_: FINANCE . Pour la France , qui exporte 11 , 3 % de son PIB hors de la zone euro , la baisse serait de 1 , 8 point . mais coûteux La hausse de l' euro pourrait bien compromettre une relance dont l' élément moteur est la capacité des industriels européens à exporter . En deux ans l' euro a gagné , malgré quelques à-coups , près de 20 % par rapport au dollar . Jusqu'à ces dernières semaines ces gains étaient surtout liés à une baisse du billet vert encouragée par les autorités américaines dans le but de relancer les exportations . Mais , actuellement , la situation évolue , la montée en puissance de la monnaie unique devient plus générale . Le renchérissement de l' euro se fait , bien sûr , par rapport au dollar mais aussi vis à vis du yen , de la livre sterling et à du franc suisse . Les autorités helvétiques craignant qu' une hausse du franc ne fragilise une croissance économique déjà faible , ont utilisé les grands moyens : taux d' intérêt proches de zéro , volonté affichée d' intervenir sur le marché des changes . Malheureusement cette bonne santé de l' euro n' est pas liée à un regain attendu de l' activité économique européenne . Si l' on en croit le tableau brossé par l' OCDE la croissance économique des pays de l' Union européenne ne devrait pas excéder les 1 % contre 2 , 5 % aux Etats-Unis . Parallèlement , les taux de chômage augmentent ( 10 % de la population active en Allemagne , 9 % en France etc ) et les déficits publics se creusent . Alors pourquoi cet engouement des investisseurs pour l' euro ? La réponse est d' ordre financier . Si l' entrée dans les pays de l' Union monétaire de capitaux internationaux peut sembler un atout , cela cache un risque majeur . La hausse de l' euro pourrait bien compromettre une relance dont l' élément moteur est la capacité des industriels européens à exporter . Ainsi , selon une étude de CDC Ixis , citée par Les Echos , une nouvelle augmentation de l' euro de 10 % par rapport au dollar frapperait de plein fouet les exportations européennes . Un euro fort ... Ce phénomène est d' autant plus inquiétant que , de l' avis des experts , ce renchérissement de la monnaie devrait perdurer . A priori , il existe une solution pour enrayer ce mouvement . Il suffirait de baisser les taux afin de rendre les placements en euro moins attractifs . Mais , une telle décision ne peut être prise que par la Banque Centrale Européenne ( BCE ) . Et celle -ci ne semble pas prête . Pour preuve , Ernst Welteke , président de la Bundesbank et membre du Conseil des gouverneurs de la BCE , a déclaré la semaine dernière que « la hausse de l' euro ne nuit pas à la croissance économique de la zone euro et ne constitue pas un motif de préoccupation » . Les autorités monétaires européennes apprécient actuellement les effets positifs d' un euro fort : sa capacité à juguler l' inflation et son impact sur le prix des importations libellées en dollars avec , en particulier , une baisse du prix des produits pétroliers .