_: NOEL - MOINS D' ACHATS CETTE FIN D' ANNÉE QU' EN 2001 Les acheteurs ont fait la trêve des confiseurs Faut -il s' en prendre à la douceur du temps où aux bourses dont les cordons sont resserrés ? En décembre , les clients n' ont pas été aussi acheteurs que les commerçants l' espéraient . Certes , il faut nuancer ce premier constat . Suivant les secteurs , des différences apparaissent . L' alimentation a fait recette . Les métiers de bouche , les hypers et les supermarchés se montrent satisfaits . Tout ce qui touche aux décorations de fêtes aussi . « C' est , depuis quatre ou cinq ans une tendance lourde qui ne se dément pas , » disent les directeurs des grands magasins . Mais l' impression générale demeure : « La fin de l' année est décevante et 2002 est , au total , une année plate » déclare Jean-Luc Bartharès , secrétaire général de l' Union du grand commerce de centre-ville . Certains responsables d' enseignes font remarquer avec sagesse que « 2001 a été exceptionnelle en raison d' une bonne croissance , du passage à l' euro qui vidait les bas de laine et du 11 septembre qui poussait les consommateurs à se sécuriser par des achats . Derrière , 2002 paraît un peu faible quoique pas réellement mauvaise. » Malgré la baisse de l' impôt sur le revenu , le pouvoir d' achat a moins progressé , 1 , 9 % en 2002 au lieu de 3 , 5 % en 2001 . L' humeur des ménages est moins portée vers la dépense . Preuves en sont , en décembre , l' électroménager , la hifi et tout le secteur de la communication dont les chiffres d' affaires n' ont pas connu une croissance exponentielle . RUSH SUR LE DISCOUNT La méfiance sur les prix engendrée par l' euro , les polémiques sur les marges ont également freiné les ardeurs . Les consommateurs se sont tournés vers le discount né il y a une dizaine d' années , qui a acquis depuis une bonne image et où ils trouvent des prix cassés sans que le produit soit dévalorisé à leurs yeux . Ce secteur de la distribution se montre très satisfait de ses ventes de jouets . Ce sont les vêtements qui se sont le moins bien vendus pendant la période des fêtes . « Entre la mi-novembre et la fin décembre , les magasins indépendants ont enregistré une baisse de 5 % par rapport aux très bons résultats de la fin 2001 » a annoncé le président de la Fédération nationale de l' habillement , Charles Melcer . A Paris , après avoir enregistré un très grand creux dans la première quinzaine de décembre , les Grands magasins , Printemps , Galeries Lafayette et Bon Marché , ont connu une frénésie d' achats de dernière minute , du 23 au 31 décembre . La douceur du climat , exceptionnelle en cette saison est mise en accusation par toute la profession et d' un bout à l' autre de l' hexagone : « Elle n' a pas encouragé les envies de vêtements chauds » dit François-Marie Gros , de l' Union française des Industries de l' Habillement , qui accuse aussi « les garde-robes pléthoriques accumulées ces dernières années et le vieillissement de la population que l' âge rend moins dépensière sur le plan vestimentaire » . La filière compte sur les soldes pour se rattraper . « Ils sont un facteur majeur de stimulation des ventes . Janvier représente 12 % du chiffre d' affaire du textile » dit Jean-Luc Bartharès . Parviendront -ils à ôter leur frilosité aux clients ?