_: LOT & GARONNE - ECONOMIE . Le destin autrichien de la SADEFA n' est pas encore scellé L' annonce faite que la Sadefa , usine sidérurgique de Fumel , allait tomber dans l' escarcelle d' un groupe autrichien était sans doute prématurée . C' est ce qu' ont indiqué , hier , les responsables de l' union départementale de la CGT qui suivent de près l' évolution du dossier . Les réunions du comité d' entreprise ( CE ) , entrecoupées de suspensions tour à tour demandées par la direction ou les organisations syndicales se succèdent en effet depuis le 1er juillet , sans qu' une franche issue ne soit encore entrevue . Contrairement à ce qui avait pu être annoncé , ce n' est pas le groupe autrichien Ventana qui s' est porté candidat à la reprise de l' usine de Fumel , mais les deux actionnaires principaux de Ventana , Ernst Lemberger et Hannes Winkler qui , pour ce faire , sont en train de constituer une SAS , la Compagnie industrielle de Fumel ( CIF ) . D' une réunion à l' autre , le plan de cession de l' usine fuméloise à la CIF évolue selon des bases qui inquiètent les salariés . Alors que la CIF représentée par les deux hommes d' affaires autrichien , se propose de reprendre l' usine pour un euro symbolique , la négociation se poursuit sur le montant du « ticket de sortie » du groupe UBS ( dans lequel est inclus le groupe Valfond qui possède l' usine fuméloise ) . En clair , combien le groupe UBS doit -il donner à la CIF pour cette dernière accepte de reprendre l' usine ? « Lors de la première réunion , il était question de 9 millions d' euros , plus 8 millions d' euros correspondant à l' abandon de leasings divers , plus 5 millions d' euros correspondant à un abandon de créances , explique Jean-Louis Cavalier , secrétaire du syndicat CGT . Une semaine plus tard , le premier chiffre est passé de 9 à 20 millions d' euros » explique le syndicaliste qui trouve que les deux acquéreurs potentiels autrichiens « deviennent bien gourmands » alors-même , selon les syndicats , « que leur projet industriel ne tient pas la route » . Lemberger et Winkler imposeraient également quatre conditions à la reprise : que les problèmes sociaux ( 35 heures et autres ) soient réglés avant la sortie d' UBS , qu' il y ait des garanties sur la décharge industrielle , qu' un pacte social ait été passé avec le CE , et que des garanties soient données sur la rentabilité du site . Des conditions telles que les syndicats voient mal comment l' affaire pourrait être conclue rapidement ce qui semble être le souhait le plus ardent du groupe UBS : la production étant suspendue au mois d' août pour cause de vacances , UBS voudrait éviter d' avoir à décaisser le montant des salaires sachant qu' il n' y aura aucune rentrée de trésorerie à l' issue de ce mois -là . Sentant l' affaire pour le moins mal engagée , la CGT qui ne comprend pas pourquoi UBS ne vend pas Valfond ( 24 sites , 5.500 salariés ) dans son entier , frappe à toutes les portes ( celles de Jean François-Poncet , de la préfète , de la direction du travail ) pour essayer de faire valoir le plan de sauvetage alternatif qu' elle a mis sur pied et dont le contenu n' a pas été examiné en CE . Prochaine réunion du comité d' entreprise , le 15 juillet .