_: CHRONIQUE FISCALE . Que doit l' Etat , c' est à dire , « que devons -nous » ? La dette publique telle qu' elle résulte des comptes nationaux s' élève à 896 milliards d' euros . Mais s' y ajoutent bien d' autres engagements ... La réponse à cette question devrait bien sûr figurer dans le statistiques officielles . En fait , les choses ne sont pas si simples : il existe une série de dettes bien identifiées et d' autres , sans doute plus considérables , qui sont plus difficiles à chiffrer . Voyons cela de plus près . La dette publique telle qu' elle résulte des comptes nationaux ( chiffres de 2002 ) s' élève à un total de 896 milliards d' euros . Ce chiffre global comprend la dette de l' Etat ( 732 , 8 milliards ) , celle des collectivités locales ( 104 , 1 milliards ) , celle de la Sécurité sociale ( 14 , 9 milliards ) et elle est complétée par les engagements concernant , par exemple , le Crédit Lyonnais , les Charbonnages ... ( pour 44 , 9 milliards ) . Bien entendu , les déficits du budget de l' Etat et de la Sécurité sociale vont entraîner une hausse de ce total : il devrait se situer aux alentours de 1.000 milliards d' euros à la fin de cette année . Ce chiffre est déjà respectable . Mais ce n' est pas tout . Il faut y ajouter les engagements de retraites , qui ne sont pas comptabilisés dans cette dette mais qu' il faudra bien assumer : on les évalue à environ 700 milliards & 226;& 130;& 172;. Il existe aussi des engagements divers pris par l' Etat , par exemple , des garanties d' emprunt , les engagements en matière d' épargne logement ( évalués à 10 milliards & 226;& 130;& 172; ) . Mais ajoutons encore , pour faire bonne mesure , les risques éventuels nés des aléas climatiques ( les effets de la canicule sont encore dans toutes les mémoires ) , les responsabilités engendrées par les pollutions ... Peu de pays ont entrepris de chiffrer sérieusement ces engagements ( l' Australie et la Grande-Bretagne l' on tenté mais l' exercice relève autant de la « boule de cristal » que de la prévision financière . ) . Il faut pourtant y penser : l' Etat doit garantir qu' il pourra garantir ses engagements à long terme , sans exercer une pression fiscale insupportable , tout en disposant d' une marge de manoeuvre budgétaire nécessaire pour faire face efficacement aux risques imprévus . Le titre d' une étude récente du Fonds monétaire international permet d' aller à l' essentiel , « Qui paiera ? » . On pourrait peut être en parler à nos enfants ...