chaJL1r

Corpus:
VALIBEL (O)
Filename:
chaJL1r
Contact:
Anne-Catherine Simon
Abstract:
vie locale dans l'après-guerre
Recording date:
20/01/1992
Recording duration:
00:16:33
Signal type:
audio
Sound quality:
environnement peu bruité
Anonymization status (recording):
script Daniel Hirst
Annotation tiers:
Annotation automatique
Identifier:
chaGG0, chaJL1
Age:
21-60, 61+
Gender:
F, M
Profession:
enseignant-chercheur, ouvrier
Level of education:
études supérieures, inconnu
Birthplace:
Belgique, Verviers, Belgique, Liège, Ile Monsin
Annotation status:
automatique
Type:
entretien
Sector:
privé
Milieu:
amical
Modality:
oral
Number of speakers:
2
Channel:
face_à_face
Sample address:
/annis-sample/valibel/chaJL1r.html
Text:
alors je vais vous demander maintenant est-ce que vous vous souvenez il y a plus ou moins quarante ans d' avoir participé à un enterrement p~ passé quarante ans quatre -vingts non je m' en rappelle pas non parce que toutes les vieilles de personnes de Monsin quand on a fait les travaux rectification de la Meuse là ils ont déménagé je me souviens encore bien de tous à peu près de tous les ménages de la rue de Jupille où où j' habitais il y avait au coin près du pont de la dérivation il y avait ceux chez Pêche chez Hanse chez Conidje chez Dubois chez Jeunehomme chez Clu~ chez ch~ chez Cabi chez Heusy chez Cloose alors les Dèrins il y avait le café Willem vraiment au bord au bord de la Meuse et il y avait cinq fermes ça je me souviens bien mais un enterrement c' est trop d' années et ça été oublié ça vous vous ne vous souvenez pas même pas d' avoir participé comment ça se déroulait à cette époque-là non non à quarante ans d' ici non et un peu a~ avant non je me souviens pas sais-tu il y a les pff j' ai bien vu mourir le vieux Cloose en Monsin mais pff je ne saurais pas dire en en en q~ en quelle année sais-tu c' est pas grave il y a mais j' habitais toujours Monsin enfin hein mm et comment ça se déroulait ben c' était en~ enterrement euh civil hein c' était toujours avec les corbillards hein avec les chevaux là hein et il y avait des traditions spéciales ben c je me rappelle p~ plus le nom de celui qui faisait les enterrements c' était un qui qu' habitait ici i~ un peu plus blas plus bas que la maison communale il y a des années de ça hein je crois que c' était Carpentier moi qui s' occupait des enterrements et comment ça se déroulait et bien et co~ co~ vraiment comme ici ils étaient à pied enfin hein il y avait pas une tradition spéciale ou certaines non non non il y a ceux qui allaient à à l' église comme ceux qui n' y n' y allaient pas enfin hein mm il y avait beaucoup de monde oui oui oui oui parce que à ce moment-là c' étaient vraiment des voisins enfin hein c' est pas comme aujourd' hui hein aujourd' hui on ne s' occupe plus beaucoup de vous hein aujourd' hui hum hein à ce moment-là vaut mieux on était malade c' était la voisin qui faisait une une sente enfin on s' aidait un à l' autre enfin hein on cultivait des on cultivait son jardin mais hum celui qui n' avait pas de poireaux son voisin le donnait et on s' aidait un un l' autre enfin hein et si vous aviez un malade qu' il fallait passer la nuit c' étaient les voisins qui voulaient donner un coup de main enfin on se débrouillait fort bien et qu' est-ce qu' on apportait aux enterrements vous vous souvenez oh toujours euh une fleur ou bien souvent des bougies hein oui des bougies oui les voisins venaient mettre brûler une bou~ une une bougie c' est une tradition qui s' est perdue non ouais oui parce que à ce moment-là il n' avait pas de fleurs comme il y avait maintenant hein dans les cimetières c' était p~ plaisir c' étaient toutes bougies al~ allumées enfin hein c' était beaucoup mieux que maintenant hein hum mm on parlait beaucoup lors des enterrements oh ben on n' en parlait pas p~ pas trop hein non non une fois que l' en~ l' enterrement était passé on buvait une tasse de café et puis c' était tout enfin hein et quand on parlait de quoi parlait-on ben i~ un peu de sa vie comment qu' il avait passée tout ça hein parce que il y avait beaucoup de choses qu' on ne se rappelait plus hein m' fèye hein hum est-ce que vous connaissez des personnes qui faisaient tous les enterrements qui participaient à tous les enterrements ben mm à ce moment-là dans la rue de Jupille enfin et des de dans l' île Monsin c' étaient vraiment toutes personnes tous les voisins se rendaient à au aux enterrements hein quand vint les et et les Demeuse et tout ça tou~ toutes les personnes enfin hein on rendait visite et on allait à l' enterrement est-ce que vous vous souvenez lors d' un enterrement quand il y a eu un problème d' héritage mm non non non je me souviens mais c' était euh toujours en l' île Monsin quoi quand on a fait la res~ la rectification de la Meuse qu' on a fait le le bo~ le pont barrage là hein c' était un Français qui était contremaître il est il s' est noyé là au pont barrage mm mais il y a des années de ça hein c' est quand on a fait la la rectification de la Meuse ça hein alors je me souviens de l' exposition en mille-neuf-cent -et -trente hein quelle est pensez-vous la plus grande différence entre les enterrements actuels et les enterrements il y a quarante ans et bien je vous je je trouve que maintenant c' est ridicule hein pour les èfins les enterrements hein parce que il y a les trois-quarts des connaissances maintenant qui vont mettre la carte et c' est tout tandis qu' à ce moment-là on suivait la le mort depuis sa maison jusqu' au cimetière et tous les parents et avec des connaissances on allait boire un verre dans un café et et on retournait et on faisait un petit café mais maintenant les autos est ça file hein maintenant oui est-ce que vous vous souvenez comment vous avez été demander en mariage votre femme oh ben é~ écoute bien sais-tu c' est l~ la femme quand j' ai ai connu la femme je n~ je n' habit~ on n' habitait plus Monsin hein on on habitait rue Bonaire ici à la à la Préale il y a des années hein puisque j' ai eu cinquante-et-un ans de mariage c' était une veuve avec deux enfants hum et je l' ai connue comme ça elle travaillait au charbonnage et moi je travaillais au charbonnage aussi et on s' a connus ainsi et je l' ai mariée et j' ai resté cinquante-et-un ans avec c' est très bien voilà voilà sa photo ah oui et oui oui voilà sept ans oui sept ans qu' elle est morte et vous l' aviez choisie pourquoi oh ben écoute bien va ce moment-là j' avais je me suis marié après j' avais passé les vingt-cinq ans je crois hein c' était une connaissance d' une voisine qu' habitait près de près de chez nous elle avait l' air si malheureuse elle était veuve à force de parler q~ quand on travaillait au charbonnage on s' est rencontrés euh on s' est remis en ménage et j' ai toujours les deux filles qui vit il y en a une qui est qu' habite ici plus bas qui vient souvent me voir que ce n' était pas moi les deux filles hein alors j' ai une à Hermée elle me téléphone encore bien deux trois fois par semaine hum pour me demander des nouvelles et vous avez demandé l' autorisation à vos parents mes parents ils avaient toujours été d' accord avec avec ce que je faisais c' est bien oui est-ce que vous pourriez me décrire une personne très sympathique que vous avez connue ah la personne la plus sympathique que j' ai connue c' est NNAAMMEE oui parce que je l' ai vu tout petit qu' il allait à l' école je travaillais à la commune et à ce moment-là sa maman était é~ Au-vieux-bon-Dieu et on vidait les fosses les W C ainsi avec un un tonneau avec les chevaux à ce moment-là hein et quand je passais avec les chevaux en face du du café Au-vieux-bon-Dieu et il y avait des terrains qu' on cultivait là rue Anglois c' étaient tous terrains là il y avait pas de maisons là hein et je me rappelle encore bien il y a des jours après quatre heures je passais avec les chevaux avec euh avec un un vieux monsieur qui travaillait avec nous autres à la commune NNAAMMEE hein et je vois sortir NNAAMMEE tchèri èvôye mwèssis tchèrons dist-i ti n' sè tchèri dist-i et il me prend les ch~ les chevaux hors des mains qu' il allait toujours à l' école hein c' est le plus sympathique que j' ai connu de toute ma vie et encore pour le moment parce que j' ai fait presque vingt-et-un ans à Saint-Nicolas hein pour pour l' aide aux Cheveux-Blancs moi hein et sinon c' est moi et sa maman qui a formé le comité d' aide aux Cheveux-Blancs hein l' oeuvre c' est quoi comme oeuvre oh ça il y a pas presque passé trente trente à trente-cinq ans ça hein et c' était quoi comme oeuvre les Cheveux-Blancs ben y venir en aide euh aux vieilles personnes hein on faisait des voyages on faisait des tombolas et on distribuait pen~ pendant l' hiver soit des vêtements ou du charbon et et on rendait la Saint-Nicolas aux vieux comme on fait toujours pour le moment hein et vous pourriez me décrire une personne que vous n' aimiez pas tellement par exemple oh bien écoute bien sais-tu m' fèye ça je me rappelle pas que j' ai jamais fait du tort à quelqu' un et une personne peut-être qui était plus bizarre dans le village ou qui était non non non je me rappelle bien en l' île à l' île Monsin c' était vrêmint tous copains enfin hein hum tous copains hein non il y a que quand j' ai quitté Monsin que nous avons été rue Bonaire c' était plus plus la même chose avant hein c' étaient des gens différents hein non c' est dommage que NNAAMMEE ne vous a pas hum envoyée chez chez NNAAMMEE aussi hein chez chez NNAAMMEE chez NNAAMMEE ses parents habitaient ils faisaient ferme à l' île Monsin aussi hein et lui il il connaît encore beaucoup sur de Herstal aussi il habite rue Louis Demeuse lui oui est-ce que vous vous souveniez d' avoir dû faire un devoir à l' école et que vous n' arriviez pas à le faire oui oui je me rappelle bien que j' étais en troisième année c' était mademoiselle NNAAMMEE qui t~ qui tenait une boucherie un peu plus bas que la maison communale et je on était en en troisième année et c' était dans les calculs que j' avais le plus difficile et la première fois quand il y~ quand on a été à l' école avec mamè~ NNAAMMEE enfin on était un petit peu pff souvent en déroute hein on avait des âges et c' était pas la guerre hein j' étais assis sur le banc je ne sais pas ce que je faisais elle vient derrière moi paf dist-elle elle me frappe hors du banc je ne sais pas pour quelle raison et depuis elle m' a porté en estime toujours j' allais chez elle elle me donnait un petit morceau de viande et tout ça hein hein toujours été bien vu alors parce que il y a des des années hein il y a beaucoup de choses qu' on ne se rappelait plus hein et ici j' ai tous bons voisins ici tous bons voisins vous vous souvenez de certaines punitions que l' instituteur ou l' institutrice donnait avec la règle frapper sur les doigts avec la règle oui vous vous souvenez d' une punition que quelqu' un ou que vous avez reçue et qui n' était pas justifiée oh ben écoute bien sais-tu il il il y avait eu des punitions qu' on méritait et il y en a c~ ceux que qu' on ne méritait pas hein je me rappelle bien que j' ai eu eu une punition parce que à ce moment-là je je cherchais du travail que j' allais toujours à l' école mais on cherchait du travail et c' était la misère pendant quatorze hein il y avait tout de même huit enfants à la maison et j' avais arrivé en en retard et elle m' avait puni je lui ai dit une fois pas pas deux n' est-ce pas did' je et j' ai encore été pendant un mois ou deux à l' école et puis j' ai quitté l' école et j' ai été travailler puis à l' âge de quatorze ans