleur indépendant . La perception des cotisations par l' Urssaf « n' est rien d' autre que la conséquence légale de l' existence d' une activité rémunérée » , dit la cour dans un arrêt daté du 16 mai dernier . Cet arrêt explique qu' il faut « distinguer soigneusement » la simple conséquence de cette activité et les conditions d' exercice de celle -ci . « En d' autres termes , dit l' arrêt , les organismes de sécurité sociale ou l' Etat qui perçoit l' impôt sur les revenus de la prostitution ne sont pas des proxénètes » . En première instance , le 5 juillet 2001 , le tribunal des affaires de sécurité sociale de Paris avait jugé que soumettre les prostituées à des cotisations sociales serait légaliser un commerce du corps humain , « obtenu très souvent par des sévices » . Et il avait annulé les contraintes délivrées par l' Urssaf de Paris , pour environ 7 000 & 226;& 130;& 172; , à une prostituée qui avait déclaré officiellement une activité indépendante de décoratrice . Ce raisonnement a été qualifié d' » amalgame » par la cour d' appel , « l' activité prostitutionnelle n' étant pas elle-même illicite , seules étant interdites certaines conditions d' exercice » comme le racolage et le proxénétisme . L' arrêt souligne que « les cotisations manifestent d' ailleurs le caractère solidaire de notre système de sécurité sociale et frappent de surcroît une population elle-même tout particulièrement exposée » .