1: IRAK - LE GRAND FORCING POUR « VENDRE » L' INTERVENTION ARMÉE CONTRE SADDAM HUSSEIN
2: L' administration Bush met la pression avec la guerre des mots
3: Alors que des avions américains et britanniques ont encore effectué , hier , des raids contre des installations radars irakiens dans les zones d' interdiction aérienne du sud et du nord du pays , les Etats-Unis mettent les bouchées doubles pour « vendre » le principe d' une intervention militaire contre Saddam Hussein .
4: Et cela , en dépit de l' opposition du monde arabe et des réticences européennes .
5: Alors que la semaine dernière , des propos du président Bush , affirmant qu' il était un « homme patient » , avaient alimenté des spéculations sur les réelles intentions de l' administration américaine , son numéro 2 , Dick Cheney , a tenu , lundi , un discours sans détour .
6: « Face à une menace mortelle , il ne faut pas céder à l' aveuglement en prenant nos désirs pour des réalités .
7: Nous ne fermerons pas les yeux en laissant le soin de régler l' affaire à une future administration » , a lancé le vice-président .
8: « Les risques de l' inaction sont plus grands que ceux de l' action » , a fait valoir M. Cheney .
9: « Il ne fait pas de doute que Saddam Hussein a maintenant des armes de destruction massive , il ne fait pas de doute qu' il les accumule pour les utiliser contre nos alliés , nos amis , contre nous » , a -t-il insisté .
10: La fermeté de ces propos n' a pas échappé aux commentateurs , le Washington Post estimant qu' il s' agit de « la déclaration la plus large et la plus vigoureuse de l' administration Bush » sur l' Irak .
11: SADDAM ET APRES ...
12: Dick Cheney a également évoqué sans détour la perspective d' un après-Saddam , dans une tentative de décrire la vision américaine d' un « Irak libéré » de son actuel président .
13: Son argumentaire n' a pas convaincu les Européens , toujours aussi réservés sur ce dossier .
14: Quant aux Etats arabes , ils se sont dits franchement opposés à une intervention qui risquerait d' avoir des conséquences incontrôlables ( lire ci-dessous ) .
15: Aux Etats-Unis même , la position de la Maison Blanche ne convainc pas non plus des franges du camp républicain du Président , notamment d' anciens membres de l' administration de Bush père , pas persuadés qu' il soit opportun d' achever le « job » laissé en plan après la guerre du Golfe .
16: James Baker , ancien patron de la diplomatie de Bush senior , a ainsi évoqué « les coûts dans tous les domaines qui seront beaucoup plus élevés , sans parler des risques politiques » , notamment en cas d' attaque non appuyée par une coalition .
17: Et les démocrates s' inquiètent du message à double tranchant délivré par l' administration sur sa volonté de consulter le Congrès .
18: La Maison Blanche , tout en rappelant « le rôle important du Congrès » , a aussi fait valoir qu' une intervention contre l' Irak est avant tout « la décision du Conseil de la Maison Blanche » .
19: Le porte-parole du chef de la majorité démocrate au Sénat , Tom Daschle a immédiatement réagi en insistant sur le rôle incontournable des parlementaires américains .