Sonia_Branca-Rosoff: est-ce que vous vous sentez plutôt une habitante de du quatorzième de cette de de de ce petit bout de rue de Paris de la rive gauche Nicole_Noroy: de la rive gauche oui Sonia_Branca-Rosoff: de la rive gauche ça encore un sens très clair pour vous Nicole_Noroy: moi je ah oui pour moi oui et euh c' est quand mê-~ c' est quand même le le le ce sud de Paris là sud de la Seine euh c' est vrai que moi Paris quand je quand je pense Paris c' est vraiment la rive gauche Sonia_Branca-Rosoff: oui euh Nicole_Noroy: donc bon quatorzième c' est plus difficile parce que j' ai quand même vécu à peu près le même nombre de d' années euh sur Denfert qu' ici euh il est vrai quand je retourne un peu parce que ma ma bon papa est mort mais maman a toujours l' appartement donc à Denfert donc euh euh par contre bon la rue Daguerre c' est plus ma rue quoi ça c' est sûr c' est une rue qui a beaucoup changé qui a beaucoup elle a perdu son côté euh on va dire un peu convivial moi ce que j' ai connu quand j' étais plus enfant Sonia_Branca-Rosoff: ah oui Nicole_Noroy: ah oui moi je trouve Sonia_Branca-Rosoff: ah j' aurais cru que piétonne euh c' était Nicole_Noroy: ah non moi je trouve qu' il y a un côté euh bon je vais être méchante il y a un côté un peu snob un peu un peu bobo snob on va dire bobo j' ai rien contre mais ce côté un petit peu voilà je vais faire mes courses rue Daguerre je bon euh ça moi je je reconnais pas du tout l' atmosphère euh qu' il y avait à l' époque c' était peut-être plus populaire dans le sens noble du terme et euh mais c' était assez c' est vrai que c' était des des des rues très très étonnantes ces rues commerçantes il y avait surtout une mixité de population qu' on revoit pas du tout à Paris maintenant ça ça m' a ça me choque beaucoup voilà Sonia_Branca-Rosoff: oui quels que soient les quartiers ça s' est effondré Nicole_Noroy: en tant que vieille Parisienne maintenant ça ça c' est quelque chose qui me qui moi je me souviens je dis toujours parce que c' est une scène qui m' était beaucoup restée en tête euh je me souviens d' avoir vu par exemple rue Daguerre à l' époque ils avaient encore pas cassé la tout le côté de la rue Vercingétorix il y avait qui était un quartier quand même très très ouvrier il y avait il y avait beaucoup de gens qui venaient faire leurs courses rue Daguerre de ce quartier-là et puis il y avait en même temps toutes ces dames euh du haut du boulevard Arago du boulevard Raspail parce que là c' était un quartier très bourgeois et de la place même Denfert-Rochereau et tout ça et on voyait tous ces gens mélangés dans dans dans dans cette rue finalement euh comme on disait à l' époque les employés euh les gens qui avaient des métiers donc employés de bureau employés qui très souvent faisaient leurs courses avant d' aller chercher comme on disait à l' époque aller prendre le le train à la à la gare de Sceaux c' est-à-dire au RER à Denfert et et donc il y a il y avait une vraie un un vrai mélange de populations toutes les couches sociales quasiment étaient représentées euh et c' est c' est vrai que c' était drôle moi je je me souviens d' une scène euh un peu j' étais encore assez jeune et il y avait une de ces dames du haut du boulevard Raspail parce qu' on la connaissait c' était une cliente de mes parents manteau de vison avec la petite bonne derrière qui portait les paquets c' était vraiment encore ça grande bourgeoisie et euh qui était en train de payer et derrière il y avait la queue les gens attendaient parce que je crois qu' elle faisait un chèque ou je sais pas quoi et et à un moment donné il y avait un monsieur qui était dans la queue euh qui qui attendait puis je pense un peu pressé impatient le vrai parigot quoi il il je me souviens il avait un bleu de travail avec une casquette le mégot au coin du bec genre la grosse boyard et puis euh d' un seul coup il se met à dire hé alors ma petite dame faudrait peut-être vous dépêcher Sonia_Branca-Rosoff: un peu ouais d' accord Nicole_Noroy: voilà et il parlait alors la la la la dame s' est retournée un peu choquée qu' on l' appelle la petite dame elle s' est rendue compte qu' il y avait du monde alors bon voilà et euh il y a il y avait un petit peu voilà ce genre de scènes un peu on avait des gens et toute cette population Sonia_Branca-Rosoff: et alors elle a disparu Nicole_Noroy: quand euh moi je pense que ça fait euh pff peut-être pas loin quand même vingt ans maintenant hein oh oui oh oui je crois enfin on a du mal hein à dans le temps Sonia_Branca-Rosoff: oui et c' est pas du tout remplacé alors la par l' immigration par exemple où ils sont les immigrés ils n' arrivent pas vivre je sais pas dans les chambres ben écoutez nous Nicole_Noroy: euh non non non non de bonnes dans le quartier pas du tout moi je sur Denfert je vois pas non plus euh alors bon c' est vrai que le bon sur l' autre côté du quartier qui est le côté plus populaire du quatorzième c' est-à-dire la rue de l' Ouest Raymond Losserand même Diderot même Didot euh dans ce quartier là-bas sur le quartier Plaisance et euh bon ça toujours été la le le côté populaire du quatorzième hein c' est un arrondissement qui est quand même presque coupé en deux oui oui oui voilà Sonia_Branca-Rosoff: coupé oui comme beaucoup Nicole_Noroy: euh donc euh le côté ouest de l' arrondissement est on va dire plus bourgeois plus euh et le côté est est beaucoup plus populaire c' est un peu l' avenue Général Leclerc finalement la frontière général Leclerc avenue du Maine on va dire Sonia_Branca-Rosoff: c' est la frontière Nicole_Noroy: hein euh voilà mais euh donc d~ dans ces coins-là oui parce que j-~ quand on va sur le sur ces quartiers-là oui il y a encore et d' ailleurs je je je pense que c' est un c' est un des coins du du du quatorzième qui agord~ qui a gardé complètement ce côté comme ça un peu mixte un petit peu ce qu' on appelle le quar-~ le côté populaire hein c' est-à-dire euh je sais pas si ça durera longtemps parce qu' il y a quand même beaucoup de gens qui ne pouvant pas rester sur le quatorzième on va dire ouest vont aller euh voilà et petit à petit voilà mais oui puis tous ces arrondissements je sais pas trop je les connais pas trop mais dizième onzième douzième bon la Bastille quand on voit le quartier de la Bastille Sonia_Branca-Rosoff: oui petit à petit exactement comme le vingtième on voit le vingtième basculer euh oui alors vous venez de dire justement vous les connaissez pas trop ça veut dire qu' en vraie Parisienne rive gauche c' est là que vous vivez et vous ne vous hasardez pas dans notre rive droite je dis notre parce que j' habite dans Nicole_Noroy: le non non à une époque quand j' étais plus jeune et que j' étais même étudiante et après quand je bon j' ai travaillé au Quartier Latin après mes études euh bon je circulais encore beaucoup beaucoup dans Paris euh moi j' ai longtemps circulé en deux-roues donc euh j' avais comme beaucoup de ma génération un Solex Sonia_Branca-Rosoff: oui Nicole_Noroy: et là oui je circulais beaucoup dans Paris mais euh peut-être avec quand même des quartiers privilégiés c' est vrai que moi par exemple le euh est nord-est c' est un je connais mal Sonia_Branca-Rosoff: mal parce que vous n' avez pas le temps je ne sais pas moi ni d' aller au théâtre non non alors maintenant ça c' est terminé Nicole_Noroy: euh ni ça c' est vraiment je dois avouer que maintenant Sonia_Branca-Rosoff: ouais Nicole_Noroy: euh déjà quand je suis arrivée ici j' avais un peu moins le temps je pense qu' il y a aussi euh bon quand on arrive à un certain âge qu' on est un peu pris par la voilà la vie professionnelle et puis peut-être qu' on a moins envie aussi hein euh moi je d' ailleurs j' ai moi c' est mon plus grand regret c' est que j' ai de moins en moins le temps d' aller au cinéma et ça ça me manque quand même par moments parce que c' est vrai que le soir et ben les séances étant moi je je ferme vers vingt heures des fois vingt heures trente donc euh il me reste que les séances de de de vingt-deux heures à peu près j' ai pas toujours envie bon enfin moi je suis une couche-tard donc ça c' est pas trop un problème j' ouvre le magasin tard donc c' est pas non plus trop un problème mais souvent j' ai j' ai j' ai plus envie quoi c' est vrai de repartir à vingt-deux heures Sonia_Branca-Rosoff: la fatigue il faut commencer le lendemain matin et vous Nicole_Noroy: euh euh là oui il y a la fatigue mais euh et puis euh bon moi le le la libraire me prend beaucoup beaucoup de temps et d' ailleurs ça c' est une des choses qui commence à me coûter maintenant le manque de temps à moi pareil moi j' ai que le dimanche et le lundi matin comme congé donc ça laisse quand même très très très peu de euh bon c' est souvent euh bon ou un peu avec la famille ou des amis quelquefois je fais quand même un grand break donc je m' enferme chez moi je bouge plus parce que du monde on en voit quand même toute l' année hein on a on a des métiers un peu publics donc ça c' est vrai que le moi le côté relationnel c' est pas trop un problème puisque Sonia_Branca-Rosoff: c' est les expositions aussi vous n' allez pas de relation de d' accord donc vous n' avez aucune raison au fond de sortir de votre votre coin où justement vit la famille en Nicole_Noroy: plus non plus vraiment voilà moi j' ai c' est vrai que toute ma famille est dans le quatorzième puisque ma soeur elle elle habite à Mouton-Duvernet et euh et il y a et donc maman étant partie à sur Denfert donc c' est vrai que là-dessus c' est on est tous très proches oui Sonia_Branca-Rosoff: et alors du coup Nicole_Noroy: et puis j' ai ma meilleure amie mon amie d' enfance qui est venue qui quand elle est arrivée à Paris euh bon elle d' abord elle a débarqué chez mes parents comme beaucoup de de de proches qu' on a ou famille ou proches de de de de province il y a quand même beaucoup de provinciaux qui passent à un moment donné par Paris hein donc beaucoup ont atterri chez mes parents parce qu' il y avait une petite chambre de bonne avec l' appartement donc ça toujours été un peu la chambre de dépannage et par exemple cette amie dont je vous parle qui est une amie d' enfance on se connaît depuis qu' on est nées hein quasiment donc et elle elle a jamais voulu voilà elle a jamais voulu quitter le quatorzième elle donc elle a toujours toujours habité le quatorzième Sonia_Branca-Rosoff: ben il vous en reste une alors oui tandis que vous vous avez dit ben ça s' est trouvé comme ça la librairie c' est le quatorzième mais vous auriez pu aller ailleurs Nicole_Noroy: pour la librairie oui il y a un moment je oui voilà j' aurais pu aller ailleurs oui oui Sonia_Branca-Rosoff: euh parce que souvent les gens du quatorzième Nicole_Noroy: sur la rive droite Sonia_Branca-Rosoff: ont une espèce de de patriotisme quatorzième que vous n' avez pas tant que ça si quand même Nicole_Noroy: oui mais c' est vrai je crois si moi quand même ah c' est me~ c' est mon village hein ça reste mon village même si à un moment donné j' aurai dû en-~ m' en éloigner pour une raison quelconque hein pour euh Sonia_Branca-Rosoff: même maintenant Nicole_Noroy: euh soit pour le travail ou soit pour le enfin le travail évidemment mais en tout cas pour le logement ça m' aurait coûté hein quand même ben parce que je suis chez moi est-ce qu' il y oui oui un sentiment d' abord de je pense d' appartenance à un lieu Sonia_Branca-Rosoff: et alors qu' est-ce qui vous plaît tant dans ce quatorzième le réseau des gens il y a le sentiment euh que vous connaissez oui Nicole_Noroy: euh aussi parce que bon maintenant il faut le dire même si je suis encore pas un vieillard de de y être depuis très longtemps quand même hein plusieurs décennies donc euh oui oui c' est chez moi moi quand je v-~ navigue dans le quatorzième je suis vraiment chez moi Sonia_Branca-Rosoff: d' accord Nicole_Noroy: euh d' ailleurs bon je je pense que grosso modo euh je peux y aller mais dans tout l' arrondissement quasiment les yeux fermés Sonia_Branca-Rosoff: quoi vous allez au marché Nicole_Noroy: non non non non non moi j' ai pas le temps les marchés c' est pas mes c' est pas dans mes horaires du tout donc euh ça oui sinon j' aurais le temps oui je pense que j' irai ça c' est une ambiance que j' aime beaucoup oui mais le côté très convivial d' ailleurs on a essayé quand même beaucoup de maintenir ça euh nous là dans notre petit bout de rue parce que avec les quelques commerçants qui restent encore bon on est quand même plusieurs à être à peu près de la gé-~ de la même génération donc d' avoir d' une vision un petit peu de de la vie quotidienne un peu commune avec le café avec euh voilà voilà Sonia_Branca-Rosoff: ça veut dire que vous vous pouvez allez prendre le café vous vous retrouvez avec Nicole_Noroy: mais le Daudet est un vrai vrai lieu de rendez-vous du quartier ça c' est un g-~ euh c' est vrai que bon euh euh Chantal et Philippe là qui qui sont depuis maintenant euh treize quatorze ans je pense hein quand même maintenant peut-être pas loin de quinze allez on va dire à peu près quinze ans euh ils ont vraiment créé un vrai lieu un vrai c' est ce sont des des c' est un couple adorable qui ont voilà et c' est vrai que ce qui fait que sur ce petit coin-là euh on a une amie à côté une copine qui elle est arrivée il y a douze ans euh qui travaille à côté il y avait l' ancienne bon la caviste même maintenant là son remplaçant est très donc il y a il y a une vraie euh il y a il y a entre commerçants et je crois que les gens du coin le sentent Sonia_Branca-Rosoff: entre commerçants d' accord oui vous faites des fêtes de temps temps Nicole_Noroy: hein voilà oui oui oui oui oui bon oui oui on a on a fait euh bon ici il y a sur la librairie il y a une association de soutien à la librairie qui existe depuis quatre-vingt quatorze euh qui a été créée d' ailleurs par des par des des des des gens du quartier hein des des amis des copains et puis des clients Sonia_Branca-Rosoff: ah oui ça c' est précieux oui euh Nicole_Noroy: donc on on organise beaucoup de choses oui Sonia_Branca-Rosoff: qui va quand même vraiment au-delà de ce que disent tous les gens quand tous ces gens que j' interroge disent tous c' est important les commerces de quartier mais ça reste un discours tandis que là derrière le discours il y Nicole_Noroy: a oui euh c' est-à-dire que ils nous le disent ils sont moi je trouve que les la population les gens sont très demandeurs euh de de du maintien euh de pour beaucoup hein beaucoup sont demandeurs euh de vie de quartier de voilà mais ils sont demandeurs maintenant et c' est souvent je leur dis euh vous savez vos commerces de quartier si vous voulez qu' ils se maintiennent il va falloir que vous les fréquentiez un peut-être un peu plus parce que on peut plus être ici on peut plus être dans dans l-~ dans les rues pour la décoration et l' animation on en vit plus maintenant Sonia_Branca-Rosoff: ben oui oui oui Nicole_Noroy: il y a une époque bon on avait encore des clientèles qui euh donc bon même ceux qui n' étaient pas nos clients appréciaient ce côté un petit peu convivial et un petit peu animé qu' apportent des commerces Sonia_Branca-Rosoff: bien sûr Nicole_Noroy: euh par contre s' ils n' y participent pas et là c' est un énorme problème de faire participer les gens Sonia_Branca-Rosoff: oui Nicole_Noroy: ah là je trouve ça Sonia_Branca-Rosoff: il y a des associations de quartier installées par la mairie ça joue un rôle vous connaissez Nicole_Noroy: pas moi j' en connais pas par ici enfin il y en a il y en a peut-être hein mais je dois avouer on a pas de contact avec je pense que c' est euh chacune chaque association est un peu dans son coin Sonia_Branca-Rosoff: oui d' accord oui Nicole_Noroy: euh il y a plus de il y a je crois il y a peu d' interférences moi j' ai pas le temps d' y aller Sonia_Branca-Rosoff: les conseils de Nicole_Noroy: quartier c' est pareil hein c' est je ils commencent vers dix-neuf heures donc euh voilà oui euh il y a je me demandais justement si ça jouait éventuellement un rôle mais peut-être pas je je suppose que bon des gens se sont rencontrés par les conseils de quartier ils se connaissent mais il y a i-~ il reste quand même euh des réseaux assez curieux hein dans les quartiers ici il y a le réseau scolaire hein Sonia_Branca-Rosoff: forcément oui Nicole_Noroy: donc je vois au Daudet il y a souvent des jeunes mères de famille qui viennent d' avoir avec leurs enfants elles viennent prendre un pot toutes ensemble elles se sont connues à la sortie de l' école euh il y a alors ça mais ça je pense que c' est pareil dans toutes les villes et dans tout Paris il y a le réseau chien Sonia_Branca-Rosoff: oui oui oui Nicole_Noroy: ça hein parce que bon il faut quand même dire voilà donc euh moi j' ai eu un chien pendant quatorze ans et c' est vrai que c' était un autre réseau alors j' ai pas tout à fait les mêmes horaires que les autres personnes donc c' est vrai que la la la promenade d' avant la grande messe du vingt heures et de l' après euh autre grande messe à vingt-deux heures trente ça moi je l' avais pas tout à fait parce que j' ai des horaires beaucoup plus décalés que ça Sonia_Branca-Rosoff: sortir le chien le matin et Nicole_Noroy: bon mais euh il y a il y a de réel alors là il y a de réels réseaux niveau de ça ça je peux vous dire qu' il y a des gens qui vous parleraient jamais si vous avez pas de chien Sonia_Branca-Rosoff: et donc les les animaux à Paris ça vous en avez cette expérience des chiens et c' était sympa convivial malgré Nicole_Noroy: tout oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui et puis euh pour ici en tout cas bon moi j' avais un chien qui était quand même assez populaire il faut quand même le dire euh donc c' était il y avait une forme de lien aussi hein quelquefois des des des personnes du quartier qui n' étaient pas oui un grand un grand épagneul oui et les gens du quartier qui n' étaient par exemple pas des clients Sonia_Branca-Rosoff: c' était un gros chien Nicole_Noroy: euh souvent quelquefois me reconnaissaient que par le chien d' ailleurs on voyait le chien puis d' un seul coup on me cherchait parce qu' il était jamais attaché ah ben c' est vous vous êtes là Sonia_Branca-Rosoff: d' accord Nicole_Noroy: et ou alors quelquefois les gens me disaient ah Domino est sur l' avenue euh et là je dis oui ça fait un petit moment qu' il a disparu je pense qu' il se balade alors euh et il est arrivé que certaines personnes me le rad me le ramènent ici par le collier oui parce qu' il était très très doux c' était un chien très calme très Sonia_Branca-Rosoff: qui le ramènent vous n' en aurez Nicole_Noroy: plus ben les gens m' ont beaucoup demandé quand il est mort parce que ça été beaucoup me disaient alors bon et en reprendre un je disais mais vous savez à l' époque où je l' ai eu quand il était tout petit moi à l' époque j' avais encore quelqu' un au magasin on travaillait à deux donc euh bon j' ai dit vous vous souvenez pas quand je sortais quarante fois par jour aller le rechercher lui apprendre de rester là c' est une éducation longue hein peu comme les enfants voyons alors avant les gens le voyaient plus après bon il était habitué il traînait dans le quartier il euh donc les gens les les les gens mais ça été quand même un gros labeur au départ hein bon c' était un chien qui a il obéissait assez facilement donc ça pas été très compliqué mais et là je me voyais pas quitter trente fois par jour le magasin courir derrière un chien un chiot bon puis alors avoir un chien le le garder enfermé ou attaché au bout d' une laisse dix heures par jour je vois pas trop l' intérêt quoi enfin c' est oui voilà Sonia_Branca-Rosoff: oui il faut qu' il puisse aller venir quand même Nicole_Noroy: donc euh mais ça ça demande beaucoup de temps et là maintenant je je étant seule ici je l' ai plus donc euh voilà il y a plus il y a pas eu de il y a pas eu d' autres chiens Sonia_Branca-Rosoff: ça doit être un peu triste non quand on a eu un compagnon aussi longtemps Nicole_Noroy: mais moi j' ai j' ai on on a toujours eu des chiens nous à la maison hein de quasiment depuis qu' on est nées Sonia_Branca-Rosoff: donc vous êtes famille chiens et pas chats Nicole_Noroy: voilà et et donc euh je crois que ça manqué un peu à toute la famille mais maman vieillissante elle a pas voulu en reprendre et puis euh bon ça s' est fait que voilà moi j' en ai pas repris donc c' était un peu le dernier d' une l~ d' une lignée de chiens de plus de quarante ans quoi enfin de voilà mais c' est c' est ça été quand même un peu un vide mais bon j-~ non c' est c' est oh je peux pas dire que ça me manque finalement c' est pas vraiment à Paris enfin ça me manque d' une certaine façon parce que le mien étant de grande taille euh c' était quand même moi presque une heure et demie de sortie tous les jours hein Sonia_Branca-Rosoff: oui Nicole_Noroy: donc euh je marchais voilà maintenant je sors beaucoup moins il m' arrive quelquefois de rester deux trois jours ici parce que j' habite sur place donc c' est l' aller-retour appartement magasin euh un peu pour euh donc il est vrai quelquefois souvent le dimanche ou quand j' ai un peu d' horaires ou quelquefois le soir quand même je me force à sortir oui Sonia_Branca-Rosoff: donc ça vous obligeait à marcher et donc vous avez moins Nicole_Noroy: le mais euh Sonia_Branca-Rosoff: vous avez un itinéraire de quartier toujours un peu le même non c' est au hasard Nicole_Noroy: moi j' ai j' ai des itinéraires de promenades oui bon avec le chien c' était souvent euh parc Montsouris euh surtout donc on on passait par les petites rues derrière l' avenue Reille bon je revenais par l' avenue René Coty bon voilà euh il y avait mais souvent j' allais beaucoup plus loin moi je marche beaucoup je fais partie encore d' une génération de piétons de Paris Sonia_Branca-Rosoff: vous n' avez pas de voiture Nicole_Noroy: euh j' ai une voiture que je n' utilise jamais à Paris bon ces dernières années c' était mon neveu et ma nièce qui l' utilisaient beaucoup plus que moi et euh je j' utilise surtout la voiture quand je sors de Paris ce qui est bon pas pas très fréquent Sonia_Branca-Rosoff: pour les vacances Nicole_Noroy: quoi euh les vacances et quelquefois un peu les weekends puisque mes parents avaient acheté une maison euh au bout de l' Essonne donc c' est pas très loin de Paris ce qui fait que ça me permet quand même bon c' est à peine une heure de route de de de pouvoir quand même partir le samedi soir et de rentrer le lundi matin voilà mais sinon moi Paris c' est à pied quand j' ai le temps et les transports en commun quand j' ai moins Sonia_Branca-Rosoff: mais sinon Paris c' est à pied et métro Nicole_Noroy: sans bon si je prends la voiture c' est que peut-être j' ai des paquets quelque chose enfin une charge à emporter ou peut-être au~ pour aller au plus rapide mais je dois avouer que depuis bien des années je ne le fais plus parce que même quand on arrive à circuler correctement vous pouvez pas vous garer après donc euh pas la peine Sonia_Branca-Rosoff: faut se garer après et alors euh euh vous êtes contente des métros autobus euh le reste Nicole_Noroy: ah oui oui oui oui moi je suis transports en d' autant plus que je dois avouer j' ai quand même cet énorme avantage sur je pense les trois-quarts de la population parisienne c' est que moi je n' ai pas de trajet pour mon travail ça je dois avouer que c' est quand même un très très grand avantage que j' ai par rapport à beaucoup de gens je pense que je serais peut-être moins catégorique euh sur le fait d' être piétonne ou de prendre les transports à Paris si j' étais obligée de de faire ce que la une grande moyenne des des des Parisiens et des gens en Ile de France font c' est-à-dire minimum déjà une heure de transports par euh à l' aller et une heure au retour c' est quand même une moyenne hein cinquante minutes par jour euh je crois qu' il y a quand même beaucoup de gens Sonia_Branca-Rosoff: la coupure euh la coupure c' est Paris euh banlieue dans les discours les Parisiens tous ceux à qui j' ai parlé même s' ils prennent le métro sont assez contents c' est c' est des gens qui viennent Nicole_Noroy: de oui je pense que ce sont les trains de banlieue qui posent un gros problème parce que là il y a vraiment c' est vrai qu' il y a il y a beaucoup de problèmes de retard de grèves de pannes de et je p-~ moi moi je dois reconnaître que je je sais pas si j' avais si j' étais obligée de quitter Paris pour des raisons de de de financières hein Sonia_Branca-Rosoff: voilà Nicole_Noroy: euh je je pense que là oui ça me coûterait énormément bon je me suis toujours dit si j' étais pas trop loin de Paris je pense que j' aurais repris un deux-roues ça c' est une évidence là je me serais passée Sonia_Branca-Rosoff: pourquoi avez-vous arrêté Nicole_Noroy: et bien pour des problèmes de dos déjà et d' une oui oui moi j' ai des enfin bon ça on va passer j' ai des gros problèmes de dos depuis très longtemps c' est c' est c' est familial et c' est vrai que il y a eu un moment donné bon et puis ensuite euh mais ça pas duré très longtemps puis après bon moi je suis arrivée ici donc euh habitant sur place je n' ai plus voilà alors j' ai toujours mon vieux vélo dont je me sers presque plus d' ailleurs qui doit être complètement à plat euh donc il y a eu une époque euh quand j' avais bon ben par exemple je regroupais beaucoup de courses à faire en même temps et ça allait plus vite de circuler en vélo parce que c' est vrai que c' est quand même un quand c' était pas très loin sur le quartier sur le oui même après bon il m' est arrivé d' aller au cinéma en vélo quand je descendais sur Montparnasse ou euh ou le Quartier Latin Sonia_Branca-Rosoff: bon vous avez mal donc vous n' en avez plus vraiment besoin oui d' accord Nicole_Noroy: je prenais le vélo pour aller au cinéma par exemple soir mais euh moi j' ai toujours aimé à faire du deux-roues à Paris je trouve que c' est alors les gens dit oh là là moi j' ai peur euh euh c' est euh non non trop de circulation je pourrais pas c' est une habitude Sonia_Branca-Rosoff: donc vous n' avez pas besoin du Velib' parce que vous avez encore votre vélo d' accord Nicole_Noroy: oui moi j' ai toujours mon vieux vélo bon là il faut que je change je pense les pneus si un jour je veux m' en resservir mais euh oui oui moi j' ai toujours mon vieux clou là-bas derrière oui oui Sonia_Branca-Rosoff: et alors en fait vous m' avez parlé des chiens et puis je sais plus pourquoi oui parce qu' on s' est mis à parler des trajets mais du coup je vous ai rien demandé sur les les oiseaux dans Paris ça vous plaît déplaît Nicole_Noroy: ah les oiseaux alors les oiseaux alors moi je déteste les pigeons Sonia_Branca-Rosoff: voilà c' était la question des pigeons oui oui oui non Nicole_Noroy: non ça c' est moi je trouve que vraiment c' est trop c' est trop quoi le côté oh la bien sûr qu' on en a d' ailleurs moi il y a eu un moment euh j' étais obligée de de faire mettre un petit grillage sous mon store parce qu' ils venaient nicher sans arrêt sans arrêt dessous sous le store du magasin il y a il y a un petit espace entre le mur et euh et le le coffrage du mécanisme du store et ils venaient nicher là sans arrêt donc tous les quatre matins il fallait que j' aille déménager les les pigeons là-haut plusieurs fois d' ailleurs en en attrapant les niches j' ai détruit les oeufs et puis il y a vraiment quand même eu un mo-~ parce que ça fait beaucoup de des dégâts hein il faut quand même le dire alors moi j' ai un étalage extérieur donc vous voyez un peu Sonia_Branca-Rosoff: le il y en a là oui donc euh oui Nicole_Noroy: voilà les dégâts caus-~ cau-~ euh causés par ce genre de petites bestioles et puis moi je trouve surtout que les pigeons totalement éliminé les moineaux Sonia_Branca-Rosoff: est-ce que c' est les pigeons vous avez remarqué vous aussi le recul des moineaux Nicole_Noroy: alors je pense que il y a quand me-~ oh la la mais c' est inimaginable Sonia_Branca-Rosoff: ouais Nicole_Noroy: on en voit plus moi enfant mais Paris pullulait de moineaux il y en avait mais partout partout Sonia_Branca-Rosoff: alors je n' ai pas la je n' ai pas la réponse mais effectivement vous n' êtes pas la première qui le dit Nicole_Noroy: alors je je pense qu' il y a un problème de nourriture hein de pollution je crois quand même il y a un dé~ en fait d' après ce que j' ai entendu euh bon ily a il y aurait une cause de pollution qui a fait que bon ça il y a quand même à un moment donné soit parce qu' ils ne trouvent plus de nourriture à cause de la pollution soit parce que la pollution les a euh les a décimés mais je pense quand même que les les les pigeons pris une pa~ mais il y avait pas autant de pigeons quand j' étais enfant hein ah oui beaucoup moins en proportion je pense qu' il y avait de moineaux qu' il y a des pigeons maintenant Sonia_Branca-Rosoff: et vous avez vu arriver Nicole_Noroy: ouais Sonia_Branca-Rosoff: je savais pas vous avez vu arriver les mouettes elles sont là au dans le quatorzième ou Nicole_Noroy: pas euh nous on en ent~ on en voit et on en entend très peu euh enfant je sais qu' il y en avait quand même bon circulait pas énormément dans Paris mais euh au niveau de la Seine oui il y en avait moi j' ai enfin ou alors c' est peut-être un faux souvenir mais je je je je vois des mouettes euh au niveau de la Seine enfant quand j' étais enfant euh je je me souviens plus trop je pense qu' il devait y en avoir un petit peu au parc Montsouris parce que c' était quand même notre lieu le parc Montsouris hein par rapport à par rapport au quartier mais comme au parc Montsouris il y a toujours euh non non nous on est quand même un peu éloignés non des corbeaux enfin je pense que c' est des corneilles hein il y a plus de corbeaux alors les corneilles je on en voit beaucoup beaucoup plus qu' à une époque et ils sont plus proches en tout cas euh je pense qu' à une époque il y en avait déjà mais ils étaient plus sur des lieux verts Sonia_Branca-Rosoff: en tout cas vous ne les voyez pas voler par là non on les entend pas oui des corneilles oui des corneilles ça on en voit beaucoup tout d' un coup Nicole_Noroy: ils étaient plus on va dire lointain de l' habitation et des habitants euh moi j' ai constaté ici dans la rue on en voit hein ils viennent ramasser ce qui tombe des poubelles moi je voyais pas ça quand j' étais plus jeune Sonia_Branca-Rosoff: oui Nicole_Noroy: donc euh les co~ les les corneilles sont beaucoup plus proches oui oui il y en a plus je pense Sonia_Branca-Rosoff: et ça pour l' instant c' est moins gênant pour vous que les pigeons votre ennemi c' est le pigeon Nicole_Noroy: ah oui moi les moi mon ennemi c' est c' est le pigeon je déteste je trouve s-~ je les trouve bruyants je les trouve envahissants je les trouve sales je je non vraiment j' ai rien contre dans l' absolu mais je trouve qu' il y en a beaucoup trop sur Paris non ça devient vraiment là c' est c' est c' est vraiment une gêne Sonia_Branca-Rosoff: en tout cas vous m' apprenez que ça augmenté ça je ne savais Nicole_Noroy: pas par contre bon je vois comme tous les gens qui qui donnent ou qui sont pas loin de jardins de bon moi je vois derrière chez moi là euh dans dans les jardins là sur les immeubles euh j' entends des tourterelles il y a des tourterelles qui sont installées là depuis pas mal d' années euh on a des merles évidemment ça c' est et puis euh il y a eu très longtemps là dans le quartier un couple de pies Sonia_Branca-Rosoff: vous entendez des merles oui Nicole_Noroy: je sais pas si elles sont encore là Sonia_Branca-Rosoff: donc très bruyantes aussi Nicole_Noroy: ah euh moi moi j' aime bien hein ah non Sonia_Branca-Rosoff: non alors ça ne vous gêne pas pourvu que ça ne roucoule pas tout va Nicole_Noroy: bien voilà alors quelquefois les tourterelles m' agacent un peu au bout d' un moment parce que ça peut durer longtemps mais euh non non quelque part moi j' ai rien contre au contraire je trouve ça assez étonnant on entend beaucoup les martinets en été hein surtout Sonia_Branca-Rosoff: il y en a moins aussi Nicole_Noroy: non je sais pas ça par contre Sonia_Branca-Rosoff: ça ne vous frappe Nicole_Noroy: pas euh c' est vrai qu' on les entend plus l' été comme j' ai jamais su si c' était des oiseaux qui migraient ou pas je ne sais pas euh mais là là parfois le soir quand il y a pas trop de bruit dans la rue on les entend bien chasser hein c' est c' est assez étonnant d' ailleurs parce que moi j' ai j' ai une une dame là dans le quartier qui habite rue du Père Corentin au dernier étage d' un d' un immeuble récent donc elle a une petite terrasse et un jour elle m' avait invitée chez elle Sonia_Branca-Rosoff: et on les voit Nicole_Noroy: et le soir ah c' était extraordinaire parce que je crois qu' elle est au huitième donc euh c' est un immeuble assez haut et c' est fabuleux parce que là je dis pas qu' on les touche des doigts mais ils sont juste au-dessus de nous d' ailleurs c' est même presque cacophonique hein à un moment donné quand euh parce qu' ils chassent beaucoup le soir hein quand le quand le soleil commence à à de~ voilà et c' est extraordinaire ils vont à une vitesse moi c' était un vrai moi j' étais au spectacle là chez elle on a mangé sur la terrasse sur sa petite terrasse bon on est rentrées un peu le soir il faisait un peu plus frais il y avait beaucoup de vent mais c' était un vrai spectacle là c' était fabuleux j' avais l' impression de me trouver dans une volière Sonia_Branca-Rosoff: les les moucherons ça chasse les moucherons Nicole_Noroy: ah non c' est extraordinaire Sonia_Branca-Rosoff: et là là vous êtes contente Nicole_Noroy: ah oui oui oui non parce que c' est quand même euh moi je je dois avouer que cette présence de la nature à Paris moi ça me ça m' importe énormément Sonia_Branca-Rosoff: il y a pas beaucoup d' espaces verts dans votre Nicole_Noroy: quartier non mais je je je bon maintenant ça un peu mais moi j' ai j' ai le souvenir plus jeune quand quelquefois quand j' allais dans certaines villes euh de pas voir d' arbres dans des villes de pas voir euh euh ça ça me choquait beaucoup parce que Paris est ah oui ah oui verte je sais pas parce qu' il y a quand même un taux de pollution absolument hallucinant surtout nous dans notre quartier là sur la la place Victor et Hélène Basch c' est une des je crois que c' est la place la plus polluée de Paris hein celle-là là derrière donc euh on a dépassé la Madeleine et je ne sais plus laquelle à une époque était hyperpolluée euh je ben écoutez je sais Sonia_Branca-Rosoff: pas oui Paris est quand même une ville que vous sentez comme une ville verte avec les grandes axes oui la rue de Richelieu c' est pas possible c' est celle de la Bibliothèque nationale vous savez Nicole_Noroy: on a oui on a longtemps entendu dire que là depuis pas mal d' années que d' ailleurs il y a une vraie centrale de d' études de pollution là sur la place hein il y a et euh et donc euh mais par contre c' est vrai je je trouve quand même que euh Paris est une ville relativement verte moi j' ai toujours connu avec tous ces arbres dès que il faut quand même reconnaître bon je parle pas des petites rues mais dès qu' il y a un axe un peu important même cette rue d' Alésia qui est quand même très étroite et plutôt sombre euh je pense que les arbres prennent beaucoup de place est vrai mais quelque euh cette cette rue sans arbres ça c' est pas possible Sonia_Branca-Rosoff: quoi qu' est-ce que vous avez sur cette petite place Nicole_Noroy: alors il paraît que ce sont des poiriers des poiriers blancs je me trompe peut-être hein donc ce sont des arbres voilà et alors cette année moi je j' ai j' ai pas j' ai pas il me semble que j' ai c~ i-~ ce sont des ce sont des arbres qui sont un peu comme les cerisiers les cerisiers du Japon Sonia_Branca-Rosoff: bon qui dit poiriers dit qu' ils font des fleurs du Japon Nicole_Noroy: ils fleurissent avant d' avoir des feuilles et ils fleurissent très tôt printemps et des fleurs complètement blanches tout est blanc mais cette année moi j' ai pas le souvenir d' avoir vu j' espère qu' ils ont rien parce qu' ils sont pas très vieux Sonia_Branca-Rosoff: donc Nicole_Noroy: j' ai pas souvenir v-~ d' avoir vu les fleurs cette année donc euh et c' est très étonnant parce que c' est vrai que ils deviennent tout blancs et quand les fleurs quand les fleurs commencent à tomber euh les on voit les petites feuilles qui arrivent Sonia_Branca-Rosoff: quoi on voit des feuilles qui arrivent vous a-~ vous n' avez pas on ne vous consulte pas pour euh Nicole_Noroy: ça on va bon sans sans sans sans orgueil démesuré cette place-là cette placette-là on l' a demandée Sonia_Branca-Rosoff: oui ah oui d' accord Nicole_Noroy: on l' avait demandée depuis euh déjà pas mal d' années Sonia_Branca-Rosoff: oui ça c' est bien oui on c' est votre association de commerçants Nicole_Noroy: euh non même pas non c' est entre nous à un moment donné et nous on en avait parlé depuis longtemps parce que c' était même l' ancienne municipalité d' ailleurs à l' époque et euh moi je l' avais demandé à l' ancien maire et à un moment donné il nous avait dit ah oui mais vous savez c' est quand même un coût important donc je lui ai dit oui comme si à Paris il y avait pas énormément de choses qui avaient demandé un coût important et qui avaient pas été faites et qui sont pas toujours très utiles mais j' ai dit nous ça nous sera agréable dans le quartier d' avoir euh parce qu' il faut dire que bon avant qu' on ait cette petite place donc ils ont étendu là la pointe des deux rues euh il y avait quand même un amoncellement par moments de voitures garées là au bout c' était quand même bon et puis on se disait quand même on en rêvait de cette petite placette voilà et à un moment donné quand ils ont refait le quartier vert donc ils ont refait ce quartier qu' ils ont transformé en quartier Sonia_Branca-Rosoff: vert donc Nicole_Noroy: là avec les voisins on dit c' est le moment de faire le forcing pour notre place il y a pas de raison Sonia_Branca-Rosoff: donc c' est le bon côté du quartier Nicole_Noroy: vert donc on a notre ami architecte voilà hein euh notre ami architecte à côté qui a fait un petit plan un peu bon le Daudet en plus Chantal elle participe beaucoup aux comités de Sonia_Branca-Rosoff: quartier ouais oui Nicole_Noroy: donc voilà et on a contacté euh madame Belamy qui a été qui s' est fait énormément d' ennemis dans le quartier parce que c' est elle qui s' occupait de la voirie du quartier vert et à un mom-~ elle venait souvent nous voir quand même elle passait donc euh à un moment elle m' a dit allez-y là pour votre projet de place est le moment ou jamais parce que euh ils vont en finir avec le quartier là elle nous a dit je crois qu' il y a encore un peu de crédit donc c' est le moment là de faire un peu le forcing pour et on l' a eue notre petite place voilà on avait demandé un arbre on en a eu Sonia_Branca-Rosoff: deux félicitations euh oui Nicole_Noroy: et voilà donc euh Sonia_Branca-Rosoff: euh en tout cas vous avez commencé en disant que le quartier vert pour vous ne s~ a beaucoup d' inconvénients et vous vous êtes en train de me dire que vraiment les gens ne sont pas contents actuellement encore Nicole_Noroy: ben nous on est un petit peu là où se où on se place on est quand même un peu à la périphérie de ce petit quartier vert donc euh mais à à l' intérieur même du quartier c' est fini il y a plus rien hein par exemple lz la rue du Père Corentin qui était quand même une rue un petit peu centrale dans ce quartier ce fameux triangle dont je vous parlais au début Sonia_Branca-Rosoff: oui Nicole_Noroy: euh c' est fini quoi il y a il y a quasiment plus aucun commerçant tout a disparu Sonia_Branca-Rosoff: donc au fond ce que vous êtes en train de dire c' est que Nicole_Noroy: c' est il faut le reconnaître quand même Sonia_Branca-Rosoff: un mélange de muséographie et de vie sous cloche qui qui finit par tuer le peu de vie Nicole_Noroy: oui moi je trouve oui oui oui Sonia_Branca-Rosoff: hein vous êtes il y a un endroit où vous le faites entendre ça Nicole_Noroy: ben écoutez quelquefois on en parle un petit peu aux élus aux gens je je sais pas ce qu' on peut faire moi j' en reviens toujours un peu à ça c' est peut-être un peu obsessionnel chez moi mais euh je pense que quand même cet asp~ l' aspect de cette ville un peu populaire qu' a été Paris de ce mélange de population a quand même déjà disparu avec justement le départ de ces populations-là et enfin je crois que c' est pas très nouveau et je pense que c' est pas spécifique à Paris toutes les grandes villes sont touchées comme ça Sonia_Branca-Rosoff: toutes les grandes villes sont touchées Nicole_Noroy: euh parce que il y a il y a quand même c' est c' est un problème d' immobilier je pense hein de Sonia_Branca-Rosoff: de bien sûr bien sûr tant qu' il y a pas un une loi sur la spéculation foncière je ne vois Nicole_Noroy: pas euh il y a un moment donné bon couche voilà voilà je vois pas ce qu' on peut faire Sonia_Branca-Rosoff: parce que la la mairie de Paris à ma connaissance rachète a beaucoup racheté des immeubles mais Nicole_Noroy: ben quand ils peuvent oui quand ils peuvent mais je pense que là non plus et puis vous savez c' est un petit peu le chien qui se mord la queue moins il y aura d' habitants et alors il y a quand même un énorme problème sur Paris c' est qu' il y a de moins en moins d' entreprises de moins en moins moi je vois dans notre profession euh à part les sièges sociaux des éditeurs qui sont restés ils ont gardé les adresses parisiennes tous les stocks c' est-à-dire les lieux Sonia_Branca-Rosoff: oui Nicole_Noroy: euh où on allait se servir où les les on va dire la la la marchandise était stockée ont disparu en banlieue ils sont partis donc il y a déjà un problème de travail sur Paris il y a de moins en moins de travail sur Paris même donc de moins en moins il y a de moins en moins je pense d' habitants dans Paris même parce qu' en plus il y a des endroits moi je bon je j' y vais comme ça moi j' y vais souvent parce que j' aime beaucoup ce lieu à l' Ile Saint-Louis mais j' y vais en allant me promener mais d' après ce qu' on a été entendu dire euh l' Ile Saint-Louis est quasiment américaine maintenant hein grosso modo bon il y a eu un moment moi il y a presque je crois que c' était un peu avant la c' était un petit peu avant l' arrivée de l' euro euh donc il y a pas loin de pas tout à fait dix ans mais au moins huit neuf ans euh quelqu' un me disait qui habitait qui avait habité dans ces quartiers-là enfant enfin jeune euh m' avait dit euh il s' était renseigné pour euh le le le prix de l' immobilier à l' époque sur l' Ile Saint-Louis et d-~ on en avait parlé il m' avait dit grosso modo ce que j' ai vu à l' époque c' était quatre-vingt mille francs à l' époque en francs hein quatre-vingt mille francs le mètre carré à l' Ile Saint-Louis il y a à peine dix ans donc quand même on peut dire inaccessible aux communs des mortels il faut quand même le dire hein euh donc il y a il y a il y a eu comme ça un peu le centre de Paris qui a et je je crois qu' il y a il y a un gros problème donc pour en revenir à ce que je vous disais tout à l' heure manque d' entreprise manque de travail sur Paris moins d' habitants euh je dois avouer que je me dis la mairie de Paris je sais pas comment ils vont faire à un moment donné mais euh moins de taxes de habitation Sonia_Branca-Rosoff: vous avez et encore moins Nicole_Noroy: de et encore moins de et encore moins de taxes professionnelles qui est quand même un énorme apport auprès des municipalités hein donc euh je sais Sonia_Branca-Rosoff: pas merci pour ces dernières paroles écoutez je vous remercie on va s' arrêter Nicole_Noroy: je vous en prie oui oui je sais pas s' il y avait d' autres choses à aborder mais Sonia_Branca-Rosoff: parce que non mais ça fait beaucoup de choses abordées je vais quand même vous laisser travailler merci beaucoup Nicole_Noroy: ouais ça va